Election Présidentielle 2022 : subirons-nous encore une campagne électorale des années 70/80 qui passera à coté de l’essentiel ?
Si on observe la campagne des primaires, nouvel usage depuis 2012 pour « sélectionner » une candidature à l’élection Présidentielle, comme aux élections précédentes, les premières déclarations des candidat(e)s droite et gauche ignorent l’innovation et toujours les deux problématiques avec leurs impacts que sont la démographie et la nouvelle révolution numérique...
Quelques rappels institutionnels
Contrairement à la quatrième, la Ve République instituait un Etat fort, dominé par un Exécutif puissant et stable, lui-même servi par un parti dominant et un Parlement se limitant désormais à la place congrue qui lui est assigné, l’ensemble sous la houlette d’un chef d’Etat qui a la légitimité du suffrage universel direct. Le mode de scrutin uninominal à deux tours par circonscription territoriale pour la désignation des Députés a succédé au mode de scrutin proportionnel plurinominal qui avait été mis en place par la loi des apparentements à partir du 7 mai 1951 sous la 4e république.
Le mode de scrutin législatif uninominal à deux tours, toujours en vigueur, favorise une majorité parlementaire stable, dont l’élection qui se déroule dans la dynamique de l’élection présidentielle favorise la formation politique d’où est issu le ou la président(e) de la république qui vient d’être élu. Ce mode de scrutin des députés par circonscription territoriale rend désormais inutile le « bicaméralisme » ce qui devrait conduire à supprimer le sénat. D’autant que près de 75 % des lois sont issues de Bruxelles et qu’il convient simplement de les adapter au Droit Français. En cas de désaccord sur un projet ou proposition de loi entre le Sénat et l’assemblée nationale, c’est cette dernière qui décide.
Le mode de scrutin uninominal par circonscription favorise aussi le Bipartisme, l’un dominant au pouvoir et l’autre dominant dans l’opposition. Le quinquennat avec l’élection du Président de la République au suffrage universel direct fige surtout la vie politique Française autour de cette élection, pour laquelle, les partis politiques sont réduits à une fonction permanente « d’écurie Présidentielle ».
Le nouvel usage pour » sélectionner », sous couvert de démocratie plus directe, une candidature à l’élection Présidentielle, une mise en scène présentant toutefois des risques.
L’introduction des primaires est un nouvel usage pour » sélectionner » une candidature à l’élection Présidentielle, ce qui n’était pas prévu par la Constitution. Mais, quelle que soit la formule d’élargissement de l’électorat à Gauche ou à Droite que va choisir le parti politique, dont est issu leurs candidat(e)s concourant à la primaire, celle ou celui qui aura en final les « préférences » de l’électorat concerné, sera généralement le ou la candidat(e) qui su obtenir le plus de soutien au sein du parti dominant. C’est aussi parfois, pour certain(e)s la possibilité de « régler des comptes » au sein de ce parti. En règle générale, celle ou celui qui sera retenu c’est la personne qui a su y tresser les liens utiles, tant à l’intérieur, qu’à l’extérieur, en particulier avec certains lobbys et les médias les plus influents. Toutefois l’importance des liens tissés à l’extérieur avec différents lobbies est surtout vrai pour les deux principaux partis, dont sera issu le, ou la futur(e) Président(e). Pour les autres, c’est essentiellement à l’intérieur du parti le plus important, en cas de coalition, que la partie se joue entre les concurrents.
Lors des premières consultations primaires qui furent organisées par Europe Ecologie Les Verts, ainsi que par le Parti Socialiste pour les élections Présidentielles de 2012, la victoire d’Eva JOLY avec les Verts contre Nicolas HULOT, ou celle de François HOLLANDE contre Martine AUBRY avec les Socialistes, confirment cette réalité. Nul doute que le même scénario se reproduira si l’on ne change pas les règles, ou que l’on ne stoppe pas définitivement ces primaires. Le problème c’est le risque accru de confier les clés d’un pouvoir politique « puissant », que confère la Constitution de la Ve République, à une personne sans envergure et dont les convictions politiques se résumeraient à un opportunisme de circonstance, imposé par les lobbys des puissances de la finance et du monde des affaires, relayés par les médias à leur service. Il y aurait donc urgence de mettre un terme à cette situation.
