Emplois d’avenir, contrats de génération : les pansements du chômage
Le chômage des jeunes français atteint des sommets. Le gouvernement tente de mettre en place des mesures via les « emplois d’avenir » et les « contrats de générations". Louables sur le fond, ces mesures sont considérées par certains comme des pis aller. Pour une amélioration durable, les efforts doivent aussi venir des entreprises elles-mêmes. Exemple de KPMG.
22,7%, c’est le taux de chômage en France des moins de 25 ans. Un chiffre alarmant qui ne cesse de grossir depuis janvier 2012 puisqu’il y a 195 000 demandeurs d’emploi (avec ou sans activité) supplémentaires.
Le gouvernement ne compte pas rester les bras croisés et a déjà mis en place des contrats d’emploi spécifiques pour mener la « bataille de l’emploi ». L’objectif est d’atteindre 150 000 contrats en 2014, dont 100 000 en 2013. Les moyens pour y parvenir : les emplois d’avenir et les contrats de génération, diligentés par Michel Sapin, le ministre du travail.
Les premiers, qui s’inspirent des emplois jeunes de l’ère Jospin, sont majoritairement dédiés aux 16-25 ans sans diplôme ou peu qualifiés, autrement dit aux jeunes "des zones urbaines sensibles" et des zones rurales où le chômage des jeunes est supérieur à la moyenne.
Les seconds valorisent la transmission et l’échange de savoir entre les générations via la mis en place d’un duo de travail « Junior-Senior ». Il est question de 500 000 contrats de génération en cinq ans, destinés à stimuler l’embauche des jeunes tout en assurant une meilleure stabilité aux seniors, ainsi qu’à faire en sorte que l’âge ne soit plus l’un des principaux facteurs de discrimination à l’embauche.
Des propositions qui n’ont pas satisfait les syndicats. « Pis aller » ou « pansements » du chômage, ces contrats font craindre une amélioration de très court terme liée à l’aubaine fiscale que les entreprises ne manqueront pas de saisir. Mais sur le moyen et le long terme, pas vraiment d’embellie.
L’effort doit aussi venir des entreprises elles-mêmes, via des actions d’éducation, de formation et d’entrepreneuriat des jeunes. A ceux qui répondront que les PME ont bien assez à faire avec leurs problèmes, il est facile de répondre que des initiatives privées existent déjà, et qu’il n’y a pas de raison pour qu’elles ne se développent pas.
KPMG vient par exemple de réaffirmer l’engagement de sa fondation, par la voix de son nouveau directeur général, Jacky Lintignat, qui succède à Jean-Louis Chaussende, à la tête de la fondation depuis sa création en 2007. "Je me réjouis de pouvoir à mon tour contribuer à la réalisation des programmes qui seront soutenus dans les années à venir par la Fondation. » a déclaré le nouveau directeur.
La fondation KPMG à en effet mis en place des projets, avec l’aide de ses salariés, directement liés à l’emploi des jeunes issus des quartiers défavorisés. Le but est de renforcer le lien entre les jeunes et le monde de l’entreprise grâce à différents projets, parmi lesquels le « Programme Lycées » et le Programme « CréaJeunes .
Le premier concerne 26 lycées en France et son objectif et de favoriser l’insertion professionnelle des jeunes de lycées situés dans les zones urbaines sensibles. Le second, en partenariat avec l’Adie, (Association pour le Droit à l’Initiative Economique), est un parcours d’accompagnement gratuit à la création d’entreprise pour les jeunes de 18 à 32 ans situés dans les quartiers en difficulté.
Des programmes qui s’attaquent à la racine du mal et renforcent significativement l’action du gouvernement.
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