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Europe, USA, Russie, Ukraine, Allemagne... Emmanuel Todd en exclusivité

Interview exclusive d'Emmanuel Todd par Olivier Berruyer sur son site les-crises.fr

Emmanuel Todd dresse un réquisitoire sans merci contre l'Allemagne.

C'est ICI

 

On sera pour, on sera contre, en partie, en totalité... c'est selon.

 

_________________

 

 Dans son analyse de la destinée européenne, de l’Allemagne et de la crise ukrainienne, Emmanuel Todd a oublié l'Otan et les Etats-Unis. Et quand on sait que sans les USA (et la CIA), jamais l'Ukraine n'aurait pu être déstabilisée… cela laisse songeur.

Dans les faits, l'approche allemande et américaine de la "gestion" de l'Europe, ce qui implique nécessairement l'affaiblissement de la Russie, voire sa marginalisation définitive de la scène internationale -, est bel et bien complémentaire. Et si la France est absente c’est qu’elle est de fait... hors jeu, avec ou sans son consentement, sa passivité ou sa servitude, car ce n'est pas dans la tradition de la France d'affaiblir la Russie au bénéfice de l'Allemagne, et plus récemment dans l’histoire, pour le profit des USA. Et ces derniers le savent. C'est la raison pour laquelle ils peuvent faire le choix de se passer de notre soutien, voire de notre participation active. Au mieux, pouvaient-ils se contenter d’espérer notre silence : que l'on regarde ailleurs.

Mais... ô divine surprise ! La France, contre toute attente, a choisi de les accompagner dans leur entreprise de captation de l'Ukraine. 

Aussi, à force de minimiser, dans ses analyses, le rôle néfaste des USA en Europe pour mieux se concentrer uniquement sur le caractère allemand, on en vient à penser que Todd a un sérieux problème avec l’Allemagne ; et cela se confirme au fil des ans : aujourd’hui, on parlera d’obsession maladive ; ou bien alors, Todd cherche à masquer un ralliement à l'Empire en nous conseillant de jouer la carte américaine contre l'Allemagne, bouc-émissaire idéal ici en France, pour des raisons bien évidemment historiques, cela va sans dire. Ce qui nous fait courir le risque de voir ce choix des USA contre l'Allemagne - c'est-à-dire... un choix contre l'Europe finalement, puisque... pas d'Europe sans l'Allemagne et une France forte -, devenir réalité même si pour l’heure, la France choisit de se laisser porter par les événements provoqués tantôt par l’Allemagne, tantôt par les USA.

Mais alors, prochainement, Todd nous recommandera-t-il de soutenir le traité transatlantique, lui qui appelle à la rescousse le boucher de la realpolitik, Kissinger, et un vieillard dont toutes les « prophéties » ont lamentablement échouées, un dénommé Brezinski ?

Car il existe pourtant une autre option : ni ralliement aux USA, ni rupture avec l'Allemagne ; en effet, la France est assez puissante symboliquement, économiquement et culturellement dans le cadre européen, pour proposer - ou imposer -, à l'Allemagne, un partenariat gagnant-gagnant tout en gardant à distance les USA et leur soif d'hégémonie sur un monde qu'ils ne veulent surtout pas partager avec qui que ce soit ; est-il besoin de rappeler que les USA ont besoin de vassaux et de complices, et certainement pas de partenaires. De plus, ils ne respectent et ne tolèrent aucune culture qui leur soit un tant soit peu… opposée. Todd ne peut pas l’ignorer. Pour cette raison, on regrettera son approche qui voit de près seule l’Allemagne et demeure aveugle de loin, outre-Atlantique… et ce bien que l’analyse de Todd du "caractère allemand" soit juste car historique.

Oui, il faut craindre la diplomatie allemande... et son incompétence ou bien son amateurisme ! Souvenons-nous de la Yougoslavie : l’Allemagne ne porte-elle pas la plus grande part de responsabilité dans l’effondrement de la Yougoslavie et dans les guerres sanglantes qui s’en sui­virent ? Et que dire de la Ré-unification négociée sans la Grande Bretagne et la France ?

Certes ! Craignons l'immaturité congénitale et endémique de l'Allemagne dans le domaine des affaires étrangères... mais alors : accompagnons-la... guidons-la d'un bras et d'un pied fermes !

On en a encore les moyens.


 Quant à la France, notre pauvre France, si aujourd’hui elle semble absente de l’Europe et de la conduite de son destin et de l’histoire qui s’y écrit jour après jour - l’Allemagne et les USA y faisant leur marché sans nous, distribuant tous les rôles -, ce sont les circonstances qui l’auront voulu : la médiocrité sans précédent de ceux qui occupent l’Élysée et Matignon, et plus généralement… de la classe politique : pour preuve, le fait qu’aucune voix ne s’élève contre le hold-up allemand et américain sur l’Europe.

