Famines : les solutions existent, elles sont écologistes
Famines : ce n’est pas la fatalité qui tue.
Maroc, Indonésie, Haïti, Cameroun, Côte-d’Ivoire, etc., la liste des pays victimes d’émeutes de la faim s’allonge chaque jour. En Europe, pour beaucoup, les famines évoquent le Moyen Âge et des souvenirs de leçons d’histoire. On regarde alors ce spectacle avec un mélange de commisération et de charité. Nous devons pourtant affronter la réalité car ce n’est pas la fatalité qui tue. Le retour des famines est une catastrophe écologique de grande ampleur provoquée par notre mode de développement.
On nous dit que les « experts » n’avaient rien vu, les Verts et les altermondialistes n’ont pourtant cessé d’alerter. René Dumont a consacré toute sa vie à la lutte contre la faim. Avant sa mort, il a publié un dernier ouvrage au titre évocateur, Famines : le retour. Il y pointait les conséquences dramatiques du désordre libéral et de l’absence de politiques volontaristes. Qui se souvient de l’engagement solennel d’Henry Kissinger, au Sommet mondial de l’alimentation en 1974, à ce que plus un enfant ne meure de faim dix ans plus tard ?
Le mythe productiviste d’une résolution de nos crises par le seul recours à la technique a échoué. Ce sont les fondements même de notre développement qui produisent ces crises. Le Tiers-Monde paye le prix de la libéralisation des marchés agricoles qui détruit les agricultures paysannes en les exposant à la concurrence de produits agricoles bradés sur le marché mondial.
Un modèle unique a été suivi, celui d’une agriculture productiviste privilégiant les cultures d’exportation des groupes agroalimentaires au détriment des cultures vivrières. L’absence de volonté écologiste des gouvernements a délaissé le combat prioritaire contre le dérèglement climatique, abandonné les conséquences de la raréfaction de l’eau au marché et ignore l’extinction de la biodiversité.
Nous restons enfermés dans la dépendance aux firmes multinationales par les OGM au lieu de choisir la souveraineté alimentaire, et menaçons les équilibres écologiques en appuyant la production d’agrocarburants. Ce modèle agricole unique imposé met notre planète en danger. Ceux qui meurent de faim payent le prix des politiques néocoloniales menés par des pays comme la France, la Chine et les États-Unis, laissant au pouvoir dictateurs et élites corrompues, poursuivant ainsi le pillage économique.
La solidarité mondiale n’est plus qu’une légende alors que l’insuffisante Aide publique au développement a encore reculé de 8,7 % en 2007. La nécessaire gouvernance mondiale est abandonnée aux firmes appuyées souvent par le FMI et la Banque mondiale. Ceux qui meurent de faim payent le prix de l’idéologie néolibérale, du court-terme et du laisser-faire, d’une société consumériste encourageant le gaspillage et d’une croyance illimitée au mythe de la croissance.
Ce prix a un nom, c’est celui de la lourde « dette écologique » que nos gouvernements successifs ont contracté année après année envers le Sud. Si la justice a encore un sens pour nous, il est toujours possible de s’en acquitter. Nous appelons à la réunion dans les plus brefs délais d’un nouveau Sommet de la Terre.
Il commencera par annuler la dette financière des pays du Sud. Il luttera contre la spéculation, il initiera un plan d’appui aux paysans plutôt qu’aux grandes industries agroalimentaires et organisera un échange des savoirs et le transfert de connaissances agricoles.
Il lèvera une taxe mondiale de solidarité sur les transactions financières et les ventes d’armes, organisant la redistribution à l’échelle planétaire. En sortant des tergiversations criminelles de Bali, il organisera une politique planétaire contre le réchauffement climatique. L’Union européenne lancera rapidement une véritable réforme de la PAC et augmentera les fonds consacrés à l’aide au développement.
Pour finir, les gouvernements du Nord décideront de transférer les budgets consacrés à la guerre pour gagner celle contre la faim et la misère, responsable de tant de déracinements forcés.
Ces solutions peuvent paraître radicales, elles coûteront moins que le « laisser-faire ». On ne peut plus aujourd’hui se contenter de discours : la maison brûle, et ceux qui le disent continuent d’en alimenter le feu.
Cécile Duflot (secrétaire nationale des Verts), Christophe Rossignol (conseiller régional du Centre, président de la commission relations internationales), Marie-Pierre Bresson (maire adjointe de Lille chargée de la coopération), Solène Benoit (agroéconomiste, ancienne conseillère auprès du ministère de l’Agriculture à Haiti)
N. B. Cette tribune fut rédigée avant que Nicolas Sarkozy promette d’augmenter l’aide alimentaire de la France. L’OCDE a mis en en évidence une forte baisse de l’aide aux pays pauvres en 2007, en particulier de la France.
52 réactions à cet article
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heum... oui c’est ce qui faudrait faire... heuuuu demain ?
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Ce que vous citez comme solution et définissez comme "écologique", je l’appellerais moi, "redistribution des richesses", ajoutant aussitôt que ça ne se fera sans doute jamais de plein gré.
Etant donné que les ressources sont limitées, si les occidentaux veulent maintenir leur consommation et niveau de vie, cela passe forcément, d’un point de vue occidental et égoiste, par une continuation de la paupérisation du reste du monde. Hélas.
Non, aucun gouvernement ne renoncera à son budget militaire, pour le consacrer au développement du tiers monde affamé, bien au contraire, il va renforcer son armement pour se barricader. Hélas.
Quand à une augmentation de l’aide, elle n’a jamais été une solution, autre que ponctuelle, pour répondre à une catastrophe humanitaire, comme actuellement la Birmanie.
FMI et Banque Mondiale ont imposé à nombre de ce pays de renoncer à leur agriculture vivrière pour se consacrer à des cultures d’exportation et sont les premiers responsables de ce qui arrive aujourd’hui, avec les grandes sociétés occidentales qui incitent également à cette agriculture exportatrice. D’ailleurs, certains pays qui ont évité le piège, comme le très pauvre Mali, sont en autosuffisance alimentaire.
La Crise est devant nous, elle sera sans doute très dure pour beaucoup, et permettra, espérons le, d’évoluer vers des solutions différentes et plus égalitaires.
Mais à vrai dire, personne n’est sérieusement en mesure de dire comment sera le monde dans 5 ou 10 ans.
