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Accueil du site > Tribune Libre > Fascistes et fascismes ordinaires

Fascistes et fascismes ordinaires

Il faut lire et relire Hannah Arendt. Dans son herméneutique se dissimulent des petites phrases assassines et prémonitoires commentant l’actualité et donnant une explication aussi bien à l’explosion des « supporters » de l’OM qu’aux déclarations farfelues des porte-paroles anti-mariage gay, de la destruction militaire de la Syrie ou du fanatisme de l’orthodoxie financière allemande qui transforme une partie de l’Europe en jachère et une autre en champ de mines. Comment ne pas sourire en relisant cette phrase : la laïcisation, en tant qu’événement historique concret n’est autre que la séparation de l’Eglise et de l’Etat, de la religion et de la politique, et ceci, du point de vue religieux, évoque un retour au christianisme primitif : « Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu »… (La vita activa et l’âge moderne in Condition de l’homme moderne). Au porte-parole de l’UMP (fraction droite forte), aux exaltés de la filiation, aux obscurantistes fanfarons, mais aussi aux prédicateurs siphonnés qui prônent des Etats mythiques ou contestent Darwin, Arendt, par cette phrase, rappelle - entre autres -, qu’il a fallu à l’église presque deux millénaires pour revenir à l’essentiel et que le temps où l’on martyrisait Hypatie, la philosophie et la science, ou qu’on brûlait les mécréants, est justement celui où le christianisme se substituait à l’Etat, à ses règles et ses lois, quand il y en avait. Plus tard, le monopole ecclésiastique imposait une science totalitaire et dogmatique à son image, si bien racontée par D.H. Lawrens dans « La Fantaisie de l’inconscient  » : Le monde païen (…) possédait jadis une science propre, peut-être parfaite, en corrélation avec la vie. Désormais, cette science a dégénéré en magie et charlatanisme. A l’image de notre philosophie.

Juste à la page précédente de « La Condition de l’homme moderne », on peut lire : Dans les conditions modernes, ce n’est pas la destruction qui cause la ruine, c’est la conservation, car la durabilité des objets conservés est en soi le plus grand obstacle au processus de remplacement dont l’accélération constante est tout ce qui reste de constant lorsqu’il a établit sa domination.  Avis donc, émis dès 1950, à tous ceux qui espèrent, face à l’ouragan néo-libéral, sauver meubles et acquis, résultats d’une vie de luttes, d’efforts et d’économies, ou sagement investir sur le long terme. Ne compte que l’instant, l’anticipation se meurt, tout comme votre photocopieuse ou votre machine à laver, chaque année plus vite que la précédente. Oubliez aussi la Peugeot 403. Dacia est programmée à rendre l’âme aussi vite qu’une libellule. 

En passant, Arendt, s’amuse aussi à raconter l’industrie de l’armement. Voilà des objets qu’ils ne servent qu’à détruire et se détruire, sinon, ils ne servent à rien si ce n’est à rouiller dans des entrepôts. Pourtant, comme le fait remarquer John Saul (Les bâtards de Voltaire, 1993) les pays pauvres se ruinent en achetant ces produits fabriqués dans les pays riches, finançant ainsi les mécanismes de leur propre domination et la bonne santé financière de ceux qui les exploitent…

