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Accueil du site > Tribune Libre > Enseignement : la mémoire perdue...

Enseignement : la mémoire perdue...

L'enseignement n'a plus de mémoire, depuis des années, la mémoire a été sacrifiée : autrefois, les élèves devaient apprendre des règles de grammaire et d'orthographe, les mémoriser... Ces apprentissages fondamentaux ont été négligés au profit d'une pédagogie de la découverte.

Désormais, c'est à l'occasion de textes, que s'organisent les leçons de grammaire, si bien qu'elles ne sont pas vraiment structurées, ni mémorisées.

Il faudrait, pourtant, réhabiliter la mémoire qui est essentielle : il faudrait que chaque élève ait l'occasion de former et de développer sa mémoire, par un apprentissage permanent.

L'ordinateur permet de vérifier et de retrouver toutes sortes d'informations et c'est un outil précieux, mais il ne doit pas se substituer à la formation de la mémoire.

Pour apprendre, pour maîtriser des savoirs, il faut passer par une indispensable mémorisation.

Il ne s'agit pas, bien sûr, d'apprendre par coeur : l'élève doit comprendre ce qu'il apprend, c'est pourquoi, il est important d'expliquer les règles de grammaire, de donner plusieurs exemples qui vont faciliter l'apprentissage.
Il est important de maîtriser les différents groupes de conjugaison, de revoir régulièrement les temps, les modes, les voix : certains élèves arrivent au lycée et ne maîtrisent pas du tout le passé simple, temps du récit, par excellence...
Certains ignorent des différences fondamentales entre voix passive et voix active.

L'exercice de la récitation, s'il est bien mené, permet, aussi, d'emmagasiner dans la mémoire nombre de textes poétiques, qui resteront comme autant de références.

Ces textes doivent être analysés, avant d'être retenus par les élèves.

Nous avons tous appris, enfants, des fables de La Fontaine, des poèmes de Victor Hugo que nous gardons en mémoire...

Nous avons acquis, ainsi, des bases de vocabulaire, des schémas de phrases, une façon de raconter des histoires.
Au lycée, cet exercice de la récitation n'a plus la faveur des autorités et des inspecteurs : il serait utile, sans doute, de le réhabiliter à partir de textes de nos grands auteurs.

Que serions-nous, sans la mémoire ? Celle-ci nous permet de nous exprimer avec facilité, grâce à une multitude de mots que nous connaissons, grâce à des acquis de toutes sortes, des idées que nous pouvons associer...

Mémoriser des mots, des textes, des exemples permet d'avoir une certaine aisance, de réfléchir mieux, de progresser.

La mémoire se forme et se forge, dès le plus jeune âge, c'est un apprentissage permanent, il faut cultiver cette faculté essentielle, ne pas la négliger sous prétexte que les ordinateurs peuvent nous servir de mémoires.

Oui, il est important de réhabiliter la mémoire qui exige des efforts, qui demande d'être, sans cesse, réactivée et sollicitée.

 

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Enseignement : la mémoire perdue...

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26 réactions à cet article    


  • jef88 jef88 14 janvier 2017 14:21

    RIEN QUE DU BON SENS ! ! ! !


    • alain_àààé 14 janvier 2017 14:40

      je suis d accord avec lauteur car lorsque j ai mes petits enfants que se soient a math ou en francais et qu il n arrivent pas connaitre ex:2+2 =4 leur professeur des écoles lui disent de prendre leur cahier de math et c est la méme chose pour la conjugaison.alors quand ils viennent a la maison leur mamie comme ils disent qui était professeur leur fait faire une heure ou 2 heures de la journée et cela se passe en bretagne


      • rogal 14 janvier 2017 14:51

        2 + 2 = 4 peut se retenir à force d’avoir été vu sur les doigts, mais 8 + 7 = 15 ne peut que s’apprendre par cœur. A fortiori pour 8 × 7 (dont je ne sais jamais ce que ça fait).


        • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 14 janvier 2017 15:54

          @rogal

          alors que les martiens qui ont 7 doigts à leurs 8 mains, eux, ils savent combien ça fait !

        • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 14 janvier 2017 16:01

          « certains élèves arrivent au lycée et ne maîtrisent pas du tout le passé simple, temps du récit, par excellence.. ».


          Je n’ai jamais entendu personne employer spontanément le passé simple à l’oral pour raconter ce qui lui est arrivé, pas plus que je n’ai entendu personne utiliser l’imparfait du subjonctif au JT de 20 h (à part quand De la Housse invite finkielkraut qui dit soit « gnin-gnin-gnin », soit « vous êtes antisémite, soit »encore eû-il fallu que je le susse« , tout ça pour faire le malin).

          Imaginez-vous un collégien raconter à ses copains : »quand ma mère me le demanda, je me rendis à la boulangerie afin d’acheter du pain" ?

          Les niveaux de langue ne sont pas de nouveautés, et certaines pratiques sont tout simplement tombées en désuétude parce qu’elles étaient devenues inutiles en tant que marqueurs sociaux. Il faudra cous y faire.

          • rosemar rosemar 14 janvier 2017 16:24

            @Jeussey de Sourcesûre

            Bien évidemment, le passé simple n’est pas un temps de la langue parlée, mais on le trouve dans les textes littéraires où il est abondamment employé : voudriez-vous supprimer l’étude de ces textes qui suscitent la réflexion et l’imagination ?

            C’est très inquiétant...

          • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 14 janvier 2017 17:25

            @rosemar

            Je voudrais seulement que l’on cesse d’enseigner des choses qui n’existent que dans les livres.
            La grammaire normative (comme la grammaire Bonnard) impose des règles qui ne sont appliquées que dans le monde littéraire, aussi éloigné de la langue usuelle que du latin. Je suis toujours amusé quand je rencontre un étranger qui parle français comme dans les livres. Il parle une langue littéraire, et non une langue, une « langue maternelle ».
            Ce que j’aimerais, c’est que, avant de spécialiser les études des enfants qui le souhaitent vers la littérature, on leur enseigne la langue qui est vraiment utilisée dans leur pays.
            La grammaire actuelle est héritée du travail de Boileau qui avait appliqué à la langue française des normes empruntées au latin alors que les racines germaniques de notre langue en constituent un substrat aussi important qui n’est pas pris en compte. Le résultat s’est traduit par la mise en application d’un nombre incalculable d’exceptions et l’édition d’ouvrages de référence type « le bon usage » qui essaient de justifier des choix par des exemples empruntés à des auteurs.
            La seule grammaire qui répondrait à l’attente que j’exprime serait celle qui permettrait à un traducteur informatique de produire dans une langue un texte acceptable à partir d’un texte original écrit dans une autre langue. On en est encore loin, mais de grands progrès ont été réalisés, en partie grâce à l’apport décisif de la grammaire générative élaborée par Noam Chomsky.
            Pour ce qui est de l’accès à la littérature, rassurez-vous, j’en suis un farouche partisan. Mais il me semble nécessaire d’agir dans ce domaine comme en gastronomie : avant d’appendre à déguster la cuisine gastronomique, d’avoir reçu une éducation alimentaire de base qui éduque le goût, ce que font déjà certaines cantines scolaires.

          • rosemar rosemar 14 janvier 2017 17:39

            @Jeussey de Sourcesûre

            Il n’est pas question, ici, d’exceptions compliquées, mais il s’agit de maîtriser sa propre langue aussi bien orale que écrite... On ne peut se passer, par exemple, de connaître et de reconnaître, dans un texte ou à l’oral, le mode conditionnel qui comporte des valeurs spécifiques importantes.

