Enlaidissements parmi les hommes...
Parfois, je m’extasie face à tant d’étrangetés qui me surpassent malgré tout des jours durant ; me retrouvant face à moi-même et surtout seul à tailler les griffes du Béhémoth qui me fait tomber amoureux des souvenirs qui ont fait la fortune du malsain, de tout ce qui se retrouve de dégueulasse parmi la vie sur terre et des hommes ; essayant toujours de les évacuer avec ma subjectivité propre mais il s’avère en fin de compte que la vie artificielle basée sur ce qui a déjà eu lieu est bien plus confortable en acceptant simplement d’encourager l’enlaidissement des choses que j’observe en dehors du temps d’une promenade quelconque mais peu importe.
Parfois je me retrouve désespéré en étant la cause ou alors la cause partielle d’un Tout qui s’avère se retourner contre moi un jour en me forçant pour ainsi dire à recommencer le comptage des âmes perdues et à m’y inclure enfin à assister à ce qui se fait de mieux en psychiatrie de nos jours : affliger continûment un nouveau matin à des personnes qui ont bien compris que résigner reste le seul choix véritable et s’y lever dedans en sachant que les affres sont bien réelles ; qu’elle ne s’effacera pas du diagramme ; que le seul remède se base sur ce qui a déjà péri mais peu importe. Un philosophe que j’apprécie disait à l’époque par rapport aux incidents nucléaires : « Ce n’est pas tant ce qui s’est passé jusqu’ici qui mérite importance mais bien le fait que cela peut se reproduire à n’importe quel moment ». L'horreur est la base d'une symphonie. Je pense que l’esprit refuse l’idée inévitable de s’octroyer quelque mérite d’autosuffisance face à une acceptation d’avoir à vivre ici et d’y apporter son apport journalier à faire patiemment ce qu’il y a faire tout en ayant une conscience sensible. Est condamnable celui qui constate et approuve une ignorance méritée d’un Chaque-fois qui fait parti du fonctionnement du monde marchand auquel on a juré vassalités par le simple fait pour commencer, de rembourser son habitation qui appartient au créditeur des dizaines d’années durant juste avant qu’il soit trop tard pour réfléchir ce qu’on a fait de sa vie.
Je pense qu’il est extrêmement laborieux de se lever chaque matin sans la moindre motivation mais surtout de savoir que ce même néant grotesque se reproduira à l’exacte même échelle le jour d’après. Et le monde nous est ainsi proposé et recommence son chagrin. Retirez-leur toutes ces niaiseries numériques et ils ne sont plus rien. Voyez toutes les occasions qui leur sont proposés à violer tous les équilibres et de les voir à la première occasion, sombrer dans la folie mais peu importe.
& pourtant, cela ne cesse nullement l’encouragement ; l’optimiste se retrouve là, solidifié, et à continuer à faire endurer des euphémismes ; d’ailleurs cela ne cesse de se retrouver avantageux par le biais de ce qui est scrupuleusement profitable pour les esprits avant-gardistes, affables, gracieux, polis, sympathiques et civilisés, de même tout ce qui se retrouvait autrefois conscientisé par le respect pour la compassion se voit aujourd'hui irrémédiablement confronté à un genre humain en intégrale décomposition psychique et psychologique dont l’unique dessein consiste à balayer les cadavres sous le tapis qui éviteraient l’avancement d’une destinée âprement individuelle. Je me rappelle d’une conversation tenue par deux jeunes filles qui s’amusèrent par l’usage de vils propos à voltiger un représentant digne de quoi sera fait le monde de demain, c’est-à-dire le leur. Peut être qu’elles ont préféré à continuer à s’échanger les codes secrets de leur messagerie instantanée qui elle aussi s’occupe de ce qui adviendra par la suite une fois la porte close où le seul inconvénient persistera : un lien indubitable entre la mort ou la vie. Lien par ailleurs perdu désormais.
J’ai propose une étude passagère de notre large éventail d’humanité qui s’égorge à s’engouffrer invariablement là où on a refusé l’immensité sensible ; étude qui souffre néanmoins de similitudes avec l’orgueil sans commune mesure de ce qu’on attend d’une humanité qui s’est définitivement isolée du dénouement :
C’est désormais l’avenir que nous semblons désirer comme un temps déjà vécu ; comme un temps où le seuil de chaque jour se chérit et se transmet à la génération suivante en tenant compte de l’attention portée à celle-ci si elle tente de vouloir décrypter le mystère de la perpétuité terrestre et ses tournants illogiques ; de vouloir éprouver l’avenir qui ne lui est pas réservé mais préservé ; de vouloir définir la vie présente comme une source féconde en inspirations et je sens que brièvement une mélancolie sotte me surpasse ou se faufile en douce d’un coté à un autre sans trop d’affolement mais que dis-je… Vouloir déceler un sens au chambard qui prévaut présentement est déraisonnable, insensé et donc inepte. Vouloir trouver un sens à quelque chose fait ex officio appelle à quelque chose qui en a pas ; pas même aux prémisses. Cherchons d’emblée un sens ici où le temps a disparu et continue à mentir en se développant d’avantage dans un Demain périmé d’avance car rendu coupable par sa naïveté...
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