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Accueil du site > Tribune Libre > Etats-Unis, Europe : quand le marché fait sa loi, les citoyens trinquent (...)

Etats-Unis, Europe : quand le marché fait sa loi, les citoyens trinquent !

Ou quand la défense de l’environnement sert de prétexte à racketter les petites gens.

Une information diffusée sur la toile depuis quelques jours concernant un projet de loi déposé au Congrès américain par la firme agroalimentaire Monsanto pour interdire les potagers des particuliers et le scandale français de l’assainissement autonome (ANC) m’ont conduit à écrire ces lignes pour alerter les citoyens contre les effets dévastateurs du tout marché et l’accaparement de toutes les activités humaines par les grands groupes multinationaux avec l’assentiment des gouvernements libéraux de la planète.

Etats-Unis : Monsanto propose une loi pour interdire les potagers des particuliers

De petites fermes ou des particuliers faisant pousser leurs légumes pourraient être placés sous la supervision directe du gouvernement fédéral grâce à une nouvelle législation présentée au Congrès

A lire Ici : http://www.alterinfo.net/Etats-Unis-Monsanto-propose-une-loi-pour-interdire-les-potagers-des-particuliers_a31215.html#last_comment

Oui, vous avez bien lu. Totalement démentiel ! Mais on comprend le but recherché : confier la totalité du marché de l’agroalimentaire aux firmes multinationales, comme cela a commencé en France depuis quelques années au nom de l’Europe, en imposant des normes drastiques aux petits producteurs de volailles et d’oeufs notamment. Dans le même temps, les grosses firmes utilisent les pires moyens concentrationnaires pour produire de la viande animale, ont vendu et continuent de vendre depuis des années des produits phytosanitaires (pesticides) dangereux pour notre santé et pour la faune (mortalité des abeilles), ont fait manger de la viande à des herbivores (maladie de la vache folle), sans être inquiétées ou si peu qu’à n’en pas douter ils recommenceront.

Et lorqu’on apprend par la bande - pas par les grands médias évidemment - que sommeille dans les bureaux feutrés de Bruxelles un projet visant à créer un grand marché transnational entre l’Europe et les Etats-Unis qui supprimerait toutes les protections douanières pour laisser place aux seules lois de la « concurrence libre et non faussée », il y a de quoi s’inquiéter et alerter l’opinion (1).

Car les exemples où la défense de l’environnement sert de prétexte pour faire payer les citoyens lambda en les culpabilisant et en les transformant en vaches à lait ne manquent pas !

Dans le même esprit, voici en quelques lignes le scandale français de l’assainissement non collectif (ANC) et ses conséquences en milieu rural. j’y suis directement confrontée dans ma commune de Haute-Garonne (31). Un scandale lié à la mise en conformité d’ici fin 2012 de l’assainissement des particuliers et des collectivités qui a été instauré afin de répondre à la directive cadre européenne datant du 23 octobre 2000 et qui vise à une évolution de la qualité des eaux d’ici 2015.

Au nom de cette directive, partout en France, les SPANC services publics d’assainissement non collectif assurés par les communes, les syndicats des eaux intercommunaux ou départementaux n’hésitent pas à « conseiller » aux particuliers l’installation de systèmes d’assainissement (collecte + traitement) type filtres à sable drainé vertical ou horizontal, à 8.000 € ou 9.000 € pièce et nécessitant une superficie de 25 m2 au bas mot, sans compter les arbres qui doivent être arrachés dans unrayon de cinq à six mètres ! Vous obligeant parfois à détruire le petit jardin ou la terrasse qui gène pour l’implantation de cette station d’épuration individuelle.

Ces "recommandations" qui prennent souvent la forme d’une injonction de faire ne s’appuient en fait sur aucune prescription technique dictée par loi la française puisqu’elle n’a pas encore statué sur les méthodes d’assainissement qui seront autorisées ou non (2) à partir de 2012. De plus, dans ma commune comme ailleurs, le syndicat des eaux entend nous faire payer des contrôles de notre installation, avant et après sa réhabilitation et tous les quatre ans, afin que nous sachions si elle fonctionne ou pas et pourquoi. Tarif du contrôle : 110 € ! Pour l’instant. Car Il s’élevait à 55 € en 2006. Dans quatre ans, aura-t-il encore grimpé comme on peut le craindre à 150 € ou plus ?

