Elvis Presley toujours vivant ?
Elvis serait toujours vivant ! La chose paraît absurde, insensée, presque risible. Et pourtant, comment ne pas demeurer sans voix devant un tel faisceau de preuves ?…
L’on peine à y croire, l’on voudrait penser qu’il s’agit d’affabulations. Joe Esposito, son directeur de tournée et celui qui a trouvé le corps d’Elvis, clame haut et fort qu’il s’agit de déclarations ridicules :
« Le mythe dure depuis longtemps. Un médecin est passé à la télé et à la radio en affirmant qu'Elvis est vivant, que tout était planifié, que tout son entourage est dans le coup. Il prétend qu'Elvis voulait fuir le public. C'est la chose la plus ridicule que j'aie entendue. Cet homme vivait pour la scène. Il ne pouvait pas se cacher. Beaucoup pensent qu'on avait mis un mannequin de cire dans le cercueil, ce qui est stupide… »
Pourtant, Joe Esposito lui-même va semer le doute par la façon dont il va par la suite raconter comment il a découvert le corps du King. Dans une première version, en 1977 il dit l’avoir trouvé sur son lit dans sa chambre. Par la suite, il va déclarer l’avoir trouvé dans sa baignoire.
En réalité, lorsque l’on se prend à égrener les arguments, la théorie de la survie d’Elvis tient peu à peu la route. Essentiellement, le chanteur était menacé de mort et aurait bénéficié du Programme de Protection des Témoins du FBI qui lui aurait bâti une toute nouvelle vie… Toutefois, commençons par le commencement.
Le 16 août 1977, la disparition du King est annoncée sur les radios et télévisions du monde entier. Deux jours plus tard, lors de ses funérailles, les fans éplorés peuvent voir son visage d’un calme olympien qui dépasse légèrement du cercueil ouvert, avant sa mise en terre.
En apprenant la triste nouvelle, Maria Columbus, co-président de l’un des plus anciens fan-clubs du King, téléphone à Vernon Presley, le père d’Elvis. Ce dernier lui demande de ne pas venir à Graceland immédiatement car dit-il, une certaine agitation règne sur les lieux. Maria Columbus débarque donc une semaine plus tard et immédiatement, a une impression étrange. Lorsqu’elle parcourt l’inventaire des biens recensés à la disparition d’Elvis, elle s’étonne de voir qu’un très grand nombre d’objets ayant appartenu au King n’y sont point notés. La plupart de ses bijoux ne sont pas mentionnés. Certaines de ses voitures ont disparu et mieux encore, son avion personnel n’est plus là !
Autre question : la pierre tombale présente à Graceland porte la mention « Elvis Aaron Presley ». Or, sur son certificat de naissance et sur les documents officiels imprimés lors de son existence son deuxième nom était Aron. Pourquoi l’avoir épelé Aaron sur le lieu où est censé reposer son corps ? Gene Smith, l’un des cousins d’Elvis demeure persuadé pour sa part que ce n’était pas le chanteur qui reposait dans le cercueil ouvert visible le jour des funérailles. Il affirme notamment n’avoir pas reconnu ses mains.
L’écrivaine Gail Brewer-Georgio a connu une bien étrange histoire peu après la disparition d’Elvis. À cette époque, elle décide d’écrire une fiction, l’histoire d’une superstar qui met en scène sa propre mort. Le roman est baptisé Orion et son personnage central n’est pas sans rappeler Elvis. Brewer-Georgio présente son projet à l’édition Simon & Schuster et reçoit alors une avance énorme pour l’époque : 60 000 dollars. Une vaste campagne de promotion est prévue pour son lancement. Pourtant, peu après sa publication, Gail Brewer-Georgio reçoit des appels de nombreux amis qui lui disent qu’il est impossible de trouver le livre. Une femme lui téléphone pour lui dire que dans sa librairie, il lui a été dit que tous les livres ont été rappelés par l’éditeur. Brewer-Georgio appelle Simon & Schuster à New York et on ne la rappelle jamais !
Brewer-Georgio en a tiré la conclusion qu’elle avait malencontreusement touché quelque chose de vrai, quelque chose que d’autres voulaient garder secret. Et de soulever les questions : pourquoi les photos de la scène de la mort d’Elvis ont disparu ? pourquoi les notes prises par le médecin qui a découvert le corps se sont-elles volatilisées ?
Invitée au Larry King Show, Brewer-Georgio a été confrontée à Joe Esposito. Elle le questionne alors à propos des perles de sueur qui apparaissaient sur le corps d’Elvis dans le cercueil. Esposito répond alors :
¾ C’est vrai. L’air conditionné était en panne, nous avions tous chaud, tout le monde était en sueur.
« Demandez à n’importe quel officier de police chargé d’enquêter sur la chose et il vous le dira : les corps morts ne suent pas ! » argue pour sa part Brewer-Georgio.