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geko 7 mai 2008 11:46La famine est une "arme de destruction massive" depuis la nuit des temps. Méthode de siège classique à son origine elle est organisée de manière complexe par une poignée de "nouveaux seigneurs", appelés cosmocrates par Jean Ziegler, pour soumettre les peuples et dans le seul but de maximiser leurs profits : "L’empire de la honte". Dire que les experts n’ont pas venu venir est un mensonge de plus.
"wee feed the world : Le marché de la faim" : Le pain détruit quotidiennement à vienne (Autriche) peut nourrir la 2ème ville du même pays. Combien de tonnes de nourriture détruites dans l’ensemble des pays riches pour maintenir les marges de ces industries ?
Structurellement, on a privé les pays de leur autonomie alimentaire pour engraisser toujours plus les occidentaux et surtout maximer les profits de certaines multinationales. l’Angleterre, ce modèle qu’on nous vante comme un exemple à suivre risque s’est lui même mis dans le bourbier en abandonnant l’agriculture sur ses terres.
Hier les mêmes tenants qui nous vendaient l’agriculture intensive pour régler les problèmes de famine dans le monde nous fourguent aujourd’hui leurs OGM pour priver l’agriculture mondiale de toute autonomie y compris chez nous !
Le marché mondial des céréales est contrôlé par 8 sociétés dont une contrôle 25% du marché. Et on nous parle encore de régulation naturelle du marché ? Les seigneurs de la guerre économique affranchis de tout droit international ont mis la planète en coupe réglée.
A l’heure ou nous lisons cet article il est déjà trop tard pour endiguer la famine pour la simple raison que les stocks utilisés hier pour lisser les variations des récoltes dues aux aléas climatiques n’existent plus !
Par nos modes de consommation, chacun d’entre nous participe à ce crime organisé. Personnellement, depuis que j’en ai pris conscience je me suis tourné vers les AMAP. Changer nos comportements individuels n’est pas suffisant, il faut faire pression d’une manière ou d’une autre sur les politiques pour qu’ils mettent en place les solutions préconisées dans cet article, faire en sorte que la corruption organisée cesse dans ces pays victimes de la faim.
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Vous écrivez "Maroc, Indonésie, Haïti, Cameroun, Côte-d’Ivoire, etc., la liste des pays victimes d’émeutes de la faim s’allonge chaque jour"
Permettez moi de constater qu’aucun de ces pays n’est démocratique et tous sont dirigés ou gouvernés par des régimes qui ont du sang sur les mains et ou les libertés fondamentales ne sont pas respectées
Si ces pays ont des émeutes de la faim c’est que les corrompus qui dirigent ces pays sont responsables et d’ailleurs Kouchner l’a bien rappelé avec la Birmanie ou le risque existe de voir l’aide humanitaire détourné par la junte au pouvoir après les innondations
Votre vision de l’écologie est très politique d’extrème gauche,alors que la vision de l’écologie ne doit pas être politique et encore moins extrèmiste.
Quand à votre discours tiers mondiste d’une autre époque il a démontré qu’il ne faut surtout pas aider ou encourager les dictateurs mais plutot les renverser
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Lerma, pauvre crétin, il y a aussi eu des émeutes à Dakar alors que vous qualifiez le Sénégal de grande démocratie. Une fois plus, vous êtes à côté de la plaque. Il y a eu des émeutes en Inde, qui est loin d’être une dictature. Il y a eu des émeutes au Mexique qui n’est pas non plus une dictature.
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cela fait des années que les stocks sont en diminution constante , et que en plus il y a eu des sécheresses , inondation et mauvaises récoltes de part le monde , la pénurie s’est encore plus aggravée .
L’europe qui avait des excedents agricoles n’en a plus et vient d’en finir avec les jachères pour répondre à la demande croissante . avant de faire des cultures pour l’exportation , les PVD doivent à l’exemple de l’Inde , la Chine où même Madagascar se concentrer sur l’autosuffisance alimentaire !
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Le Chat,
cela fait des années que les stocks sont en diminution constante , et que en plus il y a eu des sécheresses , inondation et mauvaises récoltes de part le monde , la pénurie s’est encore plus aggravée .
Je souhaiterais ajouter cet élément à charge : en 2006, les pays dits développés ont volontairement limité leur production de céréales, pour soutenir les prix. L’année 2007 n’a pas été fameuse. On connaît la suite...
L’europe qui avait des excedents agricoles n’en a plus et vient d’en finir avec les jachères pour répondre à la demande croissante . avant de faire des cultures pour l’exportation , les PVD doivent à l’exemple de l’Inde , la Chine où même Madagascar se concentrer sur l’autosuffisance alimentaire !
Faut arrêter de prendre les gens pour des c... Il paraît que la seule Ukraine est capable de nourrir la planète entière en céréales. Je ne me prononcerai pas sur la réalité de cette affirmation, mais c’est tout à fait possible. Or, elle n’est que le 3° producteur mondial dans ce domaine, derrière les USA et la France.
Une partie de cette production est destinée à la fabrication de bière et autres boissons alcoolisées. Une autre pour la nourriture du bétail.
Ne pourrait-on pas envisager d’interdire (ou de limiter) la consommation de ces boissons ailleurs que dans les moteurs des automobiles ? Ceci aurait deux conséquences immédiates :
- l’arrêt de l’importation de carburant produits dans les PVDDV (pays en voie de développement et en déficits vivriers) ;
- la redéfinition de la politique agricole de ces pays dans le sens de l’autonomie alimentaire.
Oui, nous sommes coupables de ce qui se passe dans les pays du Tiers Monde, uniquement pour des questions de rentabilité, de fric ! La jachère agricole en Europe est la pire des bassesses que nous ayons inventée : si les agro-carburants sont si intéressants, pourquoi ne pas avoir remis en culture spécifique ces jachères ?
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t’as un problème avec la bière ? c’est fait avec de l’orge , pas du blé !
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Il est en effet, hautement probable que la crise s’accentuant, les terres consacrées à des productions, comme le vin ou les différents alcools , et d’autres... devront être redirigées vers l’alimentation.
Mais il est encore trop tôt pour simplement l’envisager. Qui est prêt à perdre de son "superflu" ? Il faudra donc attendre la pénurie alimentaire générale pour que ça se fasse, plus ou moins en douceur...
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@ Le Chat,
"t’as un problème avec la bière ? c’est fait avec de l’orge , pas du blé !
