Et si on osait la thérapie magnétique pour soigner le Covid-19 ?
Les avancées scientifiques se sont produites lorsque de nouvelles cartes ont été inventées, ou alors lorsque des cartes ont été jouée dans un jeu auquel personne n’avait pensé. Je vous propose un jeu de cartes. A vous de jouer si vous voulez gagner la partie, sans préjuger qu’elle soit gagnable. C’est nous qui jouons, c’est la Nature qui décide de l’issue du jeu.
1) L’utilisation du magnétisme en médecine a une longue histoire. Bien avant que le magnétisme eut été théorisé par les savants physiciens du XIXe siècle, le médecin et accessoirement magnétiseur Messmer inventa la théorie du magnétisme animal et la mit en pratique. Cette théorie était fondée sur l’hypothèse d’un fluide physique remplissant l’univers et servant d’intermédiaire entre la terre, la nature, les corps célestes et les humains. Il ne faut pas chercher bien loin les origines de cette hypothèse, élaborée en connaissant la gravitation de Newton, interaction physique dont l’existence ne pouvait résulter que si l’on imaginait une « action » à distance à laquelle croyait du reste Newton. Pour Messmer, cette action à distance du fluide universel est non seulement mécanique mais aussi vitale, curative et universelle. Cette théorie, audacieuse pour l’époque fut, à l’origine d’une controverse de grande ampleur, séparant les gens instruits ou moins en deux camps irréconciliables. Les pouvoirs politiques entrèrent dans la controverse et Louis XVI nomma une commission spéciale pour enquêter sur cette thérapie. En 2020, l’épidémie de Covid est gérée avec un conseil scientifique nommé par Emmanuel Macron, héritier s’il en est de Louis XVI.
2) Dans le courant du XIXe siècle, l e magnétisme fut unifié avec l’électricité et les champs électromagnétiques se révélèrent efficaces pour transmettre des signaux par ondes interposées. Fort de ces avancées en sciences physiques, des savants imaginatifs ont assumé l’héritage de Messmer en cherchant comment employer les champs magnétiques et les rayonnements pour soigner les gens atteints par des pathologies assez sévères. Nul ne pensait aux champs pour guérir d’un rhume ou d’une grippe mais en revanche, le magnétisme fut pressenti pour traiter des pathologies dégénératives comme le cancer, les maladies de peau et d’autres affections. L’énigmatique Lakhovsky n’était pas médecin et aurait obtenu un diplôme d’ingénieur à Odessa selon les sources biographiques. Il était convaincu que les cellules vivantes échangent des signaux en utilisant les fréquences électromagnétiques et construisit un générateur de fréquences et d’harmoniques qu’il testa sur des géraniums. Il aurait obtenu des résultats sur des patients cancéreux mais aucune autorité scientifique ne valida ses résultats. Il tomba dans l’oubli sauf pour Prioré, lui aussi ingénieur, qui s’installa à Bordeaux et fabriqua des machines, puis constata qu’une orange soumis à des rayonnements électromagnétiques ne pourrissait pas. Il construisit d’autres machines et les testa sur des animaux, ayant eu accès aux abattoirs grâce à l’appui de Chaban-Delmas qui ne cessa de soutenir cet aventurier de la science. D’autres expériences furent réalisées sur des patients cancéreux avec là aussi, des résultats controversés par l’académie alors que dans son laboratoire à Poitier, l’immunologiste Pautrizel observa une altération de l’immunité sur des souris soumises à des rayonnements, du reste efficaces pour aider ces souris à lutter contre des parasites.
3) Le sort d’une infection virale repose sur la réponse immunitaire du patient. Si ce système immunitaire peut être renforcé, réajusté, rééquilibré, le sort de l’infecté n’en sera que meilleur. Le magnétisme semble être efficace, au moins dans un cas, celui de l’infection des patients en âge mûr par le virus de la varicelle qui induit alors un zona. Il serait étonnant que vous n’ayez pas eu connaissance d’une personne atteinte par un zona et guérie après une visite chez un magnétiseur. Ces « nouveaux sorciers et sorcières » soignent également diverses maladies cutanées sont quelques-unes sont causées par des virus. Ils interviennent aussi dans les problèmes circulatoires dont on sait qu’ils ont partie liée avec l’inflammation. Nous l’avons redécouvert à l’occasion du Covid.
