DWAABALA
Dwaabala nous a quittés
Humour, pertinence, culture, convictions, engagements, réflexions, dialogues et ce que j'oublie.
Dwaabala est arrivé sur ce site à peu près en même temps que moi ; un peu après, juste, c'est dire si, pour moi, il fait partie du paysage. Si je n'ai pas lu tous ses articles, j'ai lu tous ceux que j'ai croisés. Il n'est pas question d'être toujours d'accord, de toujours agréer mais bien de voir en lui une personne solide de sa culture- si je dis « marxiste » je cède au plus facile car il n'apparaît pas , à première vue, une resucée de dogme dans ses textes.
Il ne se montrait pas personnellement ( contrairement à moi par exemple) mais, comme tous ceux qui ont une culture politique, un chemin à suivre, un but à poursuivre, des convictions à exprimer et des analyses à donner, on le lisait fort de ses acquis. C'était une valeur sûre ; au début, il était parmi d'autres et, au fur et à mesure que le temps passait, que le site était investi par des « invectiveurs » de personnes, des journalistes en herbes, des ego en mal de reconnaissance, des gens de droite voulant asséner leurs vérités, catégories simplistes et pas dénuées d'agressivité, Dwaabala me paraissait être un des seuls restant sur ce site, comment dire, une valeur sûre sur laquelle on peut se reposer, non pas, comme je l'ai dit déjà, que nous soyons d'accord toujours, mais souvent, avec un respect, sans convention, des pics, des amorces d'agacement parfois, un humain quoi.
Il y a des tas de gens dont j'ai mémoire, qu'ils aient écrit des articles ou simplement des commentaires, qui ont disparu de ce site sans crier gare et ce n'est pas tous les jours que, s'en plaignant sous un article, l'intéressé arrive et s'écrit : « me voilà ». Je l'ai vécu, une fois, ce fut une joie.
Dwaabala ne reviendra pas dire : « coucou, c'était une farce, vous vous êtes inquiétée pour rien ». Dwaabala est mort.
Je l'ai appris sur le site du Grand Soir.
Je ne sais rien de lui, sauf qu'il vivait en Ardèche, ni son âge, ni son cursus, ni son métier ni rien. Mais ici ce n'est pas l'important ; il me semblait toujours être là au moment où il fallait, comme une discrétion insistante et pourtant posée comme jalon ; ce n'est pas après qu'on s'en rend compte, c'est en ouvrant le lien.
On ne comptera plus sur lui et comme ici tout est fugace, on l'oubliera comme s'oublient les passants dans la foule.
Mais j'y penserai souvent, comme je pense à tous ceux, dialogueurs effrénés ou commentateurs sages, amis précieux, qui ont tour à tour déserté le lieu qui s'habitait d'humains, avec juste ce qu'il faut de mystère.
Revenons à ses articles, ses commentaires, dessinons un caractère, et n'oublions pas qu'il y a, toujours, une vie derrière les mots.
Je vous donne en partage le lien de l'article du Grand Soir :
http://www.legrandsoir.info/dwaabala-mauris-nous-a-quittes.html
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