Curieusement, un enquêteur fédéral du nom de Monty Nicholson raconte à peu près la même histoire dans le documentaire The Elvis Files de Laurette Healey. Lui-même écrit, à la même époque que Brewer-Georgio, un livre intitulé The Presley Arrangement. Tous deux ne se connaissent aucunement et pourtant, ils énoncent des faits quasi identiques, celui de Nicholson concernant la mort d’Elvis Presley. Là encore, peu après sa publication The Presley Arrangements disparaît des librairies ! Les amis de Nicholson qui tentent de le commander se voient répondre que c’est impossible. Son agent lui confie : « En 35 ans d’édition, je n’ai jamais vu une chose pareille ! »
Depuis, Monty Nicholson s’est penché de façon intense sur le sujet et sa suspicion n’a fait que grandir. Il met notamment en doute le rapport d’autopsie. D’ordinaire, de tels rapports sont extrêmement détaillés et s’étendent une bonne cinquantaine de pages. Celui d’Elvis Presley ne fait que 2 pages et il lui manque énormément d’informations importantes.
De toutes les preuves, l’une des plus troublantes est celle-ci. Le certificat de décès d’Elvis a été soumis à un graphologue, conjointement à la lettre qu’Elvis avait écrit au Président Nixon fin 1970 ¾ et qui a été révélée suite à l’affaire Watergate. Dans le documentaire, The Elvis Files, un graphologue certifié, spécialisé dans la détection de faux, Paul Weist, dit avoir examiné les deux documents. Sa conclusion est formelle : c’est la même personne qui les a rédigé !
Comme on peut se l’imaginer, la révélation de tels faits entraîne une certaine paranoïa autour du disparu. Une photo noir et blanc parue dans un magazine laisse à penser qu’Elvis serait aller jusqu’à se montrer tel quel, sans particulièrement dissimuler sans visage. En tout cas, une infirmière qui soignait le boxeur Muhamad Ali a affirmé qu’elle aurait vu le chanteur rendre visite au champion. Or, lorsque Ali a quitté l’hôpital le 3 septembre 1984, il a été photographie accompagné de trois amis dont le Révérend Jesse Jackson. Dans le fond, l’on peut percevoir un visage qui affiche une ressemblance troublante avec Presley ! Pourtant, un dénommé Larry Kolb va bientôt se faire connaître. Il est l’agent de Muhammad Ali et il l’affirme haut et fort : la personne dans le fond de la photo, c’est lui et personne d’autre !
L’on peut également demeurer sceptique quant à ce qu’à rapporté Mike Joseph. Quatre mois après la disparition d’Elvis, ce dernier s’était rendu en pèlerinage à Graceland et avait pris des photographies du lieu. Il les avait fait développer puis les avait rangé, sans y accorder davantage d’attention. Des années plus tard, sa curiosité, il les regarde à nouveau et sa curiosité est alors attirée par une sorte d’ombre qui semble placée derrière une fenêtre. Il s’empare alors d’une loupe ultra-grossissante et ce qu’il découvre le laisse pantois : ce serait Elvis qui se tenait derrière la vitre teintée ; comme s’il avait voulu observer la parade des fans venus rendre visite à sa tombe. Troublé, Mike Joseph a fait authentifier le négatif et s’est fait affirmer par Kodak qu’il n’a aucunement été retouché. De là à accorder crédit à ses suppositions, il reste un bon chemin à parcourir…
Au fait, pourquoi Elvis aurait-il cherché à simuler sa disparition ? Une des théories qui paraît la plus valide est que le chanteur aurait été en sérieux danger de mort du fait de l’assistance qu’il avait apportée, de manière discrète, à la lutte contre la drogue du gouvernement américain. Lors sa visite à Nixon, Elvis avait reçu un insigne officiel de la Brigade des Stupéfiants (voir l’article « Elvis et Nixon »). Maria Columbus a écrit au gouvernement afin d’en savoir plus. En 1982, elle a reçu une lettre d’un fonctionnaire du nom de Pritchett qui lui a indiqué qu’entre 1974 et 1976, Elvis avait secrètement accueilli un membre du FBI parmi ses musiciens !
« Il n’y a aucun doute là-dessus, » affirme Brewer-Georgio. « Elvis était un agent fédéral ! »
Brewer-Georgio et Monty Nicholson ont par ailleurs obtenu plusieurs documents du FBI montrant qu’Elvis était en danger de mort. Tous ces faits amènent Monty Nicholson à estimer qu’Elvis a probablement bénéficié du Programme de Protection des Témoins qui permet à une personne de changer totalement de vie.
Seulement voilà… Si Elvis Presley était demeuré en vie, comment aurait-il assuré sa survie ? En d’autres termes, aurait-il eu accès à une partie de sa fortune ? Or, selon Nicholson, en mars 1977, Elvis a résilié trois polices d’assurances et ainsi touché 1 million de dollars. De plus, peu après sa mort, un compte en banque d’Elvis crédité d’1 million de dollars a disparu sans que l’on sache comment.
De tous les mystères et affaires troublantes qui ont surgi en Amérique, de l’assassinat de Kennedy aux erreurs incompréhensibles qui auraient permis Pearl Harbour, le sujet de la survie d’Elvis semble appelé à faire couler encore bien de l’encre, jusqu’à ce qu’un jour, l’intéressé fasse éventuellement connaître, au seuil de sa « deuxième vie » qui il était devenu…
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