Étudier après 40 ans : mission impossible ?

Étudier, oui, mais passé 40 ans, cela relève de la prouesse.
Mais pas de celle que vous croyez !
S’il est vrai que l’on vieillit, je vous rassure, la matière grise, beaucoup moins, et croyez-moi sur parole, je peux le prouver, si, si !

Il suffit pour cela de relancer le moteur ; c’est à peu près comme l’ordinateur quand on sait s’en servir, on exploite son potentiel au maximum, il faut bien sûr passer par le "reformatage", en l’occurrence, du cerveau, mais cela fonctionne très bien, après un petit temps d’adaptation.

L’université de Nanterre, ce n’est pas le bagne, mais c’est environ 35 h de cours sans compter les devoirs, donc pire que le travail, formation continue oblige ! Il faut rentabiliser. Le CIF (congé individuel de formation) c’est bien, mais pour être opérationnel et améliorer ses performances, il est indispensable de recharger les batteries, de changer la carte graphique et de rajouter de la mémoire.

Vous me direz : mais elle fait quoi, la petite dame ?

Elle prépare une formation en « communication multimédias », avec à la clé deux diplômes : une licence et un diplôme universitaire de chargée de communication.

Ah ! tout ça !

Ce n’est pas tout, entre l’histoire des médias, d’ailleurs au passage, je vous recommande un très bon livre Histoire des médias en France, par Fabrice d’Almeida et Christian Delporte, donc j’en étais où, ah oui : avec l’économie des médias, la politique et la mondialisation, l’anglais, la création d’un site Internet, l’audiovisuel, l’approche esthétique des industries culturelles, l’atelier d’écriture, le droit et les formats et dispositifs, elle ne s’ennuie pas, l’étudiante.

Passionnant, mais, ce n’est pas si simple, ce serait trop beau :

Après une journée de cours bien chargée, deux heures de transports en commun, utilisées certes pour les révisions, il y a encore les courses et autres menues occupations, il faut aussi faire les devoirs, et c’est là que commencent les problèmes :

« Chérie, qu’as-tu fait pour le dîner ? Maman, il est où mon « tee shirt » de foot ? Tu as pensé à mon rendez-vous chez le dentiste ! Chérie, où est la télécommande ? » Là vous commencez à pâlir, mais ce n’est pas fini, le chien, oui, il mange aussi !

Et nous voilà avec un petit problème d’organisation, que dis-je, de devoirs.

Mais pas de panique. La gestion de ce petit monde, on connaît, et l’université, c’est fait pour réfléchir sur des méthodes et des concepts, oui, oui !

La solution est donc claire, définir des priorités et surtout déléguer. Nous nous précipitons donc devant notre écran d’ordinateur, enclenchons le programme, et après avoir cogité comme il se doit, nous lançons la création d’un planning urgence, qui fait quoi, quand et comment, réunissons la petite famille, et le tour est joué. Ouf !

Retourner à l’école, c’est possible. Pas motivée, non pardon, très motivée, sinon s’abstenir.

Petite philosophie de l’étudiante de dernière minute, qui a plus d’un neurone, si si, la preuve, elle écrit des articles.