Ecole : le mépris d’un ministre ?
Un protocole sanitaire dévoilé par le ministre de l'Education, Jean-Michel Blanquer, la veille de la rentrée, un dimanche, sur un journal dont l'article n'était même pas libre d'accès...
Un protocole complexe, si complexe que les parents d'élèves avaient bien du mal à le comprendre et à le mettre en oeuvre....
Un protocole qui a été finalement modifié à deux reprises, face au tollé qu'il suscitait aussi bien de la part des parents d'élèves que du milieu médical....
Mais qui a pu concocter un tel protocole ?
Gabriel Attal au sortir du Conseil des ministres, évoquait des “décisions collégiales” pour lutter contre la pandémie : comment ont-ils pu ne pas percevoir que ce protocole était irréalisable ?
Pharmacies, labos saturés, engorgés, école désorganisée... Les écoles restent ouvertes ! Magnifique ! Mais avec quelles conditions de travail ? Des élèves renvoyés chez eux, des classes désertées, des parents et des enfants déboussolés...
Les enseignants sont excédés et fatigués. Ils se sentent méprisés : comment pourrait-il en être autrement ?
Ils ont été informés, ainsi que les parents, du protocole sanitaire, la veille de la rentrée, le soir !
On pourrait dire qu'il y avait urgence, qu'il faut s'adapter à un virus mutant...
Mais cela fait des mois que les enseignants réclament dans leurs locaux des masques efficaces, des purificateurs d'air, des capteurs de CO2... peine perdue, ils n'ont pas été écoutés, ni entendus.
Comment ne se sentiraient-ils pas méprisés alors que le gouvernement ne répond pas à leurs demandes et à leurs attentes ?
On leur balance la veille de la rentrée un protocole infaisable : débrouillez-vous avec !
Et les parents peuvent aussi témoigner des difficultés qu'ils ont pu rencontrer avec ce protocole.
Le mouvement de grève prévu ce 13 janvier pourrait rassembler jusqu’à 75 % des enseignants du premier degré, une grève inédite par son ampleur...
L'école, les familles, les enfants, le personnel éducatif dans son ensemble sont en souffrance : la situation est ingérable.
La plupart des enseignants ont fait leur part de travail malgré toutes les difficultés rencontrées lors de cette crise qui n'en finit pas : travail à distance, continuité des cours, suivi des élèves auprès des parents, etc.
Ils n'ont obtenu aucune reconnaissance de la part de leur institution.
"À 46 ans, Virginie, directrice d'école témoigne : elle s’apprête à faire grève pour la première fois de sa carrière. À peine plus d’une semaine après la rentrée, cette directrice d’une école en Alsace comptabilise dans son établissement 12 élèves et 2 enseignants positifs. Résultat : familles et enseignants ont déjà dû réaliser au total 136 tests et 272 autotests depuis le 3 janvier. De quoi donner une idée de l’ambiance qui règne à l’école en pleine cinquième vague."
Le blog :
http://rosemar.over-blog.com/2022/01/ecole-le-mepris-un-ministre.html
Source :
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