4) Les champs magnétiques utilisés en médecine font partie de la légende des thérapies alternatives et des mythes ésotériques. Si cette méthode était « miraculeuse » et pouvait rivaliser avec la médecine occidentale basée sur les mécanismes, nous le saurions depuis des lustres. Les effets des coupeurs de feu ont été constatés par les cliniciens mobilisés pour des grands brûlés. Dans ce domaine, la régénération des tissus et les réponses inflammatoires sont déterminantes, comme dans le zona. Les coupeurs de feu ont un effet sur les douleurs, puis sur la cicatrisation, preuve que le magnétisme humain intervient dans les séquences inflammatoires. Ces pratiques pourraient-elles avoir un effet sur des patients affectés par le coronavirus ? Rappelons que le SARS-CoV-2 est un virus à ARN de 30 000 bases, comparé au plus de 100 000 du virus du zona dont le génome est un ADN. Ce détail n’a pas grande importance car c’est l’hôte qui produit la maladie. Les modes opératoires des virus sont similaires et les réponses des infectés également. Les mécanismes conduisant aux formes graves du Covid sont de type inflammatoire. Alors zona ou Covid-19, est-ce du pareil au même pour un magnétiseur ? On peut le penser en faisant remarquer que dans le domaine du magnétisme, il n’y a pas de miracle et que les résultats sont contrastés. Certains sujets sont plus sensibles au magnétisme que d’autre et nous ignorons pourquoi.
5) On compte quelque 30 000 patients hospitalisés pour Covid. Que peuvent faire les rares magnétiseurs possédant le don sous réserve qu’ils puissent être sollicités. D’ailleurs qui a pensé à faire appel à des magnétiseurs et autres coupeurs de feu pour intervenir sur les malades du Covid ? Il reste les machines, qui pour l’instant se sont révélées inférieures face aux guérisseurs. Les études sur les effets du magnétisme sur l’immunité sont publiées dans des revues (voir complément) mais restent lacunaires pour deux raisons. Les effets observés n’ont pas été spectaculaires et les obstacles épistémologiques s’opposent au développement de recherches dans ce domaine où l’on avance à l’aveugle.
Les choses efficaces seront réalisées un jour. Nous ne savons pas comment construire une machine magnétique bien que des prototypes eussent été réalisés par le passé et que dans le principe, tout soit accessible. Nous ignorons quelle intensité pour le champ, statique ou pulsé et si c’est le cas avec quelle fréquence ? Avec ou sans appui électromagnétique et si oui, quelles fréquences. Si ça se trouve, il suffirait de détourner un IRM pour le transformer en machine thérapeutique. S’il y a une solution, elle sera trouvée par la théorie, l’imagination scientifique et l’expérimentation.
La solution magnétique n’a pas vraiment été explorée. Les autorités ont tout misé sur le vaccin et la science en reste à la médecine mécaniste. Je reste disponible pour réfléchir à la voie magnétique au cas où quelques scientifiques auraient une confiance dans cette approche qui nécessite de contourner les lignes de Maginot épistémologiques et de chercher dans des espaces inconnus. Vous pouvez me contacter si vous souhaitez contribuer à cette aventure scientifique dont l’issue ne peut être connue que si le chemin est parcouru.
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En complément, quelques traductions (automatiques) d’études sur ce thème. Des dizaines de publications sont disponible sur ce thème, ce qui fait peu de choses
1) Extremely low frequency electromagnetic fields stimulation modulates autoimmunity and immune responses : a possible immuno-modulatory therapeutic effect in neurodegenerative diseases
De plus en plus de preuves montrent que la stimulation des champs électromagnétiques à très basse fréquence (ELF-EMF) est capable d'exercer une certaine action sur l'auto-immunité et les cellules immunitaires. Dans le passé, l'efficacité des ELF-EMF pulsées pour soulager les symptômes et la progression de la sclérose en plaques a été soutenue par leur action sur la neurotransmission et sur les mécanismes auto-immuns responsables de la démyélinisation. En ce qui concerne le système immunitaire, l'exposition aux ELF-EMF contribue à une activation générale des macrophages, entraînant des changements d'auto-immunité et plusieurs réactions immunologiques, telles qu'une formation accrue d'espèces réactives de l'oxygène, une activité phagocytaire accrue et une production accrue de chimiokines. La stimulation cérébrale électromagnétique transcrânienne est une nouvelle technique non invasive utilisée récemment pour traiter différents troubles neurodégénératifs, en particulier la maladie d'Alzheimer. Malgré sa valeur prouvée, les mécanismes par lesquels la stimulation cérébrale EMF exerce son action bénéfique sur la fonction neuronale restent incertains. Des études récentes ont montré que ses effets bénéfiques peuvent être dus à un effet neuroprotecteur sur les dommages cellulaires oxydatifs. Sur la base dedes études in vitro et cliniques sur l'activité cérébrale, la modulation par les ELF-EMF pourraient éventuellement contrecarrer les réponses pro-inflammatoires aberrantes présentes dans les troubles neurodégénératifs en réduisant leur gravité et leur apparition. L'objectif de cette revue est de fournir un aperçu systématique de la littérature publiée sur les CEM et de décrire les effets les plus prometteurs des CEM-ELF dans le développement de traitements des troubles neurodégénératifs. À cet égard, nous examinons les données soutenant le rôle de l'ELF-EMF dans la génération de réponses immunomodulatrices, la neuromodulation et les avantages neuroprotecteurs potentiels. Néanmoins, nous estimons que les mécanismes sous-jacents de l'interaction entre les CEM et le système immunitaire doivent encore être complètement compris et nécessitent des études supplémentaires au niveau moléculaire.
