Elisabeth II et l’ingratitude de ses amis
Un quotidien britannique a souligné, manifestant de l’indignation, que S.M. Elisabeth II n’a apparemment pas été invitée à assister aux cérémonies du 65ème anniversaire du débarquement en Normandie. Le quotidien s’est fait l’écho « de la colère royale » sans que ce point-là ait pu être avéré ? Pourtant 48 heurs se sont écoulées qui auraient permis aux gouvernements intéressés de mettre au clair cette affaire.
On aurait pu croire que l’information d’un quotidien britannique, Daily Mail, affirmant que la reine d’Angleterre avait exprimé son mécontentement de ne pas être invitée aux cérémonies du 65ème anniversaire du débarquement allié en Normandie, était une très mauvaise plaisanterie - un "hoax" dit-on en Anglais - si le porte parole du ministère des affaires étrangères n’avait déclaré :« Il y aura d’autres 6 juin », ainsi que le rapporte « Radin Rue » site confessionnel d’actualité sur le Net. Cet organisme présent sur le net a cru pouvoir ajouter, citant un porte-parole du gouvernement français, que « le 6 juin est d’abord une cérémonie franco-américaine, compte tenu de la prise de fonction du président Obama ».
*En vérité si ces propos – qui n’ont pas été démentis au cours de ces derière 48 heures – sont authentiques, ils font peu de cas des sacrifices consentis ce jour-là, par les soldats alliés d’Europe et du « monde libre ».
Certes, ce sera pour le nouveau président américain la première fois qu’il assistera , représentant les Etats-Unis, à ce genre de cérémonie.
Mais pour la reine d’Angleterre qui devrait - naturellement - être priée d’être présente, et dont on souhaite vivement qu’elle vienne en Normandie, cet évènement rapellera qu’il y a plus de 65 ans, tous ces messieurs n’étaient pas nés quand la fille aînée du roi Georges VI, la princesse Elisabeth, portait déjà à seize ans l’uniforme des armées de Sa Majesté britannique, assumant, bien que protégée, tous les risques de sa mission, comme le faisaient des milliers d’autres jeunes filles.
Le porte-parole français s’est montré bien sûr de lui quand il a cru pouvoir dire « qu’il y aurait d’autres 6 juin ». Pour lui peut-être.
Mais par forcément – à Dieu ne plaise – pour la reine Elisabeth II qui est aujourd’hui la dernière des hommes et femmes d’état à avoir vécu la seconde guerre.
Doit-on également rappeler à ces Messieurs que sans les Souverains britanniques, sans le premier ministre Winston Churchill, sans le courage du peuple britannique et son combat glorieux, on ne voit pas très bien comment un général à titre temporaire, seul, aurait pu mener à la victoire les Français libres et les Résistants qui avaient choisi de poursuivre le combat.
Cet implicite affront gratuit, ce manque d’égard à la « grand-mère » de l’Europe, non seulement choque, provoque de la honte mais également beaucoup de chagrin.
Comment peut-on oublier que 17 556 soldats britanniques , 5 316 soldats canadiens, plus tous ceux ; plusieurs milliers , qui sont morts sur la grève de Dieppe, ont donné leur vie à côté des soldats, français, belges, néerlandais et autres Polonais, pour qu’aujourd’hui ceux qui manifestent une telle indifférence, détiennent à leur tour les responsabilitéc du pouvoir.
Bertrand C. Bellaigue.
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