Non, pas de problème avec la bière, ni même avec la vodka. Ça se voit tant que ça ?
Néanmoins, si je devais vivre dans un pays frappé de famine, je me moquerais assez de savoir si ce que je mange est à base de froment ou d’orge, ou même de sarrasin.
Je voulais juste montrer que les agro-carburants, à supposer qu’ils soient une solution, pouvaient aussi bien être produits chez nous, en Europe, sans hypothéquer gravement l’avenir des pays qui ont cru y voir un moyen de se sortir de la misère.
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pasque tu crois que les africains ne boivent pas de bière ?http://www.forum-auto.com/uploads/200404/oufwid_1082036115_ngok.jpe
http://www.afrik.com/article2956.html
http://www.skolinternational.com/images/etiquette/20_72_32.gif
http://fr.wikipedia.org/wiki/Brasseries_du_Katanga
faudrait pt’et arrêter de culpabiliser les méchants occidentaux !
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@alpo47 : "Il est en effet, hautement probable que la crise s’accentuant, les terres consacrées à des productions, comme le vin ou les différents alcools , et d’autres... devront être redirigées vers l’alimentation."
Vu ce sur quoi poussent les vignes, il n’y a aucun soucis à se faire pour le vin...
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Tout est dit : ce qu’il ne fallait pas faire et ce qu’il faut faire. Pour la première partie, pas moyen de faire marche arrière, quant à la deuxième cela dépend des instances qui dirigent les différents états qui ont là un gros sacrifice à faire. Pensez vous qu’ils y soient prêts ? non, sans aucun doute ! et qui est prêt, dans nos pays riches à perdre un peu de son pouvoir d’achat pour que les petits sahéliens ne meurent pas de faim ?
Je n’ai pas du tout foi en les hommes politiques et pas plus dans le peuple qui les élit.
La politique du "chacun pour soi Dieu pour tous" a encore de beaux jour devant elle.
Vous avez dit pessimiste ? hélas, l’actualité chaque jour me donne raison.
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Les solutions ma paraissent prioritairement politiques, comme vous le suggérez d’ailleurs..La politique agricole résulte de choix politiques
Certains avaient vu venir et alertaient, comme Jean Ziegler.
Les réactions viennent , mais un peu tard...
-Face aux crises alimentaires, qui propose quoi ?
"...Ban Ki-moon, secrétaire général des Nations unies, s’en est pris aux subventions agricoles, déclarant, lors de la conférence de l’ONU sur le commerce et le développement (Cnuced), à Accra (Ghana), mi-avril : « Il est temps pour les nations les plus riches de repenser leurs programmes démodés de subventions agricoles. Elles pénalisent de façon disproportionnée les pays pauvres et contribuent à l’urgence actuelle. »
A l’issue d’une réunion le 29 avril à Berne, le Sud-Coréen a annoncé la création d’une cellule de crise regroupant 27 agences et organisations internationales, dont la FAO, l’OMC, le FMI, la Banque mondiale, la Banque asiatique de développement ou encore l’OCDE. Objectif : coordonner l’aide alimentaire d’urgence et élaborer les contours d’une politique agricole de long terme.
De son côté, le patron de la Cnuced, Supachai Panitchpakdi (ex-numéro un de l’OMC), a reconnu que l’aide internationale avait « négligé » le secteur agricole dans les pays en développement. De 2003 à 2005, 1,3 milliard de dollars ont été débloqués pour récompenser la « bonne gouvernance » de certains des pays parmi les plus pauvres, contre 12 millions à peine pour le développement de leur agriculture...
Le Programme alimentaire mondial (PAM), supervisé par l’ONU, continue d’exiger de nouveaux efforts financiers de la part des pays développés. Le PAM, qui a comparé la flambée des cours à un « tsunami silencieux » à l’échelle de la planète, réclame 755 millions de dollars supplémentaires pour 2008.
Enfin, l’ancien rapporteur spécial des Nations unies sur le droit à l’alimentation, le Suisse Jean Ziegler, avait déclenché la polémique en octobre 2007, qualifiant de « crime contre l’humanité » la production de biocarburants, à l’origine d’une partie de la hausse des cours. Le Belge Olivier de Schutter, qui le remplace depuis le 1er mai, préfère lui s’en prendre aux organisations internationales : « Les plans d’ajustement structurel du FMI ont poussé les pays les plus endettés, notamment dans l’Afrique subsaharienne, à développer des cultures d’exportation et à importer la nourriture qu’ils consommaient. Cette libéralisation les a rendus vulnérables à la volatilité des prix », avance-t-il dans un entretien au Monde. La mise en place de mécanismes de taxation des fonds spéculatifs est envisagée...""...Les pays riches doivent-ils mettre fin aux subventions agricoles ?
Je suis pour une suppression graduelle. L’OCDE paye chaque année à ses agriculteurs 350 milliards de dollars, contre un milliard d’aide à l’agriculture pour les pays en développement. C’est une honte. Mais si on supprime les subventions immédiatement, les pays en développement, qui importent ces produits, devront les payer plus cher.
Avant, les Etats-Unis et l’UE déversaient l’aide alimentaire quand il y avait des surplus. Les prix baissaient mettant en difficulté les producteurs locaux. Il faut au contraire les encourager à produire , acheter leurs produits sur les marchés locaux et les donner aux plus pauvres. Au lieu des cargos de blé qui traversent l’Atlantique, il faut une aide financière."-
Et oui, les subventions, agricoles, et autres, pourtant pleines de bonnes intentions, comme toujours les décisions des comités Théodule, pavent l’enfer. C’est une brillante démonstration de la nuisance toujours renouvelée des interventions étatiques. Les gens sont assez grands pour savoir ce qui est bon pour eux, et, si on les laisse faire, ils relocaliseront leur production alimentaire, en commerçant pourtant encore, mais sur des bases équitables.
Un grand libéral, ce Zigler...
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@ Le Peripate
"C’est une brillante démonstration de la nuisance toujours renouvelée des interventions étatiques. Les gens sont assez grands pour savoir ce qui est bon pour eux, et, si on les laisse faire, ils relocaliseront leur production alimentaire, en commerçant pourtant encore, mais sur des bases équitables."