Selon Arendt, les processus qui ont permis la confusion des deux sphères de vie bien distinctes au sein du monde gréco-romain, celui du public et du privé (mais aussi du politique et du lucratif, du sacré et du profane), a permis que toute idée, toute pensée, tout objet et tout projet cessent d’exister en tant que tels et deviennent une valeur éphémère et marchande. Ce que Franz Kafka avec son pessimisme anticipateur résume parfaitement : Il a trouvé le point d’Archimède, mais il s’en est servi contre soi ; apparemment, il n’a eu le droit de le trouver qu’à cette condition. L’enchantement des Lumières cachait deux ovules à retardement. L’émancipation d’un pouvoir autoritaire dont l’aspect arbitraire se devait trouver une réponse juridique (affaire Callas) et sociétale, essentiellement par la voie de la science et de sa capacité de contestation d’un droit divin et absolu, allait de pair avec l’invention rousseauiste du bonheur qui s’imagine l’homme comme essentiellement pur, corrompu par la société et ses relais. L’intimité, dont Jean Jacques Rousseau fut « l’inventeur », reste l’objectif à atteindre. En effet, selon Arendt, la révolte du philosophe en vue d’y accéder ne vise pas l’oppression de l’Etat mais la société, et son intolérable perversion du cœur humain… C’est dans cette révolte du cœur que naquirent l’individu moderne et ses perpétuels conflits, son incapacité à vivre dans la société comme à vivre en dehors d’elle. Depuis Tocqueville - et avec son paroxysme actuel, le gouvernement sans chef (stade ultime du pouvoir bureaucratique d’alors, aujourd’hui technocratique) -, on sait, comme dit Arendt, qu’un gouvernement sans chef n’est pas forcement une absence de gouvernement et qu’en fait il peut devenir dans certaines circonstances, tyrannique et cruel entre tous

Le stade suprême du nationalisme ayant engendré des formes de pouvoir tyrannique par excellence, mené des guerres dévastatrices et la solution finale, l’absence de chef suprême a été perçue comme une nécessité absolue. Or, les pouvoirs totalitaires étaient, à la fois le fait d’un père absolu mais aussi l’épanouissement d’une bureaucratie tout aussi absolue. Les deux éléments étaient liés et l’un était impossible sans l’autre. En s’attaquant au « père absolu », on a endimanché le technocrate/bureaucrate, lui niant une quelconque autonomie politique. Pourtant, dès les années 1970, Nicos Poulantzas avait mis les points sur les i, identifiant une nouvelle lutte de classes permettant aux technostructures étatiques et supra étatiques et économiques de s’imposer face à une société civile vue comme un olos disloqué et contradictoire, incapable de s’y opposer. Il considérait ces technostructures comme ayant des intérêts propres pour lesquels elle s’organise et s’arrange pour les imposer les présentant comme étant rien de moins que l’intérêt commun. Par ces temps de « crise permanente », savamment encadrée par une insignifiance structurelle vide de sens, de pensée et d’imagination, Arendt a son mot à dire : Ce que nous avons devant nous, c'est la perspective d'une société de travailleurs sans travail, c’est-à-dire privés de la seule activité qui leur reste. Et plus loin elle ajoute : le danger est qu'une telle société, éblouie par l'abondance de sa fécondité, prise dans le fonctionnement béat d'un processus sans fin, ne soit plus capable de reconnaître sa futilité.

En affirmant qu’Eichmann était un homme ordinaire, Arendt avait ajouté que la technostructure à laquelle il appartenait avait mené une guerre sans merci à l’intelligence et l’entendement. Il faut les avoir volontairement sacrifiés, au nom de l’appartenance à cette structure garantissant l’ascension sociale (arrivisme), pour ne s’être jamais rendu compte de ce qu’il faisait.

Comme Stanley Milgram, Arendt conçoit que se soumettre à une autorité (scientifique ou politique) permet de faire taire son propre entendement et sa morale propre en devenant un exécutant, un bourreau de bureau. Mais pour cela, il faut que les balises de l’intelligence, de l’apprentissage et de l’entendement de l’être soient broyés, à la fois, par le conformisme sociétal et le pouvoir despotique. Pour Hannah Arendt, Eichmann et ses semblables sont coupables du meurtre de l’intelligence, du sacrifice de leur propre entendement au profit d’un bonheur étriqué, le seul permis par la technostructure au pouvoir. On dit souvent que l’imagination au pouvoir reste un slogan utopiste des années soixante. Hannah Arendt répondait, une décennie auparavant : c’est le manque d’imagination qui a permis à Eichmann de rester assis pendant des mois en face d’un juif allemand qui menait l’interrogatoire de la police, de s’épancher devant cet homme et de lui expliquer pourquoi il n’avait jamais dépassé le rang de lieutenant-colonel des SS et que ce n’était pas sa faute s’il n’avait bénéficié d’aucune promotion… Il n’était pas stupide. C’est la pure absence de pensée qui lui a permis de devenir un des plus grands criminels de son époque.