Le dérèglement climatique que personne ne peut contester est le produit des émissions de gaz à effet de serre du au nombre d’individus qui ne cesse d’augmenter.
Les Scientifiques sont formels, l’homme par sa croissance démographique explosive et son économie, en particulier dans les pays riches, a un impact désastreux sur le climat. Le rapport du GIEC estime, par exemple, que les pluies extrêmes vont grimper de 7% à chaque degré supplémentaire. Pour Alok Sharma le président de la COP26 qui se déroulera à Glasgow en Novembre 2021, ce rapport est « l’avertissement le plus sévère » jamais lancé sur le fait que le comportement humain accélère de manière alarmante le réchauffement climatique ». Ne pas évoquer cette problématique lors de l’élection présidentielle augure mal de la suite…
Certes, on peut comprendre qu’il est plus confortable de faire une campagne pour une élection présidentielle style années 70/80 en « caressant l’électorat dans le sens du poil » sans aborder les problématiques plus complexe à traiter qui pourrait l’inquiéter. Aucun(e) candidat(e) n’a envie « d’effaroucher » l’électorat en annonçant des propositions qui ne le réjouirait pas, notamment par rapport à des mesures fiscales dissuasives concernant l’usage de certaines énergies fossiles à fort rejets de gaz à effet de serre ou celles remettant en cause l’encouragement des politiques natalistes, ce qui dans ce cas supposerait de repenser l’ensemble des prestations familiales dans un sens plus équitable en faveur des familles à un ou deux enfants, ce qui signifie qu'il faudrait également supprimer les avantages des familles qui ont 3 enfants ou plus… Mais aujourd’hui, ne pas aborder ces questions lors de l’élection présidentielle avec la pédagogie d’usage nous conduit vers l’abîme. Certes, même si la France devenait un îlot de vertus écologiques, ce qui serait souhaitable, alors que les autres pays Occidentaux et ceux dit « émergents » poursuivraient leur course vers l’abîme, cela ne changerait rien. Mais là encore, notre pays peut servir d’aiguillon pour « inverser la vapeur », surtout en Europe...
Un million d'espèces, animales et végétales menacées également à cause de la surpopulation humaine
L'Homme dépend de la nature mais la détruit méthodiquement : jusqu'à un million d'espèces animales et végétales sont menacées d'extinction, dont beaucoup « dans les prochaines décennies », selon un projet de rapport de l'ONU sur la biodiversité (https://www.sciencesetavenir.fr/animaux/biodiversite/1-million-d-especes-pourraient-etre-menacees-d-extinction_133143)
Selon ce rapport, notre planète est en cours de sa sixième extinction de masse. La sixième mais la première à attribuer exclusivement à l'Homme qui a déjà condamné près de 680 espèces de vertébrés depuis 500 ans. Quelques jours avant sa sortie, basé sur l'analyse des vertébrés ainsi que d’autres espèces moins étudiées comme les insectes, avec près de 5,5 millions d’espèces examinées, le rapport de l’ONU fait donc écho aux multiples alertes lancées par les chercheurs et scientifiques du monde entier depuis plusieurs années.
