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Accueil du site > Tribune Libre > Ecole : de plus en plus de contestations...

Ecole : de plus en plus de contestations...

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De plus en plus de contestations dans les écoles : une tendance qui s'aggrave au fil des années... contestation des notes, contestation des sanctions, de la discipline...

"Les contestations augmentent à l'école, voilà le constat de la médiatrice de l'Education Catherine Becchetti-Bizot dans son rapport annuel. Ses services ont traité l'an dernier plus de 20 000 saisines, en hausse de 12% sur un an.

Les récriminations émanant des élèves et de leurs familles concernent notamment les conflits relationnels, les mesures disciplinaires ou les notations. Du côté des enseignants, les questions de laïcité suscitent un "sentiment croissant d'insécurité", note le rapport.

 

Autre fait remarquable dans ce rapport : les notes données par les professeurs sont de plus en plus contestées... une attitude que l'on retrouve en grande partie dans les familles qui ont choisi des filières élitistes, et qui s'est même aggravée avec la réforme du baccalauréat, d'autant que le contrôle continu compte désormais pour 40% dans la note finale...

 

Un professeur de mathématiques témoigne : "Depuis l'instauration du nouveau bac avec le contrôle continu, on est confronté effectivement à des contestations régulières de parents d'élèves, d'élèves parce que ces notes évidemment ont une importance pour la délivrance du diplôme, et aussi pour parcours sup... c'est la réalité que l'on vit quotidiennement dans les classes à partir du moment où on rend une note qui est un peu en dessous des attentes de l'élève."

Une hausse des contestations qui s'est également accrue avec la dégradation du climat scolaire et certaines prises de parole politique, estiment les enseignants qui demandent donc plus de moyens humains pour accompagner les élèves.

 

Élisabeth Allain-Moreno, secrétaire générale du SE-Unsa déclare :

"Quand on dit qu'on manque d'assistants d'éducation, de psychologues de l'Education nationale qui contribuent beaucoup par leur rôle et leur mission à améliorer le dialogue entre les familles, les équipes pédagogiques, quand ces personnels font défaut, forcément on a une rupture de dialogue entre l'école et les familles, et donc la confiance ne peut pas se restaurer... au contraire, elle ne peut que se dégrader."

Mais il semble que le malaise soit plus profond : on assiste à une contestation de l'autorité dans bien des domaines...

 

Afin d'apaiser le climat entre les élèves, les parents et les enseignants, les syndicats espèrent donc que le ou la future ministre de l'Education travaillera mieux avec les partenaires sociaux ainsi que les fédérations de parents d'élèves qui, ces dernières années, se font de plus en plus déborder par certains collectifs de parents d'élèves..."

 

Chacun son rôle : les parents interviennent de plus en plus auprès des professeurs pour contester, qui une note, qui une punition, qui une question pédagogique, qui une appréciation...

ça suffit !

Les parents ne sont pas à même de juger de la qualité d'un devoir, ou de la pédagogie à adopter face aux élèves.

Les parents, c'est certain, font preuve de partialité face à leurs chérubins. Pour eux, ils sont souvent pourvus de toutes les qualités, et dans ce domaine, le règne de l'enfant roi fait des ravages.

 

La mode est à la contestation de l'autorité des professeurs : ceux-ci sont dévalorisés par leur fonction même, une fonction qui a perdu de son prestige d'autrefois, qui n'est plus valorisée dans son rôle : les enseignants sont ainsi très mal payés.

Comme l'écrit Alain Finkielkraut "le discours social ne traite plus les enfants en élèves, mais en clients. Des clients, au demeurant, mécontents, frustrés et à qui on explique qu'ils ont toutes les raisons de l'être..."

 

Le blog :

http://rosemar.over-blog.com/2024/07/ecole-de-plus-en-plus-de-contestations.html

 

Source :

à 6 minutes, 8 secondes

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/journal-de-18h/journal-de-18h-emission-du-mercredi-17-juillet-2024-9129177

 

Vidéo :


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25 réactions à cet article    


  • Lynwec 24 juillet 17:03

    On ne paie bien que ce qu’on juge utile de payer et à quoi on accorde de la valeur.