La montée du nazisme, dès l’après-guerre avait été perçue comme une énorme machination de création d’anti-morale. Au début des années 1970, Daraki-Mallet avec son livre « Les tortionnaires » (basé sur des entretiens de tortionnaires grecs emprisonnés), démontrait que la junte des colonels avait, elle aussi, mis en place un anti - système moral et éthique qui valorisait tout ce qui est condamnable, créant des hommes primaires pouvant donner libre cours à leurs instincts sauvages. Ce livre préfigurait la sauvagerie des guerres balkaniques, insistant sur la force irrésistible - et irrationnelle - de tout système politico - administratif qui libère les instincts. Toute structure et toute pensée fermées comportent ce risque. Si les Bienveillantes de Jonathan Littell ont tellement dérangé, c’est bien par ce que nous faisons face aujourd’hui à une série de pensées comportant des évidences, des banalités érigés en dogme dont les fondamentalismes sont l’expression caricaturale. Mais ils ne sont pas les seuls. En fait, des régimes, des églises, des structures étatiques, et supra-étatiques introduisent des exceptions libératrices des instincts qui permettent aux hommes de les assouvir tout en restant dans la norme mise en place. Le meilleur exemple contemporain réside dans le triangle infernal Congo – Rwanda – Ouganda. La libération des instincts et la manipulation des victimes/bourreaux allait (et va) de pair avec des projets évidents de prédation économique. Et ces guerres, pogroms et caricatures de solutions finales, sont menées par des hommes d’affaires à la tête d’armées d’enfants soldats, c’est-à-dire d’individus qui n’ont pas été totalement formés par la « société », et dont l’entendement et l’intelligence ne sont pas encore autonomes. C’est le cas aussi des excités des stades, dont la participation à une machinerie produisant des bénéfices faramineux leur octroie le statut d’une exception culturelle alimentée par un crétinisme volontaire et la simplification absolue de l’entendement au nom d’une adhésion totale. Mais le phénomène est plus général : on dit souvent que la résurgence de l’extrême droite et des mouvements néo-nazis, en Grèce, en Hongrie, en Allemagne ou ailleurs sont des épiphénomènes de la crise. Cependant, l’Histoire nous permet d’affirmer aujourd’hui que la marginalité nationale-socialiste hitlérienne l’était aussi. Et qu’elle le serait probablement restée, si la superstructure industrielle allemande ne lui avait pas donné ses lettres de créance… 


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20 réactions à cet article    


  • morice morice 22 mai 2013 11:13

    Comme Stanley Milgram, Arendt conçoit que se soumettre à une autorité (scientifique ou politique) permet de faire taire son propre entendement et sa morale propre en devenant un exécutant, un bourreau de bureau. Mais pour cela, il faut que les balises de l’intelligence, de l’apprentissage et de l’entendement de l’être soient broyés, à la fois, par le conformisme sociétal et le pouvoir despotique

    on est bien au courant ici, Michel, de cette disparition de l’intelligence, à voir ce site envahi de proches de l’extrême droite.... hélas !!!

    Ils ne sont rien en France, mais sur le net ils sont ultra présents, en utilisant des PROCEDES intrusifs : ici, par exemple, celui de s’inscrire DEUX fois : une fois individuellement et une fois sous le nom d’un groupe. Et comme ils en changent régulièrement de groupe, phénomène propre à l’extrême droite juste capable de scissions à répétitions, cela donne plusieurs VOIX pour juger en modération : avec ce phénomène là il ne nous reste plus beaucoup de chances de paraître, dans les semaines à venir.Ça s’appelle se faire bouffer.

    dans les forums de jeux vidéos ils sont aussi très actifs pour faire la promotion des ARMES, par exemple, ou du survivalisme, ses crétins vivant dans un Bunker, l’habitation de leur idole, en définitive....


