En 2017, le plus démagogue ne sera pas forcément le gagnant
Les Français commencent à comprendre que l’on ne sortira pas d’une situation économique difficile avec des programmes démagogiques, qu’ils viennent de la gauche ou de la droite et qu’il faudra bien un jour rééquilibrer nos régimes sociaux et cesser d’emprunter pour ne pas laisser un héritage de dettes aux générations futures.
Alors que les dirigeants du Front National se rassemblent ce dimanche pour discuter de la ligne politique du parti en vue des présidentielles de 2017 et en particulier discuter du programme économique, il est bon de regarder de plus près la question de la sortie de l’Euro.
Un grand argument des partisans au FN d’un retrait de la zone euro est que la monnaie fait partie de la souveraineté et que pour redonner de la compétitivité à nos entreprises il faut quitter l’euro car il est surévalué, tiré vers le haut par l’économie allemande, ceci sans qu’il soit nécessaire d’entreprendre de douloureuses réformes de structure (réforme de l’État, diminution du nombre de fonctionnaires, réforme des retraites et plus généralement diminution des prélèvements obligatoires).
Or au cours des années passées l’Euro s’est largement déprécié par rapport au dollar, passant de 1,40 dollar à autour de 1,10 actuellement. Cette dépréciation a un effet semblable pour les produits français hors de la zone Union européenne qu’un retour à un franc plus faible qui se dévaluerait d’environ 20 % par rapport à l’euro selon les dirigeants du FN (pour dire la vérité, on n’en sait rien et cela dépendrait largement du contexte politique).
Pour autant, nos échanges commerciaux hors énergie ont continué à être largement déficitaires en 2014 et 2015. Cela devrait amener certains à s’interroger sur l’effet coup de fouet pour l’économie d’un retour au franc censé conduire à relancer les exportations et la production industrielle française.
En fait, la question du retrait ou non de l’euro est mal posée, la question n’est pas tellement de quitter ou non l’euro mais dans quelles conditions cela se ferait.
Une France à l’économie dynamique, tirée par ses exportations et dont la dette servirait à financer des investissements tournés vers l’avenir, n’aurait pas grand-chose à craindre économiquement en quittant la zone euro, indépendamment des difficultés politiques et institutionnelles.
Une France souffrant de déficits structurels, dont la dette sert à financer les dépenses de fonctionnement d’un État obèse et d’équilibrage de régimes de retraite plutôt que des investissements pour les futures générations, ne verrait pas ses problèmes résolus par un retour au franc mais ajouterait un facteur d’instabilité financière à sa situation.
La dépréciation des dernières années de l’Euro face au dollar a montré qu’un changement de la valeur de l’Euro ne changeait visiblement rien à la situation économique générale de la France ou à la montée du taux de chômage.
Quand le FN s’oppose au recul des dates de départ en retraite, à la diminution du nombre de fonctionnaires (Marine Le Pen dans sa campagne de 2012) ou quand Florian Philippot fait des déclarations démagogiques vis-à-vis des grévistes de la SNCF comme à l’automne 2014 contre le « diktat » de Bruxelles, quand le FN promet des augmentations des aides aux agriculteurs et nous assure que tout se passera bien grâce à un État « intelligent et stratège » puisqu’il sera au pouvoir, il ne crée pas les conditions optimales pour quitter la zone euro.
On comprend que le FN cherche à « ratisser large », gagnant des voix de fonctionnaires, d’agriculteurs et autres catégories qui s’étaient tenues loin de lui, mais un langage de vérité serait mieux adapté à la situation actuelle.
Aussi on ne peut que conseiller aux dirigeants du FN, s’ils veulent avoir une bonne chance en 2017, de prendre en compte certaines réalités économiques nationales et internationales.
Les Français commencent à comprendre que l’on ne sortira pas d’une situation économique difficile avec des programmes démagogiques, qu’ils viennent de la gauche ou de la droite et qu’il faudra bien un jour rééquilibrer nos régimes sociaux et cesser d’emprunter pour ne pas laisser un héritage de dettes aux générations futures. Cela vaut pour le FN comme pour Messieurs Sarkozy, Fillon, Juppé et pour celui qui portera les couleurs de la gauche.
35 réactions à cet article
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Si la Grande Bretagne sort de l’UE, Londres et l’Écosse sortiront de la Grande Bretagne pour rester dans l’UE.
Si la France prétend sortir de l’Euro, Paris, Lyon, Marseille, Lille, Nantes, Toulouse, Biarritz et toutes les grandes villes progressistes sortirons de la France pour rester dans l’Euro.Si le Front National pro-russe prend le pouvoir en France, les bobos de gauches et les noirs et les arabes des cités formeront un mouvement révolutionnaire financé et armé par la CIA pour mettre le pays à feu et à sang.
