Ebola, risque d’une épidémie mondiale ?
L’épidémie qui sévit en Afrique de l’Ouest reste en expansion et l’OMS a bien démontré ses limites dans cette affaire. Après avoir décrété dans un premier temps qu’il n’y avait pas de risque, elle annonce désormais que l’on pourrait atteindre les 20 000 morts. Surtout, le nombre de pays touchés s’accroît, même si l’on commence (enfin) à prendre un certain nombre de mesures nécessaires.
Rappelons d’abord que l’épidémie au début juillet avait fait 450 victimes sur les 750 malades recensés dans les 3 pays touchés (Guinée, Libéria, Sierra leone). Nous sommes aujourd’hui dans une situation bien plus grave, aux alentours de 1500 décès pour 3000 malades recensés. Or, ce que l’on pouvait craindre commence à arriver. La maladie « s’échappe » des pays concernés.
Le Nigéria a été touché par l’intermédiaire d’un visiteur arrivé par avion du Libéria (même si pour l’instant le nombre de malades semble limité de même que la contagion). Le Sénégal qui avait pourtant fermé ses frontières dès le début de l’épidémie vient lui aussi de connaître un cas.
Enfin, un nouveau foyer indépendant du premier vient d’apparaître dans l’ancien Zaîre devenu République Démocratique du Congo. En espérant que ce dernier puisse être contenu comme tous les anciens foyers ayant émergés au sein de ce pays.
La seule bonne nouvelle est la mise en place de mesures de quarantaine : les frontières des pays contaminés ont été enfin fermées (malgré les protestations de certains de ces états). Des mesures de quarantaine internes ont aussi été mise en place, qui permettent de limiter la propagation de l’épidémie au sein des états concernés. Enfin, malgré les protestations de l’OMS (qui souhaitait le maintien de lien pour faciliter les interventions, alors qu’aux dernières nouvelles les avions peuvent s’affréter), les liaisons aériennes (notamment celles d’Air France) ont cessé.
Ces mesures devraient permettre de limiter grandement (enfin !), les risques de propagation plus lointaine de l’épidémie. Mais celle-ci est loin d’être terminée et sur le terrain, les médecins de MSF sont toujours en première ligne et bien seuls !
Il faut donc continuer à maintenir et renforcer ces mesures de quarantaines qui sont indispensables mais aussi venir en aide aux pays touchés. A ce titre les Centres Américains de contrôles des épidémies (CDC) sont entrés en scène. Alors que la France, qui aurait dû au moins envoyer un bataillon médical en Guinée, reste fort absente !
En conclusion, contrairement à l’OMS qui aurait du s’inquiéter plus tôt et qui panique maintenant, il y a de bonnes raisons de penser que l’épidémie peut être endiguée car les responsables politiques ont enfin pris la mesure du danger.
Mais, il reste fort à faire, et l’urgence reste bien présente. Les annonces de traitements expérimentaux sont certes encourageantes, mais il en des plus nécessaire d’accélérer l’aide aux pays concernés et de redoubler les efforts en matière de recherche.
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