    • Baarek Baarek 23 mai 2013 12:26

      Lorsque que vous évoquez le survivalisme, il me semble important de vous dire que vous parlez uniquement du survivalisme extrème.

      Les survivalistes « communs » sont des gens qui souhaitent être autonomes, apprendre à se débrouiller seul.

      Pour les extrêmes : Vivre dans un bunker avec 2 tonnes de conserves et des armes. (Américain pour la plupart vous l’avez deviné).

      Pour les communs : Être capable de vivre en plein air 1 semaine ou 2, avec une bâche et un couteau. Savoir entretenir un jardin de type « permaculture », pour subvenir à ses besoins. Réparer les principales pannes d’une voiture... Assimiler ceci à de l’extrême droite, est... extrêmement exagéré.


    • Robert GIL ROBERT GIL 22 mai 2013 11:16

      le fascisme prospére sur la simplification des idées et des mots, sur l’acceptation de classes supérieures et par la même, la soumission et l’autoritarisme. Le fascisme défend le système marchand tel qu’il est, car c’est à l’ombre de petits chefs qu’il est demandé à l’ouvrier de collaborer à sa propre soumission. C’est pour cela que le FN veut transformer les syndicats en une espèce de « club » où se mélangeraient patrons et ouvriers pour défendre un projet commun : celui du patronat et du système capitaliste. Les fachos ont bien compris que les entreprises deviennent des zones de non droit, et que c’est le levier idéal pour faire prospérer leurs idées, et mettre en place leur projet. Dans une entreprise, l’ouvrier est soumis et toute rébellion est sanctionnée par le licenciement et l’exclusion. Cette peur fait accepter toutes les régressions ! Ce sont les petites renonciations journalières et l’acceptation de petites brimades quotidiennes qui font le lit d’une société totalitaire.............

      voir : LES FACHOS ARRIVENT


      • Plumdanslcu* 22 mai 2013 11:24

        Exactement !

        Malheuresement je crains que l’engrenage sois deja trés bien huilé
        cf l’article sur l’ancien de l’OAS Dominique Vanner

        quand L’homophobie se transcende en xénophobie.

        Ce genre d’évenements j’en ais peur va achever de rapprocher droite dur capitaliste avec l’extréme droite trés dure et trés capitaliste et le 26 attendons nous à une monter des risques de contre révolution dont les financiers ont le secret quand il s’agit de crever les yeux du peuple qui les ouvrent en ce moment se réveillant lentement mais surement d’un sommeil ou les rêves capitalistes sont devenus cauchemards


      • alinea Alinea 22 mai 2013 11:26

        Comment la pensée et l’imagination sont-elles tuées en l’homme ? Pourquoi le sont-elles ? Que reste-t-il d’un être humain qui n’a plus que quelques failles offertes pour y engouffrer son énergie transformée en violence ? Et combien de temps tiendra-t-on dans ces réseaux aux mailles serrées ?
        On sait que les classes supérieures des sociétés sont les plus vulnérables, les plus sujettes à l’acquiescement ; on dit que les pauvres n’ont pas le temps de penser ! mais cela n’a pas toujours été le cas !
        La culpabilisation mélangée à la flatterie, c’est un mélange délétère qui ne laisse à l’individu que le besoin d’appartenir à un groupe « élitiste » ; donc contre les autres.
        Nous n’avons plus besoin de pogroms, d’extermination, dans notre monde occidental : le danger de la pensée autonome semble écarté ; d’autant plus que chacun, pour soi, est bien convaincu de la posséder.


        • gordon71 gordon71 22 mai 2013 11:31

          bonjour Mr Koutouzis


          Vous faites partie vous aussi, de la grande guignolade ?

          vos cris effarouchés ne font plus peur à grand monde , mais essayez encore, qui sait 

          le fâââchisme pas toujours là où l’on croit 

           

          "La gauche dans toute sa décomposition vient de pousser un appel à la « lutte contre les idées d’extrême-droite » (Voir http://grenoble.indymedia.org/2013-...). Il n’y manque ni la gauche d’Etat, ni la « gauche de gauche », ni la caution soi-disant« libertaire », ni les satellites syndicaux et associatifs, en attendant les autres signatures sollicitées.
           