Après 2012, si la station dysfonctionne, ordre nous sera donné de réparer. Et si nous n’obtempérons pas, nous aurons droit à une amende !

L’argument phare de ces représentants de ce qu’il faut bien appeler "la police de l’eau" est que l’assainissement collectif coûte beaucoup trop cher. Si vous vous rendez sur le site d’une des sociétés qui vous vend le kit " filtre à sable", vous aurez la surprise d’apprendre que celui-ci coûte 5 fois plus que l’assainissement individuel, ce qui est bien évidemment faux ! (3)

Une association du Maine-et-Loire – pas moins de six associations du même type ont été créées dans le département par des citoyens en colère - se bat contre cette idée et a fait le calcul. L’assainissement individuel revient dans ce département à 450 € par foyer et par an, l’assainissement collectif revient lui à 250 € ! « Alors même, précise le président de l’association, que tout le monde paie les mêmes taxes au Conseil général et à l’Agence de l’eau ! »

Voir ici : « Un pavé dans les boues qui fait Spanc ! »  : http://seaus.free.fr/spip.php?article417

Mais de nombreux élus ont apparemment été convaincus (en raison peut-être de leur méconnaissance technique sur le sujet ?) et font passer le message à leurs administrés. En plus de l’achat et de l’installation du filtre à sable (ou d’une cuve compacte au même tarif) et des contrôles du syndicat des eaux, il nous faudra aussi payer l’entretien régulier du dispositif et le changement du filtre tous les 10 ans sous peine de débordement et donc de pollution du milieu naturel !

Le moins que l’on puisse dire est que la préservation de l’environnement va revenir très cher aux habitants des zones rurales ! Heureux habitants des villes !

Ce même syndicat des eaux qui nous explique - après insistance de notre part et du bout des lèvres - qu’il y aura peut-être des subventions de l’Agence de l’eau et du Conseil général, mais au cas par cas et pas pour tout le monde (car c’est la crise !) s’est rendu responsable il y a quelques années de la pollution d’un lac de la région pour y avoir déversé sans la traiter les eaux non traitées d’une commune voisine durant plusieurs années ! Aujourd’hui, ce lac qui abritait brochets et autres poissons d’eau douce, est totalement pollué et ne contient plus un seul poisson, les pêcheurs ont d’ailleurs déserté le site !

Et ce sont les mêmes qui viennent nous contrôler et nous vanter l’assainissement individuel comme la panacée. Dans une des deux sous-préfectures du département (40.000 habitants), trois grandes sociétés spécialisées dans le traitement des eaux se sont succédées et ont déversé pendant des années des eaux non-traitées dans la Garonne sans que les trois municipalités successives ne s’en émeuvent outre mesure. Il est vrai qu’en cas de problèmes techniques, la loi autorise à déverser le trop plein dans le fleuve... Mais la directive européenne prévoient aussi des contrôles pour les collectivités. Il nous reste à espérer qu’ils seront aussi scrupuleux que pour le particulier. Affaire à suivre donc...

Ces deux cas d’école – américain et français/européen – illustrent d’assez belle manière les dérives du tout marché et leurs conséquences directes sur la vie de millions de gens. Non seulement les grands groupes industriels de la planète ne sont pas prêts à reconnaître leurs torts dans les multiples pollutions dont souffre aujourd’hui la planète, non seulement ils souillent et rendre impropres à la consommation des millions de mètres cubes d’eau qui devraient revenir naturellement aux populations, mais en plus ils ont entrepris de nous faire payer les dégâts et de plus en plus cher l’eau qu’ils traitent.

Quant à la firme Monsanto et consorts, ils ont jeté leur dévolu sur une ressouce qui ne se boit pas mais se mange et désormais même nos jardins potagers les intéressent...

C’est dire si les citoyens et usagers:consommateurs que nous sommes ont tout intérêt à s’emparer de ces problématiques et à faire valoir leurs arguments auprès des pouvoirs publics chaque fois que l’occasion s’en présente.

