Exploitation négative : visite du président aux banlieues.
Ah ! Voilà la répression régression qui revient au grand jour. Le dysfonctionnement dû au rejet des banlieues va encore faire parler de lui. Comme d’habitude, on va aller à la solution qui n’en est pas une pour le banlieusard mais qui en est une pour le politiquement incorrect qui a un compteur de bulletins de votes dans la tête.
Une visite présidentielle qui redonne de l’eau au moulin médiatique qui aura de quoi parler pour ne rien faire, ce qui correspond à parler pour ne rien dire. A croire que d’entendre parler de problèmes sans solutions suffise à justifier une corporation bien rémunérée dans son ensemble.
Si en France, le bon sens est la chose la mieux partagée, cette obstination de la répression régression est une idée fixe qui empêche tout progrès de se frayer un chemin. La mauvaise volonté de jeter les bases d’une prévention intelligente, de s’attaquer aux causes du mal plutôt qu’à ses effets, ça commence à devenir lassant.
Ni à droite, ni à gauche, il n’existe suffisamment de générosité, de responsabilité pour inverser le phénomène d’exclusion. Et on dit que la richesse engendre de la pauvreté, comme si c’était une fatalité. Mais elle n’engendre pas que de la pauvreté, elle crée aussi des trafics de survie à la base et d’autres trafics auxquels ont ne s’attaque guère, comme les marchands de sommeil, un exemple parmi tant d’autres.
La pauvreté est bien exploitée ; le dysfonctionnement est bien exploité comme argument électoral. Surtout, ne changeons rien ! Parlons ! Parlons ! Le monde non exclu y retrouve son compte ; les médias, les politiques qui sont en osmose avec eux.
Et les policiers sont utilisés pour faire du chiffre ; ils perdent une cote d’amour auprès des Français ; on les envoie casser du banlieusard supposé dealer et incendiaire par vocation.
Comme système autophagique on ne fait pas mieux,
On exploite l’inquiétude des Français avec une politique sécuritaire. L’inquiétude est une tendance pathologique bien entretenue de cette manière. La peur est mauvaise conseillère, dit-on, ou disait-on quand on ne marchait pas sur la tête, quand on parlait moins de « problèmes » mais de données et de « solutions ».
Eh oui ! On a vécu des temps moins ankylosants ! Et à l’incurie politique, on nous trouve toujours un prétexte récurrent : la ‘crise » en est un.
La crise, il y a bien longtemps qu’elle est entretenue à dessein. Il est grand temps que les Français se réconcilient avec eux-mêmes, que les politiques descendent de leur piédestal pour comprendre les petits, les sans grade, les laissés pour compte.
Nous avons une quantité de personnes de talent issues de l’immigration et la suspicion, pour ne pas dire le racisme, perdure à leur égard. Là encore, l’identité de
Tout le monde est responsable du non partage ; tout le monde est responsable de l’exclusion de l’autre. Je ne brigue pas de carrière politique, je me permets de le dire. Quand je pense que notre président avait repris une parole du pape Jean Paul deux : n’ayez pas peur, on croit rêver. Toute sa politique est basée dessus.
Et ce Jean Paul deuxième du nom avait dit aussi à l’endroit des Français : vous avez un handicap, le syndrome colonial. Ce dernier se retourne contre nous.
L’identité politique française a une grosse lessive à faire pour se forcer à rejoindre la cause les exclus et ne pas en créer d’autres avec des discours lénifiants, des apparitions inopportunes à la télé. On arrête la comédie ? On partage ? C’est de mentalité qu’il faut changer. Il n’y a pas de problèmes qui ne dépendent d’autres. Tout est lié. Tous solidaires.
A.C
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