          • Xenozoid 14 janvier 2017 18:07

            @Jeussey de Sourcesûre

             s’ouvrire a d’autre langues aide a la compréhension de sa propre langue maternelle c’est mon expérience,et ce n’est pas la grammaire qui m’a aidé


          • rosemar rosemar 14 janvier 2017 18:39

            @Xenozoid

            La grammaire a été sacrifiée dans l’enseignement, ces dernières décennies : et on voit le résultat... des lacunes, des difficultés pour de nombreux élèves....

          • Xenozoid 14 janvier 2017 18:53

            @rosemar

            je n’ais pas été eduqué en long, mon parcours scolaire a été tres court mais assez pour lire ,écrire et jouer avec les mots placer dans un contexte,et aussi voir la communication au delà de la grammaire
            même si je dois le dire ,j’avais fais un paris quand je suis venu sur les sites francais,remettre en place ma langue maternelle. en écrivant..
            c’est pas évident

            venant de bretagne, je peux te dire que ,ca m’amuse

            et j’ai une bonne mémoire tout en étant curieux

          • mmbbb 14 janvier 2017 19:44

            @Jeussey de Sourcesûre en tant que marqueur social on peut aller encore plus loin Evitez d’ emprunter la langue des bouffons précieux et employer des tournures telles ’ vla vla, du coup du coup qui permet de ne plus employer adverbe etc , des nique ta mere ( les jeunes jouant au foot répétant ceci en boucle mais maintenant un immeuble s’est construit et le terrain vague jouxtant le mien ne sert plus d’exutoire a ces jeunes et mes oreilles se portent mieux ) et que sais je Il y a le style SMS qui est aussi pas mal KDO ou ecrivons en phonétique ce sera le retour d une langue urbaine primitive .


          • Alren Alren 15 janvier 2017 17:03

            @Jeussey de Sourcesûre

            La seule grammaire qui répondrait à l’attente que j’exprime serait celle qui permettrait à un traducteur informatique de produire dans une langue un texte acceptable à partir d’un texte original écrit dans une autre langue.

            Sans vouloir entrer dans le débat sur le rôle de la mémoire en une certaine opposition avec la compréhension qu’on n’applique pas assez à mon avis pour appréhender une langue aussi riche que le français, car il me faudrait écrire un livre en entier sur ce sujet et que j’en n’en ai pas le courage, je voudrais souligner que jamais un traducteur informatique ne pourra produire une texte acceptable à partir d’un texte original sans le « comprendre » sans appréhender les informations et les concepts qu’ils véhiculent.

            Or si nous êtres humains pouvons le faire spontanément c’est que nous associons les mots et les phrases à nos données sensorielles, allant du concret, du matériel des enfants à des abstractions de plus en plus complexes. Ce processus dure de nombreuses années. Tout cela est hors de portée de l’informatique même d’un futur lointain, même avec des ordinateurs à qbits.

            Seuls des robots androïdes pourraient y parvenir en vivant parmi nous. L’avantage serait que ce que l’un a « compris » il pourrait dans un langage robotisé, directement conceptuel le communiquer à tous ses congénères.
            Une étude sérieuse m’a convaincu qu’un tel langage, une sorte d’espéranto pour informatique, demanderait le trail acharné de milliers de personnes pendant plusieurs années.
            Vu son intérêt, il faudrait qu’il fasse l’objet d’un plan gouvernemental avec budget conséquent.

            Je ne vois guère que Jean-Luc Mélenchon pour un tel projet de développement, mais la priorité de créer une énergie renouvelable et d’exploiter la mer sont prioritaires effectivement ne serait-ce que pour créer des emplois valorisants.

            En l’absence d’un enseignement de la langue faisant appel à l’intelligence, par exemple des diagrammes pour les règles d’accord difficiles tels ceux du participe passé ou une solide connaissance des racines originelles des mots (pas seulement grecques et latines), la solution pour maîtriser l’orthographe et la grammaire, ainsi que mieux rédiger est de lire, lire, lire encore de tout mais si possible des textes de qualité.
            Selon sa confidence (Les Ritals), c’est cette boulimie de lecture qui a fait de François Cavanna un excellent écrivain. Ne doutons pas qu’il en fut de même pour un Flaubert ou un Proust !

