En ce temps-là, j’avais vingt ans...
En ce temps-là, j'avais vingt ans, enfin, plutôt dix-huit : je venais de passer mon bac et je découvrais pour la première fois la Grèce avec des copains de classe : c'était les grandes vacances ! Nous étions cinq, deux filles et trois garçons et nous partions à l'aventure : voyage en train jusqu'à Athènes où nous avions prévu de louer une voiture pour sillonner la Grèce.
Quelle épopée ! On peut le dire ! Le voyage nous a d'abord conduits à Venise pour une visite d'une journée : j'en garde un souvenir ébloui, même si l'étape fut brève... des palais somptueux, des couleurs radieuses, des paysages pleins de charmes.
Le périple à travers la Yougoslavie fut vraiment épique : des trains bringuebalants, inconfortables, bruyants nous emmenèrent enfin à Athènes, au pied de l'Acropole : là recrus de fatigue, il nous fut difficile de trouver le sommeil : seuls les trois garçons s'assoupirent rapidement avec de légers ronflements. Une première nuit à la belle étoile dans des sacs de couchage, au milieu des bruits de la ville d'Athènes, on ne peut qu'en garder un souvenir inoubliable...
Pendant un mois, nous avons pu visiter les lieux les plus célèbres de la Grèce antique : Delphes et la vallée des oliviers, Olympie et son sanctuaire, Dodone, les météores...
Tantôt nous dormions dans de petits hôtels borgnes, tantôt nous passions des nuits à la belle étoile, des nuits merveilleuses souvent mais parfois agitées et perturbées par des moustiques qui nous ravageaient le visage et le corps...
La découverte de la Grèce fut un émerveillement, malgré les conditions précaires du voyage : l'Acropole d'abord, ses temples, ses escarpements, le Parthénon, les Propylées, les caryatides....
Le site de Delphes, ses paysages abrupts, son soleil de plomb... les Phédriades,la vallée des oliviers, le temple d'Apollon, la Tholos, le théâtre, le stade, la célèbre statue de l'aurige de Delphes...
Olympie , sa richesse et son chaos de monuments, le sanctuaire de Zeus, le stade....
Les Météores, ces monastères perchés sur des pics rocheux impressionnants, les paysages de montagne et de mer...
Le cap Sounion et ses côtes magnifiques... le temple de Poséidon qui surplombe la mer !
Nous avons pu goûter aussi à l'hospitalité grecque légendaire et bien réelle : les petits français que nous étions, étaient bien accueillis partout.
C'était la première fois que je voyageais loin de ma terre natale : une véritable aventure ! D'autant que nous étions vraiment libres, livrés à nous-mêmes et au hasard des découvertes.
La Grèce représentait pour nous le berceau de notre civilisation, la patrie d'Homère, un des premiers poètes de l'humanité, le pays qui avait vu naître la comédie, la tragédie, le théâtre, l'épopée, la philosophie... la patrie d'Eschyle, d'Aristophane, de Socrate, Platon et tous les autres...
Un premier voyage dans un pays si riche de paysages, de monuments si remplis d'histoire et de légendes, c'est inoubliable ! D'autres ont suivi mais celui-là garde une saveur particulière...
En ce temps-là, j'avais vingt ans, enfin , plutôt dix-huit...
- Delphes le théâtre auteur : challisrussia
- Olympie auteur : Guenter Wieschendalh
- Cap Sounion auteur : Mathounette
- Barque auteur : Christelle
- soleil en mer Egée auteur : Christelle
38 réactions à cet article
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Bravo Rosemar ; merci pour ce périple qui me touche parce que j’en connais certains lieux et parce que j’aime les récits personnels !
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Merci pour ce message Alinea : ce voyage fut le premier suivi par beaucoup d’autres, une vraie découverte d’un pays attachant qui connaît bien des difficultés aujourd’hui...
J’ai apprécié de voyager car les habitants sont accueillants, ouverts... un pays riche de culture dans de nombreux domaines.. -
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« Nous étions cinq, deux filles et trois garçons et nous partions à l’aventure »
le troisième tenait la chandelle ?
c’était à quelle époque ?-
Bonsoir gaijin et foufouille
on était très sage même si on flirtait un peu... -
Je vais te dire sans hésiter,c’est le meilleur temps de nos vie.En ce temps-lá j’aimais chanter La Mer,Douce France,que rest-il de nous amour et autres.... !.Les amis de mon enfance.Difficile de oublier.... ! Merci pour rapeller ce temps-lá... !