           

          D’un point de vue historique, les partis à la manœuvre (PCF, PG, NPA, PRCF), sont les héritiers résiduels des bolcheviques des années vingt, trotskystes ou staliniens, mais tous également fusilleurs d’ouvriers, de paysans et d’intellectuels rebelles à leur dictature. 

          Ils sont, même s’ils feignent de l’oublier et tâchent de le faire oublier, ce qui reste de l’une des deux grandes monstruosités terroristes et totalitaires du XXe siècle. Les similitudes et les complicités de ce communisme avec son frère ennemi fasciste – y compris en France -, sont trop nombreuses et trop connues pour qu’on les détaille ici. Voyez les historiens.

          Du point de vue actuel et local, cet appel rassemble platement, sempiternellement, tout le panier de crabes et de pensionnaires de la Maison des Associations, des plus encroûtés aux plus godelureaux, toujours prêts à outrer leur propre caricature.

           Dans un langage kitch qui ne lésine ni sur le ventre fécond de la Bête immonde, ni sur les heures les plus sombres de notre Histoire, ces farceurs nous rejouent, une fois de plus – mais sur le mode burlesque - la tragédie des années trente, avec chantage et parodie de Front Populaire « sans faille, pour juguler les forces mortifères des droites extrêmes » etc. 

          Et parce qu’ils n’en font jamais trop, c’est « le jour anniversaire de l’adoption du programme du Conseil national de la Résistance (15 mars 1944) » et « au square des Fusillés, symbole de la Résistance iséroise », que ces néo-résistants lancent leur « appel ». Et de poser en rang d’oignons pour Le Dauphiné libéré (16 mars 2013). Le Daubé, issu comme eux de la Résistance. C’est normal, entre « résistants », on s’entraide.

          http://www.piecesetmaindoeuvre.com/...




          • epicure 23 mai 2013 01:23

            Dans le genre discours kitch, dépassé, tu viens de gagner le pompom.
            QUe ce soit le PCF et encore plus le PG, le bolchévisme n’est pas leur référence.
            Les références du front de gauche c’est plutôt jaurès, le front populaire, blum,, la Commune de Paris et son programme politique en avance d’un siècle sur son époque etc.... Bref le socialisme français, des références loin des plaines russes.
            Les assasins d’ouvriers, de paysans se sont les adversaires du socialisme français dont thiers et la droite versaillaise.
            ON est en france pas en russie, d’aileurs même lénine était oposé aux idées de staline et le système qu’il voulait mettre en place.
            Le stalinisme a été un parasite de la gauche, une anomalie historisuer, qui est mort et entérré maintenant. Plus grand monde ne se réclame du stalinisme, surtout pas les vrais gens de gauche dont les références sont celles de la gauche authentique.


          • Lieutenant X 22 mai 2013 11:44

            J’aurai écris la même chose : le socialisme ordinaire ou le nouveau nazisme en rose-de-gris.


            • Cocasse Cocasse 22 mai 2013 12:16

              National-socialisme = nazisme. Totalitarisme patriarcal.

              International-socialisme = néo-nazisme. Totalitarisme matriarcal.

              Forme, objectifs et méthodes inverses, finalités similaires.

            • morice morice 22 mai 2013 14:00

              « Lieutenant X, Gentilhomme du XXIème siècle. »


              ah ah ah à d’autres !!!

               Nous demandons d’accélérer plutôt la conquête spatiale que d’accélérer l’exploitation du vivant : permettez-nous d’envoyer au plus vite des hommes et des femmes libres et sans bidouillage génétique à la conquête de l’univers, loin des plus fous d’entre vous. 

              risible !!