Un quartet se détache, figures de proue de cette médiocrité, un quartet sans colonne vertébrale, sans qualités car sans héritage : Hollande, Valls, Fabius et Sapin…

Oui ! Hollande, Valls, Fabius et Sapin ! Et si on laisse de côté Valls - la grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf ! - avec trois d’entre eux, l’ENA est maintenant tout nue ; et aucun cache-sexe ne viendra la sauver.

Consultez leur CV à tous ; mettez dans la balance les enjeux nationaux, européens et mondiaux qui nous font face ainsi que ce que cela demanderait d'y faire face justement (culture historique, intelligence, force de caractère, patriotisme...), et tout est dit, tout devient clair : c'est perdu d'avance. Car, au sujet de ce quartet, difficile de ne pas penser à du mou pour chat... tenez ! à une bougie qui coule à la moindre contrariété, la cire les recouvrant tous… fantômes, zombies et morts-vivants, tout à la fois car, que l’on ne s’y trompe pas : il n’est pas seulement question de courage mais d’intelligence prospective, de celle qu’il nous faudrait au plus vite déployer pour contrer des stratégies dont notre pays sortira plus affaibli encore, plus dépendant, plus soumis, sous contrôle, comme « en laisse » ; et si la situation se prolonge au-delà du raisonnable, c’est alors que l’Europe deviendra non plus une tribune, un tremplin pour la France mais une niche, notre niche pour une France à la fois chien et chienne, dans laquelle il ne nous restera plus qu’à faire le deuil de notre capacité à pouvoir nous projeter vers des lendemains féconds et dignes de notre rang.

 

 Sans volonté, totalement soumis au plus fort, la force primant sur le droit et sur le courage (on l’a va tout dernièrement à propos du soutien de l’Etat français de la ratonnade israélienne des gazaouis), pour ne rien dire d’une allégeance qui a pour seul critère une origine soit ethnique, soit sociale ( « Ma tribu, mon clan… à tort ou à raison !  » Là encore, on a pu en faire le constat amère à propos de Gaza) ; allégeance non seulement abjecte mais régressive humainement, et par voie de conséquence, psychiquement, étant donné l’importance des enjeux pour la France et l’Europe… ce qui est en cause aujourd'hui c'est un constat d’incompétence et d’une sorte de malheureux concours de circonstances : l’arrivée à « maturité » sur le « marché » de la conduite des affaires de l'Etat d’un personnel politique indigent, jean-foutre ; des domestiques qui croient avoir pris la place du maître de maison. Des bonnes ! ce quartet auquel il ne manque plus qu’une jupe et un tablier ! Des bonnes de quartiers chics mais… bonnes quand même !

Et cette incompétence a pour racine une ignorance d’un tragique inqualifiable après quarante années d’un cynisme désabusé qui a semé un cancer : le règne des imbéciles sur-diplômés.

Et c’est encore une fois l’ENA qui sombre.

 

 Inutile d’évoquer une trahison quelconque car, pour trahir, encore faut-il s’être ralliés, même provisoirement, à un idéal, à un projet… tout en ayant pris conscience des véritables enjeux auprès desquels un engagement trouve sa place dans la responsabilité et une exigence certaine envers soi-même, sans oublier une prise de conscience qui place la loyauté au-dessus de l’opportunisme propre à la gestion d'une carrière…

Non. Bien plutôt, des hommes de la marge, à la marge, en marge, à côté… au bord… comment dire … ? Des hommes en-dessous d’une ligne de flottaison qui aurait pu, voilà quelques années encore, laisser espérer quelques sautes non pas tant d’humeur que d’intelligence … en un éclair, un peu comme quand on se ressaisit à temps, in extremis... avant une catastrophe imminente, alors que le naufrage auquel nous assistons, atterrés, est maintenant irréversible et sans rémission en ce qui les concerne.

 

 Cruel destin pour ce beau pays qu’est le nôtre et pour ce continent européen capable du meilleur ! Et force est de constater, en ce qui concerne la France, que le poisson ne pourrit par la tête mais bien plutôt, par la queue, le morceau le moins noble pour des roturiers de la politique… pour des hommes en queue de peloton, les derniers, les cancres d’une classe d’âge dont il n’y a sans doute plus rien à sauver. Et là encore, ce sont nos Grandes Ecoles qui se noient.