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Bonsoir Tony
et quels bons souvenirs de cette époque faut-il retenir ? -
.. En ce temps là, nous revions d’une Europe de l’homme, sans passeport ni frontiere... nous avions envie d’une monnaie commune et de partager « notre » territoire... nous voulions tous nous rencontrer, des grecs, des portugais comme des suedois et des finlandais... nous voulions « recuperer » les pays de l’est où les filles semblaient plus accortes,
... bref nous revions, car le jour, oui, je dis bien le jour, où l’Espagne est entrée dans ce qui ne s’appelait pas encore l’UE, mais le « marché commun » (denomination helas premonitoire, nous n’attachions que peu d’importance aux mots que nous n’employions pas)... donc le jour où l’espagne et le portugal sont rentré dans notre « marché » commun, ils n’etait que l’excuse, comme pour une question de referendum, a l’entrée de la Grande Bretagne....
Celle ci, une fois a l’interieur, par le jeu de ses exigences et de ses exceptions n’a plus accepté que l’europe des peuples se fasse, mais a exigé un systeme commercial et evidement financier qui allait avec... et surtout s’est mise a imposer ses regles, justement celles que nous ne voulions pas... et ce sont les faiblesses et les demissions de nos gouvernements successifs qui font qu’aujourd’hui il y a desaffection.
Nous voulions un « traité » de Schengen" pour les hommes, a l’interieur de l’Europe, nous avons eu ce traité mais le corrolaire de l’immigratiojn sauvage est arrivée avec...
Nous voulions un libre commerce entre nos pays, AVEC la preference europeenne qui faisait que le signe CE, avec ses normes nous defendait des autres... non, nous avons eu la mondialisation où il est quasiment interdit de marquer la provenance du produit surtout s’il vient hors de l’UE.
Nous voulions une monnaie commune pour eviter le change, avoir des cheques en commun utilisables partout (les cartes emergeaient seulement) nous avons eu des regles communes mais le citoyen ne peut toujours pas faire un cheque français en allemagne, même en euro sans etre racketté par les banques... quand aux comptes a l’etranger, même si nous pouvons les ouvrir, je vous laisse voir ce qu’il se passe...ils se renient eux mêmes, quand le citoyen peut profiter d’une regle, il faut se depecher de supprimer !
j’arrete la, il y a des pages et des pages a remplir....
Vous avez raison, j’ai eu 18 ans moi aussi, j’ai même tenté de faire la revolution pour que nous soyons plus libres... ca a duré quelques temps, puis ceux qui n’ont pas compris, ou plutot tres bien compris, on demonté ce que mai 68 nous avait apporté : la dignité, la responsabilite et le respect.
Intolerable de nos jour où la regle generale c’est l’infantilisation
Il nous reste les souvenirs, des années heureuses, celle où nos hormones debordaient, et où le monde paraissait nous appartenir.
Pauvre jeunesse d’aujourd’hui, releguée aux jeux virtuels et a facebook. -
Bonjour HELIOS
beaucoup d’illusions perdues, certes : on nous avait promis une Europe et un monde de progrès et c’est l’inverse qui se produit : certains progrès restent bénéfiques comme internet qui nous permet de dialoguer mais, par ailleurs la misère et le désarroi progressent dans nombre de pays... -
Je rajoute ceci HELIOS :
on a l’impression qu’on nous a trompés et qu’on nous trompe encore : on nous fait toujours espérer un avenir meilleur... -
J’ai 19 ans ,nous sommes en renfort de garde à Baden-Baden ,suite à des menaces de la fraction « Armée rouge » contre l’état major français ...Nous flippons ,et le shit n’atténue en rien nos peurs ...
Il y a un an j’étais encore aux iles Marquises ...-
Bonsoir Aita
des souvenirs contrastés donc : la jeunesse n’est pas pour tous une période idyllique : mes parents qui ont connu la guerre en ont fait l’expérience... -
« J’avais vingt ans, je ne laisserai dire à personne que c’est le plus bel âge de la vie »
C’est Nizan qui écrivait ça. Je ne suis pas loin de lui donner raison.« Qu’est-ce qu’optimisme, dit Cacambo ?