Vivement.
La démocratie de vos États Nation : on va la brûler au fer rouge. Seul la Commune peut fournir l’unité de base d’une véritable démocratie planétaire.-
Bah ! D’autant que le bordel, c’est maintenant, non ? https://jbl1960blog.wordpress.com/2016/02/06/ubu-est-strasbourgeois/
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@JBL1960
Bon, dans cet article j’insiste sur l’économie, mais c’est vrai que les questions d’immigration et d’insécurité seront au moins aussi prioritaires dans les intentions de votes. On ne peut tout dire dans un article court. -
@Bernard Mitjavile, bonjour,
1 - La discussion sur la sortie de l’euro est nulle et non avenue, il n’y a pas de clause de sortie pour quitter l’euro. Car il n’y a pas de clause de sortie au Traité de Maastricht qui a mis en place l’euro.
C’est fait exprès pour que les Etats ne puissent pas en sortir.
« Tout Etat membre peut décider de sortir de l’ Union européenne. »
Si on veut faire autre chose, il faut en sortir.
« Le jour d’après la sortie de l’ UE. » -
Hollande veut être réélu en 2017, et c’est à portée de main. Ceux qui imaginent qu’il est out du fait du chômage ou parce qu’il plafonne dans les sondages, sont bien à côté de la plaque. Je ne parle pas du résultat, mais de la méthode qui sera utilisée...lire l’article complet ici
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@Robert GIL Article intéressant. Ceci dit bien des choses peuvent encore se passer en dehors des scénarios prévisibles. .
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@Robert GIL
En 2017, Hollande, Juppé, Le Pen, Mélenchon ou le Pape, ce sera la même chose !
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Avant d’écrire ce genre de billet, l’auteur, par souci de vérité, aurait dû se renseigner davantage.
Alors voici ce qu’il ignore, ou taît, je ne sais pas. Il ignore, ou taît, que le président de la République française, le gouvernement et l’assemblée nationale, ne décident plus en France de rien, sauf de la réforme de l’orthographe et de la vitesse sur les autoroutes. 85% des lois et règlements votés en France proviennent de la transcription en droit français des règlements européens, des directives européennes, des recommandations européennes.
Je vous invite à lire consciencieusement l’article 121 du TFUE auquel est soumise la France :
Article 121
(ex-article 99 TCE)
1. Les États membres considèrent leurs politiques économiques comme une question d’intérêt commun et les coordonnent au sein du Conseil, conformément à l’article 120.
2. Le Conseil, sur recommandation de la Commission, élabore un projet pour les grandes orientations des politiques économiques des États membres et de l’Union et en fait rapport au Conseil européen.
Le Conseil européen, sur la base du rapport du Conseil, débat d’une conclusion sur les grandes orientations des politiques économiques des États membres et de l’Union.
Sur la base de cette conclusion, le Conseil adopte une recommandation fixant ces grandes orientations. Le Conseil informe le Parlement européen de sa recommandation.
3. Afin d’assurer une coordination plus étroite des politiques économiques et une convergence soutenue des performances économiques des États membres, le Conseil, sur la base de rapports présentés par la Commission, surveille l’évolution économique dans chacun des États membres et dans l’Union, ainsi que la conformité des politiques économiques avec les grandes orientations visées au paragraphe 2, et procède régulièrement à une évaluation d’ensemble.
Pour les besoins de cette surveillance multilatérale, les États membres transmettent à la Commission des informations sur les mesures importantes qu’ils ont prises dans le domaine de leur politique économique et toute autre information qu’ils jugent nécessaire.
4. Lorsqu’il est constaté, dans le cadre de la procédure visée au paragraphe 3, que les politiques économiques d’un État membre ne sont pas conformes aux grandes orientations visées au paragraphe 2 ou qu’elles risquent de compromettre le bon fonctionnement de l’Union économique et monétaire, la Commission peut adresser un avertissement à l’État membre concerné. Le Conseil, sur recommandation de la Commission, peut adresser les recommandations nécessaires à l’État membre concerné. Le Conseil, sur proposition de la Commission, peut décider de rendre publiques ses recommandations.
Dans le cadre du présent paragraphe, le Conseil statue sans tenir compte du vote du membre du Conseil représentant l’État membre concerné.
La majorité qualifiée des autres membres du Conseil se définit conformément à l’article 238, paragraphe 3, point a).
