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Accueil du site > Tribune Libre > Egalité ou identité ? un ministère du temps présent

Egalité ou identité ? un ministère du temps présent

La campagne présidentielle s’accélère. C’est l’instant privilégié du débat républicain. Celui où il est possible de défier la pensée établie. Pourquoi pas celle des « Français à part entière », pas ceux du 4 juin 1958, ceux d’aujourd’hui qui sont nés ici, pour les uns, ou ceux, pour les autres, qui ont choisi librement la France comme pays, comme destin pour échapper à leur destinée, mais aussi ces Français nés ailleurs et dont les enfants naissent ici. Tous ces Français qui ne sentent pas encore chez eux ici et plus du pays où ils sont nés. Les religions peuvent évoluer, les pratiques religieuses changer, régresser, les cultures qui leur sont associées appartiennent durablement aux peuples qui les ont développées. L’intégration est en France aujourd’hui plus qu’une nécessité, une urgence. C’est sur le temps que les politiques divergent, et non sur l’objectif. Laisser le temps au temps n’est pas de mise, le moment de la real politik est venu. Ne pas reconnaître et accepter les différences, c’est ignorer l’histoire, la mettre en danger.

Il n’y aurait donc en France que des Français ayant les mêmes droits, les mêmes devoirs, des Français égaux. C’est vrai, c’est la fierté de la nation et de tout citoyen, écrite sur le fronton de nos mairies : égalité.

 

 

Mais c’est aussi une arithmétique simpliste et commode, dévoyée, dispensant d’affronter la réalité en face. N’est-il point fallacieux de faire croire aux Français, depuis de longues années, que puisqu’ils sont égaux, ils seraient "républicainement" identiques et que si d’aventure certains d’entre eux pensent autrement, c’est qu’ils sont fascistes ou surtout, en période électorale c’est utile, en passe de le devenir.

 

 

Le principe républicain ne saurait occulter les réalités. L’égalité, c’est aussi le même droit, celui à la différence, parmi d’autres.

 

 

Ceux qui cultivent ce droit dans certains domaines l’interdisent dans d’autres. Il est vrai qu’ils se sont arrogé le droit le plus divin : ils disent le bien et le mal tout en se déclarant les défenseurs de la liberté de penser.

 

 

 

Les Français ont des différences dont notre système politique ne tient pas compte parce que nous n’avons pas une réelle expérience, la culture, de cette vie nouvelle qui est porteuse d’espoir pour les uns et d’apprentissages délicats ou conflictuels pour les autres : le métissage, celui des origines et des cultures, celui aussi de nos propres visions de l’avenir façonnées par des temps différents.

 

 

Parmi ces différences, la plus importante est celle que fuient le plus souvent nos hommes politiques : la religion des uns et celles des autres, non pas que la théologie de l’une dérangerait celles des autres, non, les différences sont ailleurs, dans des aspects plus ordinaires, moins savants pour ceux qui les vivent, celui des cultures qui leur sont associées, du mode de vie qu’elles supposent et véhiculent.

 

 

Nous l’avons vécu avec le voile islamique. Le contenant efface le contenu.

 

 

La vision de l’autre pose problème. Le nier prépare mal l’avenir. Il n’y a pas d’impasse possible. Il va falloir lutter pour nous accepter. Apprendre à nous connaître, à nous reconnaître. La loi devra nous accompagner, la nature des choses ne nous pousse pas dans la bonne direction, ni les uns, ni les autres. Dire que nous allons régler tous nos problèmes parce que la France est une terre d’asile relève une fois de plus de la facilité, du manque de courage, d’une dangereuse complaisance envers ceux qui souhaitent travestir l’histoire.

 

 

La France a une longue expérience de l’immigration, disent les défenseurs d’une politique généreuse, dont on discerne mal les limites ; l’utopie en a-t-elle ?

 

 

C’est vrai, prenez l’annuaire des communes de nos départements frontaliers, ceux du Sud particulièrement. Les noms sont là pour témoigner, attester cette intégration réussie, noms et qualités le prouvent, pour peu que l’oubli des insultes et des comportements d’un autre temps ait envahi nos mémoires.