-C’est la rage de dire que tout est bien quand tout va mal ! » (je cite Voltaire de mémoire, et à peu près)Il faut dire, pour excuser un peu mon pessimisme, que j’avais vingt ans en 68, moi ! Les socialistes étaient encore loin de pouvoir charrier des roses dans les ténèbres du Panthéon et la France n’était toujours pas « entrée dans la lumière », selon la très belle expression de jack Lang.... Depuis, cette sombre époque, il y a eu bien des progrès.
Tout va très bien, Madame la Marquise !-
Bonjour Christian
la jeunesse est aussi un monde d’incertitudes mai 68, c’était bien la révolte, un espoir de renouveau ... Toujours aussi ironique, Christian, mais je suppose que vous devez avoir quelques beaux souvenirs de cette époque : il faut nous les raconter... -
Bonjour rosemar,
merci pour votre récit d`un temps pas si lointain et pour des bases de philosophie de vie encore bien présente encore aujourd’hui. Le regard a travers l`écran ne remplacera jamais celui par la fenetre.
Faisons d`une pierre deux coups...
http://www.youtube.com/watch?v=DbeRF—jQpM
Pour ceux qui est de l`hospitalité, elle fait partie de l`ensemble.
https://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=A40iNV_e7DU
Amicalement
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Merci Alison
pour ce message venu directement de Grèce : un pays que je connais bien, j’ai ensuite fait plusieurs voyages sur le continent et sur les îles : la Crète, Santorin, les Cyclades... de merveilleuses découvertes, en particulier Santorin...Merci pour les deux vidéos alison : la philosophie et l’hospitalité grecque, j’aime... -
Une autre belle chanson de Moustaki : il y avait un jardin...
Il nous reste encore quelques beaux jardins, profitons-en... -
A 18/20 ans, je passais mes vacances à travailler en usine pour me faire un peu de sous pour me payer une bécane... Expérience intéressante quand même. Mais j’avais une frangine en Corse, que j’ai pu visiter en 1977, c’était encore sauvage !
La Grèce (en passant par l’Italie) reste une de mes destinations prévues pendant ma retraite, si j’ai assez, et si je peux encore. J’envisage de me bricoler un camping-car et de parcourir l’Europe pour rattraper le temps de vacances que je n’ai pas pu prendre depuis 35 ans ! Encore 9 ans à tirer...
Par contre, j’ai un gros avantage, je ne suis pas blasé !
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Merci pour ce témoignage Bilou
et ces souvenirs partagés...la Corse peut faire songer par certains aspects à la Grèce : montagne et mer ne sont jamais loin... je vous souhaite de belles découvertes de la Grèce et de ses paysages... -
J’avais 20 ans moi aussi.
Décidémment, cet age est comme on dirait...Incontournable...Pas moyen de passer à travers......Qu’avez vous fait de vos 20 ans.....J’espère que vous n’étiez pas en algérie, avec un béret sur la tête...Mais choisit on ces choses....Non, ouf....Né assez tard pour éviter cette horreurMoi aussi la Grèce,à cause des images,des cours d’histoire et du soleil,de moustaki qui chantait le métèque,moi qui n’avait pas une gueule de métèque, mais peut être de juif errant.Surement pas de patre grecEn ce temps n’existait pas internet, à peine wc net.j’avais regardé l’encyclopédie Larousse en trois volumes que nous avions à la maison...« .la grèce paysage médétérannée, aride...On y cultive la vigne et l’olive..... ».Bon, je connaissais une dizaine de mots, de quoi me débrouiller de demander l’eau, et la gauche et la droite....Arthur me disait tu c’est bien assez, tu en connais déjà de trop pour rêver !.....le stop a travers la suisse déjà pour moi fut le grand voyage et puis l’italie avant la traversée de Brindisi.Je ne sais comment je me suis retrouvé sur le mont athos, une prequ’ille interdite aux femmes,Désolé, ce n’était pas ma volonté affichée.....Pas de bagnole ni d’électiricité non plus ça c’était beaucoup mieux !Avec tout au bout ce monastère russe othodoxe, et ces dix derniers moines encore présents depuis la révolution d’octobre....la famille impériale au mur dans des cadres.Et longtemps, j’ai pensé à toi, peitite princesse anastasia.Pas 20 ans quand tu es morte !Comment peut on tomber amoureux d’une photo ?Est ce à boire trop d’ouzo en plein Juillet, dans le pays des dieux dansant ?Le monde est moche quand même,même pour les princesses qui ne sont pas de romans.J’aurais bien aimé que tu m’accompagne pour aller plus loinCar une fois lancé, impossible de faire demi tour.Quand je suis revenu, j’en avais 21Tant qu’à faire j’avais poussé jusqu’en Iran, l’afghanistan, puis les indes, sans savoir pouquoi ni comment,Là bas j’ai lu Tolstoï, Anna karénine, mes écoles, en marchant en maillot de bain, dans les temples indiens, à la recherche de la princesse Anatastasia.-
