Fabricants de terreur : 3) les incessantes répétitions

Des "exercices", la FEMA passe en effet son temps à en faire. En avril 2008 encore, elle en organisait un nouveau. Son thème : un peu de Katrina, un peu beaucoup de terrorisme avec une attaque chimique, le tout soupoudré d’une bonne dose d’attaque aérienne. "The purpose of this exercise is to prepare and respond to multiple incidents including natural disasters and terrorist incidents. Specifically the exercise involves a Category 4 hurricane impacting the Mid Atlantic Coast and the National Capitol Region as well as multiple terrorist attacks in Washington State, an accidental chemical agent release in Oregon and assorted aerospace events in North American airspace". Cool, non ? C’est quand même étrange qu’à chaque fois qu’il y a eu des attentats, le même jour il y avait un "exercice" qui simulait la même chose. On sait aussi que pendant tout le déroulement de la journée du 11 septembre, les contrôleurs aériens, dont certains avaient été avertis de l’exercice du jour, ont constamment hésité à intervenir, ne sachant pas si les images sur leurs écrans étaient ou non réelles. Sachant qu’au dessus d’eux trainait l’E4-B présidentiel, on peut en effet autant douter qu’eux : c’est son sport favori, de fabriquer de faux spots sur les écrans ou d’en effacer d’autres, ou de piloter à distance les appels de téléphones portables... Et ce qu’il a d’inquiétant, c’est qu’on ne savait toujours pas jusqu’à une date récente en quoi consistera l’exercice 2009. S’il reparle de bombe sale, c’est sûr, on va y avoir droit réellement, avec cette théorie de l’exercice servant de couverture... c’est ce que je vous propose de vérifier.

Un site relève en effet ces correspondances entre "exercices" et réalité : " Considering that the U.S. government conducted drills and exercises like Operation Northern Vigilance, Tripod II, among others to serve as cover for the government sponsored false flag terror attacks of 9/11, we need to pay close attention to these government sponsored drills and exercises. A similar scenario also occurred during the 7/7 terror attacks in London. On that day, drills depicting events mirroring the actual terror attacks were run at the exact same time the bombings took place".  Et cette fois encore, pour 2008 c’est le grand jeu avec comme invités le Norad ou le Homeland Security qui était prévu au départ : "The odds of these being two completely random events is so incredibly unlikely that it boggles the mind. NLE 2-08 is a wide ranging exercise that will include not only FEMA but the Department of Homeland Security, U.S. Transportation Command, the National Guard, USNORTHCOM, NORAD and Canada Command".  D’où la crainte dès 2007 du prochain exercice : "Much like TOPOFF-4/Vigilant Shield 08 a martial law exercise that took place last year involving many of the same government institutions. We definitely need to keep track of NLE 2-08". Dans le jargon des militaires US, le TOPOFF comme son nom l’indique n’accueille que le gratin de l’armée et du gouvernement : "Top Officials (TOPOFF) is the nation’s premier terrorism preparedness exercise, involving top officials at every level of government, as well as representatives from the international community and private sector. Thousands of federal, state, territorial, and local officials engage in various activities as part of a robust, full-scale simulated response to a multi-faceted threat." Ça, c’est ce qui avait été prévu... or il faudra attendre le 5 août suivant pour que le cinquième TOPOFF du nom, de 2008, donc, soit officiellement supprimé après avoir été plusieurs fois reporté.. Selon les officiels, la raison étant la retrait d’un participant, le SAIC. Or on peut largement supposer que l’exercice qui ne devait pas en être un a été reporté pour une tout autre raison...

Des activistes avaient déjà senti le lièvre venir. En fait, un des contractants prévus pour l’opération était en plein conflit d’intérêt : une firme, Science Applications International Corp (SAIC) était forcée à se désister : le directeur de l’exercice prévu, Bill McNally, travaillait pour Applied Marine Technology, Inc. (AMTI), qui avait racheté la SAIC en 2006. Conflit d’intérêt évident. Aux Etats-Unis, ça ne pardonne pas. L’exercice avait été purement et simplement annulé. Mais d’aucuns avaient trouvé d’autres raisons à cette annulation. Deux incidents consécutifs, qui avaient entamé le troisième volet prévu, à savoir le fameux "assorted aerospace events in North American airspace". En fait d’événements aériens, deux problèmes survenus avaient fortement ébranlé l’US AIR FORCE avant la réalisation de cet exercice. L’un d’entre eux provenait d’un appareil ayant décollé d"une base nucléaire à la frontière canadienne.