Tu te fais des illusions. Ton principe ne vaudrait que pour de toutes petites communautés, dans des conditions idéales (Proudhon, Fourier..) . L’Etat n’est pas le vilain méchant loup : ce n’est que par la puisssance publique que l’on peut redresser une situation, instaurer de nouvelles voies, contre les puissances économiques mondialisées dont l’intérêt général n’est pas le plus grand souci .Les libertariens us (AL en France) rèvent de ce état minimal, on sait au nom de quels intérêts...
De l’Etat, mais autrement !...Si le FMI et l’OCDE doivent être réformés, ce ne sera que par une conjonction de volontés étatiques...Si tu dissous tout pouvoir étatique , tu laisses inévitablement le champ encore plus libre aux puissances du marché..qui ne demandent que cela !
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Points de vue probablement irréconciliables. Je crois en effet que ce n’est pas moi qui se fait des illusions. Depuis que nous sommes sortis des sociétés aristocratiques (ou de castes) par l’idée que la liberté nait de ce que le pouvoir doit être borné par la loi, nous avons marqué le pas en construisant un Etat qui s’est montré incapable de réaliser les promesses qu’il faisait.
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Bulgroz 7 mai 2008 11:22Je ne sais pas si les solutions seront écologistes mais ce que je sais, c’est que ce ne sont pas les écologistes qui vont nous les donner.
Les écologistes se sont trompés sur tout, sur les biocarburants, sur le nucléaire, sur l’agriculture bio, sur les OGM.
Les écologistes sont tout juste bons à rouler à vélo au moment de faire une photo et réclamer le droit universel à avoir des papiers français.
Ce sont des sectaires qui refusent tout idée innovante et pragmatique sous prétexte qu’elle n’est pas conforme à leurs idéaux.
Les Français ne se sont pas trompés, sur 37 254 242 votants, 36 677 576 n’ont pas voté pour les eux (98,5%).
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Avant de dire de telels énormités sur les écologistes, prenez le temps de vous pencher sur le travail fait depuis plusieurs décennies par les agro-acologistes et notamment Pierre Rabhi.
http://www.pierrerabhi.org/blog/index.php
Il n’y a pas de fatalité. Seulement des myens d’action s’il on a une conscience humaniste et la volonté de sortir de cette culture de mort et d’esclavage de l’autre.
Ca fait mal d’entendre les sirène d’alarme.
Continuez à fermer les yeux et à consomemr au dessus de vos moyens.
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Bulgroz, allez voir aussi le site de Jean-Marc JANCOVICI :
Et pous les bio-carburants demandez aux mexicains et aux indonésiens ce qu’ils en pensent.
Manger ou conduire ....
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A l’attention de BULGROZ :
Je roule à vélo autant que je peux.
20 grammes de CO2 au kilomètre et un peu d’eau. Quelle horreur pour la planète ...
Je mange local et bio dans une AMAP par un partenariat avec un agriculteur. Quelle honte dans un pays dont les terres et les eaux sont polluées par les pesticides !!! Un pays dont les sols sont compactés (plus de vers de terre) et qui ne respirent plus et qui augmentent le ruissellement et les inondations.
Moins d’énergie dépensée pour produire mes aliments, des terres préservées des engrais et pesticides de synthèse.
Des agriculteurs qui s’endettent moins : quel manque à gagner pour le Crédit Agricole !!
Le bilan est en effet terrible.
Oserai-je vous parler de décroissance (ou de simplicité volontaire) : le mot est vulgaire et dangereux pour nos productivistes à tout crin.
Je terminerai par une remarque de vocabulaire : le développement durable porte originellement le nom de sustainable development = developpement SOUTENABLE. Ca en dit long ...sur la récupération par le green washing.
Ouvrez les yeux avant d’arriver dans le mur !
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Bulgroz 7 mai 2008 13:15ben, moi, j’suis pas comme vous, Jeanmarie13000, quand j’entends Bové parler des OGM, j’ai envie de bouffer des biscuits bourrés au Monsanto.
Ca m’empêche pas de me décerner comme vous un auto brevet de comportement exemplaire en matière de développement durable.
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geko 7 mai 2008 13:22vas y Bulgroz manges plein d’OGM et fais toi suivre par un groupe de scientifiques, tu seras utile à la société !
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Pour Monsanto, demandez aux sud-américains ce qu’ils en pensent. Et aux agriculteurs indiens. Un excellent rapport vient d’être publié par les mais de la Terre sur les OGM en Argentine. http://www.amisdelaterre.org/OGM-en-Argentine-une-etude.html
Enfin pour vous l’important est d’avoir la conscience tranquille. C’’est d’ailleurs le principe des droits à polluer pour le CO2. Comme les indulgences au moyen age.
Sur l’étiquette développement durable : Et bien NON , un conducteur de 4x4 (pour le cas des transports) n’a pas droit à se targuer de l’étiquette développement durable. Tout comme un actionnaire ou consommateur de Monsanto. Il y a des chifffres pour quantifier des effets.Que c’est dur d’expliquer des choses à peu près évidentes....
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par Bulgroz (IP:xxx.x97.236.245) le 7 mai 2008 à 13H15
ben, moi, j’suis pas comme vous, Jeanmarie13000, quand j’entends Bové parler des OGM, j’ai envie de bouffer des biscuits bourrés au Monsanto.
Ne te gène surtout pas : gave toi ; tu débarrasseras le plancher un peu plus vite, et ça fera du bien à tout le monde...
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Excellent article, qui appelle aux vraies solutions.
Une fois de plus, le problème de la faim (famine) n’est pas en corrélation avec la natalité : Jean Ziegler, qui sait de quoi il parle, déclare qu’avec la production actuelle mondiale, il y aurait de quoi nourrir 12 milliards d’être humains. Le problème est donc, uniquement, un problème POLITIQUE à l’échelle mondiale.
Les causes ont toutes été évoquées : politique meurtrière de l’OMC, du FMI, de la Banque Mondiale, qui ont imposé aux pays pauvres de renoncer à leurs agricultures vivrières de subsistance, protectionnisme inacceptable des pays occidentaux (qui insufflent chaque année 345 milliards de dollars pour subventionner leurs agriculteurs), qui a mis hors-concurrence tous les pays émergents, multiplication aberrante des cultures à destination d’agrocarburants, monocultures intensives qui ruinent la biodiversité, maintenant, imposition d’OGM qui entrainent une privatisation du vivant...