 

 

Mais on ne peut ignorer, le taire, que le premier facteur, le vecteur essentiel, le support majeur d’intégration de ces Italiens, Espagnols, Portugais fut la religion catholique. Que la messe en latin, que l’on ne comprenait pas, était le lieu d’une union qui dépassait les frontières comme elles sont à nouveau dépassées aujourd’hui par d’autres religions.

 

C’est dans nos églises, alors pleines à craquer, les femmes la tête couverte (!) d’un côté, les hommes de l’autre, la femme venant d’accoucher y étant interdite ou dans le meilleur des cas acceptée vêtue de noir, que se sont sentis à l’aise, reçus, acceptés ces immigrés du Sud de l’Europe. C’est là, à l’heure de l’anticléricalisme le plus virulent, qu’ils sont devenus Français. Comme ils le sont devenus en écoutant le soir leurs enfants lire et compter, leur réciter les cours d’instruction civique dispensés par des maîtres, ceux du Congrès de Tours, fiers de transmettre, peu soucieux de recevoir, garants de l’authenticité de l’école républicaine, celle de Jules Ferry. Car en ce temps-là, Pepone et Don Camillo parlaient le même langage aux enfants.

 

 

Ce qui fit de la France une autre nation à travers cette puissante composante de son identité culturelle, l’immigration, l’entraîne aujourd’hui vers d’autres horizons. Incertains.

 

 

Voir la différence, la découvrir, l’apprendre, l’accepter, tel est l’enjeu qui dépasse tous les autres parce qu’il les précède. Ce défi qu’a choisi la France doit être relevé, l’intégration des uns et des autres réussie, sans délai, alors que tout porte à croire à l’instant qu’il faudra plusieurs générations pour y parvenir.

 

 

Où irait le temps qui passe si nous ne décidions pas de prendre en mains notre destin ?

 

 

Nous devons vivre en France ensemble alors que nos racines sont profondément ancrées ici ou là. Et le resteront. L’intégration concerne tous les Français, sans exception, ceux qui accueillent, qui tendent la main, ceux qui la prennent, ceux qui ont peur de la saisir.

 

Mais aussi ceux qui ont peur de la donner.

 

 

Nicolas Sarkozy propose de changer l’approche du problème, de mettre la loi là où elle fait défaut, de mettre en place un ministère ad hoc, c’est-à-dire d’accompagner l’intention de faire de moyens : ressources humaines et budgétaires, meilleure lisibilité de la politique suivie, contrôle du Parlement.

 

 

Espérons comme lui que nous finirons ainsi par poser en matière d’immigration et d’identité nationale les bonnes questions, avant de formuler des réponses que certains voudraient renouveler pour prolonger des politiques qui ont pour l’instant conduit notre pays au bord du désastre civil.

 

 

Si comme moi vous n’avez pas oublié, si comme moi vous avez eu peur lors du drame des banlieues, c’est-à-dire peur du choc des communautés, peur pour la France, alors osez affronter le changement.

 

 

Gerald Jampovsky, psychiatre américain, disait : " Nous ne pouvons pas toujours changer le monde, mais nous pouvons changer d’idée."

 

 

Et en changeant d’idée, alors pourrons-nous peut-être commencer à changer notre pays.

 

 

 


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33 réactions à cet article    


  • (---.---.3.187) 22 mars 2007 11:42

    Les immigrés dehors. Qu’on ne vienne pas à moi, que ce sont des français !

    La France n’a pas à changer pour des immigrés, c’est à eux de faire tous les efforts, car la culture française est Supérieur, et en plus, nous sommes chez Nous, c’est NOTRE TERRE.


    • gigabyte_land (---.---.84.124) 22 mars 2007 14:33

      @ l’auteur, et non pas à l’idiot qui s’est exprimé ci-dessus.

      Voilà dans le post ci-dessus l’exemple type de ce qu’a réussi Nicolas Sarkozy !