    La rémunération des « instituteurs », comparable à celle d’un capitaine de l’armée quand j’ai choisi cette profession est ainsi devenue comparable à celle d’un gardien de la paix débutant quand j’ai quitté ce métier et la vie active.

    Conclusion évidente : nos « décideurs » n’ont pas besoin d’un peuple éduqué, cultivé, connaissant beaucoup de choses, capable de réfléchir par lui-même...

    Bien au contraire...

    Alors...

    Place à l’idiocratie et aux benêts faciles à gouverner...

    Et des économies en plus, c’est Byzance !



    • Léon 25 juillet 10:00

      @rosemar
      Il y eut même un président de la république anterieur qui se posait la question de l’utilité de lire la Princesse de Cleves...


    • tashrin 24 juillet 17:30

      Pour completer Lynwec

      Mes parents étaient profs, c’etait dejà le sujet à table quand j’etais gamin, soit dans les années 80/90...

      Alors ca a empiré, c’est vrai

      Mais en meme temps (sic), prof aujourd’hui... Entre les campagnes de denigrement systematiques, les parents qui croient prendre une revanche sur leurs traumatismes de jeunesse, la perte de statut social et de salaire afferente et le fait que les nouvelles recrues le sont apres un entretien de 30 minutes, alors qu’ils n’ont jamais été formés pour certains... ben...

      Certains profs font des fautes d’orthographe. Et je parle pas de profs de techno ou d’EPS hein... 


      • rosemar rosemar 24 juillet 17:45

        @tashrin

        C’est là le résultat des politiques menées par les gouvernements successifs depuis des décennies.



      • Plus robert que Redford 24 juillet 17:57

        Que vous est-il arrivé, Madame ?

        il vous est poussé une paire de couilles récemment, ou bien avez-vous subi un traitement de redirection de genre ?

        Enfin un article qui a du sens de la part d’une personne qui, on peut le penser, connaît ce dont elle parle ! (Contrairement aux thèmes dont elle nous rebat les oreilles avec ce style mollasson et gnangnan dont elle a le secret…)

        J’ai eu dans ma famille, une flopée d’enseignants, dont les plus anciens représentaient à mon sens l’archétype du Hussard Noir de la République, décédés hélas, et pour les vivants tous retraités, mais avec la foi de l’enseignement chevillée au corps !

        Pour cette fois, je vous approuve à cent pour cent (ce n’est pas coutume..)

        Et pour ceux qui ne le connaîtraient pas, je recommande chaudement la lecture de « La Fabrique du Crétin » de Jean-Paul Brighelli.

        Tout y est dit.


        • rosemar rosemar 24 juillet 18:18

          @Plus robert que Redford

          Je pense que vous n’avez pas suivi le fil de mes articles concernant l’ école...


        • Seth 25 juillet 13:32

          @rosemar

          ... ainsi que les idées que vous donne france cul. smiley


        • Com une outre 24 juillet 20:01

          "Les parents ne sont pas à même de juger de la qualité d’un devoir, ou de la pédagogie à adopter face aux élèves.

          « 

          c’est sûr que quand celui-ci pense que les parents sont a priori, des crétins, la discussion est vite close avec l’enseignant. Et c’est cela qui vous dérange, de ne plus être, en tant qu’enseignante, une »notable", mais une travailleuse ordinaire. Comme j’aurais aimé qu’une prof type Rosemar vienne me traiter de crétin ! A votre avis, ce ne serait pas plutôt le pitoyable programme imposé aux élèves le véritable problème qui irrite les parents ?


          • rosemar rosemar 24 juillet 20:52

            @Com une outre

            Les parents contestent essentiellement les notes, les sanctions... est-ce leur rôle ?


          • Lynwec 25 juillet 08:32

            @Com une outre

            Le « pitoyable programme » imposé aux élèves a toujours été imposé d’en haut(et freiné des quatre fers par des gens comme moi.
            Par exemple, au moment où on interdisait les devoirs à la maison, j’en proposais encore, en expliquant aux élèves qu’au collège et plus tard, ce serait leur travail personnel en dehors des cours qui ferait la différence...

            Je le donnais sous forme de volontariat pour contourner les oukases de l’inspecteur, sicaire du ministère...)

            Ce pitoyable programme, est apparu à travers les réformes (comprendre régressions) commises par les sinistres de l’Education nationale (note : l’éducation, c’est le privilège des parents, les instituteurs instruisaient, ce qui n’était plus recherché après 1968, d’où les changements apparus)...