            • morice morice 22 mai 2013 14:03

              International-socialisme = néo-nazisme


              ah ah ah il n’a toujours pas compris celui-là.... 

              l’internationale socialiste est l’opposée du nazisme, rigolo.

              rappel

              Le congrès du Parti travailliste de décembre 1944 est l’occasion de discuter de la reconstruction de l’Internationale après le conflit, en présence de délégués de la SFIO, du Parti ouvrier social-démocrate suédois et des représentants des partis en exil (Parti travailliste norvégienParti socialiste polonaisParti ouvrier belge et Parti socialiste italien). Ils décident de convoquer une conférence préparatoire.

              Cette conférence se tient le 5 mars 1945 à Londres, treize partis sont représentés, mais ni les Allemands, ni les Autrichiens, ni les Hongrois n’ont été invités, et tous les partis invités n’ont pu envoyer de délégués. La conférence approuve l’occupation de l’Allemagne et la dénazification, mais refuse sa division en plusieurs états. Surtout, elle rappelle la nécessité de l’unité de la classe ouvrière et de l’entente avec l’Union soviétique. L’arrivée des Travaillistes au pouvoir au Royaume-Uni, la présence d’autres partis membres de l’IOSau pouvoir dans leur pays (SuèdeNorvègeNouvelle-ZélandeAustralie) fait de l’IOS une vraie puissance pour la première fois de son histoire.


            • gordon71 gordon71 22 mai 2013 14:38

              Et le pacte germano soviétique entre Hitler et Staline....



               c’est une invention des révisionnistes....

            • ffi ffi 23 mai 2013 00:01

              National-socialisme = nazisme. Totalitarisme patriarcal.

              International-socialisme = néo-nazisme. Totalitarisme matriarcal.
              Forme, objectifs et méthodes inverses, finalités similaires.
               
              Intéressante réflexion. J’ajoute.
              National-socialisme : extermination des étrangers
              International-socialisme : extermination des autochtones.
               
              National-socialisme : le Darwinisme social pour les étrangers.
              International-socialisme : le Darwinisme social pour les autochtones.
               
              Eh oui !
              C’est dur à intégrer pour certains, mais Mussolini était un ancien du Parti socialiste Italien, Laval était un ancien de la SFIO, quant à Hitler, c’est carrément écrit sur l’étiquette du parti « national-socialisme » ! Le fascisme et le nazisme sont une variété du socialisme.
               
              Cela dit, les croyances ne sont pas si étrangères, au contraire, le fond et l’esprit sont communs : darwinisme dogmatique, scientisme congénital, absence de distinction du temporel et du spirituel, morale utilitariste, exaltation du travail, conception « spirituelle » de l’État, dédain pour la dignité personnelle, pensée essentialiste,...etc.

            • daniel paul 22 mai 2013 13:02

              Salut Michel...

              Merci

              tu dis : Cependant, l’Histoire nous permet d’affirmer aujourd’hui que la marginalité nationale-socialiste hitlérienne l’était aussi. Et qu’elle le serait probablement restée, si la superstructure industrielle allemande ne lui avait pas donné ses lettres de créance…

              certes mais on ne peu oublier les autres financiers et compagnies non allemandes ,dont beaucoup de compagnies us et bien sur pour le rappeler le fameux livre de Jacques Pauwels.....le mythe de la bonne guerre.

              cherchez le financier vous aurez le commanditaire...les autres « petits » bras, ne sont que des manipulés en mode suicide....c’est à dire en mode fuite d’une vie qui n’a aucun sens telle qu’elle est vécue...oh c’est simple, je souffre ma vie n’a aucun sens,alors il reste quoi avant le suicide : la haine !!!! comme une dernière tentative d’éviter de me rencontrer , moi et ma souffrance que je ne comprends pas et que j’essaye de fuir par TOUS LES MOYENS..de rencontrer le fait que ma vie n’en est pas une...une fuite du réel...on fait tous ça sans le savoir ..

              la vie d’un occidental dans l’esprit qui va bien au delà de l’occident et rejoint la noirceur de la psyché humaine actuelle et des 5 derniers millénaires n’a strictement aucun sens, et comme on l’a perdu ce sens ,la vie est souffrance que je fais payer aux autres, et oui, moi je suis génial !!!on peut juste parler de survie du corps à n’importe quel prix....qui alors est le but....mais il est impossible et illusoire..