      Le repli sur soi, l’affirmation que les Français sont supérieurs (au nom de quoi), le racisme rampant, le rejet de plus en plus affirmé de l’Autre, qu’il soit blanc ou d’une autre couleur, petit, infirme, chômeur, fonctionnaire, RMIste : Il est différent, donc il faut le mâter, le rejeter hors de la société, si possible en tôle.

      Pour tout cela, Nicolas Sarkozy a joué le rôle de la mêche allumée qui a fait péter le couvercle des côtés les plus sombres de la mentalité française.

      Maintenant, dire que les arabe et les noirs sont responsables de tous les maux de la France est permis (mais pas les juifs, faut pas exagerer quand même) : C’est le racisme décomplexé à la mode UMP.

      Sarko a joué avec le feu et il a récolté des milliers de voitures brûlée l’année dernière.

      Il a rallumé le gaz pendant la campagne et va se retrouver avec Le Pen au second tour.

      Tout ce que j’espère, c’est que ce petit monsieur n’y soit pas, lui, aus second tour.


    • RB (---.---.192.91) 22 mars 2007 14:54

      Félicitations pour cet article en excellent français et qui mérite reflexion.


    • Temps Futur 23 mars 2007 10:58

      Nous ne sommes pas préparés à ce qui nous arrive. Les flux migratoires sont une réalité. Nous les avons ignorés. D’un côté Jean-Marie LE PEN qui dénonce le temps qui passe et hurle, de l’autre le reste de la classe politique qui se tait, puisque toute idée de politique de l’immigration est immédiatement labellisée ‘fasciste’ par nos maîtres à penser, ceux qui se sont approprié la vérité. Le résultat vous le connaissez. La politique ne se cantonne pas aux idées. C’est plus difficile. Face à la situation il faut agir. Parce que la douleur qui est la vôtre aujourd’hui, comme elle est celle de beaucoup d’autres Français, ne fera que s’accroître si rien n’est mis en place pour que nous agissions. Le monde change, l’information circule, les uns veulent fuir leur pays, d’autres font commerce de leurs peurs et de leurs espoirs. Quand vous avez des doutes, tournez vous vers la jeunesse, elle est déjà dans un monde qui nous échappe. Rien ne permet de dire que celui que nous lui laisserons est meilleur que celui auquel elle rêve. Il est différent.


    • Temps Futur 23 mars 2007 11:14

      Sur ce sujet, essentiel pour l’avenir de la France, Il y a peut être d’autres politiques que celle que prône Nicolas SARKOZY. Celles des extrémistes de tout bord nous le savons vous et moi. Et puis rien d’autre que la poursuite de ce qui a été fait depuis trente ans et qui est structurellement un échec. Si vous entendez d’autres propositions alertez moi, ça m’intéresse ! Constatez le : il y en a moins que de candidats.


    • Temps Futur 23 mars 2007 12:43

      Nous ne sommes pas préparés à ce qui nous arrive. Les flux migratoires sont une réalité. Nous les avons ignorés. D’un côté Jean-Marie LE PEN qui dénonce le temps qui passe et hurle, de l’autre le reste de la classe politique qui se tait, puisque toute idée de politique de l’immigration est immédiatement labellisée ‘fasciste’ par nos maîtres à penser, ceux qui se sont approprié la vérité. Le résultat vous le connaissez. La politique ne se cantonne pas aux idées. C’est plus difficile. Face à la situation il faut agir. Parce que la douleur qui est la vôtre aujourd’hui, comme elle est celle de beaucoup d’autres Français, ne fera que s’accroître si rien n’est mis en place pour que nous agissions. Le monde change, l’information circule, les uns veulent fuir leur pays, d’autres font commerce de leurs peurs et de leurs espoirs. Quand vous avez des doutes, tournez vous vers la jeunesse, elle est déjà dans un monde qui nous échappe. Rien ne permet de dire que celui que nous lui laisserons est meilleur que celui auquel elle rêve. Il est différent.


    • dan (---.---.254.253) 22 mars 2007 15:09

      Article mesuré et raisonnable.Le débat est lancé.