Cette génération née au terme de la seconde guerre mondiale, tout de suite après, comme dans la foulée pour ainsi dire, mais à petite foulée, pépère – il est vrai qu’à chaque jour suffit sa peine -, cette génération n’aura pas eu à choisir entre le courage et la lâcheté, ni « l’entre deux », ce territoire dans lequel même les hommes les plus illustres ont dû un jour fatalement mettre les pieds avant de se salir les mains…

Non, vraiment, elle n’aura eu qu’un souci cette génération d’hommes destinés à commander : quelle place occuper avant d’en occuper une autre, plus lucrative encore pour des arrivistes arrivés depuis longtemps, et qui s’ennuient déjà, à leur insu, de n’avoir rien à risquer, jamais, nulle part, et sûrement pas leur situation ni leur vie car celle des autres y suffit amplement.

 

 Et pour finir, sans conclure, on pourra toutefois s’étonner d’une chose : que ce ne soit pas un Cagliostro... non ! plus affligeant encore : une « du Barry » ou une « Pompadour » qui mène la danse tout en conduisant les affaires de l’Etat… une putain et une demi-mondaine donc, à une époque où la politique de la France se décidait dans les chambres à coucher (avant la venue salvatrice d’un Talleyrand balayé plus tard par « la corbeille »), même si leurs équivalents masculins qui ont tenu (et tiennent) un temps les rênes non pas du « pouvoir » mais de la soumission aux plus forts qui vous dictent tous vos choix, n’en ont pas été et n’en sont pas, aujourd’hui encore, si éloignés que ça ; les backroom non plus comparés aux alcôves d’antan.

 

 Que voulez-vous : les apparences ne sont trompeuses qu’un temps seulement, et la perspective d’un retour de Sarkozy, l’histoire se répétant, annonce une farce macabre qui achèvera notre déchéance pour le plus grand plaisir de ceux qui n’ont cultivé qu’une revanche ou qu’un dessein : que la voix de la France se perde à jamais dans le concert assourdissant des nations sans voix ni volonté.
 

 ____________________

 

Pour prolonger, cliquez : Porter la crise au coeur du PS


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33 réactions à cet article    


  • Frédéric BOYER Frédéric BOYER 8 septembre 2014 09:34

    Le plaidoyer de Todd contre l’Allemagne ne tient pas debout. Sauf à croire que l’Allemagne dirige l’OTAN.


    • Pere Plexe Pere Plexe 8 septembre 2014 17:17

      ...effectivement dans ce qu’il est convenu d’appeler la crise Ukrainienne,l’Otan est l’élément déterminant.

      Ce fut le dessein d’adhésion de l’Ukraine qui fut le déclencheur.
      C’est l’Otan,bras armé de la « diplomatie » US qui est à la manœuvre. 
      C’est l’Otan qui inféode les nations européennes à l’oncle Sam.
      C’est l’Otan qui donne une fausse légitimité à l’action occidentale en Ukraine.

      Pour autant (...) l’analyse de Todd sur la mise au pas de l’Europe par l’Allemagne ainsi que ces ambitions internationales sont fondées . 

    • Onecinikiou 8 septembre 2014 10:57

      Démontage en règle de la baudruche Todd - dixit le « hollandislme révolutionnaire » - par Soral. 



      Démontage également de son pseudo-réquisitoire contre l’Allemagne, qui ne peut être absolument, en toute objectivité, tenue pour responsable de la crise sous-jacente du système financier et monétaire mondial actuel (rappelons d’où est partie la crise de 2008, comme celle avant elle de 2000, de 1987, et ainsi de suite...), soit la crise du modèle de dévellopement mondialiste calqué sur celui de l’Empire nord-américain. 

      Il n’y a rien de très « allemand » là-dedans. Et certainement pas au sein des majors de la grande finance américaine. Je ne vous fait pas de dessin : Goldman Sachs, Lehman Brothers...

      Rappelons également le patronyme des trois derniers présidents de la FED. Rien de très germanique là encore.

      Trève d’imposture !

      • psynom 8 septembre 2014 11:04

        « Todd nous recommandera-t-il de soutenir le traité transatlantique »

        Si j’ai bien lu, il dit que ce traité profitera aussi à l’Allemagne.

        Il ne faut pas sous-estimer la puissance nuisible de l’Allemagne. Les USA pensant l’avoir maté en 45, lui ont donné le rôle de kapo de l’Europe. Tout lui est favorable, l’Euro, l’économie de l’UE, la présence de l’Otan (pas d’armée à entretenir), la servilité des autres pays...

        Les Allemands, très rusés, très organisés, disciplinés, et selon leur culture « psychorigide » de la race des seigneurs, savent très bien ce qu’ils font. Une fois dominant complètement l’Europe (découpée en landers) les Allemands gouverneurs de l’Europe Allemande seront suffisamment puissants pour s’opposer à l’empire anglo-saxon des USA….