            Jeussey deSourcesûre, la grammaire est un héritage qui ne peut pas plus être changé en profondeur que le plan d’ensemble d’une vieille ville.


          • philippe baron-abrioux 14 janvier 2017 17:25


             BONJOUR ,Rosemar ,

             n’avez vous jamais entendu dire comme moi que« la mémoire est la science des ânes » ?

             tout comme« l’exactitude est la politesse des rois » .

             j’ai donc choisi d’être un âne et je ne m’en porte pas plus mal !

             cela me permet de me souvenir de poésies apprises il y a bien longtemps et que j’aime encore me réciter , pour le plaisir .

             je suis donc un âne capable d’éprouver du plaisir quand d’autres seront sans doute bien en peine dans quelques années d’avoir le moindre souvenir de quelque émotion littéraire que ce soit .

             bonne fin de journée !

            P.B.A


            • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 14 janvier 2017 17:38

              @philippe baron-abrioux

              Il semblerait que l’adage auquel vous faites référence concerne l’écriture et non la mémoire :
              « L’écriture est la science des ânes »
              Ce jugement a été proféré à l’époque où calligraphier correctement les pleins et les déliés à la plume d’oie, puis à la plume Sergent-Major était une compétence valorisée par l’école.
              Certains attribuent ce trait d’esprit à Voltaire, d’autres à Napoléon. Ce qui importe n’est pas l’auteur, mais le sens réel de ce trait d’esprit qui signifie que l’écriture n’est pas seulement un travail de copiste.

            • rosemar rosemar 14 janvier 2017 17:42

              @philippe baron-abrioux


              On dit, aussi, que l’orthographe est la science des ânes : elle est, pourtant, essentielle pour la compréhension d’un texte.
              Quant à la mémoire, elle se cultive et s’entretient tout au long de la vie : comment pourrait-on la négliger ?

              Bonne soirée

            • philippe baron-abrioux 15 janvier 2017 07:52

              @Jeussey de Sourcesûre

              Bonjour ,

               Merci pour votre commentaire tout à fait juste .

               désolé, mais je n’ai pas connu la plume d’oie : pas encore assez vieux .

               les plumes Sergent- Major , de deux modèles, dont l’un plus souple et plus large permettait de faire plus facilement les pleins et les déliés , que l’on trempait dans les encriers en porcelaine blanche ou en verre de nos tables en faisant attention à ne pas trop les charger en encre ; tache garantie .

               la remarque concernant la mémoire que je faisais découle sans doute des souvenirs précis que j’ai d’’un professeur d’Histoire -Géographie qui nous encourageait à retenir les productions agricoles , industrielles , minières de chaque pays étudié et nous recommandait, avec beaucoup de respect malgré tout, pour y parvenir de nous comporter comme des « ânes savants » .

               j’ai encore en mémoire des noms comme Bakou , Perm (dans l’ex URSS) et plusieurs autres , ainsi que les noms des principales raffineries françaises ou les noms des principaux barrages hydroélectriques . 

              Chemnitz -Zwickau (ex RDA) :Chemnitz , Karl Marx Stadt , Zwickau dont il fallait aussi retenir aussi l’orhographe !

               j’ai d’ailleurs conservé ces notes de cours(parties en fumée suite à un incendie) jusqu’à il y a peu ainsi que l’Atlas Bordas avec les frontières telles qu’elles étaient en 1970 : je les compare avec celles plus actuelles d’un autre Atlas de 2005 . il me semble ainsi mieux percevoir l’origine de certains conflits , y compris en Europe .

               en Grèce , j’ai pu voir le travail de certains moines orthodoxes travaillant à la reproduction d’icônes . copies d’images et de textes : impressionnant !

               bonne journée !