5. Le président du Conseil et la Commission font rapport au Parlement européen sur les résultats de la surveillance multilatérale. Le président du Conseil peut être invité à se présenter devant la commission compétente du Parlement européen si le Conseil a rendu publiques ses recommandations.
6. Le Parlement européen et le Conseil, statuant par voie de règlements conformément à la procédure législative ordinaire, peuvent arrêter les modalités de la procédure de surveillance multilatérale visée aux paragraphes 3 et 4.
Vous avez des yeux pour voir et vous voyez, par conséquent, que c’est la Commission européenne qui fixe les grandes orientations de politique économique pour la France. Il en va de même pour la politique étrangère, soumise à l’article 42 du TUE (vous pouvez en prendre connaissance sur le net) qui soumet la France à la politique étrangère de l’OTAN et, partant, à celle des USA.
Je mets également en lien l’article 55 de la constitution française pour que vous puissiez faire les mises en perspective nécessaires :
ARTICLE 55.
Les traités ou accords régulièrement ratifiés ou approuvés ont, dès leur publication, une autorité supérieure à celle des lois, sous réserve, pour chaque accord ou traité, de son application par l’autre partie.
Par ailleurs, je vous invite encore à visiter le site du FN, d’aller sur leur page, de cliquer sur « notre projet » et de lire ! Puisque vous parlez de l’euro voici, retransmis mot pour mot, ce que dit le programme du FN : (les guillemets sont de mon cru).
« La France doit préparer, »avec ses partenaires européens« , l’arrêt de l’expérience malheureuse de l’euro, et le retour bénéfique aux monnaies nationales qui permettra une dévaluation compétitive pour oxygéner notre économie et retrouver la voie de la prospérité. Le »couple franco-allemand« doit jouer ce »rôle moteur« dans cette »concertation« et cet arrêt »programmé« de l’expérience de l’euro. Il doit retrouver l’initiative et permettre à la zone euro de sortir du marasme. L’Allemagne y est prête, car elle sait qu’elle ne pourra pas financer sans fin tout le reste de la zone. Une majorité d’Allemands (54% en octobre 2011) sont favorables à un retour au Mark. Sortir de l’euro constitue un défi technique, mais ne provoquera aucunement le cataclysme décrit par les idéologues et autres fanatiques de la monnaie unique. Bien préparée, »concertée« avec les autres nations européennes, la fin »ordonnée« de l’euro est la condition de la renaissance économique de la France ».
Si vous êtes « objectif » vous pouvez remaquer plusieurs choses.
- Le FN parle au nom de l’Allemagne ! (l’Allemagne y est prête !) Pour ce parti, c’est acquis que ce l’Allemagne souhaite sortir de l’euro. C’est tellement vrai que les journaux et la télévison parlent tous les jours de la sortie de la zone euro de l’Allemagne ! Vous l’avez entendu comme moi n’est-ce pas ?
- Il est question de « rôle moteur »
- Il est question de « concertation »
- Il est question « d’arrêt programmé ».
- Il est question de « la fin ordonnée » de l’euro.
Vous vous rendez donc compte que le FN ne veut pas sortir unilatéralement de la zone euro. Ce parti veut « négocier » avec « ses partenaires européens ». C’est clair. C’est à l’initiative du couple légendaire « franco-allemand » (qui n’existe qu’en France, personne en Allemagne n’utilisant et ne parlant jamais, au grand jamais, du couple franco-allemand mais simplement, en parlant de la France, de la 2ème économie de l’U.E), que cette sortie doit se faire. Il ne restera plus qu’au leader du FN de convaincre le chef du gouvernement allemande de sortir de l’euro. De qui se moque t-on ?
Ainsi le FN ne veut ni sortir de l’U.E ni même sortir unilatéralement de la zone euro. Le FN veut convaincre ses partenaires européens de « cesser la malheureuse expérience » de l’euro. Vous m’en direz tant !
Votre article ne tient pas l’analyse parce qu’il néglige le fait le plus important : la France a transféré la plus grosse partie de sa souveraineté à l’UE. Les traités « interdisent » toute « rénégociation ». Par conséquent, le FN amuse la galerie et trompe ses électrices et ses électeurs. C’est pas joli, joli. C’est une manipulation gigantesque à laquelle nous assistons. Les merdias jouent le jeu de la désinformation, se gardant bien d’analyser un programme trop facile à déconstruire. Et les naïf gobent tout. La manipulation des masses, chère à Gustave Le Bon, fonctionne à plein. L’oligarchie maitrise bien son sujet.