        Hollande, dans son optique de servilité volontaire (hérité de celle de Sarkozy...), devrait jouer sur cette rivalité naissante en créant la zizanie : pour grappiller, ici où là, quelques libertés et faveurs.


        • Onecinikiou 8 septembre 2014 11:22

          « Une fois dominant complètement l’Europe (découpée en landers) les Allemands gouverneurs de l’Europe Allemande seront suffisamment puissants pour s’opposer à l’empire anglo-saxon des USA…. »


          Quelle farce !

          De toute eternité le pouvoir objectif est en dernière instance non celui politique, économique, ou financier, mais il est celui militaire.

          Que pèse l’Allemagne dans le système géopolitique mondial ? Rien, ou si peu.

          Pas d’armée relativement à celle des Etats-Unis. Pas de droit de véto au Conseil de sécurité de l’ONU. Pas d’armement nucléaire. Pas de veilléités expansionnistes. La comparaison est cinglante avec l’Empire nord-américain. 

          Et certains voudraient nous faire croire que c’est l’Allemagne qui pose aujourd’hui problème ? 

          Que c’est l’Allemagne qui pousse à la destabilsiation partout sur la planète, en Irak, en Lybie, en Syrie, en Ukraine, en Géorgie, en Afghanistan ? 

          Que c’est d’Allemagne que partent systématiquement les crises cycliques d’un capitalisme spéculatif de plus en plus mondialisé et financiarisé sur les injonctions de Wall Street ?

          Que c’est l’Allemagne qui soutient inconditionnellement, financièrement, diplomatiquenent, militairement Israël et lui évite les condamnations unanimes de la Communauté internationale ?

          On se fout véritablement de notre gueule !

          • psynom 8 septembre 2014 12:17

            En l’espace d’un siècle, croyant le Reich allemand devenu raisonnable, nous avons préparé la paix, pendant qu’il préparait la guerre : il nous a envahis trois fois. Nous continuons avec la même insouciance.
            Avec deux échecs militaires cuisants au 20ème siècle, il a compris que ce n’était pas la bonne méthode.

            J’ai bien dit que les USA avaient désigné l’Allemagne comme Kapo de l’Europe. Et, cela, elle sait en tirer profit. Enfin, c’est comme cela que je le sens.
            Premier objectif : dominer économiquement l’Europe ; c’est déjà en très bonne voie. Tant que les USA, la finance, etc. en profitent les premiers, tout est bon.
            Deuxième objectif, façonner l’Europe à son image, on en est qu’au début. Tant que les USA, etc. n’y voient pas d’inconvénient...


          • soi même 8 septembre 2014 12:36

            (Et quand on sait que sans les USA (et la CIA), jamais l’Ukraine n’aurait pu être déstabilisée… )

            Vous oublier une chose qui avalide votre affirmation, c’est tous les ex Républiques Soviétiques, sont tous passer par une instabilité politique de grande envergure et plus particulièrement l’Ukraine à près l’accident de Tchernobyl qui en plus du rappe des apparatchiks sur les entreprises d’État, c’est retrouver dans un bourbier économique plus grave que la Russie !
            La CIA et d’autres organisme ont eu alors beau jeux pour manipuler cette région, en jouant justement de l’aspiration des populations à intégrer le monde et les valeurs Occidental !

             


            • DanielD2 DanielD2 8 septembre 2014 13:15

              Qui s’intéresse à l’avis de monsieur « Hollandisme révolutionnaire » ?


              • lechoux 8 septembre 2014 13:38

                Je m’attendais à lire quelque chose sur Emmanuel Todd dans cet article.


                • abelard 8 septembre 2014 15:33

                  Passionnante cette interview de Todd...
                  On peut dire tout ce que l’on veut de lui, il n’en reste pas moins un intellectuel brillant et original.

                  Je me demande s’il n’a pas en grande partie raison.
                  C’est vrai que nous avons, nous Français, une position étrange vis à vis des Allemands.
                  Ils sont pour nous à la fois des vaincus inoffensifs et des modèles à suivre. Nous croyons leur avoir donné la main pour prouver notre magnanimité mais ne sont-ce pas eux qui nous tiennent dans leur poigne ?

                  En tout cas il est clair que l’Europe, aujourd’hui, c’est l’Allemagne. Ils nous gouvernent, nous imposent leur politique économique, nous dictent notre conduite...

                  Il n’y a qu’à voir comment le regard de l’UE se porte désormais vers le Nord-Est au détriment du Sud pour complaire aux intérêts allemands.

                  La France, qui aurait pu fédérer les pays de la méditerranée autour d’elle afin de préserver ses intérêts, a laissé faire.
                  La Grèce est déjà détruite sur l’ordre de Berlin.
                  Le Portugal aussi.
                  L’Espagne n’en est pas loin.
                  L’Italie suit le même chemin...

