Emmanuel Macron a parlé dans le poste...
C'est à distance, alors qu'il était en déplacement à Nouméa, qu'Emmanuel Macron a répondu aux questions de deux journalistes...
Un discours convenu dans le poste... une interview enregistrée en distanciel, les deux journalistes qui l'interrogeaient étant à Paris, ce qui enlevait de la spontanéité et de la fluidité dans les échanges...
Un format inédit, très déroutant, des effets de lenteur, une grande pesanteur, quelque chose de très contraint : un choix de communication désastreux.
Une interview qui arrive au moment où les Français sont en vacances, le 24 juillet... et donc avec une audience limitée d'autant qu'elle était diffusée lors du journal de 13 heures.
On a une impression d'une certaine impréparation, et d'une certaine inefficacité...
Eh oui, Emmanuel Macron aime parler dans le poste... pour reprendre ce qu'il reprochait lui-même à ses ministres...
Voilà un grand paradoxe !
Et bien sûr, peu d'annonces, une impression de piétinement...
En raison de la distance et du duplex, les journalistes ne pouvaient pas interrompre le Président pour demander des précisions, bref une fausse interview, un discours convenu.
Rien de nouveau dans cette intervention : Emmanuel Macron répète les grands chantiers à venir, parmi lesquels, par exemple, l'école...
Et à nouveau, il réitère ses "propositions" pour l'école...
Et blablabla et blablabla.
"Un professeur devant chaque classe à la rentrée !" Mais dans quelles conditions ? Et avec quelle "efficacité" ?
C'est donc le fameux "pacte" proposé aux enseignants...
Emmanuel Macron a encore rappelé que les enseignants "prêts à en faire davantage" , notamment devoirs faits ou le remplacement de collègues, verront leur rémunération encore accrue.
C'est encore et toujours le "travailler plus pour gagner plus."
Mais comment les enseignants déjà surchargés de travail pourraient-ils dignement et efficacement remplacer des collègues absents ?
On croit rêver en entendant un tel discours si éloigné des réalités du terrain que connaissent les professeurs !
Un métier dévalorisé et déconsidéré depuis des années... si dévalorisé que le ministère peine à recruter des candidats aux concours d'enseignement...
Un métier affaibli par une succession de réformes désastreuses, et notamment celle du Baccalauréat et du lycée initiée par Jean Michel Blanquer, ministre d'Emmanuel Macron.
Le blog :
http://rosemar.over-blog.com/2023/07/emmanuel-macron-a-parle-dans-le-poste.html
Source :
https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/5076765-emission-du-lundi-24-juillet-2023.html
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