Ici à Agoravox, il y a des intervenants de talent, je parle de talent littéraire sans rapport avec leurs convictions politiques. Il me paraît possible de créer une maison d’édition grâce à ce que certains honnissent : le livre électronique et des tablettes. Il y a plusieurs sites potentiels mais les deux majors sont Amazon et Itunes.
S’il vous plaît, je m’adresse ici aux Appl-ophobes et Mac bashers, ne vous trompez pas de combat. Peu importe que l’on aime ou non l’iPad, son succès est une ouverture magnifique pour ceux qui ne peuvent être publiés. Les prévisions de ventes de cet outil additionnées à celles du Kindle et autres tablettes ouvrent des voies pour cette proposition que je fais.
Voici deux informations qui permettent de faire que ce projet n’est pas utopique :
1- (MacPlus) Il est désormais possible aux auteurs et aux petites maisons d’édition de soumettre en direct à l’iBookstore leur production, en passant par iTunes Connect, disponible en ligne.
Pour le moment, le service n’est disponible que pour la mouture américaine de la bibliothèque virtuelle, puisqu’il faut en effet fournir un numéro de Tax ID.
Il sera ensuite nécessaire de convertir le fichier texte au format ePub, demander un numéro ISBN, puis soumettre le tout à Apple (Cupertino va-t-il mettre en place une équipe de lecteurs de choc pour valider tous les bouquins ?). Pour le règlement, il faudra disposer d’un compte iTunes valide.
Pour éviter ces démarches fastidieuses, il est toujours possible d’en passer par un des sept aggrégateurs qui prélèveront leur dîme au passage.
2- il existe un logiciel gratuit très facile d’utilisation Calibre, je l’ai testé, qui permet de transformer tout type de fichiers en e-book tant pour Apple que pour Amazon.
Voici ce que je vous propose : diffuser des ouvrages électroniques par une maison d’édition qui ne serait qu’électronique, du moins dans un premier temps, et dont l’objet principal serait de faire connaître les auteurs grâce au nombre de téléchargements. Ce serait donc une sorte de mise de pied à l’étrier. Les coûts sont extraordinairement minces.
J’ai la chance d’avoir une structure qui puisse permettre de commencer tout de suite, avec une marque qui s’appelle E&E, Ecrivains et Ecrits. Elle dort après avoir financé un scénario pour le réalisateur Olivier Schatzky.
Ceux qui ont un réel talent (sans exclusive, juste de tête), je pense ici à Fergus, Monolecte, Sandro, Philippe Sage, etc. pourraient envoyer leur manuscrit sous la seule condition qu’il soit parfait en orthographe. Nous aurions un contrat très simple sur le modèle des autres maisons d’édition mais avec ces deux points particuliers :
1- édition uniquement électronique
2- 50 % du prix de vente HT en droit d’auteur pour l’auteur (en général cela monte au plus à 17 % pour les vedettes et les très gros tirages). Sur le prix de vente, le diffuseur prend 30 %, je crois, il resterait 20 % à la structure pour transformer les textes et les envoyer, payer tout le service administratif (dépôt pour l’ISBN, déclarations divers et variées, comptabilité, impôts, droits d’auteur etc.), créer un site Internet avec son entretien, puis la publicité des ouvrages. Si la structure de diffusion prend moins de 30 % la différence serait partagée entre l’auteur et la structure d’édition.
3- créer un comité de lecture bénévole
4- discuter de l’amélioration du service, et faire des propositions pour réussir le coup
5- On pourrait fixer un prix de vente à 10 € HT
Cette histoire pourrait débuter très vite et les premiers livres se vendre rapidement grâce à une diffusion large de tous les intervenants. Si l’information de l’existence de cette structure se diffuse abondamment nous pourrions avoir un catalogue intéressant et surtout pour les auteurs des ventes qui grâce à ces 50 %, peut-être un peu rémunératrices, et surtout comme je l’ai dit, un pied à l’étrier. Les seuls critères de sélections seraient : pas de haine, une orthographe irréprochable (sous condition de style) et la qualité d’écriture et de l’histoire. C’est-à-dire qu’il n’y aurait aucun critère de notoriété, aucun besoin d’avoir déjà publié.