(1) S’opposer au Grand Marché Transatlantique : Le projet de zone de libre-échange entre les États Unis et l’Union Européenne a été défendu en particulier par les multinationales du Trans Atlantic Business Dialogue (TABD), une organisation regroupant la quintessence des entreprises multinationales européennes et américaines. Il vise la perspective de constituer un véritable « marché transatlantique sans entraves pour 2015 ». Une étape intermédiaire est prévu dès 2010 en ce qui concerne les services financiers et les marchés de capitaux ". http://frontdegauche.eu/index.php?option=com_content&view=article&id=226:leurope-et-le-monde-&catid=100:argumentaires&Itemid=121

(2) Par exemple : les microstations - 2 à 3 fois moins chères que le filtre à sable ou les lits plantés de roseaux, également beaucoup moins chers, voir à ce sujet : http://seaus.free.fr/spip.php?article394),

(3) http://www.bio7pro.fr/asautonome.html#_10coutqualite


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20 réactions à cet article    


  • Serge Serge 27 avril 2009 10:59

    à l’auteur...
    Merci pour vos informations qui me confirme que le capitalisme est « un système prédateur » redoutable pour l’humanité et la planète.
    Plus que jamais ce que Marx écrivait en 1847 dans « Misère de la philosophie » ce vérifie malheureusement au fil du temps...

    « Vint enfin un temps où tout ce que les hommes avaient regardé comme INALIENABLE devint OBJET D’ECHANGE,de TRAFIC et pouvait s’aliéner.C’est le temps où les choses mêmes qui jusqu’alors étaient communiquées mais jamais échangées,données mais jamais vendues,acquises mais jamais achetées... ( vertu,amour,opinion,science,conscience,etc... ) où tout enfin passa dans le commerce.C’est le temps de la CORRUPTION GENERALE,de la VENALITE UNIVERSELLE,ou,pour parler en termes d’économie,le temps ou toute chose,MORALE ou PHYSIQUE,DEVENUE VALEUR VENALE,est portée au marché. »

    Il n’y a rien à changer à cette analyse !!!

    Que l’on pense à cette formule, utilisée par les « officines de valorisation personnelle » qui prolifèrent avec la crise et le chômage,...« APPRENDRE ET SAVOIR SE VENDRE pour trouver un emploi !!!

    D’une façon plus lapidaire encore J.Stiglitz,prix Nobel d’économie et ancien conseiller de B.Clinton,écrit...

     » Il est clair que le VOL DISSIMULE est une COMPOSANTE DU CAPITALISME depuis longtemps."


    • geko 27 avril 2009 11:45

      Tolérer aujourd’hui les agissements de ces multinationales aux méthodes mafieuses c’est préparer la mise en esclavage de l’homme !

      Il faut être un minable et n’en avoir rien à foutre de ses gosses pour cautionner ou bosser pour les semanciers de la mort !

      "Si l’on regarde derrière la chimère Monsanto, on trouvera plus de 17 500 vraies personnes, toutes avec un trou de balle, des yeux, des oreilles et un cerveau, l’équipement plus ou moins complet leur permettant d’appréhender le monde qui les entoure, d’entrer en interaction avec et d’avoir une pensée se rapportant à cette interaction. 17 500 personnes qui ne sont pas inquiétées quand l’entité Monsanto se fait choper en train de mentir, corrompre, dissimuler ou faire crever les autres, plus ou moins intentionnellement, au nom du sacro-saint profit." De quoi Monsanto est-il le nom

      Il serait tant de mettre des noms sur cette vérole fascisante qui veut nous faire payer le droit d’exister !


      • Marianne Marianne 27 avril 2009 12:24

        Pour ce qui est des noms, on connaît les opérateurs du traitement et de la distribution d’eau en France (document 2003).

        "Le marché est exploité par trois grands groupes : Véolia Water (Véolia Environnement), Ondéo (Suez) et Saur (Bouygues).Les deux premiers groupes d’envergure internationale, dominent très fortement ce secteur en distribuant l’eau potable à 70% de la population française et en représentant à eux deux près de 35% du marché de l’assainissement.

