Enquête sur le téléphone portable : un spectacle de la Compagnie Le Midi Moins Cinq...
Un spectacle réjouissant qui aborde tant de sujets ! Le travail, les transports, le temps qui passe et que l'on perd, le saccage de la planète, le réchauffement climatique, les migrants, l'exploitation des petits Chinois, les rêves, les écrans, les GAFAM, et surtout le téléphone portable... son utilisation, son utilité réelle...
Et le tout, dans un tourbillon de rires et de fantaisie !
Un spectacle qui nous fait réfléchir sur le fonctionnement et les absurdités de notre monde.
Le rire pour dénoncer et mettre en évidence notre dépendance aux outils numériques qui ont envahi nos vies...
Pouvons-nous vraiment nous défaire de notre addiction aux téléphones portables ?
La Compagnie Le Midi Moins Cinq a présenté ce spectacle intitulé MILLE 300 MINUTES PAR CEMAINE :
UNE ENQUÊTE SOUTERRAINE DE RUE SUR LES TÉLÉPHONES PORTABLES..., lors des journées du Patrimoine à Nîmes...
Avant le spectacle, on voit les deux acteurs se préparer, se maquiller, s'habiller : une proximité sympathique avec les spectateurs.
Ils interrogent le public sur leurs motivations, les interpellent familièrement.
Puis, le spectacle commence : assis sur un banc, un personnage essaie d'entamer une conversation avec l'autre.
Mais celui-ci est absorbé par son smartphone : il finit par enlever les écouteurs de ses oreilles, et répond...
"Tu m'as parlé ? Je ne suis pas disponible, je suis en train de "feuilleter" une vidéo : c'est une interview de Marguerite Duras, dans les archives de l'INA en 1985, elle est interviewée sur sa vision de l'an 2000, et elle dit : "Je pense qu'en l'an 2000, l'être humain sera littéralement noyé par l'information, par une information constante, c'est pas loin du cauchemar, il n'aura plus que des réponses..."
Puis, le spectacle déroule une succession de réflexions sur l'ennui, le temps qui passe, la vieillesse, la mort...
Tantôt sérieux, tantôt loufoques les personnages font référence à toutes sortes de personnalités et d'événements...
Marguerite Duras, Henry David Thoreau, Claude Chappe, inventeur du télégraphe, sont convoqués au cours du spectacle...
Mai 68, la révolution culturelle en Chine, les chars envoyés contre la foule en 1989, New- York, le 3 avril 1973, le premier appel depuis un téléphone portable...
"Nous sommes tous reliés par l'information..." affirme un des deux personnages "et dans huit ans, avec la 5G, ça va être fantastique ! On sera tous reliés, on sera devenu DIEU ?", avec un point d'interrogation...
Les acteurs interrogent le public qui est invité à participer au spectacle...
Une spectatrice est conviée pour faire une expérience de retrait et de solitude : elle est guidée via son téléphone portable vers un lieu isolé... Elle raconte ce qu'elle voit...
La pièce s'achève dans un gros éclat de rires : la spectatrice est invitée à détruire son smartphone à l'aide d'un marteau...
Va-t-elle le faire ?
Suspense !
"A travers ce spectacle, les comédiens Olivier Bracco et Marc Sollogoub nous interpellent sur notre relation aux outils connectés, aux médias, à autrui et sur la complexité de nos dépendances, par un propos très documenté empreint d’une bonne dose d’humour."
"Tout le malheur des hommes vient d’une seule chose, qui est de ne pas savoir demeurer seul dans une chambre" écrivait Pascal dans ses Pensées." Aujourd’hui le téléphone portable a résolu le problème de la solitude et bientôt celui de la pensée. Avec le public les comédiens mènent enquête pour mieux connaître son histoire depuis son apparition en 1973, son utilisation et son utilité réelle."
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