      • Kookaburra (---.---.150.168) 22 mars 2007 18:48

        Que les immigrés ont à s’intégrer et non pas le contraire est une évidence que seule l’idéologie multiculturaliste cherche à nier en affirmant que l’intégration entraine la perte de la culture d’origine. Moi-même immigré et marié à une femme d’encore une autre culture, je crois pouvoir prétendre d’avoir bien assimilé les trois cultures, sans avoir rien perdu de ma culture d’origine. Sur ce point Sarkosy a raison : la maîtrise de la langue est une condition préalable pour pouvoir s’intégrer. Mais j’irais plus loin : parler la langue c’est déjà être à moitié intégré, l’autre moitié ne dépend que de la bonne volonté. En s’intégrant on ne perd rien. Au contraire on s’enrichisse. C’est cela que les multiculturalistes refusent à admettre.


        • Temps Futur 23 mars 2007 11:46

          Vous avez raison, intégration n’est pas désintégration. L’absence d’une réelle politique nous conduit au concept que vous dénoncez. Et vous n’êtes pas le seul. Ce monde qui se fabrique sans nous, c’est-à-dire sans tentative d’une certaine maîtrise de notre avenir, nous inquiète. Le manque d’une réelle politique d’identité est désespérant, vous le constatez dans ces opinions radicales qui fusent de partout et qu’il nous faut comprendre. Nous devons sans cesse parler, expliquer. Nous savons ce que l’insuffisance du discours, faute d’une politique claire, a fait de l’Europe. La non réponse à la question fondamentale de la sauvegarde des identités a vraisemblablement été fatale au oui lors du funeste référendum.


        • N-Y (---.---.183.164) 22 mars 2007 21:30

          « Le principe républicain ne saurait occulter les réalités. L’égalité, c’est aussi le même droit, celui à la différence, parmi d’autres. »

          J’adore, encore ! C’est à la fois poétique, politique, philosophique ; d’une rare qualité littéraire et d’une justesse aussi troublante que bouleversante.


          • (---.---.3.187) 23 mars 2007 09:31

            La République c’est une chose, la France une autre !

            On n’a jamais demandé aux français s’ils voulaient des immigrés, leur présence ici est donc nul et non avenue !

            Pour le reste, que la « république », c’est à dire les administration, et les types de gauches se démerdent, mais qu’on attende RIEN des français pour encourager d’une quelconque façon les immigrés à se sentir bien chez nous : ils doivent dégager, ils ne sont pas le bienvenue sur notre terre.

            Par ailleur qu’il soit noirs ou arabes ne change rien : les autres aussi doivent dégager, sauf s’ils sont peu nombreux, auquel cas cela ne pose pas de probléme, comme pour les Arménien ou les Indiens.


          • Asu Asu 23 mars 2007 10:12

            mais dis donc, tu fais preuve d’une ouverture d’esprit absolument effrayante,

            j’enverrai bien des gens comme toi faire des stages au Darfour ou en Irak.

            Bon j’arrete, je vais devenir méchant après...


          • Asu Asu 23 mars 2007 10:20

            Personnellement, j’aurais préféré qu’il se pose la question d’ouvrir un ministère « d’aide au tier-monde » (et en particulier à l’afrique). Il aurait fait preuve de bien plus d’humanisme.

            L’immigration (et surtout clandestine, celle que M. Sarkozy considère comme un fléau) n’est finalement que le produit de la situation de merde dans laquelle se trouve ces pays.

            Notre cher présidentiable se vante de renvoyer ces personnes chez eux, mais je le met au défi d’aller vivre une journée dans leur peau (ca ferai un bon sujet pour l’emission « vis ma vie non ? »)

            Au lieu de se poser des questions du style « la france peut-elle accueillir toute la misère du monde ? », demandons nous plutot comment la réduire.

            ... oui, je sais je suis un utopiste...


          • Joe Staline (---.---.94.8) 23 mars 2007 11:06

            Vous venez de gagner le « Grand Prix de la Démagogie ». Seriez-vous vous même un immigré ? Ah oui, vous venez du « Boboland ». Je n’aimerais pas être dans votre peau...


