Faut-il craindre une crise financière en 2021 ?
On observe actuellement une croissance exceptionnelle des bourses mondiales surtout celles spécialisées dans les nouvelles technologies de l'information comme le Nasdaq par exemple. Cette montée en flèche des bourses a pour base la vigoureuse rattrapage de l'économie réelle après son arrêt partiel en 2020 dû à la crise sanitaire. En Chine, au premier trimestre 2021, c'est le grand bond en avant : +18,3% de son produit intérieur brut (PIB). Un indice très sûr de réouverture de l'économie mondiale, la Chine étant le centre industriel et commercial du monde. Dans ce contexte global de rattrapage, une crise financière mondiale comme celle de 2009 est improbable au cours de cette année.
En 2019, avant le Covid-19, l'économie mondiale était au bord d'une grave crise économique avec la chute prolongée de la demande pour les biens industriels de consommation (surtout l'automobile) en Chine, aux Etats-Unis, Union Européenne, etc. La fermeture des entreprises dû à la crise sanitaire en 2020, et par conséquent, le ralentissement de la productivité du travail (on observe des pénuries dans certains secteurs agricoles et industriels) , ont donc retardé l'éclatement de cette crise. Avec la reprise vigoureuse de la productivité du travail au cours de cette année, on devrait retrouver cette situation de surproduction et de surcapacité en 2022 ou 2023, base économique des futurs crises financières où les Etats seront contraints de généraliser le cas de la Grèce à l'ensemble des autres pays développés pour résoudre les problèmes de la dette. Immanquablement, l'avenir sera l'austérité.
L'Etat ne crée pas l'argent, ex-nihilo, lequel n'est que la forme matérielle du temps de travail des salarié.e.s (Sinon à quoi ça sert de travailler ? Pourquoi ne pas distribuer gratuitement l'argent ?) . C'est pour comptabiliser le temps de travail, la circulation et la répartition des produits du travail que les Hommes ont inventé la monnaie. Pour connaitre le temps de travail nécessaire à la production d'un produit, on lui associe un prix, lequel est variable, monte et baisse et en apparence déterminé par le producteur mais ce prix s'adapte à la longue au temps de travail technologiquement nécessaire à sa production. Les crises financières sont dues au fait que les marchandises n'arrivent plus à prendre la forme argent. On appelle cela une crise de surproduction. L'argent devient donc rare. Les taux d'intérêt augmente jusqu'à rendre le crédit impossible. C'est en ce moment que débute le vrai Krach. Les entreprises cessent d'investir, la production s'effondre et s'adapte ainsi à la demande et la machine repart.
Les cycles économiques deviennent de plus en plus court avec l'entrée de nouveaux pays industrialisés sur le marché mondial et l'accélération de la robotisation dans les pays développés. En 2009, crise générale. En juin 2014, débute la crise mondiale des biens de production (pétrole, acier, machines-outils, etc.) et prend fin en 2016. En 2018, commence la crise mondiale des biens industriels de consommation (l'automobile, les smartphones, etc.). Aggravation en 2019 avec restrictions des crédit à la consommation en Inde et en Chine par exemple. L'économie mondiale est entrain d'atteindre le seuil technologique que l'Occident a atteint à la fin des années 1970 où la croissance économique devient impossible. En effet, la consommation énergique et d'équipement par habitant en Occident est en baisse sur les 40 dernières années parallèlement à la hausse du chômage et des emplois précaires. La croissance apparente du salariat ne se fait qu'en comptabilisant les emplois précaires ou payés en dessous du salaire minimum et par ce procédé, on cache le niveau réel du chômage.
Au XXIe siècle, le déclin du capitalisme-salariat va s'accélérer en Occident. La Chine et les autres pays émergents vont entrés dans des périodes de crises économiques de plus en plus violentes. Partout la superclasse des chômeu.rs.ses va s'accroître et la superclasse capitaliste-salariale décliner jusqu'à rendre le système économique capitaliste-salarial insupportable aux yeux de la majorité de la population tout en exacerbant la lutte des superclasses. C'est en Occident que les chômeu.rs.ses seront d'abord majoritaires dans la population. Mais avec l'effondrement de l'Occident, la Chine aussi s'effondre à son tour et entraîne avec lui les autres pays émergents. La superclasse des chômeu.rs.ses devient majoritaire sur le plan mondial. Par conséquent, l'abolition du capitalisme-salariat sera aussi mondial. Mais cette révolution communiste débutera sous une forme locale(nationale ou fédérale) en Occident puis s'étendra à l'ensemble de tous les pays au cours de ce siècle.
La forme unique d'abolition du capitalisme-salariat, c'est le communisme. C'est le communisme découvert par Karl Marx et Friedrich Engels dans le sens où ce communisme prévoit, pour la première fois, scientifiquement, l'abolition inévitable de toute propriété privée y compris les biens de consommation (l'insuffisance de leur communisme est l'ignorance de la théorie de la lutte des superclasses). Ensuite ce communisme marxiste a été dénaturé par Lénine et ses disciples. Ces derniers ont voulu forcé la main à l'Histoire et à la fin c'est toujours la catastrophe. Tant que les chômeu.rs.ses sont et seront minoritaires, le communisme est impossible. C'est une loi fondamentale de la lutte des superclasses. Car le communisme, forme unique de domination politique historique des chômeu.rs.ses, est la destruction du salariat lequel est fondé sur la propriété privée des biens de consommation. Pour contourner (illusoirement) ce problème, les bolchevicks ont mis en place un système économique de pénurie où on ne touche pas à la propriété privée des biens de consommation mais ce système débouche sur une nouvelle forme d'exploitation : d'une part une classe dirigeante minoritaire et immunisée contre la pénurie, et la grande majorité des salarié.e.s constituant la classe exploitée. Plus la pénurie s'aggrave, plus l'exploitation devient dure et insupportable.
Finalement, cette classe exploitée pénurisée s'est soulevée à la fin des années 1980 où les économies d'Europe de l'Est entraient dans leur crise terminale de pénurie de biens de consommation. Cette classe salariale a restauré le capitalisme-salariat au lieu du communisme. Pourquoi ? Parce que les chômeu.rs.ses étaient minoritaires et la pénurie était vue par la classe salariale comme un obstacle au fonctionnement normal du salariat. La propriété privée des biens de consommation n'était pas vu comme un problème pour assurer une sécurité économique durable à chaque individu. Au contraire, elle voulait étendre la privatisation aux biens de production. Donc au final historiquement et conformément à la lutte des superclasses, le retour positif du communisme est tout aussi inévitable que la transformation de la majorité de la population active en chômeu.rs.ses au XXIe siècle.
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