Election présidentielle 2022 : une nouvelle stratégie s’impose pour Valérie Pécresse
Commentaire posté sur Facebook par un dénommé Pascal Lemaire.
Commentaire posté ici avec son accord : l'originalité de ce qui est proposé justifie pleinement qu'il soit relayé...
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Seule face à Macron (son premier ministre et le gouvernement en place), Valérie Pécresse ne peut pas gagner dans le cadre d’une campagne qui serait menée, dans sa forme, sur le modèle de toutes celles qui l’ont précédée.
Il faut remettre ce modèle de campagne en cause ; fini le candidat providentiel ( l’électorat n’y croit plus) ! Il faut tout ré-inventer.
Valérie Pécresse doit au plus vite nommer son futur Premier ministre et constituer un « shadow cabinet » autour des ministères les plus importants : intérieur (Ciotti ?), justice, santé, environnement, éducation, affaires européennes, jeunesse et sport, finance et industrie (Bercy) - A. Montebourg ?, affaires étrangères, armées…
Une fois la victoire acquise, rien n’oblige Valérie Pécresse à confirmer toutes ces nominations bien évidemment ! (en particulier à propos de Ciotti – homme très certainement orgueilleux, borné, maladroit et brutal).
On l’aura compris : c’est à 12 qu’il faut faire campagne durant cinq mois ; chaque futur ministre ayant pour mission de présenter son action dans le prochain gouvernement sous la tutelle d’une Présidente maîtresse d’ouvrage et d’un Premier ministre maître d’œuvre.
L’idée consiste à contourner Macron et le gouvernement ; à l’ignorer pour l’heure. Il est aussi question de donner chair (rien à voir avec une incarnation égocentrique de type providentiel) à cette nouvelle présidence. Il faut donc faire campagne pour cette présidence et ce gouvernement à venir, déjà là dans les faits, tout en préparant les électeurs au départ de toute l’équipe présidentielle et gouvernementale en place : très vite, il faut que dans l’esprit de l’électorat, de tout l’électorat, Macron et son équipe soient virtuellement déjà sur le départ et la nouvelle équipe… déjà en place.
On l’aura compris : il faut faire une campagne de type collégial et très technique : à chaque ministre de développer semaine après semaine quelle sera son action…
Dans le cas contraire, Valérie Pécresse face à Macron quatre mois durant, c’est l’échec assuré car elle n'a pas de stature présidentielle ; elle a un charisme très relatif... une histoire personnelle très cloisonnée (école privée, HEC, Neuilly, Versailles). L'incarnation ne sera pas possible.
L'erreur de son équipe consisterait à refuser la lucidité de ce diagnostic.
La bonne nouvelle néanmoins c'est que ce "charisme" n'est plus nécessaire à condition d'y substituer une autre incarnation : des hommes et des femmes d'action, identifiables, avec un visage, une histoire, des compétences ; des hommes et des femmes déterminés.
La confrontation directe, frontale, brutale avec Macron aura lieu le soir du face-à-face, le soir du Grand débat au cours duquel il sera question simplement de signifier à ce Président déjà parti (la campagne aura comme imposé cette évidence) les raisons pour lesquelles il n’est plus désormais autorisé à se mêler de quoi que ce soit concernant le destin de la France ; on notera qu’après une campagne très technique… on passe au « rentre dedans » d’un culot inattendu ; la personnalité et le caractère de la future présidente est alors à la fois révélée et confirmée : courage, détermination et action.
Si les LR font le choix d’une campagne à l’ancienne (le candidat providentiel : « Moi je… moi je… moi je…), candidat omniprésent mais seul même si soutenu par son parti, c’est l’échec assuré.
Macron a 4 avantages sur tout candidat qui lui fera face, en particulier si c’est une femme :
- il occupe déjà la fonction
- c’est un homme, homme jeune qui bénéficie encore d’un capital de confiance important ( une partie de l’électorat le croit intelligent et compétent – petit génie bardé de diplômes)
- « la Covid c’est la guerre ! » Or, on ne change pas de général pendant une guerre
- Macron a un socle électoral de près de 35% qui ne prendra aucun risque avec un candidat quel qu’il soit à moins que les électeurs qui constituent ce socle soient assurés qu’ils n’y perdront rien.
Quatre avantages donc mais deux handicaps pour Macron :
- Macron n’a aucune conviction sur quoi que ce soit
- l’équipe gouvernementale est en partie arrogante et en partie médiocre.
Macron et son bilan ? Inutile d’insister sur ce sujet ; la Covid a tout balayé ; Macron sera jugé seulement sur la gestion de cette pandémie. Tous les sondages indiquent que cette gestion est globalement considérée comme satisfaisante.
Rappelons qu’un score de 35% du corps électoral permet aujourd’hui de gagner n’importe quelle élection. Rappelons aussi que Macron est le Président le plus mal élu de la 5è République : à peine 28% de vote d’adhésion en 2017.
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