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@Ar zen Mais oui, tout est la faute à l’Europe !! Alors pourquoi le chômage baisse partout en Europe sauf chez nous. Pourquoi notre déficit budgétaire va encore en 2016 dépasser les 3% du traité européen chez nous et pas dans d’autres pays européens ? Pourquoi avons-nous eu une augmentation de 43 % des fonctionnaires locaux en France, gauche et droite confondues, passant de 1.265.000 en 1994 à 1.811.000 aujourd’hui, sans qu’il y ait de rapport avec l’augmentation de la population et ceci malgré les appels de l’Europe et de l’Ocde à une diminution de la dépense publique ? Pourquoi avec plus de 600.000 élus, elle est, très loin devant les autres, la championne de l’Union européenne dans ce domaine ? Ce n’est pas l’Europe qui empêche la France de construire plus de places de prison (environ deux fois moins que dans d’autres pays comparables, comme l’Angleterre), ce qui aboutit à l’impossibilité de faire exécuter de nombreuses peines, faute de places. De même, ce n’est pas l’Europe qui empêche la France d’augmenter le budget de la Justice qui, selon de nombreux spécialistes, est très insuffisant, ce qui – à cause de la surcharge des tribunaux – nous vaut d’être régulièrement condamnés par la Cour européenne en raison des délais trop longs pour nos justiciables. Concernant nos déficits, cela fait plus de 30 ans (depuis la fin du septennat de Giscard) que tous les budgets de l’État votés par le Parlement, année après année, sont déficitaires. On n’a pas attendu l’euro pour faire preuve de laxisme en la matière mais on s’est contenté d’emprunter en euros à des taux bas au lieu de réduire notre déficit en dessous des 3 %. Continuez à chercher des boucs émissaires, à blâmer l’Europe pour tout ce qu’il nous arrive comme le font divers dirigeants du FN mais ce n’est pas comme cela que vous aiderez à trouver des solutions pour la France. Comprenez moi bien, je ne suis pas un inconditionnel de l’Europe mais je crois que chacun a ses responsabilités.
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@Bernard Mitjavile
Vous n’arrivez pas à comprendre que les pays ont tous un modèle différent. Tenez compte quand même que les retraites en France, sont par répartition. Et en Allemagne ? Le savez vous ? La sécurité sociale existe en France. Et ailleurs ?
Cela veut simplement dire que le modèle français ne peut pas être adapté à d’autres modèles. Je ne critique pas les autres modèles, mais ceux ci ne sont pas en place en France. La politique économique commandée par la Commission européenne correspond très exactement à celles que certains pays développaient auparavant. L’Allemagne par exemple.
Ce que vous dîtes ne résiste pas à l’analyse. La France n’est pas l’Allemagne. Il faut simplement le comprendre. Toute votre construction repose sur le fait que tous les pays ont le même fonctionnement. Ce n’est pas vrai. En revanche, l’Union européenne impose à tous les pays les même grandes orientations de politique économique. Celles ci sont favorables pour certains, l’Allemagne par exemple, mais pas pour la France, et pour d’autres.
Ne fermez pas les yeux sur ce sujet. Le modèle français est en train d’être exterminé ! Je vous prie de noter que la France, avec son modèle, était au 2ème rang mondial de l’IDH (indice de développement humain) de l’ONU en 1995. Aujourd’hui elle se classe 22ème ! Une régression qui ne fait que commencer. En 2020 elle pourrait être, selon les observateurs, 48ème.
Il vous suffit de réléchir, vraiment, aux exemples que vous me donnez pour trouver vous même les réponses évidentes à vos interrogations. Le modèle français fonctionnait. Les orientations de politique économique de la Commission détruisent ce modèle. Concentrez vous sur le fait que la France et l’Allemagne n’ont pas les mêmes modèles sociaux ni les mêmes modèles industriels, etc. . Savez vous que la zone euro a été faite aux conditions de l’Allemagne !
Vous réfléchissez à partir de comparaisons qui ne peuvent exister.
Un pays, c’est un peuple. Un pays, pour servir l’intérêt collectif, pour servir l’intérêt du peuple, et pas autre chose, doit pouvoir influer sur le taux de change externe de sa monnaie, doit pouvoir décider de ses taux d’intérêt, doit pouvoir décider de son inflation. C’est un tout. Au sein de l’UE la France ne décide de rien. Est-ce que le peuple est plus heureux dans l’UE ? Le classement IDH est un indice.
