Emmanuel Macron roule des intellectuels dans la farine
Dans une pure tradition régalienne, Emmanuel Macron a invité des intellectuels à un débat, parce qu'il se trouverait dans une recherche de concertation. Cette fois, ce n'est pas un, ni dix intellectuels d'un coup, mais allez, plus d'une cinquantaine à avoir été conviés à ce monologue mental. A croire que c'est un nombre de têtes pensantes qu'il faut pour discuter avec ce chef de l'Etat qui se comporte en adolescent capricieux, aveugle face à toutes les violences commises contre des manifestants. Je ne veux même pas citer cette jeune fille éborgnée pour laquelle j'éprouve la plus grande des tristesses. Oui, cette ridicule empathie qui fait tant défaut à tous ceux qui, en ce moment, exercent des responsabilités gouvernementale, taraude mes trippes.
Ce n'est pas parce que ces intellectuels ont été ridiculisés par Emmanuel Macron, ce n'est pas parce que les personnes dans les séances publiques ont été amenées à se taire, ce n'est pas parce qu'Emmanuel Macron se trouve du côté du manche qu'il a raison et qu'il est plus intelligent, et pas plus le plus instruit. Pourtant, il a voulu faire passer ce message : je suis capable de faire face aux questionnements des intellectuels de France. Et il l'a fait. Pourquoi ? Parce que ces intellectuels sont déconnectés de la réalité. Ils se sont comportés comme des valets, même ceux qui ont fait mine de prononcer quelques mots qui leur paraissaient déjà impertinents. Hé oui, il faut commencer aussi par constater qu'Emmanuel Macron est du côté du manche et qu'il est porteur des déterminations de ceux qui l'ont financé et des fantasmes de ceux qui l'admirent. Il le fait ressentir de manière décomplexée.
La démonstration régalienne d'hier soir n'est certainement pas à inscrire dans la performance intellectuelle des héritiers des auteurs de l'Encyclopédie !
L'attitude de petit boulanger qui va aux skis pendant que des gens du peuple demandent le partage du gâteau de la République a quelque chose d'indécent.
Il ne ressort rien sur les réponses concrètes pour que la société oeuvre dans une démarche éthique, i.e. de prise en compte de tous. Dans une société riche comme la nôtre, l'existence de personnes vivant en dessous d'un seuil de pauvreté est bien plus inacceptable que des vitrines déglinguées. Le devoir des élus n'est certainement pas de réfléchir à savoir comment réprimer un mouvement social, mais de mettre en oeuvre tous les moyens pour promouvoir l'Entente Sociale.
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