          • Temps Futur 23 mars 2007 12:41

            Parlons un instant des Français. Je suppose tous les mêmes. Identiques. A Saint-Etienne-de-Baïgorry, comme à Sospel, à Forbach comme à Lens. Tous gaulois, pas francs, bande dessinée et coq obligent. Pas d’invasion. Quel beau pays. Pas d’Anglais en Aquitaine, avec sa capitale à Poitiers (décidément Aliénor, Jean-Pierre Raffarin, Ségolène Royal). Bref que des AOC. Des Celtes civilisés d’abord puis des barbares venus de loin, des indo-européens peut-être, des germains c’est certain. Trop d’histoires tuent l’Histoire.


          • Temps Futur 23 mars 2007 12:46

            Parlons un instant des Français. Je suppose tous les mêmes. Identiques. A Saint-Etienne-de-Baïgorry, comme à Sospel, à Forbach comme à Lens. Tous gaulois, pas francs, bande dessinée et coq obligent. Pas d’invasion. Quel beau pays. Pas d’Anglais en Aquitaine, avec sa capitale à Poitiers (décidément Aliénor, Jean-Pierre Raffarin, Ségolène Royal). Bref que des AOC. Des Celtes civilisés d’abord puis des barbares venus de loin, des indo-européens peut-être, des germains c’est certain. Trop d’histoires tuent l’Histoire.


          • Temps Futur 23 mars 2007 15:43

            Nous ne sommes pas préparés à ce qui nous arrive. Les flux migratoires sont une réalité. Nous les avons ignorés. D’un côté Jean-Marie LE PEN qui dénonce le temps qui passe et hurle, de l’autre le reste de la classe politique qui se tait, puisque toute idée de politique de l’immigration est immédiatement labellisée ‘fasciste’ par nos maîtres à penser, ceux qui se sont approprié la vérité. Le résultat vous le connaissez. La politique ne se cantonne pas aux idées. C’est plus difficile. Face à la situation il faut agir. Parce que la douleur qui est la vôtre aujourd’hui, comme elle est celle de beaucoup d’autres Français, ne fera que s’accroître si rien n’est mis en place pour que nous agissions. Le monde change, l’information circule, les uns veulent fuir leur pays, d’autres font commerce de leurs peurs et de leurs espoirs. Quand vous avez des doutes, tournez vous vers la jeunesse, elle est déjà dans un monde qui nous échappe. Rien ne permet de dire que celui que nous lui laisserons est meilleur que celui auquel elle rêve. Il est différent.


          • Temps Futur 23 mars 2007 15:45

            Parlons un instant des Français. Je suppose tous les mêmes. Identiques. A Saint-Etienne-de-Baïgorry, comme à Sospel, à Forbach comme à Lens. Tous gaulois, pas francs, bande dessinée et coq obligent. Pas d’invasion. Quel beau pays. Pas d’Anglais en Aquitaine, avec sa capitale à Poitiers (décidément Aliénor, Jean-Pierre Raffarin, Ségolène Royal). Bref que des AOC. Des Celtes civilisés d’abord puis des barbares venus de loin, des indo-européens peut-être, des germains c’est certain. Trop d’histoires tuent l’Histoire


          • Temps Futur 23 mars 2007 15:57

            Parlons un instant des Français puisque vous vous référez à eux pour vous exprimer.Je suppose qu’ils sont tous les mêmes. Identiques. A Saint-Etienne-de-Baïgorry, comme à Sospel, à Forbach comme à Lens. Tous gaulois, pas francs, bande dessinée et coq obligent. Pas d’invasion. Quel beau pays. Pas d’Anglais en Aquitaine, avec sa capitale à Poitiers (décidément Aliénor, Jean-Pierre Raffarin, Ségolène Royal). Bref que des AOC. Des Celtes civilisés d’abord puis des barbares venus de loin, des indo-européens peut-être, des germains c’est certain. Trop d’histoires tuent l’Histoire


          • Temps Futur 23 mars 2007 16:24

            Tou à fait d’accord, bravo. Il faut espérer que Nicolas SAKORZY propose rapidement cet autre Ministère.L’UN NE VA PAS SANS L’AUTRE. Celui d’un véritable Quai d’Orsay bis. Centré sur la politique de la France en Afrique. Avec un effort budgétaire conséquent. Et des hommes. Il faut créer une Ecole d’Administration pour les pays africains. Former des cadres. Conditionner les aides à des politiques locales négociées. Il faut une politique de maillage étroite. Enfin... il faudrait, soyons modeste.