PS : nous sommes très loin de toutes les structures qui escroquent les naïfs avec leur publication à compte d’auteur qui vivent des frais facturés aux auteurs et qui les publient même si leur contenu est catastrophique y compris avec les fautes de français involontaires.
PPS : cette idée peut être transférée à Agoravox
Discutons dans les commentaires.
Si certains d’entre vous sont intéressés vous pouvez me contacter ici.
Vignette : statue de Gutenberg par David d’Angers
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Bravo, belle initiative, votre maison d’édition existe, elle s’appelle publie.net ! http://publie.net/
qui ne publie pas exclusivement sur iBooks, mais sur d’autres circuits de vente de librairies « numériques » installées depuis de nombreux mois dont le site éditeur publie.net.
Les ouvrages sont vendus en numérique.
Le catalogue comporte 300 références dont 100 sont accessibles direct sur la boutique Apple
Elle est présente depuis hier sur l’iBookStore d’Apple. (via iTunes)
Un de ses auteurs, Thierry Crouzet est dans le top 20 (16e place déjà hier après-midi).
Sans doute un contact avec François Bon nous éclairera sur le modèle « économique » (!)
C’est-à-dire : 50% pour l’auteur, dans DRM, en vente 7,99 euros...
Le passage par une plat-forme de diffusion type immateriel.fr est quasi incontournable ; et pour publier en français (sur la boutique en ligne d’Apple pour l’iPad, c’est tout de même plus évident, d’autant que géolocalisé, le consommateur ne pourra charger que depuis son pays de connection. Pour un ouvrage français, préférez donc une vente sur la plate-forme iBooks en France.
Et attention, l’auto-édition n’est pas —a priori— une solution...
Les bonnes idées sont toujours dans l’air... la toile est si grande qu’on ne connait pas ce qu’il existe depuis des années lumières (3 années, en informatique, c’est bien un équiivalent années-lumières dans le vieux monde... ?)
Rien à voir mais je viens de visionner la vidéo de Joël de Rosnay (si, ça vous parle, évidemment) chez David Abiker sur DailyMotion.... Effectivement...
yep je vas jouer les chaffoins , puis je vous suggerer de créer une maison d’édition telles bon nombres existantes dont des « de gauche bien pensante » employant une majorité de jeunes diplomés de nos instituts du livres et de l’edition mais uniquement comme stagiaires non remunerés. Cette intervention de mauvais gout « eut etre » pour rappeler que ce milieu d’elites intellectuelles donneuses de leçons tolere plus que partout ailleurs des pratiques d esclavagistes ou de maqueraux avec leurs employés « vous aurez compris que mon ire a pour source une connaissance appronfondie du milieu ».
bonne initiative bien débroussaillée. " nous sommes très loin de toutes les structures qui escroquent les naïfs
avec leur publication à compte d’auteur qui vivent des frais facturés
aux auteurs et qui les publient même si leur contenu est catastrophique
y compris avec les fautes de français involontaires « J’avais soulevé la question ayant pris connaissance d’un site approprié : http://lettropolis.fr/ à l’initiative d’un ancien prof d’université dont voici le blog : http://olni.over-blog.com/ L’automatisation des outils de l’édition papier, aujourd’hui entièrement informatisés, devraient permettre d’envoyer son » manuscrit " par mail directement à la machine qui emballe et expédie aux lecteurs ayant commandé, le lendemain même en format poche. Une courte recherche ne m’a pas permis de trouver le lien direct, mais en voici un concret ; http://www.imprimerie-online.com/buyers/
C’est ce que fait le manuscrit et Lulu. Cela existe donc, mais les coûts de sortie sont élevés. Ce qui reste d’intéressant c’est seulement le fait qu’il n’y ait jamais de stick et jamais de produit épuisé. mais cela ne va pas plus loin. C’est considéré comme à compte d’auteur et de ce fait peu relayé par la presse et dévalorisé par les critiques.
Peut-être pouvez-vous vous autocommentez une deuxième, puis une troisième fois ? Remarquez pour ce que vous avez à dire, cela en vaut la peine. Ce serait dommage de passer à côté de vos remarques pertinentes et donc de votre talent. Souhaitez-vous être publié ? A mon sens vous le méritez amplement.
« Souhaitez-vous être publié ? A mon sens vous le méritez amplement. »
Quand on utilise un blog citoyen, et non partisan, pour faire passer son programme politique, on se garde de donner des leçons.