               P.B.A

               

               


            • philippe baron-abrioux 15 janvier 2017 09:49

              @rosemar

              Bonjour Rosemar ,

               dans des articles précédents , vous avez déploré l’abandon (ou presque ) de l’enseignement du Latin et du Grec ancien .

               auparavant, vous aviez insisté sur la valeur de l’effort dans tout apprentissage .

              hier, vous postez un article pour regretter que la mémoire soit aussi peu sollicitée .

               mais que dire aussi de l’abandon progressif des marques de respect et de courtoisie entre enseignants et élèves ?

               je suis très étonné qu’un certain « jeunisme » permette que les élèves tutoient les enseignants de façon assez répandue et que les enseignants eux -mêmes pratiquent sur le même mode .

               il me semble que cette manière de faire entraine beaucoup de confusion entre tous .

               cette familiarité amène t elle quoi que ce soit de positif
              dans la relation et la transmission des savoirs mais aussi les savoirs être fondamentaux ?

               on instaure une familiarité totalement fictive
              qui abolirait la distance dans la relation pédagogique entre enseignants et élèves : or cette distance existe bel et bien , quel que soit le registre de communication utilisé .

              des règles de vie et de comportement basées sur un tel subterfuge expliquent peut être en partie les « dérapages » parfois violents dont sont victimes certains enseignants dans et hors des établissements où ils enseignent .

               l’échec scolaire a de multiples explications qui s’entrecroisent et chacune contient des failles parmi lesquelles, peut être ,celles qui concernent les rapports à établir entre l’enseignant et ses élèves devraient être reprécisées de façon claire sauf à accepter le brouillage complet qui ne permet que peu d’acquisitions réelles et génère des climats de tensions préjudiciables à tous dans lesquels personne ne sait plus comment se situer .

               bonne fin de journée !

               P.B.A

               

               

               


            • rosemar rosemar 17 janvier 2017 13:30

              @philippe baron-abrioux

              Je suis opposée à cette pratique du tutoiement à l’école, notamment en lycée où les élèves doivent connaître les règles de vie en société, il est impensable, pour moi, qu’un élève tutoie un professeur, quel que soit le niveau d’études : école, collège, lycée...
              Et j’ai sanctionné quand cela s’est produit....

              Bonne journée

            • Surya Surya 14 janvier 2017 19:11

              Bonjour Rosemar,


              Je lis régulièrement vos articles avec grand intérêt, et je constate que, si vous êtes le porte parole de beaucoup d’enseignants, cela signifie alors que les enseignants sont en majorité en désaccord avec toutes ces réformes successives que l’on vous impose, et que vous les subissez plus que vous ne les approuvez.

              Visiblement, les personnes qui pondent les textes n’y connaissent rien, et n’ont jamais mis les pieds dans une classe. 

              Donc, question : pourquoi seriez vous obligés de suivre leurs consignes ? Autrement dit, que risquez vous si vous entrez en « résistance » si je peux dire, et que vous refusez de vous conformer à leurs méthodes, à entrer dans le moule ? 

              Vous êtes fonctionnaires, on ne peut pas vous virer (du moins pas pour cela j’imagine) alors qu’est-ce que vous vous en fichez, de leurs méthodes à la noix et de leurs réformes débiles ! 

              VOUS avez l’expérience, VOUS savez mieux qu’eux, alors faites selon vos convictions et selon ce que l’expérience de terrain vous a appris. 

              Une mauvaise inspection ? Une mauvaise note ? (quand je pense que les enseignants sont notés, comme les gamins, c’est ahurissant cette infantilisation !!!) Et alors ? Le pire que vous risquez, c’est que votre avancée de carrière s’en verra un peu ralentie. 

              Et alors ? Ce n’est pas votre carrière qui est le plus important, mais la réussite des élèves. 

              J’espère ne pas vous vexer en disant cela, mais parfois je trouve lque es enseignants ne sont pas assez rebelles, ils sont trop obéissants. Ne vous laissez pas faire !