Une cause a pourtant été oubliée : c’est la SPECULATION sur ces matières premières (après la catastrophe des subprimes), qui entraine une augmentation de leur coût de presque 30%.Il faut imposer que ces produits soient soustraits à la spéculation, de même, comme le dit l’auteur de l’article, qu’une TAXATION réelle de toute la finance spéculative, ainsi que des ventes d’armes.
Effectivement, la maison brule, depuis déjà un bon moment, malgré les nombreux avertissements de spécialistes : et, comme la situation, même si des mesures étaient prises immédiatement, mettra un bon moment à se remettre dans le bon sens, il est urgent d’exiger des pays occidentaux la réparation des dégats qu’ils ont causés, en rétablissant, en attendant mieux, une aide alimentaire conséquente, et la cessation de leur honteuse politique protectionniste.
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franchement la famine dans les autres pays, sa ne nous concerne pas, et arreter un peut avec votre angelisme a 2 francs. Vous pleurnichez les pauvres qui crevent de faim a l’autre bout de la planete, mais parcontre dans notre pays, il y a pas mal de personnes qui crevent de faim, dorme dehors, la parcontre rien a ciré, c’est ignoble. Votre angelisme sonne creux, vous vous auto persuadez etre des saints uniquement pour vous sentir existé, vous n’etes rien, juste de pauvres types qui ont des ideaux crapuleux juste pour se chercher bonne conscience, votre hypocrisie donne a vomir.
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La famine va bientot nous concerner avec les réfugiés climatiques. Mais d’ici là nous nous serons blindés dans notre forteresse Europe.
Il est beau le résultat de la destruction des agricultures vivrières dans les pays en voie de développement.
Destruction facilitée par le soutien à l’exportation des gouvernements européens et américains.
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geko 7 mai 2008 12:54Je vous plusse pour le début de votre commentaire car il est vrai que de plus en plus de gens ont faim en France, y compris des gens dit socialement intégrés ! On assiste maitenant à des vols de nourriture (d’essence aussi).
Parcontre je ne vois pas en quoi votre conscience est-elle meilleure que les intervenants du fil ? A ce compte vous êtes tout autant hypocrite !!
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Je pense que la conscience détermine les actes.
Notre milieu de vie et nos conditions de vie n’ont que faire de notre conscience mais nos actes oui.
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geko 7 mai 2008 14:18Merci de nous le rappeler Jeanmarie
On peut faire tous les blabla du monde, ce sont les actes qui conditionnent notre vie. On peut continuer à la regarder à la tv ou passer son temps sur AV et continuer de vivre par procuration, ce qui n’enlève rien à l’intérêt d’AV qui m’apporte une certaine lucidité sur mon environnement !!!
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Il faut laisser faire le marché.
Tien au fait, connaissez vous L’OPER : http://abcnews.go.com/Business/wireStory?id=4770402
C’est un structure pour controller le marché du ruz, afin de le garder a un niveau de prix haut, et c’est une proposition de la thailande, anti-liberale, afin de devenir l’arabie sahoudite du riz. C’est un exemple de consequence de la distorsion du marché.
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Vous dites : « Famines : les solutions existent, elles sont écologistes »
« Ecologiques » je comprendrais car les solutions concerneraient tout le monde y compris ceux qui détiennent le pouvoir et l’argent et donc auraient une chance de faire bouger les lignes. Mais « écologistes » cela sous-endend que ce sont les écologistes qui détiendraient les solutions (et eux seuls). Et, là, le doute m’envahit... les écologistes, combien de divisions ? quel pouvoir ? quelle représentativité ?
Plus d’idéologie que de pragmatisme... mais sympa quand même !
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Pour votre information , on peut mourrir de faim aussi en France.
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Le petit producteur au fin fond du Tiers Monde est mis en concurrence par le marche impose (au nom de la liberte) avec d’autres producteurs mais avec tous les biais que ca comporte : speculation, subventions deguisees, dumping, biais monetaire, il perd forcement la partie, il est condamne a vendre son bout de terre une bouchee de pain a un proprietaire terrien (s’il vaut qqchose) et a grossir les rangs des bidonvilles ou il crevera la dalle, la troisieme alternative etant de se tourner vers une culture "rentable" cafe, coton,soja, coca, cacao, pavot, hachich...mais non nourriciere. Voila comment on detruit non seulement toute culture vivriere mais aussi independance du peuple au profit des grands industriels.
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Les commentaires complètent certaines lacunes de cet article qui par ailleurs a le mérite d’évoquer des questions qui deviennent de plus en plus préoccupantes.
L’une des omissions de cet article est la suivante : si la production agro-alimentaire doit suivre la croissance démographique non maîtrisée de la population mondiale alors nous allons vers des catastrophes humanitaires gigantesques.
Quelle que soit la solution pour augmenter encore plus l’aide au développement la question la plus importante est quelle est l’utilisation de ces sommes.
Car à quoi sert de produire de plus en plus d’aliments si en même temps la démographie de certaines régions de la planète conduit à une croissance incontrôlée de la population mondiale ?
Concernant la faim dans le monde, il y a actuellement d’une part l’effet des spéculations sur le prix des denrées alimentaires ce qui rend les aliments inaccessibles aux pauvres, il y a d’autre part l’orientation des productions agricoles vers l’industrie non-alimentaire (agro-carburants ...) ou vers la production de la nourriture pour animaux d’élevage (car l’habitude injustifiée de manger quotidiennement la viande se propage sur la planète) ce qui réduit la part disponible pour la nourriture humaine.
Il y a aussi le déséquilibre entre d’un coté le potentiel de production agricole en respectant les équilibres écologiques (problème d’utilisation de pesticides, d’utilisation d’eau, de réduction de la biodiversité par la réduction des zones « sauvages » etc.) et de l’autre coté la masse croissante des populations.
C’est un fait certain : il va être de plus en plus difficile de nourrir la population mondiale si des actions prioritaires ne sont pas entreprises pour faire baisser fortement la natalité dans certaines régions du globe.
Les gains de productivité dans les techniques agricoles se traduisent partout dans le monde par l’accroissement des pollutions de types divers et par l’accroissement des déséquilibres écologiques du fait de l’accroissement des zones agraires, de la réduction des forêts, de l’exposition accrue à l’érosion des grandes surfaces cultivés industriellement.