                  Todd a tout à fait raison de dire que la France est le pays le plus lâche d’Europe.


                  • agent ananas agent ananas 8 septembre 2014 19:50

                    « Passionnante cette interview de Todd... »
                    Todd est à côté de ses pompes. Son indulgence vis à vis des Etats-Unis est... euh ... (censuré). L’Allemagne n’est pas responsable des crises que traverse le monde, que ce soit en Orient ou en Ukraine.

                    "En tout cas il est clair que l’Europe, aujourd’hui, c’est l’Allemagne. Ils nous gouvernent, nous imposent leur politique économique, nous dictent notre conduite...« 
                    Euh, vous devez confondre avec les Etats-Unis. »Fuck the EU", comme dirait Vicky Nulle...
                    Ceci dit, l ’Allemagne est le maillon faible de l’Alliance Atlantique. C’est pourquoi les Etats-Unis maintient de nombreuses bases en Allemagne et met sur écoutes ses leaders, dont Merkel.
                    Faisant face à un anti-américanisme grandissant, Merkel fait aussi face à une mutinerie des élites économiques allemandes depuis le début de la crise ukrainienne. Non seulement elles ont investi des milliards en Russie et ont encore plus à perdre suite aux sanctions.
                    Notre avenir réside dans un axe Paris-Berlin-Moscou-Pékin, n’en déplaise à Todd.


                  • Serge ULESKI Serge ULESKI 8 septembre 2014 15:47

                    l’Europe pouvait entendre cette aspiration d’une partie des ukrainiens pour un rapprochement avec l’EU tout en reconnaissant les intérêts de la Russie (crimée et mer noire) et de la minorité russophone et sans accepter pour autant des USA une « provocation à l’Otan » qui a été vécue par les Russes comme une nouvelle tentative d’affaiblir leur pays et le mettre hors jeu sur un plan international, pour ne rien dire de la punition que les USA souhaitait leur infliger à propos de leur rôle auprès de la Syrie.

                    Tout est possible lorsqu’on ne recherche pas systématiquement l’affrontement... encore faut-il que l’Europe soit capable d’une politique étrangère indépendante des USA et que la France reprenne son rôle qui a toujours été le sien : une force d’équilibre.


                    • Pere Plexe Pere Plexe 8 septembre 2014 17:27

                      Une politique étrangère commune suppose un fédéralisme avancé,une réelle volonté si possible légitimé par les peuples.En ce sens l’adhésion à l’Otan de pays européens ne devrait pas être possible,qui impose d’adhérer aux position diplomatiques US.


                      Et afin d’être un plus attentivement écouté une armée digne de se nom ne nuit pas...

                    • alinea alinea 8 septembre 2014 16:21

                      Cette interview est passionnante, et j’ai idée qu’elle vise plus loin que ce qui se passe en ce moment ; c’est vrai qu’en Yougoslavie, les US ont été appelés à la rescousse, bien plus tard et y ont vu finalement des intérêts ; mais c’est bien l’Allemagne qui s’est vengée du Traité de Versailles.
                      C’est vrai qu’on voit l’Allemagne avoir des privautés avec les US, en virant je ne sais plus quel nord américain de son sol. L’Allemagne s’en est sortie grâce aux États-Unis ; peut-être l’heure a sonné pour elle de couper le cordon !!
                      C’est vrai que l’Allemagne assoit sa suprématie sur les pays du bloc de l’Est, et convoite l’Ukraine pour cette raison. Et c’est sûrement que, dans ce cas précis ( et pour TAFTA comme expliqué dans l’interview), les intérêts US et allemands sont conjoints. Mais pour combien de temps ??
                      Je viens de lire cette interview, elle est très riche et, bien sûr je n’ai pas tout intégré ; pourtant, il me semble que son sujet dépasse largement le problème de l’Ukraine aujourd’hui, qu’il définit bien l’Europe telle qu’elle est, qui cerne bien les intérêts de l’Allemagne, la soumission de la France, « l’annexion » de l’Europe du sud, etc.
                      Nous avons tous en mémoire le peu d’intérêt, et c’est un euphémisme, de Obama pour l’Europe ; il s’en sert pour la folie US anti Russe, et besoins énergétiques.
                      Là où je sèche (! !), c’est dans le choix de soumission : US ou Allemagne ? Ni l’un ni l’autre mon général !!
                      Ce qui en ressort, à chaud, c’est qu’il nous faut nous bouger pour retrouver notre autonomie, notre souveraineté : sans la France soumise, rien de ce qu’il pronostique ne pourra se réaliser !!


