Epitaphe : MDR PPDA

Brimborion de l’actualité, l’affaire PPDA, le plagiaire innocent, mérite quelques lignes si l’on a envie de s’amuser. Le temps est gris. Il paraît que rire fait vivre vieux. Merci à PPDA de nous faire gagner quelques années. Préparez-vous à vous tenir les côtes.
J’ai écouté sa défense et je dois avouer que j’en pleure encore tant la fatuité, la stupidité, le snobisme de cet être sont sidérants.
Donc, comme nous l’apprenait un excellent article d’Olivier Cabanel, publié ici même, un journaliste de L’Express, un jaloux, a noté dans la biographie d’Hemingway signée PPDA, une centaine de pages quasiment copiées sur le livre de Peter Griffin. Il y a du plagiat dans l’air.
L’éditeur, qui doit avoir le trouillomètre à zéro, un plagiat ça se paye, reconnaît ses torts : il a envoyé aux journalistes une édition de travail. C’étaient de simples notes de lecture.
Chapeau les éditions Arthaud ! Quelle vraisemblance ! Séguéla a dû leur fournir l’excuse. On reconnaît sa patte. Quand on connaît la crise du monde de l’édition, eux, ils publient des notes de lecture ! Des brouillons qu’ils envoient à des journalistes !
C’est le premier cas, je pense, de brouillon édité. Notons pour le Guinness des records.
Mais passons à la défense de PPDA.
Il prend la parole dans un lieu où la noblesse du décor prédispose à la noblesse des pensées. Il s’agit de la bibliothèque Médicis du palais du Luxembourg. Fichtre ! Sur la chaîne Public Sénat. Interviewé par M. Elkabbach. Quand je pense à tous les noms illustres qui constituent cette bibliothèque et qui entendent ce nouveau bidonage, je les imagine, les pauvres, en train de s’arracher des pages dans leur tombeau !
Philippe Sollers assiste à l’interview. Il a la tête de Toutankhamon. On dirait le Sollers du Musée Grévin. On devine qu’il ne sera d’aucune aide. Il doit penser : « C’est ta salade. Débrouille- toi sans moi. »
EKB mène le jeu et pose les bonnes questions. Ah ! Non ! Il n’est pas complaisant. C’est le type Pujadas qui vous aboie au nez :
-Mais on dit que vous avez volé la banque !!??
-Non, c’est faux. Il n’y a pas de banque dans ma rue.
Disent-ils : « Mais quel rapport avec la question ? » Approfondissent-ils ? Non. Ils passent à autre chose. C’est l’interview choc-chiqué.
Ecoutons.
ELKB : Mais quelle imprudences avez-vous commises ?
PPDA : La première, écrire à la main ( ???). Oui, comme Sollers, j’écris à la main, à l’encre violette…
Ahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahaaahahahahahahahaahhahaha !!!
Oh ! Le snob ! J’écris à l’encre violette !
(Excusez la parenthèse : Je comprends pourquoi ma carrière littéraire n’est en rien comparable à la sienne. J’écris sur un vulgaire PC et je fais photocopier chez un « copy-jet »du quartier tenu par un chinois ! Putain ! Ariane ! Va t’acheter de l’encre violette !)
J’aime bien cet argument qui le situe dans un monde supérieur qui sent la fraiche enfance qui ne connaît pas le mal ! Il ne le précise pas, c’est dommage : plume sergent major ?
Donc il écrit à l’encre violette. Tous ses manuscrits sont chez lui. On peut les consulter. Je pense aux nuits d’enfer qu’il a dû passer récemment pour écrire en catastrophe la version définitive de son livre à l’encre violette. A moins que quelqu’un, depuis toujours écrive ses brouillons à l’encre violette pendant qu’il dicte ,comme Barbara Cartland ?
Donc, quand il a écrit, il transmet à l’éditeur qui fait taper, quand même.
Et là, nous dit PPDA : « Il y a eu une suite d’allers et retours »
On imagine un laquais qui vient chercher les feuilles violettes et les amène chez l’éditeur. Nous sommes vraiment dans un autre monde.
Bref, il y a eu des « maladresses ».
Mais qui a commis ces maladresses ? Des noms ! Des sanctions ! C’est quand même une sacrée bourde ! Ca a dû coûter cher !! Mais là aussi, comme c’est curieux, comme pour le 11 septembre, tous ceux qui ont commis des bourdes sont toujours en place. Personne n’a été renvoyé de chez Arthaud. On veut nous faire prendre des vessies pour des lanternes, des brouillons pour des books et des missiles pour des cutters. (Vous allez me dire, les deux affaires sont sans rapport. Si ! Dans les deux cas, on nous prend pour des billes. Un de ces quatre ils vont nous marcher dessus et ça va déraper !)
