Emirats Arabes, seuls en Libye ?

 Plutôt au-dessus de la Libye C’est du moins ce qu’a affirmé le New York Times repris par la presse française. Le quotidien américain relate que selon « une source digne de foi » il s’est avéré que ce sont deux avions « sophistiqués  » des Emirats Arabes Unis qui, à deux reprises et en pleine nuit, ont récemment bombardé l’aéroport de Tripoli, visant notamment l’une des milices armées qui combattait là bas depuis plusieurs jours.

 Le New York Times poursuit que d’après un expert (américain cela va de soi) ces attaques ont été programmées avec l’aide logistique de l’Egypte, afin d’éradiquer la confrérie des « frères musulmans » qui les « menaçaient ».

 Bien sûr voyons ! Légitime défense en quelque sorte. ..Ils nous prennent pour des benêts !

 Car, voilà, il y a un hic, un détail, et quel détail, que le quotidien de « grosse pomme » a oublié de préciser. Aux Emirats Arabes Unis les USA et surtout la France font en quelque sorte la loi question armée et armements, même sophistiqués, ainsi qu’économique pour Paris. Ces deux nations qui ont aidé et conduit cette fédération arabique lors de l’invasion du Koweit par l’Irak, ont passé des accords de fournitures d’armes et d’alliance armée. La France seule a signé récemment un traité de défense militaire dans lequel elle s’engage à protéger les É.A.U. (comme pour la Tunisie et vraisemblablement le Maroc) en cas d’atteinte à leur souveraineté nationale.

 Les Français ont également ouvert une base militaire permanente abondamment fournie (avec formateurs compris) dans la capitale des Émirats et les deux pays ont signé un accord nucléaire… civil. Ce dernier a pour but de « forger une coopération dans le domaine de l’énergie nucléaire civile ! ». Les Émirats ont un accord similaire avec les États-Unis qui leur permet de recevoir l’expertise yankee en matière d’énergie nucléaire. Donc la France de Sarkozy a livré de « l’atomique » à Abu Dhabi, comme continue de le faire Hollande. Pourquoi pas ? A quand les contrôleurs internationaux ? Identiques à ceux qui font va et vient en Iran n’est ce pas ?

 Il nous faut ajouter qu’il n’y a pas que l’atome, armes, canons et avions ou munitions mais aussi un TGV et une annexe du Louvre et même selon Wikipédia, une ville semblable à Lyon. Il faut également souligner, n’en délaise à Paris, que question commerce, les champions sont de loin, les allemands et anglais (protecteurs des Emirats jusqu’en 1969 pour ces derniers).

  Compte tenu de ces précisions, et bien que France, USA, Grande Bretagne, Egypte et Italie aient juré, la main sur ce qu’il leur reste de cœur qu’ils n’étaient pour rien, voilà que je me pose certaines questions qui sont hélas fort nombreuses au sujet de ces affrontements tordus depuis tant d’années et qui ont enflé depuis l’explosion des « printemps arabes ».

 Car il y a un autre évènement plus fumeux encore et qui me chagrine énormément. Il s’agit certes d’une rumeur. Mais, hélas, elle est tenace dans les services de renseignements de l’armée tunisienne, confirmée, dit-on, par leurs homologues algériens. Elle m’a été dévoilée par un officiel en lequel j’ai toute confiance. Les services secrets français auraient été mêlés aux assassinats des leaders politiques tunisiens d’opposition radicale, nationalistes et nassériens irréductibles, qu’étaient Chokri Belaïd tué le 25 juillet 2012 et Mohamed Brahim abattu le 6 février 2013.

Un Salafiste radical, Abou Yahd, avait à l’époque organisé et dirigé les meurtres avec son groupe Ansar Acharia, après avoir organisé une grande manifestation devant l’Ambassade des Etats Unis qui s’était soldée par quatre morts parmi des jeunes manifestants. L’homme« chargé » de tuer avait été formellement dentifié. Très vite, les policiers localisaient le groupe et au cours de l’assaut tuaient ce fameux tireur au lieu de la capturer. Cerné, dans la même opération, le chef Abou Yahd était cerné et alors qu’il était sur le point d’être appréhendé, les forces de sécurité recevaient l’ordre du ministre de l’Intérieur de le laisser s’enfuir, décision reconnue publiquement par le ministre lui-même.

Une dizaine de jours lus tard Abou Yadh « logé » en Libye était enlevé lors d’une opération éclair menée conjointement par des Forces spéciales françaises et américaines basées en Tunisie. Son arrestation avait été aussitôt confirmée par son propre avocat tunisois.

 Depuis plus aucune nouvelle du terroriste aux mains couvertes de sang. Est-il incarcéré, interrogé et brutalisé à Guantanamo ou ailleurs ? Ou bien rasé de frais, se trouve-t-il sur une plage deFloride ou de la Côte d’Azur, cigare au bec et verre de…whisky à la main ? On est en droit d’avoir à chosir entre deux réponses !!!