Rappeler et encore rappeler que la croissance démographique explose depuis 50 ans
Faut-il rappeler et rappeler encore à l’attention des anti malthusiens qui sont très nombreux et particulièrement influents chez EELV, mais pas seulement : Il nous a fallu plus de 200 000 ans pour atteindre 1 milliard d’humains (1800 ans de notre ère). Puis à peine plus de 200 ans seulement pour arriver à 7,7 milliards. Elle se situait autour de 3 milliards en 1960, elle a grimpé rapidement dans les trois décennies suivantes, pour franchir la barre des 5 milliards dès 1987...En 2009 nous étions 6,7 milliards d’habitants et en 2019 (10 ans plus loin) nous sommes 7,7 milliards et les 8 milliards seront probablement atteints en 2022, soit une augmentation d’un milliard d’habitants en une décennies. Si ce rythme se poursuivait ainsi, en 2050 il y aurait 11 milliards d’habitants… Et 16 milliards en 2100 soit une augmentation de 10 milliards en un siècle. (6 milliards en 2000)... Si on y ajoute la perte annuelle moyenne de 100 000 km² de terres arables, qui correspond à l’étude de B. SUNDQUIST de l’institut du Minesota, étude un peu ancienne, mais toujours d’actualité et nullement contestée par les experts du climat. C’est, par exemple, la superficie totale de la France qui disparaît tous les 5 ans… Et en 40 ans, c’est presque la totalité de la superficie des 27 pays actuels de l’UE, plus la Grande Bretagne qui en sort… Si l’on ne rectifie pas en urgence la trajectoire, mais n’est-il pas déjà trop tard, nous subirons inévitablement les situations d’effondrement évoqués par les collapsologues (https://www.linfodurable.fr/environnement/collapsologie-pour-pablo-servigne-il-est-primordial-dapprendre-de-nos-erreurs-17387)
En France, la population augmente en moyenne d’un peu plus de 200 000 habitants par an (l’équivalent de la ville de Montpellier), avec un rythme moyen annuel de perte des surfaces agricoles de 60 000 hectares (ou 600 km²) ; Sachant que selon le gouvernement, l’ADEME et le Ministère de la transition écologique, ces institutions ont estimé que le bilan carbone d’un Français était de 12 tonnes d’équivalent CO2 par an. Soit un rejet en progression annuelle lié à l’augmentation de la population de 2,4 millions de tonnes. Pour rappel, en théorie on ne devrait pas dépasser de 1,2 à 2 tonnes de CO2
Repenser aussi l’occupation des territoires est une urgence écologique
Désormais, il faut privilégier à la fois la décroissance démographique sur certains territoires urbains et la notion de MENAGEMENT du territoire à celle d’aménagement du territoire, synonyme de destruction de la biodiversité et de spéculation foncière. Ce qui suppose de stopper la densification à outrance des zones urbaines centrales car cela conduit inévitablement à de l’étalement urbain avec les impacts désastreux sur les écosystèmes. Le télétravail bien organisé peut être un bon outil au service du ré-équilibrage de l’occupation des territoires, notamment dans les zones rurales trop souvent délaissées.
Définition de la tonnes d'équivalent CO2 par habitant
Selon Eurostat, cet indicateur mesure le total national d’émissions de gaz à effet de serre contenus dans le « panier de Kyoto », incluant le dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4), l'oxyde nitreux (N2O) et les gaz dits fluorés (hydrofluorocarbures, perfluorocarbures, trifluorure d'azote (NF3) et hexafluorure de soufre (SF6)). Utilisant le potentiel de réchauffement planétaire (PRP) de chaque gaz, ils sont regroupés en un seul indicateur exprimé en unités équivalent CO2. Les données d’émissions sont fournies annuellement par les Etats membres de l’UE dans le cadre du rapport sous la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC).
La population moyenne pour l’année de référence (calculée comme la moyenne arithmétique de la population au 1er Janvier de deux années consécutives) est utilisée comme dénominateur (par habitant).
L'indicateur ne comprend pas les émissions et les absorptions liées à l'utilisation des terres, au changement d'affectation des terres et à la foresterie (UTCATF) ; il ne comprend pas non plus les émissions reportées comme « pour mémoire » selon les directives de la CCNUCC mais comprend bien les émissions de l'aviation internationale ainsi que les émissions indirectes de CO2.
Une croissance démographique explosive, mais très inégalement répartie, avec de graves problèmes en perspective
Avec une population qui a été quasiment multipliée par cinq, pour passer de 227 millions d’habitants en 1960 à plus d’un milliard en 2018, l’Afrique subsaharienne est la région qui a enregistré la plus forte croissance. Elle est suivie de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord, dont la population a quadruplé, passant de 105 à 449 millions d’habitants.
Sans une décroissance choisie et équitable, selon les projections, la population mondiale va continuer de croître et avoisiner les 10 / 11 milliards d’habitants en 2050. Tandis que l’accroissement de la population marquera nettement le pas dans le reste du monde, le nombre d’habitants en Afrique subsaharienne devrait plus que doubler d’ici à 2050, pour atteindre et dépasser les 2,2 milliards d’habitants (soit dix fois plus qu’en 1960).
