Eram : A vos marques, prêts ? Choquez !
Traitez-moi de prude, de conservatrice, de ce que ma réaction vous inspire, mais en découvrant les nouvelles publicités d’Eram, ce matin, derrière les vitres maculées du R.E.R, j’ai été…quel serait le mot juste ?... Ecoeurée ?...
Après avoir épuisé l’exploitation de la nudité féminine, de la mixité des couleurs de peau (Benetton), de la vieillesse à repousser le plus longtemps possible (Virgin), les publicitaires s’attaquent aujourd’hui à l’homosexualité, aux mères couguars et aux familles recomposées.
Choquer à n’importe quel prix, même pour vendre une paire de godasses.
Alors bien sûr, l’église s’insurge, les féministes se réjouissent et le tout donne doucement naissance à une nouvelle polémique. Mais le plus choquant, à mon humble avis, c’est l’utilisation de la phrase « La famille c’est sacré » qui vient ponctuer cette succession de clichés provocateurs et réduire à néant les reliquats de valeurs qui qualifient malheureusement la majorité des familles françaises d’aujourd’hui.
Eram se défend par l’intermédiaire de son directeur général, monsieur Jean-Jacques Raillard :
« Cette campagne est une signature de la marque, qui est une entreprise familiale et une entreprise d'aujourd'hui. Avec ces trois couples de ‘La famille, c'est sacré’, on a voulu représenter ce que peuvent être nos clients et la société actuelle, sans prendre position ou donner des jugements de valeurs. Ce n'est pas notre vocation » (interview sur Têtu.fr)
Non, évidemment, puisque sa vocation est de vendre, peu importe les moyens.
Oui je suis utopiste, mais j’ai toujours l’espoir que la crise et ses effets collatéraux nous permettent de revenir vers nos racines, vers l’essentiel. Vers la sacralisation de la famille plutôt que vers sa destruction massive au nom de la consommation. Je serais moi-même sans doute homosexuelle si j’aimais les femmes, je sortirais sûrement avec un petit jeunot si ma crise de la cinquantaine survenait en plein célibat récurent et je suis moi-même belle-mère de deux petites filles qui rêvent encore à la même chose que moi, c'est-à-dire à l’union éternelle de leurs parents, mais je trouve honteux de se servir de ces exemples-là dans un but uniquement mercantile et de plus, à travers le langage candide d’un enfant.
Alors traitez-moi de prude, de conservatrice, de tout ce que ce billet vous inspire, mais je tenais à exprimer les limites de ma tolérance au nom de la publicité…
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