Epoux Balkany : vers une nouvelle affaire Dreyfus ?
Et si le couple était innocent, comme il le clame ?
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Le député et maire UMP de Levallois-Perret Patrick Balkany est convoqué au pôle financier, mardi 21 octobre, en vue d'une triple mise en examen pour « blanchiment de fraude fiscale », « corruption » et « blanchiment de corruption ». Les magistrats détiennent plusieurs témoignages, dont celui de l'industriel George Forrest : "En septembre 2008, il m'a appelé en me disant qu'il avait une affaire intéressante. Comme il voyait que je voulais investir dans l'uranium, il nous a apporté une affaire Forsys Metals corporation en Namibie. Monsieur Balkany a obtenu de ce gouvernement qu'il ne s'oppose pas à la transaction. J'ai racheté Forsys pour 500 millions de dollars. Comme Monsieur Balkany m'avait apporté l'affaire et que tout commissionnaire reçoit une commission, j'ai négocié avec Monsieur Balkany à 1 %. On a arrondi à 5 millions de dollars."
Cet affaire est fâcheuse, d’autant qu’elle survient après des précédents qui ne plaident pas en faveur du maire de Levallois.
En mai 1996, Patrick Balkany est condamné à quinze mois de prison avec sursis, 200 000 francs d'amende et deux ans d'inéligibilité, pour « prise illégale d'intérets » : il avait rémunéré aux frais des levalloisiens, dix années durant, trois personnes qui ne s'occupaient que de son appartement de Levallois-Perret et de sa résidence secondaire. Son épouse sera condamnée solidairement. En 99, la Chambre régionale des comptes d'Île-de-France condamne Patrick Balkany à rembourser à la ville de Levallois-Perret le montant des salaires des employés municipaux liés à sa condamnation, soit 524 000 euros environ. Ayant interjeté appel devant le Conseil d'état, qui confirme le jugement en 2005, Patrick Balkany obtient un étalement de remboursement de ces salaires de 2000 à 2006. Il doit en outre acquitter à la municipalité de Levallois des intérêts que les juges ont fait courir à compter du 31 mai 1995, date du licenciement par le maire des agents communaux, pour un montant de 230 000 euros. Patrick Balkany, après de nombreuses tentatives de faire ajourner cette dette, règle alors 63 000 euros et obtient du Trésor un échéancier pour l'apurement du solde. Parallèlement à ces faits, Les juges du pôle financier se penchent depuis 2012 sur le patrimoine du couple, et notamment deux luxueuses villas à Marrakech (Maroc) et à Saint-Martin (Antilles). Les Balkany ont longtemps assuré ne pas posséder ces demeures, fréquentées par eux pourtant, avant qu'Isabelle reconnaisse avoir hérité de celle de Saint-Martin. Les juges semblent croire que le riad de Marrakech a été acquis via une fiduciaire suisse et une société panaméenne.
Alors ? Cabale, comme les fans du couple le postulent, erreur judiciaire, acharnement de juges rouges, faits avérés qui méritent l'opprobe ?
L’avenir nous en dira plus.
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