              nous n’avons plus que un programme majeur du cerveau qui fonctionne : survivre ,qui comme le sens est perdu , devient alors survivre à tout prix ,=refus de la mort = impossible = névrose = souffrance = haine =fascisme ou business c’est pareil et tout le reste...

              tout part de cerveaux malades ,qui ne le savent pas du tout...qu’ils sont malades..

              l’humain est en mode destruction du a des dégâts peut être irrémédiables à son cerveau.....
              Vivre était le miracle,tout existe deja...

              a l’heure actuelle si on en utilise 3 a 4 % c’est sans doute un max..

              mais la partie qui manque n’est pas pour faire encore pire, pas du tout,mais pour faire autre chose de totalement différent, là ou est
              le sens ...quoi ? à chacun de tenter l’aventure...

              tout part de la psyché et de notre maladie mentale totalement ignorée..

              et aujourd’hui ou tout est inversé le guerrier devient l’homme de paix..enfin dans les mots car dans le réel bien sur ceci est faux..

              Salutations et robustesse..


              • Cocasse Cocasse 22 mai 2013 15:33

                Pour une fois je suis entièrement d’accord avec votre intervention.


              • volt volt 22 mai 2013 14:52

                c’est désolant de vous voir dire des choses si intelligentes parfois sur une imbécile.

                passons sur la « destruction militaire de la Syrie », dans un article parlant du fascisme, et faisant fi de l’histoire.
                vous n’avez pas l’impression que cette femme dit de très belles banalités justement ?
                que sa lecture du greco-romain est une facilité indémontrée ?
                que déjà l’accolement « greco-romain » est une connerie pire qu’un colonel ?
                que la dimension totalitaire n’est pas de la dernière pluie du vingtième ?
                que les pharaons y’a eu ?
                que penser la séparation de l’église et de l’état c’est cent fois plus subtil ?
                que travailleurs, chômeurs, etc., cela exige de baliser un peu mieux le terrain avant de balayer du bout du concept ?
                que votre dernière phrase donne la clef qui lui manque à cette idiote télévisée justement via jünger, la mobilisation totale, et la destruction du monde rural sous la dictature victorienne dont je vois les vaguelettes jusqu’au bord de mon clavier ?
                que vulgariser du nietzsche, du jünger, du heidegger, du benjamin, c’est faire du philo-blédine qui tient pas la route ? et qu’on a besoin de beaucoup de pellicule pour rafistoler cette vieille ?
                plutôt angelina quoi, 
                elle est moins plate.

                • alinea Alinea 23 mai 2013 00:27

                  Eh bien dis donc ! vous ne l’aimez pas beaucoup Hannah Arendt hein ?
                   smiley


                • volt volt 23 mai 2013 00:35

                  c’est pas grave, vrai que là j’ai jamais autant été subjectif genre sec, vous j’vous aime bien par contre, quelles que soient nos différends idéologiques incurables, car dans le temps, votre capacité à vous régénérer est digne d’intérêt, donc l’auto-entrepreneur était à lire, et comme pierre a été trèèès généreux y’a même photo ! quoique grands progrès encore à faire côté image, mais ça viendra... smiley


                • alinea Alinea 23 mai 2013 10:12

                  Je vous l’accorde volt ; tant qu’il y a des progrès à faire il y a de la vie ! smiley


                • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 26 mai 2013 15:21

                  @ Michel Koutouzis



                  Le fascisme est la dernière ligne de défense contre l’anarchie. Comment faire accepter à la chenille qu’une métamorphose est la destruction totale de l’ordre qu’elle connait pour satisfaire aux exigences d’un ordre qu’elle ne peut comprendre. ? Mais qu’elle l’accepte ou non elle n’en deviendra pas moins paplllon 

                  Je tente depuis longtemps en vain d’avoir un mail où vous rejoindre 


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