EI, l’arbre qui cache la forêt
« Les mosquées sont nos casernes, les coupoles nos casques, les minarets nos baïonnettes et les croyants nos soldats. »
(Recep Tayyip Erdoğan)
Avec le massacre du Bataclan, chacun voit clairement la menace que font peser les attentats commandités par l’État Islamique, mais peu discernent une autre menace, moins spectaculaire mais cependant de plus en plus tangible, la montée en puissance du califat turc d'Erdoğan .
Pour Erdoğan, l’État Islamique n'est pas un ennemi, mais un concurrent. Leur but est le même, soumettre le continent européen au joug de l'islam rigoriste régi par la charia. Seule, la stratégie est différente, contrairement à l'attaque violente et frontale des islamistes, la Turquie choisit de noyer les européens sous le flot des réfugiés, afin de paralyser toute velléité d'opposition qui pourrait se faire jour contre son entreprise d'invasion en douceur. Erdoğan considère d'ailleurs que l'Europe ne résistera pas et est pratiquement conquise,
ce dont témoigne son discours à Strasbourg, dans lequel il demande aux turcs et plus généralement aux musulmans d'investir le champ politique français.
Si la menace d'une Turquie dominant l'Europe occidentale est bien plus dangereuse que la barbarie de l'EI, c'est parce que nos dirigeants européens, poussés par les américains et les anglais qui ne voulaient pas d'une Europe politiquement forte, ont fait la promesse d'intégrer la Turquie dans l'Union Européenne. Il faut dire à leur décharge, qu'à l'époque le parti d' Erdoğan n'était pas encore à la manœuvre et les mouvements islamistes n'étaient pas aussi développés, mais la qualité d'un homme politique devrait être de savoir anticiper, autrement il ne sert pas à grand-chose.
Actuellement, l'état islamiste est indispensable à Erdoğan sous plusieurs aspects. D'abord il sert à focaliser les actions des dirigeants contre Daesh, ce qui contribue opportunément à mettre dans l'ombre ses propres machinations, ensuite il obtient du pétrole au marché noir par l'intermédiaire de son propre fils. Et enfin, il peut éliminer presque totalement son rival le plus important de la région sans faire intervenir ses propres troupes, Bachar El Assad.
C'est pourquoi une coalition sérieuse qui se formerait pour éliminer l'EI n'est pas du tout du goût d'Erdoğan et qu'il fera tout son possible pour la faire capoter. Les coups les plus durs étant portés par les russes qui ont détruits d'importants dépôts de carburant, il a donc fait abattre un avion russe qui ne menaçait aucunement son territoire. Son objectif était double, gêner le passage de l'aviation russe et semer la zizanie dans une possible coalition entre l'est et l'ouest.
Malheureusement, les dirigeants européens sont loin d'être à la hauteur de l'enjeu. Après avoir voulu négocié avec Erdoğan pour qu'il retienne les flots de réfugiés, Merkel s'est rendu compte de l'inanité de sa démarche et a couru se cacher.
Quant à Hollande, il est inutile d'espérer qu'il ait un peu honte, il va continuer à jouer au matamore en faisant semblant de guerroyer, alors qu'en réalité il diminue la liberté d'expression pour continuer son travail de sape de notre culture et de nos traditions. S'il avait vraiment voulu faire la guerre, il aurait fait un remaniement ministériel avec un cabinet de guerre avec des personnalités detous bords politiques, une union patriotique aurait été ainsi possible, mais tel n'est pas son but.
Les seules lumières de l'Europe qui ne sont pas éteintes sont celles des fêtes commerciales.
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