          • RB (---.---.192.91) 24 mars 2007 23:23

            Tu ne trouves pas que c’est un peu singulier quand même, cette idée de Sarkozy de fonder un ministère de l’Identité (fût-elle nationale et de l’immigration) ? Existe-t-il des antécédents dans d’autres pays ?

            Entre ça et Ségolène Royal qui propose que chaque Français conserve pieusement un drapeau tricolore au fond de son armoire pour le sortir les jours de fêtes, ça nous promet bien du plaisir pour les années qui viennent.


            • Temps Futur (---.---.31.5) 26 mars 2007 16:20

              La question est pertinente. Autre question : doit-on attendre un précédent pour agir ? Avez-vous regardé hier en fin d’après-midi le débat sur ce sujet animé par Claude MOATTI dans ’Ripostes’ ? Faut-il organiser le débat ou s’en remettre à l’usure du temps ?


            • RB (---.---.192.91) 25 mars 2007 16:01

              @ l’auteur Sans compter l’effet Santini, bien connu des politologues-prognostiqueurs ; André Santini a apporté son soutien à Sarkozy « parce que je le connais, c’est quelqu’un de bien ».

              Ores à chaque fois que Santini a soutenu un candidat à la présidentielle, celui-ci a toujours perdu cette élection.


              • Temps Futur (---.---.31.5) 26 mars 2007 16:12

                Je ne sais pas qui est ce Santini dont vous parlez. Est-il partie prenante dans ce débat ? Beaucoup de fumée pour rien.


              • Milla 26 mars 2007 16:22

                Georges Lemaître,

                spécialiste de l’immigration à l’OCDE Sources : économie matin

                Quels pays européens gèrent le mieux leur"politique d’immigration ? Le Royaume-Uni et la Suisse. Les deux pays mènent une politique d’immigration active et attirent de façon équilibrée à la fois une population immigrée qualifiée et non qualifiée. Une politique qui répond aux besoins en main d’oeuvre de leur économie florissante et fait face au vieillissement de leur population active.

                Quid de l’Espagne ou de l’Italie qui ont régularisé en nombre des sans-papiers ? Les pays d’Europe du Sud ont longtemps été des nations d’émigration. Ils apprennent aujourd’hui à gérer l’inverse, l’accueil de populations immigrées. Les vagues de régularisations massives sont des réponses urgentes à des situations ingérables sur le marché du travail. Car toutes les personnes régularisées avaient un emploi et avaient été embauchées sans permis de travail. La régularisation a concerné autant les employeurs que les immigrés. Ces embauche sont permis de répondre aux besoins ; des économies en main d’oeuvre peu qualifiée dans, des secteurs tels les services, la construction ou l’agriculture.. Mais il faudrait trouver d’autres moyens d’y parvenir que l’emploi illégal.

                Quelle politique d’immigration l’Europe doit-elle mener selon vous ? Dans dix ans, sans immigration, la population européenne en âge de travailler comptera 3 % de personnes en moins, le double dans certains pays. La demande, elle, restera forte : les retraités continueront à consommer. Il faut anticiper cette question. Une partie sera réglée par la résorption du chômage et la participation à l’activité des femmes et des seniors plu large. Mais il faut également organiser les flux d’immigration.

                L’Union européenne a installé un bureau de recrutement à Bamako au Mali. C’est un exemple parmi d’autres de ce qui pourrait se faire. Il faut favoriser les rencontres entre les entreprises européennes en manque de main d’oeuvre et les populations en recherche. Une évolution qui devra s’accompagner d’un nouveau regard sur les étrangers en Europe.