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@Ar zen Si vous vous basez sur le classement IDH, cela est très subjectif et ne veut pas dire grand chose. Ainsi le Bhoutan est un des pays qui ont le plus haut IDH, de même le Népal. Mais si vous proposez à des habitants du Bhoutan d’émigrer en France, vous aurez proportionnellement plus de candidats que dans le sens contraire. De même, selon ces études internationales, la France est l’un des pays où les gens sont les plus pessimistes au monde, même derrière l’Afghanistan ou l’Irak. Maintenant faites la même expérience et proposez d’immigrer dans les deux sens, les résultats ne confirmeront pas ces études.
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@Bernard Mitjavile
Malheureusement, ce que vous dites n’est pas vrai. Vous confondez IDH, indicateur de développement humain et le bonheur national brut du Bouthan. L’IDH est un indicateur multi critères mis en place par l’ONU, prenant en considération, par exemple, la santé, le savoir, la longévité, etc. . Renseignez vous sur cet IDH. C’est relativement sérieux comme étude, contrairement à ce que vous écrivez, par méconnaissance du sujet. Je ne vous blâme pas, je fais simplement un constat. Vous ignorez ce qu’est l’IDH.
Le Bouthan est 133eme au classement de l’IDH. Voici un lien. Donc, prenez en compte que, pour la France, c’est la grande dégringolade. Les grandes orientations de politique économique qui doit suivre la France, sur injonctions de la Commission européenne, sont dévastatrices pour notre pays. C’est le triste réalité. Nous avons le résultat devant les yeux mais pourquoi refuser de le voir ?
http://www.populationdata.net/index2.php?option=palmares&rid=1
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@Ar zen D’accord, vous avez l’air de mieux connaître ces indices que moi. Il faut dire que ma coopération passee avec des organismes de l’ONU dont l’Unesco m’a rendu un peu trop sceptique sur leurs rapports et autres productions.
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@Bernard Mitjavile
Vous changez de sujet, votre billet porte sur l’euro et les questions économiques.
Pas sur les prisons et le budget de la justice, lamentable, j’en conviens.
Vous savez ce qu’est N.A.I.R.U. ?? Un indice de la BCE pour évier de créer des emplois.
Le FN ne veut sortir de rien du tout !! -
@Bernard Mitjavile
Voici les taux de croissance en 2015 dans la zone euro.
L’Irlande est à mettre à part, c’est devenu un paradis fiscal pour multinationales.
Où voyez-vous des miracles économiques dans la zone euro ?
Les prévisions sont toujours très optimistes...
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@Fifi Brind_acier Cela n’empêche qu’au sein de la zone Euro, presque tous les pays ont vu ces derniers mois leur taux de chômage baisser mais pas la France, alors il ne suffit pas de faire de l’Euro un bouc émissaire mais peut-être faut-il s’attaquer à nos problèmes purement nationaux.
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@Fifi Brind_acier
Je n’ai aucunement parlé de miracles économiques dans la zone euro mais simplement dit que quitter cette zone dans les conditions économiques actuelles de la France n’est certainement pas la panacée. -
@Fifi Brind_acier
L’UPR, la grande majorité des Français ignore même son existence. -
@Bernard Mitjavile
Et alors ? Cela veut dire que ses analyses sont mauvaises ? Non fondées ?
Si l’ UPR n’est pas connue des Français, c’est qu’elle est censurée depuis 9 ans par les médias dominants. Et je comprends que cela vous est parfaitement égal. Vous êtes sans nul doute, un grand démocrate....
Et comme les citoyens français qui veulent s’informer, fréquentent les médias russes... -
Encore une fois, l’IDH n’est qu’un indicateur. Tout le monde peut se rendre compte que la France va très mal. Tout n’est pas de la faute de l’U.E mais la plus grande partie de nos malheurs viennent de notre appartenance à cette union économique débridée.
Je m’aperçois, presque systématiquement, que les commentateurs, même non professionnels comme vous, de la chose politique, négligent constamment le cadre dans lequel doit se situer la réflexion. De la même manière qu’il était stupide de réfléchir aux forces qui gouvernaient le mouvement des planètes dans la théorie du géocentrisme, en négligeant l’héliocentrisme, autant il est stupide de considérer la politique économique française sans prendre en considération les transferts de souveraineté réalisés entre la France et l’Union européenne. Toutes les analyses qui cherchent à comprendre les dysfonctionnements de l’économie française, et qui proposent des mesures pour y remédier, sans prendre en considération la place qu’occupe la France dans l’Union européenne ne sont pas sérieuses et manqueront leur effet. La vérité est masquée aux Françaises et aux Français.
