Est-il midi moins le quart ?
Enfant, vers la fin des années 60 du siècle dernier, je m’amusais à imaginer des scènes et à soliloquer.
En voilà une.
Un homme, marchant d’un pas pressé, et une femme, tirant péniblement son panier à roulette plein de denrées alimentaires, se croisent, un matin, dans une rue déserte. Ils se connaissaient. Ils étaient peut-être voisins … ou des amis d’enfance que les vicissitudes de la vie avaient éloignés l’un de l’autre. L’âge et le rang social aidant firent qu’ils ne pouvaient s’adresser la parole qu’avec un certain conformisme pour ne pas dire protocole.
La dame
- Bonjour, quelle heure estil, M Cécile ?
L’homme
- Oh, il est midi moins le quart, Mme Packard
Aujourd’hui, avec tout ce qui se passe dans le monde occidental et particulièrement en Europe, les aiguilles de l’horloge planétaire sont peut-être orientées sur ces chiffres. Autrement dit, nous ne sommes pas loin de la déflagration et de l’apocalypse.
En effet, comment ne pas le penser ? Comment ne pas penser que l’humanité est à la veille d’un hiver nucléaire sachant que des pays comme la France, de la bouche même de son président, Emmanuel Macron, vient à en appeler à une escalade militaire dans le conflit qui oppose la Russie et l’Ukraine ?
Emmanuel Macron, en disant qu’une éventuelle présence de troupes européennes donc de l’OTAN sur le sol ukrainien n’était pas à exclure, se rend-il compte de la portée de ses mots ? De la portée politique et géostratégique de sa parole, je veux dire.
Il est vrai qu’après cette sortie médiatique du président Macron, beaucoup de président européens et d’hommes politiques qui comptent ont immédiatement réagi pour le désavouer. Pour remettre les pendules à l’heure puisqu’il est question ici de « midi moins le quart » de M. Cécile. A quelle heure, on a mis de nouveau les aiguilles ? Nous n’en savons rien. Les prochains jours nous le diront peut-être ?
Depuis que cette guerre a commencé, on a traité le président Russe, Vladimir Poutine de tous les noms d’oiseaux, on l’a traité de fou à lier, mais, apparemment, les fous se trouveraient plutôt dans l’autre camp, le camp occidental pour ne pas le nommer.
Quant à nous, pauvres gens du Sud global, nous ne faisons que suivre de loin les évènements et, dans le meilleur des cas, dénoncer les maux par des mots, via les réseaux sociaux.
Quant à l’autre problème qui secoue depuis presque 4 mois le Moyen-Orient, il risque, par les temps qui courent et qui font que maintenant le regard est tourné vers l’Europe de l’Est, de passer au second plan.
Albert Camus disait « mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde ». Alors, disons qu’il s’agit de Gaza pour bien nommer les choses. Gaza qui souffre le martyre et que nous pleurons matin et soir mais sans pouvoir lui apporter l’aide matérielle dont elle a cruellement besoin en ce moment. En cette veille de Ramadan.
Le roi Jupiter, lors de son dernier discours (conférence de Paris en présence de plusieurs chefs d’Etat européens), devenu pour l’occasion Nostradamus des temps modernes, a prévu que dans les dix prochaines années, la Russie attaquera au moins dix pays européens. En ce qui concerne votre serviteur qui n’est ni clerc ni devin, il peut vous assurer, au train où vont les choses actuellement que dans 15 ans, ce sera l’apocalypse, la fin du monde tel que nous le connaissons aujourd’hui. A raison d’une année pour une minute qui passe, évidemment, dans 15 ans, l’horloge tapera midi. Sauf que d’ici là, vu son âge, il n’est pas sûr qu’il sera encore de ce monde. Après tout, ne dit-on pas « qu’après moi, le déluge » ?
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