        Parallèlement de nombreuses PME percent sur des niches très pointues." Voir ici le site des indsutriels français de l’assainissement autonome : http://www.ifaa.fr/

        "Tendance en 2003 : Aujourd’hui, malgré les législations environnementales d’une sévérité croissante, le marché municipal semble connaître une relative stagnation, même si certains secteurs restent particulièrement dynamiques (construction de stations d’épuration). A l’inverse le marché industriel se développe rapidement avec une tendance à l’outsourcing de plus en plus prononcée"

        Le marché de l’eau en France

        http://s3.kermeet.com/Data/kmreed_pollutec/event/F_7da4d28dd06a88ce1f02b80a ddd67b7e41ac34a918661.pdf


      • Marianne Marianne 27 avril 2009 12:36

        Voir la définition du terme « outsourcing » qu’on peut traduire par « soutraitance » ou « externalisation », ici :

        http://fr.wikipedia.org/wiki/Outsourcing


      • John Lloyds John Lloyds 27 avril 2009 12:15

        La marche vers l’empoisonnement organisé et contrôlé de la bouffe mondiale est en route. Enfin bon, d’un côté la population l’a bien cherché, à force de voter pendant des décennies, aux US pour le parti unique bicéphale, et en France pour le parti unique UMPS, ils ont eu ce qu’ils ont voulu. Les générations suivantes seront en droit de maudire leurs parents. C’est un joli monde qu’ils leur ont légué.


        • patroc 27 avril 2009 12:34

          Bon article !.. De plus en plus dégouté par ce système pourri...


          • Serge Serge 27 avril 2009 13:06

            Au sujet de Monsanto et de sa nocivité...il faut absolument informer par tous les moyens dont nous disposons ( les grands médias aux ordres et à pensée unique pratiquant le silence, voir la désinformation !!! ) sur ce qui se passe en Inde.

            Dans la province de Chattisgarh 1 500 FERMIERS SE SONT SUICIDES ces dernières semaines car ruinés !!!Un phénomène récurrent : les chiffres officiels faisant état de 1 000 suicides mensuels depuis plusieurs années.

            La cause...

            Dans le milieu des années 80,l’Inde a accepté d’ouvrir totalement son marché en contrepartie de l’AIDE DU F.M.I.( Comme quoi l’analyse de Marx ici encore est plus que jamais vrai !!! )
            Les paysans furent alors livrés aux promesses des « vendeurs de semences magiques. » Les rendements devaient être faramineux et les insectes parasites disparaître.Les variété traditionnelles ont même été INTERDITES dans de nombreuses banques de semences gouvernementales !!!
            Mais pour percevoir ces semences il fallait débourser 10 FOIS PLUS pour la même quantité.D’où l’endettement qui lui fut faramineux pour les paysans !!!

            Sauf que le miracle...les semences OGM de coton Bt de Monsanto sont tombées malades infestées par un ver vorace de la capsule.Monsanto avait « juste omis » de préciser que les plantes n’étaient pas résistantes aux maladies locales et qu’il fallait donc épandre des tonnes de pesticides...qui bien sûr avaient un...certain prix !!! ( Une parfaite illustration de ce que dit Stiglitz !!! ) Monsanto avait aussi « oublié » d’indiquer que cette variété avait besoin de deux fois plus d’eau et qu’elle dégradait les sols à grande vitesse.
            Leur cynisme étant sans borne devinez le nom de cette semence... ? « Terminator »

             Ne pouvant faire face à leurs dettes les paysans se suicident en masse.
            Mais qu’importe à Monsanto et aux actionnaires...ILS ONT EMPOCHER LE MAX DE FRIC !!!

            Voilà ce qu’est la réalité fondamentale du capitalisme ( édulcoré en « économie de marché ou libéralisme » dans les discours actuelles de la nov-langue bien pensante !!! ) et ce qui attend l’humanité et la planète si nous ne réagissons pas.


            • Tristan Valmour 27 avril 2009 13:10

              Bon sang, chaque jour apporte son lot d’immondices. Nous ne sommes vraiment plus que des esclaves, de l’ouvrier au patron de PME en passant par les chômeurs et les étudiants.