Refuser de voir que la politique économique de la France est décidée par la Commission européenne est un non sens absolu. Il faut d’abord raisonner en tenant compte de la main mise de l’U.E sur la politique économique française. L’article 121 du TFUE est parfaitement clair à ce sujet. Les commentateurs de tout poil évitent très soigneusement de parler des GOPE. Qui connait les GOPE ? La loi dite « Macron » par exemple. M. Macron n’a rien à voir dans les origines de cette loi. Les grandes lignes de celle-ci ont été définies à Bruxelles et ont fait l’objet d’une recommandation pour la France 2014-2015. La loi dite « Macron » est la mise en « musique » de la partition écrite à Bruxelles. Des preuves ? Les voici :
http://ec.europa.eu/europe2020/pdf/csr2014/csr2014_france_fr.pdf
Nous avons entendu parler à longueur de journée de la loi « Macron ». Bien. En revanche, qui a évoqué les GOPE 2014-2015 pour la France émanant d’une recommandation européenne ? Je ne l’ai jamais entendu dans une radio ou une télévision et même dans le presse de grande diffusion. Et pourtant « elle tourne » n’est-pas ?
Ce que le peuple français ignore c’est que la consititution de la 5ème République qui nous connaissons aujourd’hui n’a plus rien à voir avec celle pensée par le général De Gaulle. La constitution a tellement été remaniée pour correspondre aux aspirations des dispositions des traités européens, que son visage est maintenant méconnaissable. Personne n’en parle jamais !
De 1958 à 1992 (traité de Maastricht), soit en 34 années, la constitution française a été modifiée à 4 reprises. Une fois par référendum pour décider de l’élection du président de la République au suffrage universel. les 3 autres fois pour des raisons plutôt techniques. De 1992 à 2008 (traité de Lisbonne), soit en 16 ans, la constitution a été modifiée à 19 reprises ! Une seule fois par référendum pour le passage du septennat au quinquennat. Pourquoi notre constitution a t-elle été modifiée à de si nombreuses reprises, dans le dos du peuple français ? Il se trouve que lors de la ratification des traités de Maastricht, Amsterdam et Lisbonne, le conseil constitutionnel a relevé, à chaque fois, que de nombreuses dispositions de ces traités étaient « anticonstitutionnelles ». Mais les traités devaient être ratifiés. Alors que faire ? La solution a été de modifier la constitution de la 5ème République. Quoi de plus simple ! Il se trouve qu’à chaque fois des transferts « massifs » de souveraineté ont eu lieu de la France vers l’U.E. Il suffit de ce pencher sur les différentes lois constitutionnelles pour s’en rendre compte.
Tout ceci pour vous dire que raisonner dans un cadre franco-français ne pourra jamais amener à une conclusion intelligente. Ce cadre de réflexion, comme le géocentrisme, ne peut pas permettre de comprendre la situation économique de la France. Il faut prendre de la hauteur et examiner en quoi les traités européens conduisent la France vers l’abîme (avec accent circonflexe). Je pose la question ici : qui connait les traités européens ? Qui connait leur emprise sur le droit national ? Qui en parle ? Réponse : jamais personne. La manipulation est géniale ! Les Françaises et les Français sont maintenus dans un ignorance crasse et coupable.
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@Ar zen Si tout dépendait des politiques de l’UE, on n’aurait pas des résultats si divers d’un pays à l’autre. L’UE donne un cadre, dans ce cadre vous pouvez avoir des pays qui s’en sortent plutôt bien comme l’Autriche ou l’Allemagne, d’autres qui se relèvent comme l’Espagne, d’autres qui stagnent comme la France, d’autres qui s’en tirent plutôt mal pour l’instant comme la Grèce. Tout n’est pas uniforme.
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@Bernard Mitjavile
Je crois que vous avez une vison idéalisée de ce qui se passe en Allemagne. Je crois que vous n’avez pas mesuré les raisons qui font que l’Espagne présente une manière de « relèvement ».
Vous refusez de prendre en considération des choses essentielles comme, je vous l’ai déjà écrit d’ailleurs, le fait que la zone euro a été crée sur des principes allemands. Vous refusez de prendre en compte que les structures industrielles de l’Allemagne ne sont pas du tout les mêmes que les françaises. Les structures sociales pas davantage. Les Allemands ne sont pas des Français qui parlent Allemand ! Vous faîtes un blocage à ce niveau d’analyse.