            Tordre le sens des mots, vous aurez remarqué que c’est une pratique courante, qui ne nous est jamais bénéfique...


          • Pierrot 25 juillet 19:46

            @rosemar
            Vous éludez la question qu’on vous pose ici, concernant la capacité des parents à juger de la qualité d’un devoir. Les prendriez-vous a priori pour des incapables ?

            Sinon, oui, c’est parfaitement leur rôle si ces notes et ces sanctions paraissent injustes, d’autant plus que les conséquences sur l’avenir scolaire, professionnel et social de l’enfant sont maintenant beaucoup plus importants. C’est leur rôle en tant que parent, mais également en tant que citoyens face aux défaillances du service public.

            Bien évidemment, une partie de ces contestations sont certainement infondées ou abusives, mais alors il conviendrait de les juger au cas par cas, et pas de faire de généralisation pour tirer les conclusions qui vous arrangent.

            Vous voyez le problème dans la contestation des enseignants, mais ne résiderait-il pas plutôt (ou également) dans le caractère beaucoup plus contestable du travail qu’on leur impose ou qu’ils produisent ?

             
            Mon expérience récente sur le sujet (en tant qu’assistant aux devoirs d’une part et en tant que parent d’autre part) me pousse à croire que nombre d’enseignants (qui sont pour la plupart déjà eux-mêmes le produit de la dégradation du système éducatif français) n’auraient jamais dû exercer ce métier.

            Je pense tout autant de mal de la plupart des réformes pédagogiques pondues par nos politiques depuis plus de 40 ans, dont je constate les résultats catastrophiques sur les jeunes générations, mes collègues de travail et mes concitoyens.


          • pasglop 25 juillet 09:09

            Il se trouve que je connais deux profs de collège qui enseignent dans le collège dans lequel ma petite fille de dix ans devait aller à la rentrée.

            En parlant de leurs difficultés et du comportement d’un certain nombre d’élèves de ce collège, pourtant en pleine cambrousse (racket, violences diverses, profs dégoûtés par l’agressivité des parents), ses parents ont décidé de la mettre dans le privé. Avec ma bénédiction.

            Je n’aurais pas cru voir ça...


            • tashrin 25 juillet 09:57

              @pasglop
              ses parents ont décidé de la mettre dans le privé

              C’est le but...


            • ZenZoe ZenZoe 25 juillet 09:30

              Le ver est dans le fruit depuis mai 68. La révolte a commencé avec les étudiants, il ne faut pas l’oublier. Remise en cause des institutions, de l’autorité. des carcans sociaux... Si un petit coup de balai était nécessaire en effet, le fait est que le monde de l’éducation est allé trop loin dans la contestation et que cette mentalité a perduré... On assiste aujourd’hui à un retour de balancier, mais lentement... lentement... déjà la prise en compte et la reconnaissance du phénomène, ce n’est déjà pas mal....


              • sylvain sylvain 25 juillet 17:32

                Evidemment que tout le monde a toujours voulu contester les notes ou les profs, a part eventuellement ceux qui sont en haut du panier. C’est le cas dans tous les systemes inegalitaires et elitistes, ce qui l’essence meme de l’educ nat.

                La seule maniere de maintenir ca est evidemment la discipline et la sanction, prefiguration de la vie « d’adulte ». In fine, au niveau de la societe, il nous faut une bonne guerre de temps en temps, sinon tout ca ne tient pas.

                Le petit documentaire de bonne morale est eminemment manicheen. Une forme de lapidation televisuelle. Ca ne m’etonne pas qu’un pays ou les medias diffusent ce genre de merde soit facho


                • rosemar rosemar 25 juillet 19:32

                  @sylvain

                  Ah !? parce que vos parents sont allés contester des notes auprès des professeurs ?


                • sylvain sylvain 25 juillet 19:57

                  @rosemar
                  non, j’etais en haut du panier. Et puis ils ne voulaient pas specialement que je reussisse


                • rosemar rosemar 25 juillet 20:54

                  @sylvain

                  Et vous connaissez d’autres parents d’élèves qui sont allés contester des notes ? Cela vous paraît donc normal ?