Autrement dit, contrairement à ce que conclut cet article, la solution n’est pas dans le productivisme agricole en expansion perpétuelle. La solution est dans des mesures volontaristes de contrôle de la natalité dans les pays où les populations prolifiques n’arrivent pas à subvenir à leur propres besoins alimentaires. Ces pays sont ceux où les structures économiques ne peuvent pas suivre l’explosion démographique et où les adolescents ont pour objectif principal de venir gagner en Europe de quoi nourrir leur famille nombreuse.
Par exemple, le Niger a très peu de surface cultivable et très peu d’eau disponible pour l’agriculture, pourtant le Niger est le pays avec le taux de natalité le plus élevé au monde : plus de 7 enfants par femme. À ce taux-là la population double environ tous les 20 ou 25 ans. À l’évidence la priorité est dans la baisse de la natalité et pas dans la hausse de la productivité agricole.
Si on n’intervient pas avec des mesures volontaristes pour imposer la baisse de la natalité dans les pays qui n’arrivent pas de façon autonome à assurer la survie de leur population, alors le scénario démographique « moyen » qui prévoit 9 milliards d’habitants sur la planète en 2100 sera largement dépassé et pourrait atteindre plusieurs dizaines de milliards d’habitants.
La Division de la population de l’ONU a en effet publié ses prévisions les plus récentes concernant la progression de la population mondiale. La Division de la population envisage plusieurs scénarios dont un scénario « moyen » avec 9 milliards d’habitants en 2100.
« Selon ce scénario moyen, le niveau de la fécondité mondiale se stabilisera autour de deux enfants par femme. Toutefois, la Division de la population rappelle que même de faibles variations dans le taux de fécondité peuvent avoir d’énormes conséquences sur le long terme. Même une faible variation de 0,25 enfant par femme par rapport à ce scénario moyen de 2,1 enfants par femme aboutirait à une prévision de la population mondiale pour 2033 de 2,3 milliards d’habitants (hypothèse basée, pour un taux de fécondité de 1,85 enfant par femme) à 36,4 milliards (hypothèse haute, pour un taux de fécondité de 2,35 enfants par femme). »
Vous trouverez le texte du paragraphe précédent dans le Communiqué de presse de l’ONU, dont le sous-titre précise que la population mondiale pourrait « atteindre 44 milliards vers 2100 ».
En fait tout dépend du taux de natalité moyen des femmes. Le taux de natalité qui permet de maintenir une population au même niveau, donc le taux de renouvellement stable, est de 2,1 enfants par femme. Dans certaines régions de la planète ce taux restera longtemps très supérieur à 2,1 enfants par femme. C’est une question d’évolution des mentalités. Ainsi les démographes se basent sur les données économiques et sociologiques (donc sur le contexte de civilisation et le contexte culturel) pour estimer l’évolution des tendances démographiques. D’après ces études, les démographes prévoient généralement que l’évolution des mentalités en Afrique sera très lente et que le pic des populations en Afrique ne sera toujours pas atteint en 2100, date à laquelle les Africains seront selon les estimations moyennes entre 2,2 milliards et 3 milliards (ou entre 15 et 25 milliards dans les cas extrêmes, peu probables mais pas impossibles). Il ne faut pas oublier que les Africains étaient 130 millions en 1900, qu’ils étaient 780 millions en 2000 et qu’ils sont déjà 950 millions en 2008. Le taux de natalité moyen sur l’ensemble du continent africain est actuellement d’environ 5 enfants par femme.
Encore un extrait du même Communiqué de presse de l’ONU :
« Le rapport montre également que, dans l’hypothèse du scénario moyen, la part de l’Afrique dans la population mondiale doublerait d’ici à 2300, passant de 13% actuellement à 24%. Celle de l’Europe tomberait de 12% à 7%, et l’Inde, la Chine et les États-Unis resteraient les États les plus peuplés. »
Le graphe suivant centralise les données démographiques mondiales fournies par divers organismes officiels spécialisés dans les études démographiques, dont notamment la « Population Division » des Nations Unies et l’INED à Paris : « Taux de fecondité dans le monde - 2006 ».
Ce graphe est extrait de l’article « Démographie et immigration : suicide collectif des Européens » qui a été publié sur AgoraVox.
Pour nous recentrer sur le sujet principal de l’article, les réserves alimentaires dont dispose la population, la solution écologique et de bon sens est la suivante : le nombre d’habitants d’une région de notre planète ne devrait pas dépasser la capacité de ces habitants à se prendre en charge de façon autonome, y compris sur la question de la production de nourriture.
D’ailleurs il est anti-écologique de produire sur un continent la nourriture pour nourrir la population sur un autre continent. Les lieux de production agro-alimentaire doivent être proches des lieux de consommation.
Encore une remarque : les écologistes estiment que les ressources renouvelables de la planète, en respectant les équilibres écologiques, permettraient d’offrir une vie confortable, du niveau que connaissent aujourd’hui les pays « occidentaux », à 2 milliards d’habitants.
N’est-ce pas également un critère à prendre en compte ? N’est-on pas déjà largement en surpopulation ?
Quel avenir vise-t-on : une planète avec 2 milliards d’habitants avec une vie confortable de tout point de vue, ou bien une planète Terre avec 10 ou 20 ou 40 milliards d’habitants qui seront 5 fois ou 10 fois ou 20 fois de tout point de vue moins bien lotis que ce que connaissent aujourd’hui les pays « occidentaux » ?
Quoi que l’on fasse, un fait est incontournable : toute augmentation de la production agricole se traduit par l’augmentation de la pollution liée à l’industrialisation de l’agriculture. Une planète Terre avec 10 ou 20 ou 40 milliards d’habitants sera aussi 2 fois ou 4 fois ou 8 fois plus polluée que maintenant. Est-ce cela que l’on veut ?
Il n’y a qu’une solution : la réduction des naissances dans les régions où les populations ne sont déjà pas capables d’assurer leur propres moyens de survie. Les aides au développement devraient prioritairement viser cet objectif ce qui d’ailleurs contribuerait rapidement à réduire la pauvreté endémique de ces régions.
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Excellent article, qui appelle aux vraies solutions.
Une fois de plus, le problème de la faim (famine) n’est pas en corrélation avec la natalité : Jean Ziegler, qui sait de quoi il parle, déclare qu’avec la production actuelle mondiale, il y aurait de quoi nourrir 12 milliards d’être humains. Le problème est donc, uniquement, un problème POLITIQUE à l’échelle mondiale.