Vous pouvez écrire que des pays comme l’Allemagne ou l’Autriche s’en sortent plutôt bien (ce qui reste à démontrer, vu les niveaux de pauvreté atteint dans ces 2 pays, renseignez-vous) sans mettre en perspective les dispositions des traités européens qui favorisent ces pays, de part leur tradition économique et leur structure industrielle, au détriment de la France. Mettez vous bien en tête que le fonctionnement de la France était totalement différent de celui de l’Allemagne avant la ratification des traités successifs. Aujourd’hui ces traités demandent à la France de fonctionner comme l’Allemagne alors que notre pays ne dispose pas des mêmes atouts. Est-ce que vous arrivez à comprendre une chose pareille ? C’est toute la question ? Je suis désolé de vous le dire mais votre raisonnement, qui consiste, sans analyse approfondie, à comparer ce qui se passe aujourd’hui en Allemagne et en France, est d’une très grande naïveté. En Allemagne il n’y a pas de SMIC, mais des accords de branche (comme en Suisse). En Allemagne il n’y a pas de retraite par répartition mais par capitalisation. En Allemagne il n’y a pas de sécurité sociale mais des assurances santé privées (comme en Suisse). Les conditions d’octroi du chômage sont extrêmement différentes en Allemagne et en France. La France n’est pas l’Allemagne. Cela n’a jamais empêché notre pays de développer son modèle. Aujourd’hui il est critiqué. Et pourtant, c’est le modèle français qui assurait une meilleure répartition des richesses et qui assurait la solidarité au sein de sa population. C’est ce modèle qu’il faut détruire pour laisser place à la concurrence libre et non faussée. La question est donc : dans quel modèle de société voulons nous vivre ? C’est la seule question qui vaille !
Partez du postulat que l’U.E est une association économique qui détermine des règles identiques pour tous ses membres. Ces règles sont adaptées aux structures industrielles ou intrinsèques à certains pays et ne le sont pas pour d’autres, qui possèdent, depuis des temps lointains, une toute autre organisation. Refuser de le comprendre c’est passer à côté du sujet. Je comprends d’ailleur bien votre position. C’est celle que tous les « merdias » nous véhiculent à longueur de journée, de semaine, de mois et d’année.
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@Bernard Mitjavile
Comparer des pays aux économies différentes n’a aucun sens. En France, les départements de la Creuse ou du Cantal n’ont pas les mêmes résultats économiques que Paris, la région toulousaine ou grenobloise... Tous les pays européens n’ont pas les mêmes économies, les mêmes ressources naturelles, la même culture d’entreprise. -
@Ar zen D’une façon générale, tous les pays industrialisés en recul économique qui ont appliqués les remèdes de l’OCDE et autres organisations économiques (réduction des dépenses de l’Etat, des prélèvements obligatoires, retarder âge de la retraite, réforme de l’éducation, etc..) ont vu leur taux de chômage baisser. Ce taux continue à augmenter en France. Bon, il n’est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre.
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@Bernard Mitjavile Ne pas oublier dans les mesures la diminution du nombre de fonctionnaires.
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@Bernard Mitjavile
Je pense, que si la situation du chômage est aussi dramatique en France c’est que le travail a été transféré vers d’autres cieux puisque l’article 63 du TFUE a permis toutes les délocalisations. Que reste t-il de l’industrie métallurgique française ? Que reste t-il de l’industrie textile française ? Que reste t-il de l’industrie automobile française ?
J’ai deux questions. La première. Si vous étiez dirigeant d’une multinationale où voudriez vous installer vos unités de production ? Vous feriez comme font actuellement tous les dirigeants de ces sociétés. Vous vous dirigeriez vers les pays les moins disant d’un point de vue salarial et social.
La seconde. A quel prix faut-il payer un salarié en France pour qu’il soit concurrentiel avec un Bangladesh, un Pakistanais, un Roumain, un Lituanien ou un Tunisien ? Votre raisonnement ne tient pas une seule minute l’analyse. Je vous signale que le SMIC en Roumanie est de 173 euros par mois et bien plus élevé qu’au Pakistan ou en Inde. Faîtes donc le point sur les emplois non délocalisables et comptabilisez les secteurs ou le travail pourrait reprendre en appliquant vos recettes. Je crains que vous ayez une vision bien naive du fonctionnement de nos oligarques.
Effectivement il n’y a pas pire sourd que celui qui ne veut pas entendre.