                • ETTORE ETTORE 25 juillet 19:24

                  Rosemar, il faut bien commencer par :

                  Qui de la poule ou de l’oeuf est premier. ?

                  Nous sommes aujourd’hui, dans les temps accomplis, de l’éducation de certains parents, que l’éduc Nat, a (trans)formé, quand ils n’avaient pas encore de pro géniture.

                  Aujourd’hui, les descendants jouissifs de cette parentalité, déjà malmenée par l’éduc Nat, ne fait que reproduire, face aux services des sévices de l’instruction, la moralité débridée de l’irresponsabilité, à laquelle ils ont été éduqués, avec force et détermination !

                  L’éduc. Nat, les a formé à être ainsi...Et ils le sont. En cela, ils ont été bons élèves.

                  De même que leurs hamsters smartphonisés, seront du même acabit, pour leurs couches pampérisées, et braillardes, à venir.

                  Ce qui est certain, et déjà plus que vérifiable actuellement, c’est que ce ne sont pas les valeurs vectorisées, de l’éducation Nationale,( du si peu qu’il en reste) qui vont faire le poids, juste avec un habit dress code, ou, un ministre qui a des crampes d’autoritarisme, et qui mets ses rejetons, dans le privé, alors qu’il/elle a en charge les rognons gras de la Raie publique à hoquets.

                  Si l’« Educ Nat, est en débandade totale, ( et même sacrifié, saignée) c’est qu’avec ses idées progressistes, elle a creusé ses propres tranchées de front mou, dans lesquelles, elle se fait maintenant enterrer vivante.

                  Alors c’est facile de crier au ras le bol, quand on as pas été capable de maîtriser, une » ligne d’avenir éducatif " et de s’étonner, que les mêmes racines du mal, repoussent avec des jeunes pousses qui essaiment, couverts, par les vieux ronces, déjà semés !


                  • rosemar rosemar 25 juillet 23:31

                    @ETTORE

                    Aucune responsabilité des politiques dans ces dérives, vraiment ?


                  • ETTORE ETTORE 26 juillet 11:39

                    @rosemar
                    Certainement, rosemar.
                    Les mesures coercitives d’un l’état débile et boiteux à répétition, qui semble suivre un plan inverse, à celui que nous croyons encore d’actualité, font que tout le système se détricote à vitesse grand V.
                    Qui a poussé mémère l’éduc dans les ronces -Veaux ?
                    Reste une bien belle, et grande question.
                    Qui n’enlève en rien la responsabilité des deux parties, à jouer à chat perché !
                    Et c’est parfaitement normal, comme un plan définitivement mené à bien, que tout ce beau monde soit maintenant.....si justement Perché !
                    Faillite pour les autochtones résidents, devenus étrangement populations allogènes ( plus vraiment des lumières) dans leur propre pays...
                    Faillite de l’intégration des exogènes, à coup de buttoir, religieux, coloré et wokiste...
                    Cette institution qui se devait d’être LA fondation solide et pérenne de l’état, s’est désagrégé de l’intérieur, et à été rongé de l’extérieur, sans que personne ne lève le petit doigt pour y taguer un « holà !!!! » Mais a simplement continué à faire la « olaaaa » festive .
                    On peut chercher les responsabilités, oui, sans aucun doute !
                    Mais le constat, lui, reste ce qu’il est !


                  • titi titi 28 juillet 18:26

                    @rosemar

                    "Aucune responsabilité des politiques dans ces dérives, vraiment ?

                    « 

                    Aussi.
                    Mais des profs certainement.

                    Quand certains profs »militent" devant leurs élèves, en critiquant leur hiérarchie, en annonçant qu’ils n’appliqueront pas les dernières directives, en mettant en cause les compétences de leur ministre, ils se coupent l’herbe sous le pied.

                    Comment faire respecter sa propre autorité quand on conteste en permanence celle dont on dépend ?


                  • xana 26 juillet 09:37

                    Un prof n’est pas respecté s’il n’est pas respectable.

                    Vers 2010 j’ai connu des profs respectables et respectés.Parents et enfants pouvaient témoigner de leur dévouement.

                    Evidemment ce n’était pas à l’EN : Ceux que j’ai connu étaient chez Steiner-Wallsdorf. Une école privée que l’EN tente de faire passer pour une secte...

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