Le premier datait d’à peine deux mois avant la date de l’exercice. Le crash le 22 février 2008 d’un B-2 à Guam, entièrement rétrofité pour contenir une monstrueuse bombe conventionnelle, avait cloué au sol toute la flotte de B-2. Le temps de découvrir que l’accident n’était dû qu’à un bête tube de pitot trop humide ayant faussé les calculs de poussée des réacteurs, le mal était fait : gardé au sol 53 jours seulement, l’avion n’avait plus le temps d’être disponible ni pour l’exercice prévu ni pour une attaque iranienne pour lequel il avait été modifié. Le second événement datait lui de cinq mois auparavant sur la base aérienne de Minot, à la frontière du Canada, où un B-52 avait réussi à décoller en emportant 6 bombes nucléaires activées au dessus de la tête des américains. Outre le fait qu’on ne saura jamais s"il y en avait 6 au départ et seulement 5 à l’arrivée, l’étrange épidémie de morts subites aux alentours de l’appareil avait fait courir toutes les rumeurs sur un possible détournement de WMD signée... Dick Cheney. Un Dick Cheney qui avait piqué sa crise en exigeant la démission de lampistes, dans une des purges comme rarement l’Air Force avait connue. Depuis l’événement, la possiblité de se dégotter un B-52 susceptible de transporter une bombe atomique devenait, on le comprend, soumis à bien davantage de contrôles : une Air Force assez désorganisée ne pouvait donc pas répondre pleinement aux souhaits de l’exercice prévu. Le 5 août 2008, en tout cas, le TOPOFF 2008 était purement et simplement annulé et les TOPOFF futurs suspendus par la FEMA.

Mais cela n’était rien encore en regard de ce que certains avaient pu entrevoir comme thème exact de l’exercice 2008, annulé donc purement et simplement... en attendant 2009, où là les informations auront mis du temps à arriver. En fait, on le découvrira dans une brochure expliquant les 5 exercices majeurs à venir, édité par le Homeland Security le 8 mars 2007, pour évoquer les NEP, les National Exercices Program, dont les budgets sont bouclés chaque mois de juin. Parmi eux, ceux des TOPOFF prévus en 2009... dont un en avril, reprenant celui d’avril 2008 abandonné, et un autre en juillet aux noms de codes assez mystérieux : Ardent Sentry, Able Warrior et Ultimate Caduceus, qui devraient se tenir en juillet. Or ces noms ont été perçus tout de suite par des observateurs comme étant liés à des événements précédents, qui nous dirigent tout droit sur un tout nouveau "terrain de jeux" pour les militaires US : la côte Nord-Ouest, à la frontière du Canada, juste au sud de Vancouver. Ardent Sentry est en effet aussi le nom d’exercices conjoints réguliers entre les Etats-Unis et le Canada. Un site nous en donne l’explication le 7 mars dernier seulement : "Canada, U.S. and Mexico are planning a massive joint military exercise in April 2009 "to focus on terrorist events that could affect [the] 2010 Olympics," according to Public Safety Canada documents released to 2010 Watch via access to information". The rehearsal, led by the U.S. Department of Homeland Security, is code-named TOPOFF 5. Canadian troops were among the 15,000 participants involved in last October’s TOPOFF 4 in Portland, Ore., Phoenix, Ariz. and Guam". Le 29 avril, quelqu’un découvrait le thème exact de ce 5eme TOPOFF. Plutôt inquiétant, comme découverte : "According to city officials and FEMA, a series of military drills known as the Ardent Sentry exercises will be taking place in Seattle from May 1-8. I wasn’t initially alarmed by this, but knowing FEMA’s track record, I dug around a bit on just what the hell “Ardent Sentry” means, and it turns out that they were the same drills conducted on 9/11 and the 7/7 subway attacks in London."

Selon la FEMA elle-même en effet, l’exercice prévoyait trois thèmes essentiels : "The overall exercise scenario unfolds as a Category 4 hurricane threatens the National Capitol Region (NCR) while events in the Pacific Northwest include terrorist attacks involving weapons of mass destruction (WMD) in the state of Washington and an accidental release of a chemical agent at chemical stockpile facility in Umatilla, Oregon. The scenario culminates with the hurricane’s imminent landfall combined with a credible terror threat to the NCR which causes the federal government to invoke continuity plans and capabilities." Un cyclone sur la côte Ouest, prés d’Ottawa, c’est plutôt... hilarant et ridicule (car National Capitol Region (NCR) est un terme canadien rarement utilisé aux USA, ce n’est donc pas Washington qui est visé). Ce qui l’est beaucoup moins, c’est le retour d’une bombe nucléaire ou bactériologique dans l’état de Washington (rien à voir avec la capitale !) ou une attaque chimique dans l’Oregon tout proche... le tout suivi d’un désastre forçant le gouvernement à se réfugier ailleurs dans la "continuité" prévue par la FEMA, à savoir au fond d’un bunker. Etrange scénario, qui rappelle trop... celui de 2007.

