Faire des affaires à 92 et 94 ans
Il va falloir créer la catégorie du 5è âge bientôt. A l'expression l'espérance de vie (qui en France est bien en dessous de 90 ans) il va falloir substituer celle de vie de l'espérance. Il faut sacrément être optimiste pour racheter une SCI qui n'a même pas un bien au soleil mais seulement une option d'achat, car alors court encore le temps de la construction, quand on est si proche de la tombe. Travailler c'est, donc, la santé, quoique rien faire c'est la conserver. Cet article ne sera qu'une brève car il y a quelques questions à se poser quant à cet acte de cession en Tunisie pour les fringants homme et femme d'affaires nonagénaires.
Le NouvelObs nous donne à lire l'intégralité du contrat de cession entre la SCI de Miled et Mum et Dad : L’homme d’affaires tunisien Aziz Miled a créé la société civile immobilière Ikram avec l’intention de la céder aux parents de Michèle Alliot-Marie, Renée et Bernard Marie. C’est ce qui ressort du contrat établi entre les deux parties que Le Nouvel Observateur a pu se procurer. Le 7 octobre 2010, Aziz Miled enregistre la fondation d’une SCI dotée d’un capital de départ de 5.000 dinars (environ 2.500 euros) réparti entre lui et son fils, Karim. Cette coquille juridique est visiblement destinée dès l’origine à être transmise à d’autres.
En effet, huit jours plus tard, les deux hommes décident d’augmenter "le capital social en numéraire pour le porter de 5.000 dinars à 755.000 dinars, soit une augmentation de 750.000 dinars (environ 375.000 euros) et ce par la création de 75.000 parts nouvelles de 10 dinars chacune réparties à parts égales entre Madame Renée Marie et Monsieur Bernard Marie". Puis, Aziz Miled a cédé ses parts à Bernard Marie pour la somme de 4.000 dinars (2.000 euros). Son fils, Karim a fait de même avec Renée Marie contre 1.000 dinars (500 euros). Renée et Bernard Marie s’engagent en échange à apporter à la société la somme en numéraire de 755.000 dinars, soit environ 326.000 euros. Ils profitent de leur séjour à Tabarka pour apposer leur signature sur l’acte de cession le 30 décembre 2010.
Dad a bien dit que le Miled lui avait proposé une affaire intéressante. Effectivement en regardant de plus près ce qui suit on aura quelques questions à poser : Les statuts ont effectivement été déposés auprès de la Recette de l’Enregistrement des Actes de Sociétés 1er bureau Tunis, qui correspond à la zone de Gammart. Aziz Miled était associé avec Slim Chiboub, l’un des gendres de Ben Ali, aujourd’hui réfugié à l’étranger, à un très juteux projet de marina dans cette même baie de Gammart. Un immense complexe touristique qui mordait sur la forêt domaniale. Le terrain public, déclassé et rendu constructible, aurait été vendu par l’Agence foncière touristique au prix dérisoire de 12 dinars (6 euros) le mètre carré, dans une zone où les prix dépassent souvent les 5.000 dinars le mètre carré. Une opération qualifiée de "cadeau du pouvoir" par plusieurs hommes d’affaires tunisiens.
Tout d'abord une première réflexion. Ceci nous apprend que le Miled était associé à un autre membre du clan Ben Ali, Slim Chiboub. Une nouvelle pierre dans le puits de mensonges de l'inoxydable. On peut se demander, puisque ce Slim Chiboub est en fuite (il n'aurait pas la conscience tranquille), comment ce Miled arrive encore à passer à travers les gouttes. La seconde, si on lit bien ce qui est écrit, c'est que loin d'être un martyr économique du régime, le Miled est un engraissé du régime. Il aurait ainsi bénéficié d'une vente à 12 dinars des terrains qui pourraient en valoir 400 fois plus ! C'est sûr que pour le coup Ben Ali et ses sbires voulaient sa ruine ! Il a fallu bénéficier directement d'un abus de bien public, de spoliation du peuple puisque ces terrains appartenaient collectivement à tous les Tunisiens au travers de l'état.
Ma première question qui termine cette brève est la suivante : cette SCI n'aurait-elle pas été plutôt faite dès le départ pour le compte des Mum et Dad, et peut-être en direction finale de MAM ? Et donc que penser de ce cadeau ?
La seconde est : cette SCI faisait-elle construire dans cette baie touristique de Gammart, sur ces terrains issus d'un recel d'abus de bien public ? Lorsqu'on entend dire le Dad que Miled leur avait proposé une bonne affaire, on peut au moins se poser la question. Ceci change la donne. Au stupide argument que rien n'est illégal dans la conduite de MAM, ce qui a pour simple objet de planter un arbre devant la forêt pour la cacher, car, avant l'illégalité il y a quatre mensonges, une inconséquence extrême pour une ministre des affaires étrangères dans un pays en révolte, une honte d'avoir proposé une aide logistique et enfin un évident conflit d'intérêt qui s'ajoute à la plus profonde indécence de ne pas payer ses vacances - bien que Dad ait dit qu'il avait payé, les enquêtes journalistiques n'en ont pas la preuve, mais au contraire celle de faits concordants indiquant que généralement Miled invitait ses hôtes, de toutes façons le coche des airs, lui, était gratuit - quand on est plus qu'aisé et représentant public qui plus est dans un pays où les riches, qui mettent à dispositions leur jet comme par exemple air Bolloré, le sont en spoliant outrageusement les autres, donc à ce stupide argument et immoral argument, voilà qu'il pourrait y avoir quelque chose de parfaitement illégal : recel d'abus de bien public.
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- l’affaire de la validation des comptes de campagne de Balladur et de Chirac
- l'affaire Servier
- l'affaire Bongo
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- les vacances de Fillon payées par Moubarak dont la clique a détourné plus de 45 milliards de $ et dont 3 ministres ont été arrêtés pour corruption et détournement de fonds publics, et sa justification, celles Sarkozy au Maroc
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