              Peut-être faites vous des jours de grève pour protester contre ces réformes, je ne sais pas, mais finalement, au bout du compte, vous les appliquez, leurs fichues réformes. Vous vous conformez et entrez dans leur moule. 
              Si aucun enseignant n’acceptait de mettre en pratique leurs réformes idiotes, ils seraient bien obligés de les abroger.

              Dans un précédent article, vous disiez qu’on demande désormais à un enseignant de considérer que si un élève fait une erreur, mais apporte une explication convaincante (pour qui ??) à cette erreur, alors il faut considérer que l’élève a raison. Vous donnez l’exemple d’un élève qui fait des erreurs d’accord de participe passé, qui donne une raison pour justifier cette erreur, et qui au bout du compte, est autorisé à faire à sa façon.

              Eh bien utilisez cette nouvelle règle pour vous même : votre hiérarchie, furieuse, vous dit que vous êtes obligés d’appliquer les nouvelles réformes (notamment en matière de « novlangue ») ? Rétorquez leur simplement que cette réforme est stupide, qu’elle complique les choses, et donc que les élèves en pâtiront, et que par conséquent, vous avez décidé de faire à votre façon.

              C’est parfaitement convaincant comme explication, non ?



              • Vipère Vipère 14 janvier 2017 19:52

                @Surya


                Vous pointez avec justesse le suivisme des enseignants qui finissent bon gré, mal gré par appliquer les réformes ineptes ! 

                N’est pas résistant qui veut. Résister c’est sacrifier sa carrière, la plupart démissionnent, lorsqu’ils prennent conscience de leur impuissance à changer d’un iota le mammouth, aussi difficiles à bousculer que les pyramides égyptiennes, immobiles, depuis quelques millénaires. smiley

              • rosemar rosemar 15 janvier 2017 08:33

                @Surya

                Difficile de ne pas appliquer certaines réformes : ainsi, des horaires sont allouées aux enseignants dans leur discipline, si on diminue les horaires d’enseignement de la grammaire ou de l’orthographe, que faire ?

                Entre 1976 et 2004, le nombre d’heures que les primaires et les collégiens passent à étudier le Français a largement diminué.
                On travaille, aussi, avec des manuels scolaires qui changent, en fonction des nouveaux programmes : parfois, de nouvelles terminologies sont peu adaptées, par exemple...

                Bonne journée

              • rosemar rosemar 15 janvier 2017 08:35

                @rosemar

                Je corrige : « des horaires sont alloués... »

              • gaijin gaijin 15 janvier 2017 09:24

                la mémoire est obsolète ( comme l’humain de toute façon ) il suffit d’écouter les médias ou les politiques le seul temps qui reste est celui de l’immédiat ( je n’ ais pas dit le présent ). nous sommes sommés en permanence de réagir sans perspective comme a cette vague de froid qui arrive alors qu’elle n’est que ce que l’on appelle l’hiver mais comme on en a pas vu depuis 3 ans alors ......
                idem pour les politiques qui depuis toujours incarnent a chaque élection le renouveau ............


                • ricoxy ricoxy 15 janvier 2017 12:05

                   
                  Avant l’essor de l’imprimerie, on était obligé d’organiser méthodiquement sa mémoire pour retenir tous les textes, toutes les informations. Les Anciens avaient mis au point les « lieux de la mémoire », où par exemple dans une pièce donnée, on rangeait tel type d’information dans un meuble, tel autre type dans un autre meuble, etc. Napoléon lui-même disait ranger ses connaissances dans des « tiroirs », qu’il ouvrait ou fermait au gré de ses besoins.
                   
                  Fini, tout ça. Les calculettes dispensent du calcul mental, l’informatique et internet dispensent du fructueux travail de mémorisation. Les neurones de nos descendants vont-ils s’atrophier ?
                   


                  • ENZOLIGARK 15 janvier 2017 15:03

                    ... Another Brick In The Wall ( Music / Video by Pink Floyd ... ) ... . ... АФФ ИСС ...

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