Excès de vitesse : le chauffeur d’un ministre sanctionné
L'un des chauffeurs du ministre du commerce s'est vu retirer son permis de conduire après un excès de vitesse.
Contrôlé à plus de 200 km/h sur l'autoroute en direction de Saint-Lô, il est reparti à pied (en auto-stop ?) et une voiture de la préfecture a raccompagné le ministre, Emmanuel Macron, à Paris.
Il a eu le soutien en vain de ses collègues qui ont demandé au ministre de passer l'éponge. Toutefois, comme fonctionnaire, il a son emploi garanti et il bénéficie de la protection fonctionnelle pour obtenir les services d'un avocat si nécessaire.
Appelé pour remplacer un autre chauffeur qui avait eu un accident, il aurait attendu 40 minutes pour partir, et il ne pouvait pas se rendre à destination dans les temps en respectant les limites de vitesse.
Des tas de questions m'arrivent en accéléré.
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Pourquoi le premier chauffeur a-t-il eu un accident ?
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Pourquoi le ministre n'a pas pu rentrer à Paris dans une voiture de la préfecture, comme cela s'est fait finalement ? Cela semble pourtant la solution la plus simple. Mais c'est vrai que l'administration a toujours eu horreur de la simplicité.
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Pourquoi ces 40 minutes de retard ?
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Pourquoi avoir laissé partir le chauffeur avec 40 minutes de retard, ce qui l'a placé devant le dilemme : le retard ou l'infraction ?
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Pourquoi ne pas avoir averti le ministre que le chauffeur n'était pas en mesure de remplir sa mission ? Cela aurait évité les déboires de l'un et déclenché un réorganisation rapide pour le transport de l'autre.
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Pourquoi un conducteur qui ne peut plus conduire continue à être payé ? Quelles sont ses tâches ? Je dis juste ça parce que je paie des impôts, qu'en ce moment je suis dans la dèche, et que je pense à tous ceux qui ont besoin de leur permis pour travailler malgré les points qui sautent avec les radars et les limitations de vitesse grotesques. Un routier qui n'a plus de permis ne gagne plus rien. Un indépendant, pareil, qu'il soit artisan ou consultant.
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Pourquoi un fonctionnaire en infraction peut-il bénéficier d'une aide juridique payée par l'Etat, c'est à dire nos impôts ? D'une main, l'Etat engage des frais pour sévir, d'une autre main, l'Etat débourse pour le protéger. Ce n'est pas grave, direz-vous, puisque ce sont nos impôts qui paient les deux mains.
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Pourquoi les collègues ont réclamé la rémission au ministre ? Est-ce une habitude ? Si oui, comment nous, simples citoyens du privé, pouvons-nous en profiter ?
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Pourquoi le président de la république (celui qui porte le nom de l'autre pays du fromage) s'était-il ostensiblement arrêté aux feux rouges alors qu'il était nouvellement élu, juste avant les législatives ?
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Pourquoi avait-il annoncé à son arrivée à l'Elysée, en mai 2012, un « respect du code de la route » (sauf contrainte exceptionnelle) par l'exécutif ?
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Pourquoi les pratiques de conduite du président de la République et de quatre ministres, dont le premier, en charge de dossiers liés à l'automobile, sont-ils désastreuses selon le magazine Auto Plus ? (Résultats de l'enquête dans le numéro en date du jeudi 3 juillet)
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Pourquoi je pose tant de questions alors que je n'aurai pas de réponse ?
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