Les causes ont toutes été évoquées : politique meurtrière de l’OMC, du FMI, de la Banque Mondiale, qui ont imposé aux pays pauvres de renoncer à leurs agricultures vivrières de subsistance, protectionnisme inacceptable des pays occidentaux (qui insufflent chaque année 345 milliards de dollars pour subventionner leurs agriculteurs), qui a mis hors-concurrence tous les pays émergents, multiplication aberrante des cultures à destination d’agrocarburants, monocultures intensives qui ruinent la biodiversité, maintenant, imposition d’OGM qui entrainent une privatisation du vivant...
Une cause a pourtant été oubliée : c’est la SPECULATION sur ces matières premières (après la catastrophe des subprimes), qui entraine une augmentation de leur coût de presque 30%.Il faut imposer que ces produits soient soustraits à la spéculation, de même, comme le dit l’auteur de l’article, qu’une TAXATION réelle de toute la finance spéculative, ainsi que des ventes d’armes.
Effectivement, la maison brule, depuis déjà un bon moment, malgré les nombreux avertissements de spécialistes : et, comme la situation, même si des mesures étaient prises immédiatement, mettra un bon moment à se remettre dans le bon sens, il est urgent d’exiger des pays occidentaux la réparation des dégats qu’ils ont causés, en rétablissant, en attendant mieux, une aide alimentaire conséquente, et la cessation de leur honteuse politique protectionniste.
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Désolé, je n’ ai pas le temps de répondre à toutes les remarques. Tout d’abord ce texte devait être court pour pouvoir être publié : il le fut dans le journal Politis qui a consacré tout un dossier sur les famines que je conseille à tout le monde. Évidemment cet article ne fait pas l’ apologie du productivisme, c’est même le contraire , je ne comprends donc pas cette phrase ci : « Autrement dit, contrairement à ce que conclut cet article, la solution n’est pas dans le productivisme agricole en expansion perpétuelle. » dans votre commentaire."
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par Seb59 (IP:xxx.x34.180.194) le 7 mai 2008 à 16H54
@ sisypheJe ne suis pas d’accord avec vous.
Il faudrait expliquer ce qui empeche un pays, un village africaain ou une famille d’elever ses propres animaux, sa propre culture et d’etre autosuffisante ! Et ce n’est pas l’OMC qui va empecher cela !
C’est tout simple. Avec les subventions apportées aux produits agricoles des pays occidentaux, on trouve, en Afrique, comme l’explique Jean Ziegler, notamment au principal marché de Dakar, tous les produits agricoles venant d’Europe à des prix inférieurs au PRIX DE REVIENT des mêmes produits africains. De ce fait, les agriculteurs africains ont été obligés d’abandonner leur propre production, pour se tourner vers des produits destinés à l’exportation (notamment des produits destinés aux agrocarburants).
Du coup, il a suffi que la spéculation fasse exploser les prix des produits alimentaires, pour que tous ces pays, totalement dépendants des marchés extérieurs, se retrouvent dans l’impossibilité d’acheter les produits alimentaires de première nécessité destinés à leurs concitoyens.
L’Afrique a largement de quoi développer une agriculture suffisant à sa propre consommation, pour peu que la concurrence ne soit pas faussée. Il ne s’agit donc QUE d’une politique mondiale, et à aucun moment, d’un problème de surpopulation ou de surnatalité.
Il ne s’agit pas de déshabiller Pierre pour donner à Paul (comme vous le dites), puisque, je répète, la terre produit suffisamment , ACTUELLEMENT, de quoi nourrir le double d’habitants existants.
Je vous renvoie aux différents écrits de Jean Ziegler ; notamment "L’empire de la honte", et "Le droit à l’alimentation".
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Weinstein 7 mai 2008 15:45Le commentaire de Martin est plus pertinent que cet article, son intervention pourrait se résumer ainsi :
Famines : les solutions existent, elles sont démographiques !
Tout est dit.
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Et oui, c’est sans doute le problème, les ribambelles d’enfants sont chez les pauvres... les nantis, eux, se reproduisent peu.
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Bulgroz 7 mai 2008 16:32Je ne sais pas si les solutions seront écologistes mais ce que je sais, c’est que ce ne sont pas les écologistes qui vont nous les donner.
Les écologistes se sont trompés sur tout, sur les biocarburants, sur le nucléaire, sur l’agriculture bio, sur les OGM.
Les écologistes sont tout juste bons à rouler à vélo au moment de faire une photo et réclamer le droit universel à avoir des papiers français.
Ce sont des sectaires qui refusent tout idée innovante et pragmatique sous prétexte qu’elle n’est pas conforme à leurs idéaux.
Les Français ne se sont pas trompés, sur 37 254 242 votants, 36 677 576 n’ont pas voté pour eux (98,5%).
(Ce post ayant été replié par des démocrates convaincus, je le reposte donc)
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Les solutions sont écolos ???
Bizarre Bizarre :
Récement un article lu je ne sais plus où disait que la baisse des rendements agricoles provenait de la hausse du pétrole qui renchérissaient le prix des pesticides et des angrais que les paysans ne pouvaient donc plus acheter entrainnant une chute des rendements !
Un autre article nous disait aussi qu’à force de nourrir les pauvres gratuitement en leur fournissant de la nourriture avait fait qu’il n’était pas intéressant de cultiver des terres... à quoi bon si lorsqu’on a une mauvaise récolte on reçoit des sac de riz made in USA ???
Autre problème : le rendement des parcelles agricoles bios est moindre que celui des parcelles "industrielles", les parcelles cultivables étant limité si on augmente les parcelles bio, la quantité de nourriture diminura entrainant encore plus de famine...
Depuis les années 50 le monde s’extasie devant la révolution verte (comprendre l’arrivée d’engrais chimiques, de pesticides et de semances pas naturelles mais pas encore OGM) ! Révolution qui a permis de faire passer la population mondiale de 2 à 6 miliards d’individus ! Si on retourne à une culture bio il faudra s’attendre à voir 4 milliards de morts de faim prochainement... Les écolos (José & Cie) assumeront-il faire 1000 fois pire que les nazis sachant qu’on ne sera pas du côté des morts de faims ???
Bref, réfléchissez avant de dire des conneries !!!
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par Rdlm (IP:xxx.x6.114.107) le 7 mai 2008 à 18H41
Bref, réfléchissez avant de dire des conneries !!!
