Fake News de guerre : l’accord franco-ukrainien
- Monsieur le président Zélensky, êtes-vous satisfait de l’accord de sécurité signé avec la France, après la GB et l’Allemagne ?
- Eh bien, sur le coup, oui. Je me voyais déjà en train de décorer les soldats européens après une grande victoire sur les Russes ! Mais plus je relisais l’accord, plus j’avais des doutes, car mon ami Emmanuel n’est pas toujours facile à comprendre. J’ai alors réuni mes commandants, trois juristes, deux traducteurs, deux diplomates et un linguiste, pour qu’ils analysent le texte.
- Et ?
- Ils ont été unanimes : c’est que du baratin ! Je crois que vous dites du bla-bla-bla, qui peut être interprété à peu près n’importe comment. Et c’est quoi une « future agression » ? Nous c’est aujourd’hui qu’on est agressés ! L’accord n’ayant pas été ratifié par le parlement français, cela n’engage que Macron lui-même à venir nous défendre ! Comme il a annoncé sa venue, je me demande si je ne vais pas l’envoyer reconquérir tout seul Avdiïvka….
- Vous lui en avez parlé ?
- Houlà, non ! Je ne veux pas qu’il annule encore sa visite à Kiev !
- Alors, que... ?
- Je lui ai dit : « Manu, ton "arc républicain", c’est très bien, l’Ukraine est ravie d’en faire partie, mais faudrait aussi nous envoyer des flèches ! »
- Oh ! Qu’a t-il répondu ?
- Rien, mais dans chaque caisse de missiles français, on a trouvé une flèche…
- Un clin d’œil à votre sens comique ?
- Peut-être. Toujours est-il que je préfère une caisse de missiles avec une flèche à une caisse de flèches avec un seul missile ! Ah ! Ah !
- Je vois que malgré les tensions, les relations au sommet restent chaleureuses.
- Il faut bien ça pour tenir le coup.
- La Russie dit que vous avez à nouveau bombardé un hôpital de Donetsk, cible civile…
- Cible militaire ! Sous cet hôpital se trouvent de nombreuses galeries souterraines où se cachent les troupes russes.
- Vraiment ??? C’est un scoop !
- Oui, L’Iran et le Hamas ont aidé la Russie terroriste, grâce à l’expérience acquise à Gaza.
- Incroyable ! Artillerie classique, drones, brouillage électronique, et maintenant des tunnels sous les villes : ce conflit sera un objet d’étude pour toutes les écoles de guerre dans les décennies à venir !
- Oui, nous allons d’ailleurs demander que, par solidarité, nous soient reversés tous les droits d’auteur de ces éditorialistes et « experts » qui passent à la télé et sortent des bouquins sur notre guerre : après tout, s’ils font du blé, c’est grâce à nous !
- Là, je ne sais pas si vous serez soutenus… Quand on touche au pognon...
- Pareil ici ! Quand je vous dis que nous avons les mêmes valeurs.
- Et les difficultés de recrutement, où en êtes-vous ?
- Notre nouveau plan est prêt : tous les hommes au front, les femmes à l’usine, et les enfants dans les champs, pour les récoltes de blé.
- C’est un plan audacieux, radical même. Et vous venez d’annoncer 31 000 victimes...
- Non, il y a un zéro en trop : c’est 3100.
- Après des milliers de noms de rue, vous allez rebaptiser Odessa, dont le nom est mondialement connu.
- Justement, c’est un symbole.
- N’est-ce pas mettre la charrue avant les bœufs, comme on dit en français ?
- Vos médias se sont habitués à dire Kiyiv au lieu de Kiev, eh bien ils apprendront à dire Khadjibeïevka plutôt qu’Odessa !
- Vous avez accusé le retard de livraison des armes par les Occidentaux d’être responsable du retrait d’Avdiïvka…
- Oui, et on attend que les USA débloquent leurs 60 milliards... C’est pas avec les 2,2 milliards du Canada ou même les 50 milliards de l’UE qu’on va tenir. Nous fournissons « les larmes et la sueur » et vous les armes et le pognon.
- Vous voulez dire que vous vous battez pour nous ?
- Ben oui, je me tue à vous le dire ! Enfin, disons que je fais plutôt tuer les autres - mais l’idée c’est un peu ça, oui.
- Et si aucun pays n’envoie de troupes ?
- Là, on est mal.
- Et si l’Otan envoie des troupes ?
- Là, c’est le monde entier qui est mal !
- Toujours le mot pour rire, Monsieur le président.
Des nouvelles de France :
Certains anciens de l’Otan ressemblent au héros du "Désert des Tartares", qui passe toute sa vie dans l’ennui et s’en va une fois retraité, pour constater, amer : « L’ennemi et là et je ne serai pas héros » !
Les politiciens ne sont pas en reste, qui se voient déjà en De Gaulle, voire en Napoléon pour les plus atteints, mais pour cela il faut convaincre les Français que la Russie est notre ennemie… Notre président et nos médias y travaillent scrupuleusement.
Quant aux experts en tout genre, journalistes spécialisés en tout, ex-humanitaires en mal de médias, ex-diplomates, ex-espions, ex-conseillers, enseignants de Sciences-(très)-politisées, ils viennent vendre qui leur expertise, qui leur nouveau bouquin sur l’Ukraine, la méchante Russie, le diabolique Poutine, voire recycler de vieilles histoires d’espionnage de la guerre froide. Gageons qu’aucun de ces va-t-en guerre des médias ne s’engagera dans de nouvelles Brigades internationales...
Que la France n’ait jamais eu aucun intérêt en Ukraine, aucun traité, que l’Otan soit censé être une alliance strictement défensive, que les USA et l’UE portent une bonne part de responsabilité dans ce conflit, largement documentée : broutilles que tout cela ! L’essentiel, c’est que les peuples effrayés oublient l’envolée des prix et la crise agricole, et votent bien.
"La présence de troupes occidentales en Ukraine ne ferait pas franchir "le seuil de belligérance", a assuré le chef de la diplomatie française, clarifiant ainsi les propos polémiques du président Emmanuel Macron sur la possibilité d'envoyer des troupes dans le pays en guerre." (TV5 Monde)
Suite à ces déclarations de S. Lecornu, chaque soldat français sera équipé d'un laisser-passer, un sauf-conduit écrit en gros caractères pour être visible par l'ennemi, avertissement également inscrit sur les casques pour être vu par les drones : "Je suis un soldat français, je ne suis pas un belligérant !"
(nota : on signale déjà quelques mdr chez l'ennemi)
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