2) Innate Immune Regulation Under Magnetic Fields With Possible Mechanisms and Therapeutic Applications
https://www.frontiersin.org/articles/10.3389/fimmu.2020.582772/full
Avec les vastes applications des champs magnétiques (MF) en médecine, les chercheurs de différentes disciplines se sont intéressés à la compréhension de l'effet de divers types de MF sur les cellules et organismes vivants. Dans cet article, nous nous concentrons principalement sur les aspects immunologiques et physiques des réponses immunitaires et leurs mécanismes sous différents types de MF. Les cellules immunitaires étaient légèrement affectées par les MF alternées à basse fréquence mais étaient fortement influencées par les MF d'intensité modérée et les MF à gradient élevé (HGMF). Les cellules immunitaires plus grandes, telles que les macrophages, étaient plus sensibles aux HGMF, ce qui biaisait la polarisation cellulaire dans le phénotype anti-inflammatoire M2. Soumis aux forces de gradient de directions et de force variables, le macrophage M2 allongé a également remodelé le cytosquelette avec la polymérisation de l'actine et changé les récepteurs membranaires et le déclenchement des canaux ioniques. Ces altérations étaient très similaires aux modifications causées par la petite interférence GTPase RhoA dans les macrophages. La régulation du métabolisme du fer peut également contribuer aux effets de la MF dans les macrophages. On a constaté que des MF élevés régulaient la teneur en fer des ostéoclastes dérivés de monocytes / macrophages en affectant l'expression des gènes de régulation du fer. D'autre part, les nanoparticules paramagnétiques (NP) associées à des MF externes jouent un rôle important dans l'immunité des lymphocytes T. Les lymphocytes T paramagnétiques revêtus de NP peuvent regrouper leurs récepteurs de lymphocytes T (TCR) en utilisant un MF externe, augmentant ainsi le contact et la communication cellule-cellule, suivis d'une capacité de destruction tumorale améliorée.in vivo, augmentant ainsi considérablement l'efficacité de la thérapie cellulaire. En outre, les NP d'oxyde de fer pour le traitement du cancer à base de ferroptose et d'autres applications thérapeutiques liées à la MF avec des obstacles ont également été abordés. En outre, pour une compréhension approfondie de l'effet des MF sur les cellules immunitaires, une recherche multidisciplinaire impliquant à la fois la recherche expérimentale et la modélisation théorique est essentielle.
3) INTERACTIONS BETWEEN ELECTROMAGNETIC FIELDS AND IMMUNE SYSTEM : POSSIBLE MECHANISM FOR PAIN CONTROL
https://link.springer.com/chapter/10.1007/1-4020-4278-7_12
Des champs électromagnétiques (CEM) de différents types (statiques et variables dans le temps, continus et pulsés), avec une large plage de fréquences (1 Hz - 70 GHz) et avec une large plage d'intensité (1 μT - 15 T) ont été signalés pour interagir avec cellules immunitaires. Cependant, la plupart des publications manquent d'informations de base, ce qui expliquerait le choix d'un signal particulier. In vivo, il a été démontré que les CEM réduisent considérablement les niveaux de douleur chez les patients souffrant de diverses maladies. Cela a conduit à l'hypothèse que les effets bénéfiques des CEM pourraient être obtenus en régulant les processus immunitaires inflammatoires. L'objectif de cet article est de résumer les études actuelles sur les CEM sur les cellules immunitaires telles que les lymphocytes B et T, et de déterminer les principes importants des interactions cellulaires des CEM dans le but d'améliorer notre compréhension du fonctionnement des CEM en médecine.
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