Vous devriez créer, à l’image de l’Humanité, un Bayrou Dimanche.
Pour ce qui est d’être publié, je n’ai pas attendu après vous, et je préfère compter sur moi-même, et surtout pas une personne qui soutient l’idiot de service qui a dû attendre la mort de son prédécesseur pour avoir la place.
Mais je vois que vous avez autant d’idées novatrices que lui.
J’aurais dû parier : troisième commentaire auto-satisfait.
Vous publier (puisque vous n’avez pas compris) était une galéjade.
Vous vous trompez de sujet. Ici il n’est pas question de Bayrou. Laissez-le là où il est. Il vous obsède donc puisque vous ne pouvez vous passer d’en parler en commentaire à un sujet dont il est totalement absent (plus maintenant à cause ou grâce à vous).
Sinon il suffit de faire comme NADE, plus du tout de maison d’édition, mais produit en indépendant en format papier & électronique et le tout à commander par internet, possibilité aussi de les trouver dans des librairies.
...sachant que cela n’a été possible pour lui que parce qu’il avait déjà un lectorat très fidèle. Pour des auteurs nouveaux, c’est quasi mission impossible.
Imhotep Je suis très attachée au papier, et malgré ça la technologie e-book me semble intéressante dans la mesure où l’on ne laisse pas les grosses machines s’emparer de la création littéraire. Le moyen que vous suggérez d’adopter peut, soit se noyer dans la masse de ce qui existe déjà (voir les précédents commentaires) et vivoter, soit réellement se démarquer s’il s’apparente à la démarche de certaines petites maisons d’édition papier qui choisissent souvent un créneau particulier (poésie, essais, société...) et ciblent ainsi des lecteurs exigeants... et fidèles. Est-ce que le critère « made in Avox » est suffisant pour cela ? Peut-être. Je ne le sais pas.
Il ne s’agit pas d’être made in Agoravox. C’es juste que j’écris ici et nulle part ailleurs. Je suis certain d’un succès pour ceux qui seront les premiers avec une ou deux locomotives. Tout le monde sera gagnant, sauf les maisons d’éditions. Les lecteurs qui auront un autre choix, les auteurs qui seront très bien rémunérés et la nature avec tant d’arbres coupés en moins. Mais vu le peu de contacts que déclenche cet article, l’idée devra être ou est déjà reprise par d’autres qui réussiront. Mais on ne sait jamais.
Quant à Nabe, il bénéficie de son exposition antérieure, du vide laissé par des années sans publication, d’une certaine aura, et de la presse qui fait connaître son nouveau livre. Il aura suffisamment bénéficié du système pour s’en passer maintenant. Ce n’est pas le cas d’un écrivain débutant.
Pourquoi pas. Si la prestation est originale elle trouvera son public. Et puis ce serait vraiment réjouissant de pouvoir faire concurrence à la presse convenue et bien-pensante sur un terrain qu’elle imagine déjà être le sien.
Très bien. Amzon représente 50 % du marché numérique, c’est un constat. ITunes un mois après le lancement de l’iPad couvre déjà 10 % et a vendu en un mois trois fois le volume que Sony a vendu en deux ans. Alors on peut ne pas aimer ni Amazon ni Apple, mais on ne peut contredire des faits. On pense qu’avant la fin de l’année iPad couvrira 33 % des ventes, et Amazon 28 %. Ce qui fera toujours à eux deux plus e 60 % du marché.
Vous parlez de religion concernant quoi Amazon ? Ah bon ? Non je pense que c’est pour Apple. Une religion parce que des millions vont acheter de la musique ? Ou des livres ? De toute tendance, avec les catalogues des plus gros éditeurs ? Donc lire des livres devient faire de la religion ? Vous m’en direz tant !
Le religieux c’est vous, vous qui luttez contre Satan, sans même réfléchir qu’ici ce n’est pas d’Apple qu’il est question en particulier mais d’un moyen de diffuser des livres. Votre mission sur terre sera d’éliminer Apple ! Voilà ce qu’est une religion.
La religion c’est celle de la culture mercantile, de la rareté artificielle, du fallacieux bridage des possibilités pour raisons tarifaires. On trouve les e-books de partout sur le web, mais Apple veut faire croire qu’il n’y en a que chez Amazon. I-pad c’est la machin du parfait pigeon. IBM, c’était ’think differently« , Apple c’est »don’t think too much !"
