Est-ce que tu bugs ?
Google a connu 3 bugs informatiques en 3 mois qui ont totalement bloqué la planète. En France, 45.000 affiliés à la CAF n’ont pas touché leur allocation pour un problème informatique. Même l’application Itunes 8.1 pour Iphone d’Apple fait des siennes. Le bug incarne mieux que quiconque la crise. Et toi, est-ce que tu bugs ?
Le réchauffement climatique et la crise sont des énormes bugs qui font dérailler le XXIème siècle. Mais le bug c’est tout un concept. Pour la petite histoire, on rappellera qu’en 1945 une mite a causé un dysfonctionnement dans l’un des ancêtres du PC et c’est de là qu’est venue l’expression bug (textuellement, « insecte », en anglais). Et c’est la première rencontre entre le monde des insectes et celui de l’informatique. En France, il faut attendre le 30 décembre 1983, en pleine crise économique (déjà) pour que l’incontournable bug fasse son apparition dans la langue française. Les Académiciens ont décidé, ce jour là, qu’on ne dirait plus « bug » mais « bogue ». Depuis cette époque, signe des temps, le bug (ou le bogue) accompagne presque toujours un bouleversement des valeurs.
Et presque 15 ans plus tard c’est sans hésiter que les médias alimentent le grand bluff du bug de l’an 2000. Le but inavoué, à ce moment là, était probablement de faire frémir la ménagère de moins de 50 ans en exaltant sa peur. Il lui a fallu stocker à tout va de la nourriture et se comporter comme une fourmi dans une société marquée par la surproduction alimentaire. Le cinéma (qui a plus d’un tour dans son sac) a alors alimenté la première crise existentielle d’internet à grands coup d’effets spéciaux et de 3D : Fourmiz, Starship troopers, milles et une pattes (a bug life), Microcosmos, Perdu dans l’espace. Les insectes sont alors partout. Tantôt insectes philosophes (pour les films d’animation) tantôt concept effrayant (pour les films de SF).
Le cinéma fomente donc, depuis des décennies, des histoires d’insectes qui font bugger la société. Et on se souvient que dans les années 50, en plein Maccarthysme, la culture américaine regorgeait d’histoires d’insectes semeurs de trouble. Peur paranoïaque de l’intrus communiste, menace nucléaire : en pleine guerre froide, l’ennemi s’insinue dans la vie des Américains comme des milliers d’insectes (bug) comme dans le film de Jack Arnold « tarentula » sorti en 1955 :
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