                      • alinea alinea 8 septembre 2014 16:42

                        Après quelque minutes de « digestion », je vous soumets ceci :
                        Je vois, à l’heure actuelle, que le mieux que nous pourrions faire, c’est une Europe du sud ( Italie, Grèce, Espagne Portugal, Hongrie et certainement Serbie), qui sortirait de l’Otan, de « l’empire allemand » et qui élargirait ses relations avec le Maghreb.
                        La Grande-Bretagne ( sauf si l’Écosse s’en détache) sortirait bel et bien de l’Europe ; accompagnée ou pas par les pays nordiques libéraux.
                        Aux autres de décider leur soumission à l’Allemagne, ou leur rattachement à l’Europe du sud !!!
                        Cela me semble non seulement plausible mais, dans l’état actuel de mes connaissances, souhaitable !


                      • abelard 8 septembre 2014 17:25

                        @ Alinea,

                        Oui, je vois que nous en arrivons aux mêmes conclusions.
                        La seule façon de s’en sortir serait de former un club d’entraide des pays du sud et de la méditerranée assez puissant pour faire pièce à l’Europe du Nord.
                        C’est d’ailleurs notre tropisme naturel...
                        Je pense qu’il faudrait adjoindre la Turquie aux pays déjà cités...

                        Mais indépendance et souveraineté sont des mots qui font peur au flasque Hollande, il pense que ce sont des injures.


                      • Jelena XCII 8 septembre 2014 17:32

                        @Alinea >> Italie, Grèce, Espagne Portugal, Hongrie et certainement Serbie
                         
                        Quel mélange explosif !! ^^
                         
                        Pour ceux du Sud, je ne me prononce pas... mais pour les 3 autres, les alliances idéales sont : Hongrie >> Allemagne & Serbie & Grèce >> Russie.


                      • alinea alinea 8 septembre 2014 17:37

                        Cela ne risque pas de se faire avec lui !! mais il n’est pas éternel !!
                        Il est navrant de constater que nos hommes politiques potentiels sont nullos en politique extérieure ! pourtant, au point où en sont les choses, on ne peut guère y échapper, mieux, c’est probablement le socle sur lequel nous devrons nous appuyer !


                      • Jelena XCII 8 septembre 2014 17:34

                        Hongrie >> Allemagne / Serbie & Grèce >> Russie.

                        C’est plus clair comme ça.


                        • alinea alinea 8 septembre 2014 17:50

                          Oui, pardon, j’ai associé la Hongrie à ma liste, alors qu’en fait Todd la place en « évasion » avec l’Angleterre !!
                          Je me garde bien de parler de la Russie , mais il est sous-entendu qu’elle impacterait cette différence nord/sud en Europe !!
                          Il n’est pas dit que la Slovénie voudrait rester sous les couleurs allemandes ; en tout cas, si le gouvernement écoute son peuple ! Quant à la Serbie,- bien que je n’en sache rien, ni du reste,- je la vois mal toute seule aux côtés de la Russie, et quand je dis aux côtés, c’est passer par dessus les autres « pays de l’Est » !! Mais pourquoi pas avec ses alliés de la dernière guerre ??!
                          On ne parle jamais de la Bulgarie, tiens !


                        • alinea alinea 8 septembre 2014 17:52

                          Il ne faut pas oublier que si cela se faisait, les gouvernement de France, d’Espagne, du Portugal et d’ Italie ne seraient pas ce qu’ils sont aujourd’hui !!
                          sinon, bien sûr !!


                        • abelard 8 septembre 2014 18:12

                          La Bulgarie est russe.

                          De coeur, d’esprit, de religion et de... Mafia.


                        • alinea alinea 8 septembre 2014 18:49

                          Le peuple ... ou le gouvernement ? Elle fait partie de l’UE et de l’OTAN, non ??


                        • Jelena XCII 8 septembre 2014 20:11

                          @Alinea De toutes façons ça ne se fera jamais, au sein de l’UE nous sommes tous dépendants du trio Bruxelles/Washington/Berlin.


                        • Xenozoid 8 septembre 2014 20:22

                          allez continu on peux aussi faire un orchestre a défaut d’une orgie,joke, t’as oublier les Anglais, et les choeurs et les moutons dans l’etable, c’est comme la messe joke2, avant c’était le putois qui avais le droit de cuissage et la mess de minuit maitenant on en a sans compter,joke finale


                        • agent ananas agent ananas 8 septembre 2014 20:42

                          @Alinea De toutes façons ça ne se fera jamais, au sein de l’UE nous sommes tous dépendants du trio Bruxelles/Washington/Berlin.

                          Remplacer Berlin par Tel-Aviv serait plus approprié.