              Il faut réagir avec force. Mettons de côté de nos divergences politiques et religieuses, bref tout ce qui nous sépare, pour faire l’inventaire de ce qui nous rassemble : vivre une vie digne et humaine. Car c’est cela que l’on nous enlève. Gauche/droite, c’est du baratin. Libéral/étatiste, c’est la même chose.

              Réunissons-nous au sein d’une association dont l’objet est de créer des biens et des services pour répondre à nos besoins naturels et humains. Et dans le même temps, boycottons les produits et services de ces marchands d’esclaves. On les fera tomber ces pourris qui ont bâti leur empire grâce à notre consommation.


              • Serge Serge 27 avril 2009 14:09

                Ce que vous exprimez est malheureusement,à ce jour,du domaine du rêve...les requins prédateurs du capitalisme et leurs zélés serviteurs médiatico- politique appliquent à merveille le« diviser pour mieux régner. »

                Il est vrai que personnellement j’ai toujours ( et je continue ) essayé de faire comprendre aux petits commerçants,aux artisans et aux patrons de P.M.E.que leurs vrais intérêts étaient les mêmes que ceux des salariés et non pas comme « on » leur fait croire ceux du Medef et du Cac 40.Un jour peut-être... ?


              • maharadh maharadh 27 avril 2009 13:16

                @ Marianne,
                Merci de dénoncer ces racailles car souvent celles-ci ne sont pas celles que l’on nous désigne, vous pourrez le constater en vérifiant et celà sans jeu de mots de plus en plus de politiques se retrouvent dans ces circuits de l’eau nauséabonds ils ont flairés depuis longtemps qu’il y à des marchés juteux à prendre.

                Mon témpoignage, il y a quelques années j’avais déposé une plainte contre le SIVOM de ma région qui nous avait fait payer la facture d’une construction d’une centrale d’assainissement à l’avance alors que cette station n’existait pas et que donc nous les administrés nous ne bénéficions pas de ce traitement de l’eau mais que nous payions quand même !
                Autre anomalie, les factures étaient émises au nom d’une Sté qui n’existait pas à l’époque donc fausses factures pour nous plaignants.

                L’affaire est passé en jugement : résultat nous avons tous étés déboutés (environ 300 personnes) au motif qu’au dos des factures étaient mentionnées que nous avions le droit de réclamer dans les deux mois qui suivaient les dates de factures et que par conséquent nos plaintes étaient hors délais (sic) !

                La justice serait-elle aux ordres ?


                • fredleborgne fredleborgne 27 avril 2009 13:44

                  La « dernière » de Monsanto

                  http://www.votresante.org/news.php?dateedit=1238963274&page=0

                  82000 hectares de mais OGM ont les grains qui ne sortent pas

                  Et Monsanto veut porter plainte contre l’allemagne qui interdit la culture du MON 810 sur son territoire

                  http://www.enviro2b.com/environnement-actualite-developpement-durable/31848/article.html

                  Merci Monsanto


                  • GreenGarden GreenGarden 27 avril 2009 16:56
                    En effet, nous sommes les spectateurs impuissants de la privatisation du vivant et des ressources naturelles ainsi que du lobbying actif des multinationales auprès de l’UE pour nous faire avaler toutes ces réformes et réglementations nous permettant (soi disant) d’aller vers un monde meilleur.

                    L’étape d’après le bloc UE / Amérique changera de nom pour Océania … Bienvenu dans le monde d’Orwell.

                    G.

                    • Marianne Marianne 27 avril 2009 20:39

                      « Merci pour cet article très instructif qui illustre le danger de la bureaucratie lorsque sa méconnaissance des problèmes est exploitée par les multinationales. »

                      Ce problème est réel. Comment en effet les élus des petites ou moyennes communes peuvent-ils accéder à ces informations s’ils n’ont comme discours auquel se référer celui des sociétés privées en ordre de bataille pour en croquer ?

                      Comment rendre ce type d’informations disponible pour les élus et les citoyens ? 

                      L’une des réponses est, à mon avis, le développement d’un débat démocratique plus large à tous les niveaux de décision publics et privés (à l’entreprise aussi) qui permettent le croisement des informations entre les citoyens et l’élaboration de solutions originales.

                      A cet égard, des droits nouveaux d’intervention doivent être imaginés et défendus par les citoyens eux-mêmes pour s’imposer comme acteurs incontournables des décisions qui les concernent. 