Vous êtes en plein délire. Apple n’a pas inventé la vente du livre ni fixé le fait de donner un prix à un livre. Apple n’a pas inventé le marché.
Vous êtes complètement fanatisé mon pauvre.
De plus pour l’iPad et l’Iphone il y a beaucoup plus d’applications gratuites que payantes.
Vraiment pour prouver vos croyances vous dites n’importe quoi. Vous êtes comme les complotistes que vous combattez.
Personne n’oblige personne à acheter un iPad ou un Kindle.
Et dire qu’Apple veut faire croire qu’Amazon est le seul moyen de diffusion est encore plus délirant quand ils sont concurrents.
La preuve en est que vous ne le croyez pas. mais vous faites partie de cette élite qui combat par ailleurs d’autres élite en étant dans la même configuration d’esprit (vous meilleur que tous ces pauvres imbéciles qui se font avoir) et de ces fanatiques qui combattent les autres fanatiques sans se rendre compte qu’ils sont fait de la même eau.
Très très bonne idée même si elle a déjà germé dans plusieurs têtes sans être exprimée.
Imhotep, tu penses à un AgoraBook ? Je dis ça parce qu’il me semble que l’expérience a été tentée de publier des ouvrages par Agoravox (sans le reste de l’organisation que tu décris).
L’idée est excellente, en soi. Mais il faut aussi préciser les modalités de constitution d’une telle maison d’édition et comment la mettre en place. Le public français n’est pas encore familier de ce type de parution mais il présente de nombreux avantages dont la rapidité de publication des idées, la production d’idées novatrices qui, dans le contexte présent de culture molle, ne sont pas publiées...
Je pratique ce type d’édition - papier à la demande et téléchargement - depuis le dépôt de bilan d’une société d’édition que j’ai dirigé jusqu’en 1992. Les grands groupes d’édition avaient fait le vide et coulé toutes les petites structures en récupérant les auteurs sans bourse délier. Au Canada, même les universités pratiquent désormais e type de publication et ils en sont à la deuxième phase, celle d’un premier bilan des productions et des contenus. L’argument principal, pour eux, est la rapidité de production et d’échange. Il me semble que nous ne pouvons pas concevoir ce type d’édition à l’identique des éditions classiques. L’outil numérique nous conduit à penser l’édition autrement tant du point de vue des contenus que de la diffusion. D’où la question d’une communication adaptée.
Personnellement, je suis partant pour un tel projet, reste à savoir comment le mettre en place. J’investis chaque année une somme modeste et pas mal de temps or dans le cas d’une mutualisation de moyens bien coordonnée, cela pourrait s’avérer très performant. Je ne mets nullement en doute la pertinence d’un tel projet. Depuis bientôt 14 ans que je le pratique à une échelle modeste, la prodution est, depuis ces 3 dernières années, très sensible.
PS : Ne pas confondre les sociétés du type Lulu.com, lemanuscrit.com avec une telle structure qui, si j’ai bien compris, produirait à compte d’éditeur. Les sociétés en question pratiquent le compte d’auteur et ne proposent aucun réel service éditorial.
Autre : je connais la société fondée par François Bon mais on pourra noter que la ligne éditorial n’est pas très claire. De plus je n’ai jamais reçu de retour à mes demandes de contact - pour moi c’est rédhibitoire. Internet est l’outil de communication transversale par excellence, s’en servir comme le courrier postal n’est pas judicieux.
Le point important dont il a été peu question, c’est celui de la publicité : que prévoit la structure pour faire connaître les livres ? Comme l’ont dit plusieurs personnes, les moyens de s’auto-éditer et de proposer des téléchargements existent déjà (moi, j’utilise lulu par exemple) mais ce dont les auteurs ont besoin , c’est de publicité et faire la promotion du livre, c’est le seul rôle intéressant d’un éditeur.
J’ai moi-même commis quelques ouvrages chez TheBookEdition.com ; cette entreprise est-elle vraiment différente du concept que vous présentez ?
Une chose est sûre en tout cas, une tablette genre Ipad n’a d’intérêt que si elle permet de lire une foule de choses gratuites... comme nos propres articles sur Agoravox ; mais je ne m’y connais pas trop...