Bonjour bakerstreet
étonnant ce témoignage ! il faut nous le raconter en détails dans un prochain article : vous avez donc été saisi par l’engouement des voyages... très jeune : des découvertes sans doute inoubliables, on en attend le récit... -
Parce que évidemment, Gordon et morvandieu en même temps
vous pensez que la femme se réduit à un clitoris ou un vagin : cela ne m’étonne pas...Et la Grèce, qu’en pensez vous ? rien, bien sûr... -
rosemar, c’est les mauvais coups qui posent ce genre de question en public, pour se donner l’air de ce qu’ils ne sont pas…
A mon avis, p’tite bite ou viagra…
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Je ne suis pas une pauvrette et je n’aime pas les menaces....Gordon doublé de morvandieu...
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Bon, apparemment, vous êtes imbibé d’alcool , morvandiau, ex gordon...
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Apparemment, c’est vous qui avez un problème...
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alors, célibataire ?
dis lui, tu risque rien
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Je crois que vous en avez bien besoin morvandiou....
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Bonjour
En ce temps là qui semble le même, toutes les deux nous étions en Grèce De celle-ci , je ne connus pas le pays héllénique et sa gloire du passé. J’avais fui l’enfance avec trois mille kilomètres de distance.
La langue française était mon seul gagne-pain. Je m’occupai d’enfants d’architectes et d’armateurs. Je découvrais les ossements d’une dictature, les cireurs de chaussures, les sols en terre battue, les arbres desséchés d’Athènes à Corinthe. Au pied de l’Acropole, le bitume fondait et les gorges s’étranglaient des souffles chauds d’air vicié.
Mes consoeurs connaissaient encore l’enfermement. Alors, seule, je prenais souvent mes jambes à mon cou parce que ma peau était celle très prisée d’une irlandaise.
Je découvris aussi la mer d’une couleur si belle qu’elle me transperçait l’âme, la tiropita, l’olive et le fromage blanc de Crète ; pour qui avait faim, la nourriture était sans pareille.
De son âpreté suintait des perles de douceur.
En ce temps là et plus encore maintenant les dieux avaient abandonné l’Olyme depuis longtemps.-
Manu cesse d’utiliser mon ordi,par erreur je viens d’écrire sous ton nom.
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Bonjour Rosemar
Nul doute que ce que je vais dire relève de la banalité, mais, qu’importe les voyages forment la jeunesse et je crois que c’est là l’essentiel.
Pour autant, nous ne sommes pas insensibles au décor naturel, à ce qui nous entoure, la beauté des paysages et des sites restent gravés dans nos mémoires, les relations que nous avons nouées avec des personnes et nous gardons ainsi des souvenirs de nos voyages.
Je vous raconterai, le plus de mes voyages... plus tard (manque de temps)
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Bonsoir Vipère
on compte sur le récit prochain de vos voyages... -
Cher morvandiau,
« L’homme qui a l’âme en paix n’est importun ni à lui-même ni aux autres. » Epicure
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j’ai gardé un super souvenir de mes premiers voyages en Grece et en Crete c’était découvertes et émerveillement tous les jours !! bien loin de la crise et du tourisme de masse actuel qui a tout nivelé vers le bas !!!
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il n’y avait pas l’euro le franc était fort... nous pouvions nous payer un super séjour rester longtemps même en gagnant un salaire de débutant en France !! et louer des scooters ou des petites fiat ne valaient vraiment pas cher !! et localement on pouvait négocier avec le loueur du coin !! tout ce que l’Europe a détruit avec ses normes et ses tarifs fixés plus l’euro qui a tout renchéri et tué le tourisme en Grèce !!
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Joli voyage, merci pour ce partage Rosemar....
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