                      • Pourquoi ??? 28 avril 2009 07:03

                        Comme Monsanto est bon de se préoccuper de notre santé !

                        C’est vrai : c’est dangereux mes tomates bios qui poussent dans de la vraie terre (beurk... !) entourées d’horribles limaces (beurkbeurk... !) et que j’arrose parfois au purin d’orties (bouh... !) et je vous raconte pas mes fraises que je partage avec des fourmis voraces, même que j’ai bien dû en avaler une ou deux au passage... Pouah !

                        Monsanto veut me protéger de tous ces dangers. Grâce à eux mon potager sera enfin propre : plus une bestiole, plus une mauvaises herbes. Quel pied !

                        Plus sérieusement, Marianne, vous souvenez-vous d’un autre scandale : nos députés ont voté une loi contre le purin d’orties ils y a quelques années. Ils se sont contentés de nous en interdire la promotion et la commercialisation. Mais il avait été question d’en interdire la culture !

                        Je pense qu’un jour ou l’autre les légumes de nos petits jardins seront taxés d’une façon ou d’une autre. Ca emm... nos zélites cette économie parallèle qui leur échappe !


                        • Fergus fergus 28 avril 2009 07:17

                          Bonjour et bravo, Marianne, pour cet article très fouillé qui gagnerait à être beaucoup plus largement diffusé car nous sommes TOUS concernés.


                          • eichenbach 5 mai 2009 19:26

                            C’est n’importe quoi comme comparaison : ça revient à comparer Staline et Nicolas Hulot. La réglementation sur les systèmes d’assainissement est une réglementation euroépenne pour garantir le bon état écologique des eaux. Mais pour comprendre ça il faut savoir que l’eau s’inscrit dans un cycle et que si tu ne nétoyes pas les eaux avant de les rejeter dans la nature tu paieras encore plus cher pour les traitements de potabilisation. Alors arretons les expertises à 2 balles : y’a des enfants sur la toile, un peu de correction.


                            • Marianne Marianne 5 mai 2009 21:33

                              Si j’en crois vos rares interventions sur ce site - 3 à ce jour, les 3 sur le thème de l’eau - vous devez avoir une grande science dans ce domaine. C’est dommage que vous ne développiez pas davantage vos arguments que je trouve légèrement à l’emporte-pièce.

                              « ...pour comprendre ça il faut savoir que l’eau s’inscrit dans un cycle et que si tu ne nétoyes pas les eaux avant de les rejeter dans la nature tu paieras encore plus cher pour les traitements de potabilisation ».

                              Donc, vous pensez que je ne sais pas que l’eau s’inscrit dans un cycle... Eh bien figurez-vous que je le sais si bien que je trouve absurde d’avoir chacun chez soi sa station d’épuration personnelle.

                              Mettre en commun le système d’assainissement constitue à la fois une économie substantielle pour les usagers mais est aussi un gage de bon fonctionnement des équipements dont le contrôle et l’entretien sont pris en charge par le service public de l’eau. La qualité des eaux à la sortie du système doit donc être optimale.

                              J’ai fait un petit calcul, dans le cas de mon village, l’assainissement individuel reviendrait à l’achat entre deux et trois fois plus cher que le collectif, sans parler de l’entretien et des contrôles institués à vie...

                              De plus je doute fort que l’application de cette directive européenne par des sociétés d’économie mixte (SEM) au sein des servcices publics d’assainissement ait pour principal objectif de préserver le milieu naturel.

                              J’y vois plutôt en filigrane la convoitise d’opérateurs peu scrupuleux qui n’hésitent pas à promouvoir les solutions les plus chères auprès d’ usagers devenus clients par l’intermédiaire de « fonctionnaires » apparemment acquis à leur cause.


                            • marcus 6 mai 2009 10:08

                              Cet article mélange tout au nom d’une sorte d’anarchisme étrange qui récupèrerait et déformerait le corpus de l’écologie politique, et il assimile tout ce qu’il ne veut pas au « marché » et aux entreprises, soit un anarchisme d’extrême gauche bien basique, bien lourd. L’auteur amalgame l’assainissement non collectif, qui relève de gestes écologiques et citoyens au même titre que l’équipement d’un panneau solaire, coûteux certes, mais responsable), avec les OGM ! N’importe quoi et délirant. C’est à cause de comportements comme çà qu’on se retrouve avec des décharges à ciel ouvert sur certains sentiers de randonnées.