La part du continent Africain dans la population mondiale devrait donc augmenter, pour s’établir selon les projections à 23 / 25 % de la population mondiale en 2050, contre 7 % seulement en 1960 et 14 % en 2018. Près d’un habitant sur quatre vivra en Afrique subsaharienne en 2050, alors que cette proportion était de un sur 13 en 1960.
Vu l’impact démographique sur le climat et ses effets migratoires, ne pas intégrer cette problématique lors des élections présidentielles de 2022 serait un non sens. Attention ! au phénomène migratoire du aux problèmes croissants de surpopulation du continent Africain à cause des difficultés extrêmes des conditions de vie, mais aussi d'autres régions ravagées par des conflits, sans oublier l'Afghanistan... A partir des données de l’Insee de France Stratégie, un organisme de prospective rattaché au premier ministre et réalisée en 2020, pour la seule année 2019, 469 000 étrangers se sont légalement installés sur le territoire national (titres de séjour accordés plus demandes d’asile enregistrées plus mineurs étrangers reconnus « isolés »), soit un record absolu. Il faut ajouter à cela les entrées clandestines, difficiles à chiffrer par nature mais que l’on peut estimer à plusieurs dizaines de milliers par an. portant sur la proportion de la population d’origine extra-européenne en France.
Toujours selon l’Insee de France Stratégie, dans certains quartiers et certaines villes, elle est très clairement majoritaire. Et le phénomène dépasse largement, désormais, la Seine-Saint-Denis. Des villes, comme Rennes et Limoges et bien d’autres, sont concernées par cette mutation démographique. A lire : https://observatoire-immigration.fr/immigration-et-demographie-urbaine-ce-que-nous-apprennent-les-cartes-de-france-strategie/
Les pays les plus impactant sur le plan écologique et climatique que sont l’Europe et les USA, toutefois en stagnation ou baisse démographique
Il convient de souligner que les pays les plus impactant sur le plan écologique et climatique que sont l’Europe (UE + Russie et autres pays) et les USA ont eu une progression démographique moins forte que celle d’autres régions du monde, bien qu’ils représentent 14,6 % de la population mondiale en 2019 (4,8 % pour les USA, 9,8 % pour l’Europe), quand en 1960, les USA représentaient 6,8 % et l’Europe 20 % de la population mondiale (soit un total de 26,8%). Imaginons si cela avait été l’inverse. Sauf que la population Mondiale était de 3 milliards d’habitants en 1960 et 7,7 milliards en 2019. Ce qui signifie par exemple que pour l’ensemble de l’Europe cela faisait 20 % de la population mondiale de 3 milliards soit 600 millions d’habitants, quand en 2019 avec 9,8 % de 7,7 milliards cela représentait 754,6 millions, soit quand même une progression de 154,6 millions d’habitants.
Par rapport à la nouvelles révolution numérique, une nouvelle mutation anthropologique
Faut-il rappeler qu’une nouvelle mutation anthropologique avec un nouveau type de société produit un nouveau type d’individu qui est amené aujourd’hui à agir souvent dans un contexte de vie de plus en plus incertain.
Après la machine à vapeur, la production d’électricité et l’invention du moteur électrique, suivi du moteur à explosion avec une modification en profondeur du rapport au travail, des déplacements, des relations sociales et du rôle de la femme, notamment dès la première guerre mondiale, ces découvertes avaient provoqué une mutation anthropologique en totale rupture avecles précédentes. Aujourd’hui avec la nouvelle révolution numérique, nous vivons une nouvelle mutation anthropologique, dont il est aisé d’imaginer le vécu à terme...
Entre avantages et inconvénients
Il est évident que la nouvelle révolution numérique offre des avantages concernant la réduction des mobilités avec mise en place souhaitée d’espace « coworkings » en toujours plus grand nombre pour une pratique plus aisée et plus importante du télé travail, car ces espaces individuels dans un un ensemble collectif offrent les avantages de sociabilité du travail en entreprise et supprime les inconvénients du télétravail à domicile.
