Esclavage : Les Noirs sont vendus tous les jours…
Inquiétant continent qu’est l’Afrique. Inquiétante race noire. On s'écharpe depuis quelques jours, pour une vente de Noirs en esclavage ! Au nom des droits de l’homme, certains hommes d’Etats, quelques libres penseurs, ou qui se revendiquent comme tels, soutiennent la cause des Noirs.
L’Afrique subit avec une acuité particulière les déstabilisations politiques et sociales dues à la mauvaise gouvernance. En effet, déjà fragiles, les Etats africains ont hérité d’une souveraineté chancelante. Dans plusieurs Etats, les présidents sont mal élus, ou ne le sont même pas.
Les crises actuelles sont multiformes : démographique, économique, politique. Ces crises touchent en grande partie l’Afrique subsaharienne, grosso-modo les peuples Noirs. Avec l’arrivée d’Obama au pouvoir, les peuples opprimés d’Afrique et tous les Noirs en général, se sont mis à espérer, voire à rêver. Que nenni ! L’Afrique noire ne s’est jamais aussi mal portée depuis lors. Les Noirs sont de plus en plus misérables.
Crise des institutions
La défavorisation des entreprises locales au détriment d’une domination des multinationales, a affaissé les perspectives d’emploi. Sur le plan international l’effet des politiques d’ajustement structurel a achevé de les réduire à néant. Ainsi, la puissance publique devient une fiction dont on cherche à tirer profit.
Les crises migratoires qui apparaissent aujourd’hui, sont plus suscitées par la mauvaise gouvernance, que par la mondialisation. La bourrasque sociopolitique qui s’abat sur l’Afrique noire en ce moment, est bien différente de celle qui affectait les Etats africains dans les années 60 et 70. Pendant ces années dites de braise, le continent Noir tanguait entre deux idéologies : libérale et marxiste. Par contre la crise actuelle, qui est le corollaire de l’esclavage qu’on décrie dans toutes les chancelleries, est celle de la démocratie. Qui parle de démocratie, parle d’institutions stables, et d’organes institutionnels crédibles. Et, un des phénomènes qui décime plus que la malaria, c’est le processus électoral. Il est à noter que, tout mauvais processus électoral, entraîne la gabegie.
Dans la démocratisation ratée des années 90, la plupart des dictatures installées confondent, le multipartisme à la démocratie. Car ce qui ressort de l’autorisation du multipartisme, c’est que le parti Etat a crée plusieurs partis satellites, qui se partagent le gâteau avec lui. Le multipartisme a renforcé et légitimé une forme d’autoritarisme, au lieu de privilégier le débat d’idée. On n’a qu’à voir la longévité des leaders des partis politiques.
Le fonctionnement de la démocratie suscite aujourd’hui de plus en plus de critiques, sinon de doutes. Tous ces migrants qui sont candidats de l’inconnu, sont pour la plupart, de jeunes diplômés sans emploi. Ce sont pour la plupart des jeunes déçus de la politique. Ce sont des jeunes à qui leur pays a refusé toute expression, voire tout idéal !
Nous sommes sans doute, tous responsables de ce qui arrive à notre jeunesse ; soit par notre impuissance à chasser ces politiques véreux, soit par notre incapacité en tant que citoyens de proposer un projet fédérateur. Ce qui se passe en Libye, est juste le petit dégoupillement d’une bombe à fragmentation.
L’hypocrisie internationale
Le reportage diffusé la semaine dernière sur une chaîne de télévision américaine, a mis à nue une vieille pratique qui a lieu tous les jours en Afrique : Les Noirs sont vendus comme esclaves !
Les associations boutiquières de l’antiracisme professionnel se sont levées. Les politiques de tous bords ont crié au scandale, justifiant l’autre racisme qui est l’exclusion de ces jeunes gens qui n’ont pas part au gâteau dans leurs pays respectifs. Ce choix politique est dramatique pour la vraie lutte impartiale contre l’exclusion des Noirs des affaires de leurs pays.
Tous ces hommes d’écurie et de boutique, qui n’ont fait qu’accentuer la détresse des Noirs, opèrent par un retournement de situation médiatique : Depuis les années 60, les premières victimes de la vente humaine, sont les Noirs, vendus par des gouvernements Noirs !
La dictature qui a pignon sur rue en Afrique est une agression, voire de l’esclavage. Le détournement des deniers publics, est hold up social, qui accentue la paupérisation et la fuite des cerveaux.
Laisser régner ad vitam aeternam certains dirigeants, c’est comme donner sa fille en mariage à un cagoulé. Combattre l’esclavage, sans défendre les populations, c’est comme laisser un voyou se claquemurer avec la clé du coffre-fort.
Aimé Mathurin Moussy
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