@ RDLM
Je ne saurais mieux dire, à votre égard !
Et surtout, renseignez vous un minimum...
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karg se 7 mai 2008 18:56"Le Tiers-Monde paye le prix de la libéralisation des marchés agricoles qui détruit les agricultures paysannes en les exposant à la concurrence de produits agricoles bradés sur le marché mondial"
Ce qui a tué l’agriculture du tiers monde c’est les subventions à l’exportation, pas les libres concurrences, il n’y a pas de libre concurrence sur les marché agricoles. Le productivisme affame le monde ? C’est vraiment débile de raconter ça, ce qui affame les pauvres c’est la monté des cours dut au manque de production. Il faut produire plus, c’est tous. l’Afrique à un gros potentiel inexploité, sans tomber dans les travers des l’agricultures européennes ils peuvent doubler ou trippler les rendements. A condition que les céréales payent et que les pays riches arrêtent d’innonder ces marchés avec leur surplus subventionné.
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Article et commentaires très intéressants. Et c’est bien de rendre hommage à René Dumont, dont beaucoup se moquaient, ce qui arrive souvent aux précurseurs.
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ce qu’on peut dire de toutes les façons, c’est que le problème n’est pas simple.
Puisque nous sommes si bien partis, je propose que les européennes arretent de faire des enfants, comme ça dans une ou deux générations tous ceux qui ne peuvent pas vivre en afrique et au moyen orient y seront installés. il faut savoir être humain.
mais pour ceux qui ne sont pas de cet avis, que peut on faire ? arreter de donner aux africains medicaments, aides alimentaires etc ? dans cette hypothèse ce sont les chinois et les arabes qui se partageront le continent tafricain tout entier, et le problème ne sera pas réglé pour autant. Vous me direz que la solution 1 ou 2 peu importe, l’essentiel c’est que la terre soit sauvée ?
Et s’il y en avait une troisième de solution ?
Risquée certe, sans que nous soyons assurés de nous en sortir, mais probablement plus efficace. Tellement efficace que d’autres également y pensent soit pour s’en proteger soit, peut etre pour la pratiquer. et comme en terme de lacheté, on se vaut tous, sur qui va-t-on tirer en premier ? voyons, voyons, il y a l’Iran, le pakistan l’inde. Nous ferons ainsi l’economie de nous occuper de l’afrique qui pourra ainsi rester notre parc naturel, notre terrain de jeux.
Quand je pense qu’il y en a qui veulent contruire un pont à Gibraltar...
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Le constat est bien fait ; mais les solutions restent des voeux pieux : comment croire que par un coup de baguette magique les "grands" de ce monde prennent et appliquent les bonnes décisions ? C’est ignorer que la société forme un tout ,un ensemble qui ne se modifie pas par décret et par le haut . Les famines et les désordres écologiques sont les effets (effectivement prévus et décrits depuis longtemps par des gens clairvoyants) d’un système .
La bonne question est donc : comment changer ce système ? Comment s’organiser et penser AUTREMENT ?
La réponse est dans la question : se poser la bonne question c’est (se donner une chance de)trouver la réponse .
Deuxième question : quelle est dans notre organisation politique et démocratique l’entité permettant de se poser cette question globale , systémique ?
Réponse : il n’y en a pas .
Conclusion : la première marche est la création d’un outil démocratique (participatif) de recherche développement de l’alternative .Outil de réflexion globale déployé à tous les échelons territorriaux , destiné à anticiper et mettre en oeuvre grâce à des actions expérimentales de nouvelles organisations sociétales relocalisées.
Il faudra de toute manière une révolution ; mieux vaut l’assumer en amont si on en est capable.
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Curieux, aux dernieres nouvelles, ce qui est plutot ecologiste c’est la famine.
Il y a eu de mauvaises recoltes, mais la diminution des stocks coincide assez bien avec le debut de l’incitation a cultiver pour l’ethanol.
Il y avait plein de pistes pour diminuer la dependance au petrole (bacteries fabriquant des hydrocarbures par exemple, pile a hydrogene...etc).
Il a fallu que les ecologistes,bras dessus bras dessous avec les agriculteurs sentant la juteuse affaire, aillent faire du lobbyisme pour imposer les carburants verts, alors que des le depart on sait qu’il y aura immediatement impact sur les ressources en nourriture de la planete.
Le resultat est encore plus foireux que le lobbyisme petrolier.
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Difficile de répondre à tous les commentaires, mais impossible de ne pas répondre à celui ci digne du "Docteur Follamour " Claude Allègre qui attaque les écologistes qui étaient soit disant pour les agro-carburants.... N´en déplaise à tous les anti- écolos primaires et autres gardiens des lobbies pollueurs, les écolos une fois de plus ont dénoncés avec raison les dangers des agro- carburants et ce depuis longtemps.
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il y’a qu’a avoir recours à l’écologie puisque nous constatons un échec des solutions qui ne sont pas écologiques. Donc aux prochaines élections votez écolo..oila..oila..
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Il existe une solution à la famine et à la sous-production agricole dans les pays du tiers-monde.
En effet.
Il faut :
1) Encourager et développer les cultures OGM dans tous les pays de l’hémisphère Sud. Ces cultures se développent à grande vitesse, ce sont déjà des centaines de milliers d’hectares de plantes OGM qui sont déjà mis en culture, au Brésil, en Chine, au Vietnam, en Argentine ou en Inde, mais il faut encore accélerer le mouvement et développer des plants ou des semences OGM pour toutes les productions vivrières.
Les plants ou semences OGM permettent de mettre en culture des régions peu favorables, du fait du manque d’irrigation ou de la qualité des terres, grace à leur résistance à la sécheresse ou leur moindre exigence en engrais couteux.
2) Mettre à bas toutes les protections douanières ou réglementaires qui opposent des barrières à l’entrée sur les marchés des pays développés, des productions des agriculteurs du tiers monde. Ces agriculteurs ont besoin de nos marchés et de notre demande solvable pour développer plus vite leur production.
A ce titre il faut mettre un point final à la politique agricole protectionniste de l’Union Européenne et aux politiques protectionnistes de tous les pays de l’hémisphère Nord.
3) Dénoncer vigoureusement les soi-disant "écologistes" qui ne sont que des défenseurs corporatistes au service des petits agriculteurs européens.
Des Poujadistes paysans dont le prototype est José Bové.
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