                              • Marianne Marianne 6 mai 2009 17:31

                                Tiens encore un nouveau agoravoxien... Flattée que votre premier commentaire soit pour mon article....

                                Et l’assainissement collectif, il ne relève pas de gestes écologiques citoyens et responsables ?

                                Il n’est pas question d’OGM dans mon article mais de la firme multinationale Monsanto (qui certes produit des OGM...) qui tente de faire passer les petits producteurs de légumes pour des pollueurs pour les éliminer comme vous tentez de faire passer les usagers de l’eau pour des pollueurs pour leur faire payer 3 fois plus cher ce qu’ils pourraient avoir à moindre frais.

                                Quant aux décharges à ciel ouvert, j’en ai probablement combattu plus que vous, notamment dans la presse !


                                • Marianne Marianne 12 mai 2009 19:15
                                  —>

                                  Suggestion de lecture :

                                  Manifestes pour l’eau publique (ouvrage collectif)

                                  Parmi les prochaines crises mondiales, à coup sûr, il y aura la crise de l’eau. Car l’eau est rare. Sa pénurie, engendre des milliers de morts chaque année. Sous peu, elle provoquera probablement des tensions, voire des conflits. Mais elle génère, aussi d’énormes profits, lorsqu’elle devient monopole d’intérêts privés.

                                  L’eau peut-elle rester la marchandise qu’elle est devenue ? Les auteurs croient précisément l’inverse. Mieux répartie, suivant des règles de service public, elle doit redevenir un bien public, disponible partout et pour tous. L’eau doit être écologique. Préserver la ressource en eau est indispensable pour ne pas sacrifier sur l’autel du profit à court terme les besoins des générations futures.

                                  L’eau doit être sociale. Car la solidarité impose de garantir, à tous, l’accès à une eau de qualité. À bas prix.

                                  L’eau doit être démocratique. Les usagers, c’est-à-dire nous tous, supportent, par leur facture d’eau, le financement du service, mais ils n’ont leur mot à dire sur rien. Informer et rendre les comptes publics doivent constituer des obligations pour ce nouveau service public de l’eau qu’il s’agit d’inventer.

                                  Document coordonné par Anne Le Strat, Présidente d’EAU DE PARIS et maire-adjointe à l’eau, à l’assainissement et à la gestion des canaux de la Ville de Paris. Coprésidente de la Fondation Copernic. http://www.fondation-copernic.org/

                                  Sommaire :

                                  Introduction

                                  Partie I : L’eau dans tous ses Etats

                                  • La réforme des systèmes d’approvisionnement en eau et d’assainissement dans l’UE : tour d’horizon (D. Hall / E. Lobina)

                                  • L’insoutenable exception française (M. Laimé)

                                  Partie II : Pour la gestion publique de l’eau : arguments, luttes, expériences

                                  • Un plan de financement public du secteur de l’eau est urgent (D. Boys)

                                  • Fluctuat nec mergitur : quand Paris se réapproprie son eau (A. Le Strat)

                                  • La lutte pour le service public de l’eau : une bataille citoyenne et anti-libérale (J. Perreux)

                                  • Chroniques varoises : l’exemple de la lutte d’un village pour le retour en régie de l’eau (M. Partage)

                                  • Comment les « mouvements italiens pour l’eau » sont devenus « législateurs » (T. Fattori)

                                  • Encart : Portrait d’un lanceur d’alertes (JL Touly)

                                  • Les Porteurs d’eau : un engagement citoyen (C. LEGNA)

                                  Postface de Danielle Mitterrand.

                                  Annexes :

                                  • Marché des services d’eau et les grands groupes

                                  • Quelques initiatives pour une gestion publique de l’eau en France, en Europe et dans le monde

                                  Editeur : Editions Syllepse

                                  Parution : décembre 2008

                                  Pages : 176 pages

                                  Prix : 7 euros

                                  Commander en ligne : Syllepse

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