Enfin, je peux publier
Qu’y a-t-il de plus frustrant pour un citoyen reporter ? Se faire voler son ordinateur.
Depuis quelques jours, je comprends à quel point mon ordinateur personnel m’est indispensable. Je tournais littéralement en rond chez moi après avoir, pour la première fois de ma vie, connu ce que c’est que se faire voler chez soi.
Lundi soir dernier. J’arrive chez moi, j’ouvre, j’enlève bottes et manteau, je me dirige vers mon ordinateur. Normal, j’attends avec impatience une réponse à un courriel envoyé la veille. Stupéfaction ! Mon ordinateur, l’écran et l’imprimante ont disparu.
Je suis Québécois. Inutile de vous dire que les jurons ont fusé, intérieurement. J’étais en furie. Qui avait osé ? De quel droit avait-on ainsi pénétré chez moi en mon absence, pour s’emparer sans vergogne d’un bien qui m’appartient ?
Un bien qui vaut beaucoup plus que sa valeur marchande, du reste. Ma vieille télé, mon vieux système de son, à la limite, prenez-le, je vous le donne. Mais pas mon ordinateur. Vous me brisez le coeur.
Inutile de vous raconter les tracas : la police, les assureurs, tous ces papiers, toute cette attente.
Aujourd’hui, avec quelques jours de recul, je me considère malgré tout chanceux : j’avais eu la précaution de choisir un mot de passe très difficile à cracker et de mettre ailleurs, dans une boîte de courriel Web, l’essentiel de ce à quoi je tenais.
N’empêche.
J’avais quelques factures électroniques de cartes de crédit dans mon ordi. J’ai carrément demandé d’annuler mes cartes. Aucun risque à
prendre. J’ai aussi changé mes mots de passe là où cela comptait. On ne sait jamais.
Et vous ? Pourriez-vous être victime de vol d’identité si l’on s’emparait de votre ordinateur ? Avez-vous un seul instant songé au risque
et aux moyens de le contrer ?
Le policier venu faire le constat a été tout à fait correct. J’étais le 143 623e événement de l’année 2005 rapporté pour la seule ville de Québec. Détrompez-vous, ce ne sont pas que des vols.
Certains ont vu un homme dans le début de la trentaine, plutôt du genre drogué, s’enfuir de chez moi avec une boîte.
Un homme drogué, un vol de plus, fait divers banal d’une société où la richesse des uns côtoie la misère des autres.
Comment réagir à une telle situation ? Davantage de contrôles policiers ? Est-ce que ça changerait vraiment quelque chose ?
Qu’en pensez-vous ?
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