Deuxième « imprudence » avouée :
PPDA : J’étais au Pakistan , pour l’Unicef, pour une longue missison …
Ahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahah !!!!
C’est plus chic évidemment que : « J’étais dans mon lit pour une gastro » ou « J’étais dans le Finistère chez ma tante ». J’adore « longue mission ». L’homme indispensable qui se dévoue corps et âme… (Il allait interviewer Ben Laden ?) et on m’a envoyé le bon à tirer.
Un bon à tirer, ça se signe. Mais lui a donné son accord par téléphone entre deux missions. Il est en train de sauver l’humanité, on le dérange pour un bon à tirer d’un livre qu’il n’a même pas écrit ! Pardon ! « D’un livre qu’il est en train de finir »… Pardon ! Je m’embrouille. Mais je ne suis pas la seule. Arthaud nous dit : « Le contenu ne correspond pas à la version définitive validée par l’auteur. » Alors ? Définitive ? Brouillon ? Notes ? On ne sait plus où l’on en est.
J’ai peu d’expérience de bon à signer (Encre violette !) mais il me semble qu’on se relit. Mais pas dans le monde de la grande littérature ! J’aurai toujours appris ça.
EKB : Mais vous avez dédicacé cette édition à la presse !
Ca, c’est vrai que c’est un peu gros.
D’où la nécessité de sortir un argument choc. Nous l’avons :
PPDA : Mais il ne s’agissait que d’exemplaires de presse !
Hihihihihihihihihihihihihihihihihihihihihihihihihihihhi !!!!!!!
Il est bien évident, depuis toujours, qu’on envoie à la presse des exemplaires qui n’ont rien à voir avec le livre finalisé. Pour que la presse fasse des critiques sur un brouillon qu’on va changer. En fait, c’est un jeu. La presse doit deviner si c’est vraiment le livre ou pas. Et pour tout dire , PPDA le dit, on dédicace sans savoir ce qu’on dédicace. Ce qui ne doit pas nous surprendre puisqu’il écrit sans savoir ce qu’il écrit …
Autre question fatale de EKB :
-Pourquoi cette hargne ?
PPDA :« Un peu de jalousie, un peu d’envie…. (Cela me fait penser à ce que NS (Non Souhaitable) avait dit pendant les grèves : « Les Français m’en veulent. Ils sont jaloux de Carla. » Mais non, les deux pépères nous ne sommes pas jaloux de vous, nous sommes simplement effondrés par votre niveau. Exaspérés comme la Bruyère qui dans ses « Caractères » nous fait le portrait de la Cour. Comme se fait-il que les puissants soient si faibles ? Il faut dire que pour réussir il faut avaler tant de couleuvres, tant de vipères que l’on finit par ne plus être composé que de nœuds, de vide et de poisons.
Et puisque nous parlons de Carla, parlons d’Agathe.
Autre procès.
Ce 9 février, Mme Agathe Borgne ex-petite amie de PPDA le traîne devant les tribunaux pour plagiat.
Encore !
Ils ont eu une liaison de deux ans et il a écrit un livre sur leur passion défunte : « Fragments d’une femme perdue ». (Déjà le titre n’a pas dû lui plaire.) Malheureusement il a utilisé des lettres qu’elle lui avait envoyées, ce qui donne une centaine de pages de plagiat là aussi. Les lettres sont utilisées au mot près. A l’encre violette ?
Mais l’affaire se présente bien pour PPDA. Un nouveau témoin va déposer en sa faveur. Il s’agit de Dominique Ambiel, ce conseiller en communication de Raffarin qui s’était fait piquer avec une prostituée roumaine et mineure et qui s’était trouvé une défense de fer. La fille était entrée par hasard dans sa voiture. Et des jaloux lui en voulaient.
Nous sommes rassurés. La défense de PPDA est en de bonnes mains.
Bien. Finissons sur le bouquet final.
EKB : Ca a dû vous toucher tout de même. On ne peut pas être indifférent…
PPDA : Non, bien sûr, on ne peut pas être indifférent car tout ceci touche au sacré…
Ahahahahahahahahahahahahahahahahahahahahah !!!
Mais bon. Assez rigolé.
Les lecteurs du Figaro l’ont accablé de leur mépris.
La même semaine nous avons perdu Ben Ali en Tunisie et PPDA au Figaro.
Pour moi, l’année commence bien !
Ah ! Attention ! On me signale qu’on a arrêté un homme qui volait dans une superette et qui avait l’index complètement taché d’encre violette ! Il paraît que c’est un pauvre bougre qui vient de perdre son job et qui n’a rien à manger. Laffont le cherche pour qu’il raconte ses mémoires.
Encore des jalousies en perspectives !
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Voir la vidéo PPDA nie tout plagiat... mais confesse trois fautes sur AgoraVox TV
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