On peut comprendre aussi que cette nouvelle révolution numérique suscite des craintes justifiées, tant sur le plan économique et sociétal, voire culturel, ainsi que sur le plan environnemental et énergétique. N’oublions pas que les terres rares (qui ne le sont pas toutes) dont sont issus les métaux rares indispensables aux intelligences artificielles, mais aussi à l’éolien et au photovoltaïque, ou à la voiture électrique, dont la production de la majorité de ces véhicules relève d’une aberration, sans compter l’usage quotidien des ordinateurs, smarphone, télévision, appareils ménagers etc. sont une ressource fossile qui n’est pas inépuisable. Quand on sait que la Chine détient plus de 90 % de la production mondiale et se trouve en bonne position pour exploiter celle de l’Afghanistan des Talibans, on peut imaginer le pire.
A terme des entreprises robotisées fonctionneront sans intervention humaine
Avec le changement de statut des robots par internet et l’interconnexion entre eux, aujourd’hui on peut faire fonctionner des entreprises (dites entreprises 4.0) sans peu d’intervention humaine, ce qui va s’amplifier demain avec la 5 G et l’informatique quantique.
A terme, par les robots avec leur interconnexion et internet, par exemple, les entreprises de la grande distribution seront totalement dispensées d’intervention humaine. Les nouvelles habitudes d’achat et de livraisons vont inévitablement y contribuer. Il n’y aura d’ailleurs pas que les entreprises de la grande distribution qui seront concernées par la nouvelle révolution numérique sans très peu d’intervention humaine.
Les effets en perspective de cette nouvelle mutation anthropologique
Faut-il rappeler qu’aujourd’hui on est en mesure de confier des taches sélectives de décision, notamment, pour la justice, la médecine, l’enseignement, mais aussi faire déplacer des véhicules sans chauffeur ou des drones-taxis sans pilote, y compris faire fonctionner des usines sans aucune intervention humaine grâce aux interconnexions de l’intelligence numérique entre les machines, avec toutes les conséquences d’éthique que cela suppose. Par exemple, s’agissant de la justice on peut rappeler que pour désengorger les tribunaux, lorsque cela ne relève pas de décisions concernant des jugements dans des situations complexes, où elles doivent être prises en « son âme et conscience », les robots peuvent très bien suppléer les magistrats pour prononcer des sanctions en fonction de critères très précis.
Dans tous les domaines : entreprises, services, santé, hôpitaux, enseignement, transports, militaires etc. désormais l’Intelligence artificielle s’installe partout avec des applications de substitution totale de l’intervention humaine aux robots par phases successives. Il est évident que l’intelligence artificielle va susciter des espoirs, parfois surréalistes, mais aussi des craintes apocalyptiques, dont certaines peuvent être justifiées, compte tenu de notre culture actuelle et du recours trop réactif à la violence. Une évolution maîtrisée serait beaucoup plus efficace si elle est effectuée par petites étapes, tout en ayant une vision à plus long terme. C’est indispensable si l’on veut éviter une fracture sociale brutale et gagner du temps, car nul doute que de nouvelles activités, aujourd’hui insoupçonnables, apparaîtrons et plus compatible avec cette nouvelle ère post-croissance qui va s’imposer. Au début des années 1990 nous ne pouvions imaginer l’existence des plateformes numériques et leur impact sur notre vie quotidienne actuelle, bien qu’elles puissent soulever d’autres problématiques, notamment sur le plan social.
Alors que la nouvelle révolution des « intelligences artificielles » va inévitablement nécessiter des activités dans le domaine de la production robotique, de la recherche et du traitement des déchets, l’Union Européenne devrait y avoir un rôle stratégique en répartissant ces différentes activités au sein des différents pays qui la compose…
Attention ! si on se réfère aux experts du forum économique mondial de Davos, avec la nouvelle révolution numérique, nous entrons dans une quatrième révolution industrielle, dont leur crainte, si rien n’est entrepris par le pouvoir politique c’est qu’à terme, les entreprises qui vont de plus en plus fonctionner avec très peu d’intervention humaine se traduira par plus de 5 millions de chômeurs supplémentaires en Europe en 2025 …
Pour conclure
Sans être catastrophiste, il est toutefois regrettable et très dommageable que la question démographique qui est liée au dérèglement climatique, mais également celle de la nouvelle révolution numérique qui produit une nouvelle mutation anthropologique, avec ses impacts. Mais ne semble pas retenir l’attention des candidat(e)s aux élections présidentielles de 2022, alors que cette question, sous ses différents aspects, présente un enjeu sociétal majeur, avec un péril réel pour la planète.
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