Energies Désespoirs, un monde à réparer...
Énergies Désespoirs, un monde à réparer : une exposition présentant des mondes qui s’effondrent et d’autres qui sont reconstruits et réparés collectivement.
Fruit d’un dispositif collaboratif entre l'agence d'architecture Encore Heureux, la section de recherche en Anthropocène de l'École urbaine de Lyon et l'artiste Bonnefrite, l'exposition compose une forêt de 120 affiches peintes. Aux 60 peintures de désespoirs en noir et blanc répondent 60 peintures d’énergies en couleur, disposées dos à dos, explorant ainsi deux versants de notre planète en mouvement.
On apprend ainsi qu'à ce jour, aucune mesure d'ampleur internationale n'a été prise pour stopper la crise climatique...
Un panneau alerte sur le fait que la moitié de la population mondiale sera exposée à des températures mortelles d'ici 2100.
Autres informations inquiétantes : 200 fermes disparaissent chaque semaine en France. Près de 56 % de paysans et paysannes européens ont plus de 55 ans. Leur futur départ à la retraite laisse toute la place à l'industrie agroalimentaire qui rachète leurs terres, entraînant ainsi l'accroissement des monopoles et les monocultures.
La destruction des écosystèmes accroît le risque de pandémie...
Soignez-vous ! Mangez du poisson ! Mais les poissons ingèrent de nombreuses molécules chimiques : dans l'eau de mer, dans la chair des moules et dans les muscles des poissons, des scientifiques ont trouvé des traces d'ibuprofène, de carbamazépine et d'autres antibiotiques.
L'eau est désormais cotée en bourse, une menace pour son statut de bien commun : en 2020, Wall Street offre la possibilité à ses actionnaires d'acheter de l'eau au même titre que l'or, le pétrole ou le blé.
Jamais autant de murs n'ont été construits pour séparer les populations...
La lune et les grands fonds marins sont les nouveaux territoires de la prospection minière...
La fonte des sols gelés doublera la quantité des gaz à effet de serre...
Des expérimentations hasardeuses pour contrôler la météo sont menées sans débat public : la Chine, pour pallier les sécheresses dans le nord, développe un programme d'ensemencement des nuages...
La fonte des glaciers de l'Antarctique s'accélère : cette accélération comporte le risque d'une élévation du niveau de la mer et le déplacement de millions de personnes dans le monde.
Les pesticides tuent les abeilles et compromettent notre sécurité alimentaire... 80 % des cultures dans le monde dépendent directement des pollinisateurs dont les abeilles...
L'artificialisation des sols progresse et dégrade les milieux.
Les mégafeux échappent à tout contrôle par leur échelle et leur intensité : Amazonie, Californie, Australie, Sibérie, des incendies de plus en plus fréquents.
En France, 3 lignes de trains de nuit circulent contre 67 il y a 20 ans.
Un sapin de Noël reçoit 80 à 100 traitements chimiques...
Le moustique est l'animal le plus dangereux pour l'être humain et le réchauffement climatique accélère son développement.
Et voici quelques mesures pour essayer de réparer le monde :
Nous redécouvrons la consigne : très utilisée en France jusque dans les années 60, la consigne permet de réduire à la fois les déchets et le coût des produits par la réutilisation des emballages : la Suède l'a mise en place depuis de nombreuses années sur les canettes et les bouteilles en plastique.
Nous élargissons la sécurité sociale à l'alimentation : Mettre en place la Sécurité sociale de l'alimentation (SSA) consiste à reconnaître l'alimentation comme un droit universel, établi sous la forme d'une carte vitale d'alimentation créditée de 150 euros par mois et par citoyen·ne pour acheter des produits de qualité, conventionnés démocratiquement.
Nous poursuivons nos dirigeants en justice pour inaction climatique...
Nous révolutionnons la comptabilité des grandes entreprises : changer le mode de calcul des performances des grandes entreprises, avec la prise en compte du capital naturel et du capital humain, aux côtés du capital financier.
Nous inventons des machines agricoles en Open Source : pour s'émanciper de l'industrialisation de l'agriculture, l'Atelier Paysan propose aux agriculteurs des formations d'auto-construction d'outils.
Nous cultivons des micro-organismes pour régénérer les sols agricoles : la science des biostimulants permet de renforcer les plantes, de fertiliser les sols stériles et ainsi d'utiliser moins d'engrais.
Nous concevons des logements solidaires et non spéculatifs.
Nous ouvrons la recherche scientifique aux observateurs volontaires.
Nous créons des supermarchés coopératifs : des clients coopérateurs participent au fonctionnement du magasin, en donnant chaque semaine quelques heures de leur temps, pour disposer de produits à prix abordable.
Nous inventons la première coopérative ferroviaire d'Europe...
Nous créons des monnaies locales : non spéculatives, elles encouragent et soutiennent les échanges locaux...
Nous échangeons des semences paysannes : cette circulation des semences constitue un vivier de résistance à la mainmise de l'agro-industrie.
Nous ouvrons un restaurant solidaire dans un ancien McDo.
Nous plantons des forêts comestibles.
Nous plantons des micro-forêts en milieu urbain.
De multiples actions utiles, on le perçoit, mais sont-elles à la hauteur des enjeux et des risques que génère le changement climatique ?
Le blog :
http://rosemar.over-blog.com/2024/06/energies-desespoirs-un-monde-a-reparer.html
https://www.104.fr/fiche-evenement/encore-heureux-energies-desespoirs.html
https://www.instagram.com/nimes.sillustre/p/C8FOTf4iaui/?img_index=1
Vidéo :
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