                PROPOS RECUEILLIS PAR MURIEL ROY


                • Temps Futur (---.---.31.5) 26 mars 2007 20:22

                  Merci pour cet article. Espérons ensemble que beaucoup de lecteurs en prendront connaissance. Installer un Bureau dans un grand nombre de pays, comme à Bamako au Mali, suppose une politique, une structure d’accueil,des budgets et donc un contrôle parlementaire. Faut-il changer le nom du Ministère ? Qu’en pensez-vous ?


                • Milla 26 mars 2007 23:44

                  @ Temps Futur

                  je ne sais si l’appellation du ministère relève de l’immigration, il ne faut pas oublier qu’aujourd’hui, la nomadisation concerne des gens au delà des frontières telles qu’elles existaient il y a 60 ans, nous avons d’autres étrangers non européens j’entends, donc le mot « immigration » est peut être à réformer, ministère du recrutement HUE (hors union européenne)peut être ? avec des impacts dans chaque pays d’Europe et en contact permanent avec ceux qui seraient installés dans les pays de provenance.

                  Je ne sais pas, je reste pragmatique en terme de politique d’immigration mais j’ai la sensation que des choses sont à réformer.

                  milla  smiley


                • Milla 27 mars 2007 00:15

                  @ Temps Futur

                  j’oubliais !

                  en Italie certaines entreprises ont eu besoin de main d’oeuvre marocaine à qui des titres de séjour ont été délivrés temporairement (en fonction du contrat de travail), ce qui il me semble est le système utilisés en france pour les européens désirant travailler sur le sol français...

                  Milla


                  • Temps Futur 27 mars 2007 09:50

                    Votre témoignage fait référence au domaine réglementaire pour mettre fin au laisser-aller. C’est un des aspects essentiels de la création d’un Ministère : politique générale ou poursuite de dispositions trop vite adoptées, privilégiant le temps présent, pour se révéler - aussi rapidement - inadaptées. Mais entre temps ont été créées des strates administratives solides et résistantes...


                  • Milla 27 mars 2007 14:06

                    @ Temps Futur

                    Et si le Ministère en question existait déjà ?, le Ministère des affaires étrangères par exemple...

                    Milla


                  • JL (---.---.73.200) 27 mars 2007 09:34

                    A l’auteur : «  » Des Celtes civilisés d’abord puis des barbares venus de loin, des indo-européens peut-être, des germains c’est certain. Trop d’histoires tuent l’Histoire. «  »

                    Trop marrant le « Trop d’histoires tuent l’Histoire ».

                    Plus sérieusement, puisque vous parlez des Celtes, vous ignorez que peu avant la guerre, les jeunes bretons étaient punis lorsqu’ils parlaient leur langue maternelle à l’école. Et la langue, c’est la culture d’un peuple, autre chose que les croyances religieuses de quelques uns d’entre eux. Aujourd’hui, peu de bretons voudraient parler une autre langue que le français. Appelez ça comme vous voulez, mais prenez en exemple.

                    L’auteur cite Jampovsky : « Nous ne pouvons pas toujours changer le monde, mais nous pouvons changer d’idée. »

                    Je pépondrais en citant Pascal : « N’ayant pu faire que la justice fût forte, faisons que la force soit juste. ». Cette maxime, il semble que les néoconservateurs en aient fait leur devise, eux qui ’exportent la démocratie’ à coup de bombes.


                    • JL (---.---.73.200) 27 mars 2007 09:39

                      A Asu : «  » Au lieu de se poser des questions du style « la France peut-elle accueillir toute la misère du monde ? », demandons nous plutôt comment la réduire.«  »

                      M. Rocard a ajouté à cette célèbre formule : « mais elle doit en prendre sa part ».

                      L’effort ne doit pas être à sens unique :

                      « La République est bonne fille mais nul n’a le droit d’en abuser » (JL).

                      Ceci dit, afin qu’il n’y ait pas de confusion sur le sens de mon intervention.

                      Merci.


                    • chmoll chmoll 29 mars 2007 07:42

                      un ministète du temps présent ? dring dring y a quelqu’un ?

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