L’Ultimate Caduceus n’a rien à envier au précédent, si on en croit son intitulé : on retombe sur le Nord-Ouest avec cette fois Seattle de visé : "When an improvised explosive device "detonated" along Seattle’s Alaskan Way Viaduct on May 1st, the ensuing blast and chemical truck explosion sent deadly methyl isocyanate into the air, causing hundreds of deaths and thousands more injured and sick. " nous annonce le site de la base aérienne de MCCHORD, dans l’état de Washington (encore !) ou vient juste de se terminer (le 5 mai dernier) l’exercice qui semble donc bien avoir été quelque peu avancé. Et encore une fois, c’est ....Portland qui s’est vu attribuer un rôle déterminant :"We simulated a mass casualty situation where we helped evacuate patients from local hospitals and airlifted them from McChord (AFB) to federal coordinating centers in Portland, Ore," said Colonel Lezama". Quant à Able Warrior, c’est le nom qui avait été donné à l’opération de 2005 à Bagdad de sécurisation de l’aéroport : "Operation Able Warrior was conducted in order to disrupt car bombing cells and roadside bomb emplacers, and prevent them from planning, preparing and carrying out terrorist attacks in the area"... encore une fois, c’est le "terrorisme" qui est visé, avec la participation cette fois de 15 000 canadiens.

Le 2008 supprimé, revenons en effet un instant sur l’exercice TOPOFF qui s’était lui tenu du 15 au19 Octobre 2007 à Portland, Oregon, Phoenix, Arizona, et Guam (ou sont les B-2, tiens, comme par hasard !)), et qui avait pour thème principal... l’explosion d’une bombe sale, une “Radioactive Dispersal Device”. "Le scénario de TOPOFF 2007 prévoit l’explosion simultanée de trois bombes sales : l’une à un noeud routier majeur de la ville de Phoenix, en Arizona (intersection des routes 01 et 202), une deuxième sur le pont Steel Bridge à Portland, dans l’Oregon, et une troisième dans l’île de Guam, possession des États-Unis et base majeure de l’armée américaine dans le Pacifique". Chez les "TOPOFF", cela devient une véritable lubie... Le major William B. Fox avait résumé ainsi le problème William B. Fox, en parlant de l’auteur de 9/11 Synthetic Terror : Made in USA, Webster Tarpley : "Tarpley also notes that rather than prevent terrorist events, military exercises tend to coincide with them. “…The only way you can conduit or bootleg an illegal operation through much of the government is essentially by doing it under the cover of the drill, because remember inside the government not everyone agrees with you, and indeed there are people who try to stop you… L’exercice, bel et bien le nœud du problème pour servir de paravent à une attaque réelle : "Basically every detail of 9-11, every meme of the 9-11 myth is covered by and indeed produced by a drill, down to such details as the cell phone conversations. Cell phone conversations were absolutely critical in the first several days and weeks to sell the myth to the masses". 

Tout ceci ne prêterait pas à inquiétude si nous n’avions eu depuis l’élection d’Obama un Dick Cheney revanchard venu redire quatre fois devant les micros la possiblité d"une attaque majeure des USA par deux possibilités, soit une bombe sale, arrivée selon lui d’Iran via un container (dans un port du nord-ouest -Portland !-) soit une bombe bactériologique, venue par le même chemin : "Cheney said “the ultimate threat to the country” is “a 9/11-type event where the terrorists are armed with something much more dangerous than an airline ticket and a box cutter – a nuclear weapon or a biological agent of some kind” that is deployed in the middle of an American city". Et là, on songe aussitôt à l’intitulé de l’exercice : " : "Canada, U.S. and Mexico are planning a massive joint military exercise in April 2009"... Le Canada, bon on a vu pourquoi, les USA oui, ce sont eux les maîtres d’œuvre.. mais que vient donc faire le Mexique... à part sa toute nouvelle notoriété, celle d’être le pays à l’origine d’une dissémination bactériologique ? C’est fort étrange, ce lien : en quoi le Mexique devrait-il participer à des exercices dans une région proche du Canada ? A lire le nom, on voit ressurgir les amoncellements de tombes scellées, à vrai dire, et l’on songe automatiquement à un pandémie répandue et provoquée (l’affaire de l’anthrax resurgit obligatoirement) de façon rapide qui obligerait à se servir de ces fameuses boîtes, et ce, à très grande échelle...

Voilà qui est très, très effrayant et laisse entendre que les faucons dirigés par Dick Cheney n’ont pas totalement "fini leur travail" : il existerait donc bien aux Etats-Unis une branche dure d’individus, nostalgiques à la fois de la guerre froide, du maccarthysme et d’un pouvoir fort prêt aux pires actions contre son propre peuple afin d’assouvir leur notion de puissance, celle octroyée par un lobby militaro-industriel extrêmement puisssant, et qui ne vit bien qu’à condition d’être en guerre constante. Quitte à en créer à l’extérieur à la moindre occasion et au moindre prétexte, quitte en désespoir de cause à se retourner contre sa propre nation. On songe automatiquement à des nostalgiques de l’hitlérisme, et on a pas tout à fait tort, comme nous le verrons demain. En juillet 2009, du 27 au 31 juillet, un gigantesque exercice de la FEMA est prévu.