Eclatement de l’Euro et balances commerciales
Que se passerait-il en cas d’éclatement de la zone Euro, suite à des tensions trop fortes sur les taux d’intérêt et les dettes des Etats de la zone ? Comment évolueraient les monnaies qui seraient créées à la suite de cet éclatement ? Les parités actuelles sont-elles réalistes et sinon quelles pourraient être les modifications en la matière ?
En 2022, les pays de la zone Euro ont connu de fortes disparités dans leurs balances commerciales. Certains pays sont fortement excédentaires :
Allemagne 81,8 milliards d’Euros,
Pays-Bas 65,2 Mds €,
Irlande 63,9 Mds € (comprenant les bénéfices des grandes entreprises défiscalisant dans le pays).
D’autres, inversement, sont fortement déficitaires :
France 190,9 Milliards d’Euros,
Espagne 71,4 Ms €,
Grèce 38,4 Mds €,
Roumanie 34,1 Mds €,
Portugal 31 Mds €,
Italie 30,7 Mds €,
Pologne 19,6 Mds €
(Solde de la balance commerciale dans quelques pays de l’Union européenne | Insee).
Il est clair que le renchérissement du pétrole et du Gaz n’ont pas contribué à améliorer la situation de ces pays. En 2021 La zone avait un excédent commercial de 116 Mds € qui s’est transformé en déficit de 314 Mds € en 2022.
Aujourd’hui, l’augmentation des taux d’intérêt va rapidement poser problème aux pays les plus endettés, notamment la Grèce, l’Italie ou la France. Il est clair que dans ce cas, les tensions sur la zone vont s’accentuer et que le scénario du début des années 2010 : sortira, sortira pas ? Va à nouveau se reproduire.
Dans le cas où certains pays (notamment la France) serait amener à sortir, les parités des nouvelles monnaies devraient évoluer en fonction de l’offre et de la demande de ces dernières sur le marché international.
Or, un pays comme la France qui a un fort déficit commercial verrait sa monnaie diminuer fortement face aux autres pays de la zone (notamment l’Allemagne) et face aux monnaie hors zone : Dollar, et monnaies des BRICS (Yuan, Rouble, Roupie, Dinar...).
Ceci aura une implication forte pour notre niveau de vie : les produits importés seront beaucoup plus cher pour nous : essence, gaz, mais aussi médicaments, vêtements et chaussures, informatique et produits Electro-ménager… Il est temps de fabriquer à nouveau en France !
14 réactions à cet article
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Un retour au franc avec une dévaluation renchérirait les produits importés mais rendrait nos exportations plus compétitives.
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Rien ne s’est donc passé depuis Adam Smith ?
On en est toujours à la main invisible ?
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@Grincheux
Main invisible, mais, main de fer. Qui saisit les prolétaires à la gorge et les presse comme des citrons avant de les jeter.
Mais, lorsque lesdits prolétaires n’auront vraiment plus rien à perdre, cette main pourrait bien finir hachée menue.
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@amiaplacidus
bien sûr, on est d’accord
mon commentaire était ironique
en fait, cette main n’est pas invisible du tout, mais leurs propriétaires veulent faire croire que l’économie, c’est la nature et que cette « main invisible » serait l’instrument d’une sorte de « sélection » naturelle« (ou divine) incontournable
ce qui est faux : les inégalités ne sont pas fatales mais profitables à ceux qui détiennent la propriété des moyens de prodction (sols et usines) et accumulent du capital qu’ils prêtent avec des intérêts et investissent en achetant de la matière première et du tavail pour mettre sur leur »marché« la production réalisée qu’ils vent plus cher que ça leur a coûté, et même beaucoup plus cher quand ils organisent de la fausse concureence alors qu’ils détiennent un monopole
mais le conte de fée de la »main invisible" serte à endormir les naïfs qui se réveilleront peut-être un jour, sauf que, quand ils donnent des signes de lucidité, on leur fait une piqûre de rappel. -
Il est temps de fabriquer à nouveau en France !
Et avec qui ? Plus personne ne veut bosser dans notre pays... Et Moderatus ne veut pas de main d’oeuvre étrangère. Ce n’est pas Philippot, ni Asselineau qui vont porter un bleu de travail. Encore moins Zemmour.
J’ai un parent qui a vu sa bagnole grelée, il a pris RDV à un carrossier pour réparer la bagnole... RDV en... juin 2024 ! Le mec a répondu qu’il n’a personne pour faire le job alors qu’il est en recherche constante de personnel.
Vous imaginez un mec ouvrir une usine et tenter de trouver 250 personnes ? Il a intérêt à se lever tôt pour trouver des courageux.
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@Buzzcocks
Tout est une question de salaire, il faut juste que travailler vaille le coup comparer à toucher les aides.
Et pour un carrossier, au RSA, un petit chantier au black de temps en temps, pourquoi galérer salarié pour une misère ? -
@Buzzcocks
Cet été, des voisins ont fait refaire leur toit.
Le devis datait de 2019 (entreprise surchargée, Covid, tout le cirque).
En quatre ans, la facture finale aura doublé, alors que l’impact des hausses salariales est, vu la note, insignifiant.
Donc les trois gars étaient sur le toit pendant un mois, par 30° à l’ombre, pour des salaires compris entre 1600 et 1800€ net. -
@Matlemat
On en revient toujours au même problème, salaire de misère + charges >> à un salaire d’un chinois ouighour qui bosse gratuitement. Et donc vous consommateurs, vous préférez acheter un bidule 2 euros plutôt qu’un truc made in France à 12 euros. -
@Buzzcocks
Pour les carrossiers et les travaux non delocalisables, les Chinois n’ont rien à voir avec nos problèmes, lutter efficacement contre le travail au noir serait un début.
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@pasglop
Il faut voir l’augmentation des prix des matières premières, l’aluminium et le zinc pour toitures. -
Le raisonnement dans son ensemble me paraît bien réactionnaire. Et surtout très « pensée unique ».
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@Com une outre
c’est surtout une gymnastique reposant sur ce qu’on apprende dans les écoles de commerce pour légitimer le système capitalistes en omettant spéculation, endettement forcés, jeu sur les taux d’intérêts, etc.
Et toute cette démonstration pour dire quoi ?
Si on sort de l’UE, on sort de l’Euro et on devient pauvre.
Or, la Suisse n’a jamais été dans l’UE et ça va.
Pour ce qui est du Brexit, c’est une autre affaire : les Britanniques comptaient devenir un des deux pliliers de l’empire aux côtés de leur ancienne coloni US plutôt que d’être un maillon à la remorque de l’Allemagne et du Mark-Euro, mais les Yankees ne soufrent pas la concurrence et leur ont fait savoir : on ne partage pas.
Les monnaiesdépendent des pouvoirs politiques et non le contraire, elles sont un indicateur du pouvoir zt montre aui le détient -
l’une des origines de nos deficits vient de l’argent que nus dépensons pour l’Ukraine, ce qui fait plaisir aux USA car cela nous affaiblit
stop !
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