                        • alinea alinea 8 septembre 2014 20:51

                          Pas si la France se rebiffe Jelena ! et cela n’est pas impossible, car même sans sortir de l’UE ( je ne connais pas les « sondages » en ce domaine, et je crois bien qu’il n’y en a pas) mais enfin, qu’une majorité de Français veuillent arrêter ce « cirque » ne fait aucun doute. Sauf s’ils se divisent assez pour reconduire les mêmes au gouvernement, par défaut !!


                        • coinfinger 8 septembre 2014 18:44

                          Todd a fait un travail remarquable sur la famille et la démographie . Il a aussi découvert ( rédécouvert je pense au fond de moi-méme ) un rapport entre la démographie et la politique . 
                          Mais ses affirmations qui consistent à sauter d’emblée du type de famille au régime politique comme si la société n’était qu’une somme de familles c’est outré .
                          A cela s’associe un singulier aveuglement envers les turpitudes des US .
                          Les US tiennent l’Allemagne par le controle de la monnaie , des matiéres premiéres ( dont le pétrole ) et la force militaire , tout cela est évident . Quand bien méme l’Allemagne aurait le double de l’industrie US .
                          Mais tout ce qu’il affirme est exact . Le souci c’est surtout pour la France . ALORS LÀ IL FAUT REMARQUER QU’IL EXISTE UNE DIFFÉRENCE ENTRE L’INDUSTRIE FRANCAISE ET ALLEMANDE ET QU’ELLE N’EST PAS FORTUITE . Nous nous sommes placés sur les industries de pointe , celles qui ont un effet militaire et par là politique . Nous avons un formidable héritage , celui d’avoir accés à toutes les mers avec des relais . Sans parler du prestige culturel . La qualité peut compenser la quantité . C’est une question de volonté stratégique . Malheureusement cette volonté est mise à mal depuis longtemps , c’est un pb interne et externe : la corruption américaniste .

                          Ce que ne voit pas Todd d’où son Hollande révolutionnaire .

                          L’Allemagne peut nous servir , dans une émancipation vis à vis des US , dans son intéret , mais il est certain qu’elle doit étre contenue , et pour çà il y a mieux que les US : la Russie .


                          • egos 8 septembre 2014 23:57


                            @l’auteur

                            qui n’a jamais entendu un Allemand énoncer « lorsque l’on veut accéder au premier rang mondial, il faut d’abord être le premier sur son continent »

                            les concepts développés par O Todd pêchent par leur manque de précision, 
                            ’exemple de la Pologne est éloquent, victime expiatoire des ambitions de ses deux puissants voisins, jadis alliée de la France à laquelle elle tourne aujourd’hui le dos en faveur des usa, pour raison de déclin de son influence politique et l’échec de son modèle économique et social

                            dans un partenariat plausible entre les deux rivaux continentaux, la Russie, de part son potentiel militaire et l’aura de sa diplomatie (deux domaines interdits par les actes et les conséquences de la période national-socialiste) auprès des autres nations dont des brics et autres contrées en voie de dévellopement pourrait avantageusement tenir le rôle dévolu à la France durant les cinq décennies de l’après guerre, sans négliger l’étendue de son territoire et de ses ressources géologiques en dot

                            l’inclinaison patente de nations d’Europe Centrale (Serbie, Bulgarie ...) voire méditerranéennes ie la Grèce (avec réserves en raison de la présence d’une importante diaspora aux USA, Canada, Australie, SA) par l’existence d’affinités de populations, culturelles ou religieuses devrait conduire le conférencier à considérer la zone d’influence germanophone couvrant des régions étendues en Europe Centrale, en Suisse , certaines régions du Nord Est de l’Italie (ie le Frioul), l’Alsace et la Lorraine (dont il n’est pas inutile de rappeler l’origine et le rattachement durable aux principautés d’outre Rhein et dans tous les cas bien plus étendu ds le temps que ne l’a permis l’annexion nationale)

                            rajoutons à cette série l’attraction que suscite la réussite du modèle économique germanique (essentiellement productif), un contrat social fondé sur le consensus, une démocratie au profil participatif ouverte aux thèses féministes, écologiques 

                            ce constat devrait conduire nos édiles politiques à abandonner leurs obsessions psychotiques envers notre voisin et à défaut de se bâtir une destinée hypothétique en Europe conquérir de nouveaux horizons.

                            • Serge ULESKI Serge ULESKI 9 septembre 2014 11:59

                              Donald (Mickey) Tusk, de nationalité polonaise, russophobe comme ce n’est pas permis, nommé Président du conseil européen est bien l’homme des USA, et accessoirement celui de l’Allemagne qui a soutenu sa candidature : c’est un libéral pur jus en matière économique (sous-financement de l’Etat et guerre contre les salaires) ; ce qui n’est pas fait pour déplaire à Merkel, l’esclavagiste de la classe ouvrière d’Europe de l’est : en effet, l’Allemagne distribue des salaires compris entre 1 et 5 euros de l’heure.