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@Ar zen Chaque pays a des points forts et des points faibles, le tout est de savoir tirer profit de ses points forts. Par exemple la City à Londres emploie des dizaines de milliers de personnes largement payées. Les financiers de la City n’envisagent certainement pas de délocaliser leur centre financier au Pakistan. De même il y a des dizaines de milliers de PME en Allemagne qui occupe des niches technologiques dans différents domaines avec une main d’oeuvre qualifiée et elle aussi bien payée. Les responsables de ces PME allant de 3 à 1000 employés en gros n’envisagent pas du tout pour la plupart de les délocaliser car ils apprécient à son juste prix les employés allemands. Je pourrais vous citer bien d’autres exemples en Europe, en France, aux USA et ailleurs. Bien sûr, la délocalisation dans certains domaines peut être intéressantes, ainsi Renault avec Dacia en Roumanie. Mais il faut ajouter qu’avant cette délocalisation, Renault faisait de la délocalisation en France en faisant appel à de la main d’oeuvre immigrée sur ses chaînes de montage dans la banlieue parisienne. Dans une réflexion économique globale, il ne faut pas se contenter d’arguments basiques d’inspiration marxiste du genre le smic en Roumanie est à tant donc nous allons tous travailler en Roumanie mais comprendre qu’il y a de très nombreux autres facteurs qui jouent. Cela demande de réfléchir un peu et c’est plus simple de répéter des slogans de gauche.
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Sur le chômage en Europe, on trouve des données sur le chômage dans la zone euro, dans l’ensemble des pays européens, mais difficilement les données sur le chômage dans les 10 pays qui n’ont pas l’euro.
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@Fifi Brind_acier Vous trouvez des données sur le chômage dans tous les pays d’Europe. Maintenant, tous les pays n’utilisent pas les mêmes données. Ainsi l’Autriche n’avait que 5,8 % de chômeurs, au sens d’Eurostat, alors que le gouvernement autrichien annonçait 9,2 % pour le même mois de novembre2015 car l’Autriche compte ses chômeurs plus honnêtement que la France incluant les personnes sous-employées et les personnes en formation alors que chez nous, on s’apprête à faire diminuer le taux du chômage des jeunes en augmentant le nombre de jeunes en formation.
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@Bernard Mitjavile
Et bien, vous qui êtes si malin, essayez de trouver le taux de chômage dans les 10 pays hors zone euro, qui ont gardé leur monnaie nationale... -
@Fifi Brind_acier
Vous tapez par exemple Royaume Uni taux de chômage et vous obtenez 5,4%. Vous pouvez aussi consulter le site de l’OCDE. Maintenant je ne suis pas là pour vous apprendre le BA B-A d’une recherche sur Internet. S’ils sont tous aussi doués que vous à l’UPR, ils sont mal partis.
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@Bernard Mitjavile
Il faut comparer ce qui est comparable. Vous balancez des chiffres mais vous ne voulez toujours pas examiner les modèles dans lesquels ils s’appliquent. Il faut simplement se rendre à l’évidence que le modèle économique et industriel allemdand se plie et s’accorde mieux aux dispositions des traités que le modèle français. Celui ci, depuis le dispositif issu du CNR, de l’immédiate après guerre, était plutôt tourné vers une certaine justice sociale. Les Communistes ont participé à l’élaboration des mesures mises en place par le CNR. Cette période a été nommée « les jours heureux », et il y a certainement des raisons à cela.
Le modèle français n’est pas compatible avec les dispositions des traités puisque ceux ci sont résolument d’essence libérale. Nous nous dirigeons, lentement mais sûrement, vers la destruction du modèle français. La France va décrocher de plus en plus de l’Allemagne parce que les traités européens vont l’obliger à remplacer son modèle par un autre. Ceci sera terriblement destructeur et la France ne pourra pas s’en relever. Vous pouvez par conséquent comparer le chômage, ou autre chose d’ailleurs, entre la France et l’Allemagne, mais cela n’a pas de sens. La France ne peut pas réussir cette mutation que vous appeler de vos voeux. C’est impossible. Les règles édictées par les traités européens favorisent les pays comme l’Allemagne, l’Autriche et les Pays Bas et pénalisent la France.
Il est, par conséquent, impossible de comparer, sans recul, deux modèles différents qui doivent évoluer avec les mêmes règles économiques, favorables à l’un, défavorables à l’autre.
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@Ar zen Allez, retournez au CNR il y a 70 ans, regardons l’avenir dans le rétroviseur.
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@Bernard Mitjavile
Ca au moins, c’est un argument choc et réfléchi !
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@Ar zen
Vous avez une grande patiente pour expliquer et c’est bien. Pour beaucoup de Français vouloir garder notre modèle par répartition est d’un autre temps qu’ils pensent révolu malheureusement. Ce n’est possible qu’en sortant l’UE en ramenant des emplois en France ce qui n’empêchera pas d’évoluer dans le modernisme et dans la formation pour cela. Ce mot libéralisme induit psychologiquement la liberté alors qu’il nous asservit, l’effet contraire d’une belle promesse !
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