                            • Dany romantique 9 septembre 2014 02:46

                              Todd parle des Allemands et pas de ricains car c’est le focus de l’interview. Il fait projection, par un refouloir sur les chevaliers teutons pour leur responsabilité dans le hold up fasciste par les Nazis en Allemagne pendant les années 30. Un tropisme. De ce point de vue il a le mérite d’être resté les yeux ouverts sur la sortie de la guerre ( à leur avantage) qui fût une manipulation de l’histoire écrite par les vainqueurs à Nuremberg. Quelques généraux tombent et hop, on passe l’Hitlérisme par perte et profits. Les allemands grâce à Berlin et le partage par la RDA et ainsi les teutons deviennent soudainement, en 10 ans, les victimes de l’histoire Incroyable décrite par les USA.

                              Exemple ! : BHL, Gkuckssman et les ricains en veulent-ils à qui au sortir de la guerre ? mais aux soviets bien sur. Ce sont pourtant les soviets qui ont écrasé finalement les allemands au prix de 20 millions de morts, pour libérer l’Europe. Mais qui est le méchant ? C’est Staline ! normal, les ricains l’avaient programmés dans les années 30 avec l’implantation d’usines américaines et du jeu des banques US, puis avec le plan Marshall et la création de l’OTAN...anti soviétique (les Russes déjà) pour les remercier d’avoir fait le sale boulot.. Mais reprenez vos livres d’histoire les allemands sortent immaculés de cette affaire qui généra pourtant la shoah... Mais non, c’est rien, c’est pas grave. L’ennemi c’était pas les teutons,c’est le communiste rouge, l’URSS, la Corée, Le Vietnam ; la Chine, Cuba, etc...Et c’est pour cela que nous sommes médusés de voir les ricains pousser les marionnettes du Maïdan de Kiev ( pourtant pro nazis) rien que pour planter les fusées de l’OTAN en Ukraine aux portes de Moscou, l’ennemi héréditaire communiste.
                              Voilà ce que comprend et dévoile la rage subliminale de Todd sur l’Allemagne, cette nation devenant le parfait petit vassal US.Là ou Todd est contestable c’est que la haine compréhensible à leur encontre a muté en narcissisme délirant, pour les « perdants/gagnants/revanchards » qui sortent tout propres tout beaux de la post guerre. Il les voie tel l’empire Prussien régènéré, assoiffé de conquête spatiale, technologique, économique et monétaire, sur le reste de l’Europe et même capable de sortir les USA du jeu monétaire,profitant d’une perte de grandeur (le déclin). Pourtant, les USA se gargarisent d’avoir un vassal de plus,soumis aux anglais libéraux. Du coup par la poussée des deux boostés par les ricains cela va cadrer avec la politique géo stratègique de Washington /Bruxelles, pour le plus grand bien des intérêts et des velléités anti-Russes.
                              C’est la marque de fabrique de Todd. Il a prévu le déclin soviétique, donc il veut prévoir le déclin US. Par l’Allemagne. C’est juste là sa petite erreur de prospective. Ils ne vont pas se détruire ces deux là. Ils veulent s’associer pour dominer.Le Monde ? 

                              • Serge ULESKI Serge ULESKI 9 septembre 2014 12:00

                                Certes, l’Allemagne est un peu l’Israël de l’Europe : porte-avion américain, elle a toutefois son propre agenda : son caractère national et son histoire le lui commandent. Ce qui ne justifie pas le fait de minimiser le rôle néfaste des USA.


                              • Laurent 47 10 septembre 2014 09:50

                                Il n’y a qu’un seul pays responsable de tout le marasme économique et des manoeuvres guerrières qui secouent l’Europe ! Ce sont les Etats-Unis, et eux seuls ! Ils ont tout fait pour que la Communauté Européenne intègre des pays en ruine économique, comme la Bulgarie ou la Roumanie, et pour que nous fassions la guerre à leur place, par OTAN interposé ! Ils ont fomenté le putsch du Maïdan à Kiev, armé Black Water, leur milice privée, pour y faire le coup de feu, et maintenant, ils veulent que l’Europe divorce d’avec la Russie, pour que jamais un bloc économique européen leur fasse de l’ombre ! Vous n’avez toujours pas compris ça, vous les Alzheimer, qui prétendez diriger nos pays ?

                                C’est Poutine qui doit bien rigoler, en voyant le niveau intellectuel de nos va-t-en guerre !

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