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Accueil du site > Tribune Libre > Faut-il modifier le droit du sol ?

Faut-il modifier le droit du sol ?

Selon M. Copé un enfant né en France de parents étrangers en situation illégale ne devrait pas acquérir la nationalité française automatiquement. Cette affirmation semble renier le droit du sol, établi en France depuis le milieux du XIX° siècle.

Mais dans la pratique, la loi sur le droit du sol n’est pas si simple. Une personne née sur le sol français de parents étrangers n'est pas automatiquement française à la naissance, sauf si l'un de ses parents est français. Elle peut en faire la demande à partir de 13 ans avec l'accord de ses parents si elle réside en France depuis cinq ans. Il faut attendre la majorité de la personne, à 18 ans, avant que la nationalité devienne "de plein droit" et automatique, si la personne réside en France depuis suffisamment longtemps.

Ce que Copé propose, c’est qu’une personne née en France de parents étrangers peut acquérir la nationalité française si elle fait une demande officielle exprimant sa volonté de devenir français, et à condition que ses parents ne soient pas en situation irrégulière. Est-ce déraisonnable d’associer le droit automatique à un désir sincère de rejoindre la communauté française ? Si le but final est l’insertion de l’étranger dans la société française, une volonté de sa part est évidemment nécessaire.

Alors que Copé veut ainsi ajouter une condition au droit du sol, Valls propose de le simplifier afin de faciliter la naturalisation des immigrés. Qui a raison ?

Récemment, j’ai fait moi-même l’expérience de la naturalisation. Je suis devenu français. Après avoir déposé ma demande, je fus convoqué à la préfecture pour passer une sorte d’examen d’intégration. On m’a fait faire une dictée suivie d’une petite conversation pour évaluer ma performance orale, ainsi que ma connaissance de la culture française. Les questions étaient simples et basiques. Tout s’est déroulé dans une ambiance aimable. Quelque semaines plus tard on m’a invité à la cérémonie de naturalisation. Il y avait une trentaine d’étrangers. A tour de rôle on était appelé pour recevoir les félicitations et le certificat de naturalisation. Je trouvais la procédure tout à fait agréable et normale.

Je ne suis pas pour autant français. Je n’oserais jamais dire que je suis français. Dès que j’ouvre la bouche je me trahis. Les premières 25 années de la vie vous marque indélébilement. Elles vous forment, comme dans une moule. Déjà votre façon de prononcer les mots se fixe pour devenir un accent, un « bon » accent ou un accent régional. Ma femme est allemande, et on parle allemand à la maison. Nos enfants sont nés en France. Ils sont bilingue, à l’aise et sans accent dans les deux langues. Ils se moquent parfois de mon français. Mais pendant leurs premières années ils étaient de langue et de culture allemandes. Ils étaient français sur le papier, mais allemands de culture. Si nous les avions mis dans une école allemande ils ne seraient pas devenus français ni de langue ni de culture. Tout dépend de la volonté des parents.

Mon expérience personnelle m’a rendu un peu réticent au sujet du droit du sol automatique. Je le trouve illogique. Une poule qui naît dans un écurie, sera-elle une pouliche ? Si les parents ne sont pas francophones, il faut des années de scolarisation avant que l’enfant ne commence à devenir français, à condition que ses copains le soient et que ses parents le veuillent. Le droit du sol doit impérativement être associé à une sincère volonté et soumis à un examen. Il ne devrait pas être automatique sans cette volonté. Vouloir simplifier encore la naturalisation des étrangers n’est qu’une manœuvre électoraliste sans autre justification, et peu favorable à l’intégration. Mais c’est que ces immigrés dont il est question sont en majorité des musulmans, qui votent massivement à gauche.

La naturalisation implique un vouloir vivre collectif et, par conséquent, des preuves d’adhésion aux principes républicains et des codes culturels. C’est une exigence normale et nécessaire.


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35 réactions à cet article    


  • Nicolas_M bibou1324 6 février 2014 11:01

    Né de parents français en France, n’ayant jamais connu d’autre chose que la France, je suis ce que l’on appelle un français « de souche ». Et pourtant je suis anti-patriotique à fond, je déteste la république, je n’ai absolument aucune envie de vivre en collectivité et conchie la plupart des codes culturels français. Je ne fréquente cette société que dans mon intérêt, à savoir obtenir un certain confort dans la vie, et donne le moins possible en retour. Je ne vote pas, déteste d’ailleurs ce pseudo moyen d’expression que je juge anti-démocratique. Et vous savez quoi ? Je suis français, car je ne vois pas quelle autre nationalité demander, n’ayant jamais séjourné ailleurs qu’en France.


    Je ne vois pourquoi il faudrait qu’un immigré soit intégré pour être français, puisque, comme moi, il existe des français de souche non intégrés, et fiers de l’être.

    • Kookaburra Kookaburra 6 février 2014 11:18

      Bonjour Bibou. Je comprends bien votre révolte. Ce que vous dites là je le comprends comme une crie de désespoir, d’exaspération, mais je ne crois pas que vous détestez la France à ce point. Vous avez quand même des amis français, vous parlez le Français, vous aimez cette langue. La patrie, c’est premièrement la langue.


    • Nicolas_M bibou1324 6 février 2014 11:48

      Oui, j’ai des amis français. Et j’aime une minuscule partie du peuple qui habite la France. Mais si demain la république ainsi que l’ensemble de ses représentants disparaît, si tout symbole de la France, de la tour Eiffel en passant par la marseillaise ou l’équipe des bleus, l’ensemble des réseaux de communication, des infrastructures, disparaissait, je ferais une grande fête. On peut aimer quelques français, sans aimer leur pays. Quand à ma langue, je n’en suis ni fier ni honteux, c’est un moyen de communication que je maîtrise, point.


      Et pour répondre au commentaire d’en dessous, je n’irai nulle part. Pour moi mes amis et ma famille sont toujours plus importants que mes convictions politiques. La haine ne doit jamais être plus forte que l’attachement que l’on porte à ses proches. Quand à ma qualification de parasite, qui doit apparemment s’apparenter à une insulte, j’ai précisé que je ne partageais pas les codes français. En d’autre terme, ce que vous qualifier de « bien » ou « mal » n’a pas la même signification chez moi. Pour être plus clair, le « mal », pour moi, c’est celui qui engraisse ce système que je déteste. Le « mal », c’est celui qui paye les impôts, c’est celui qui travaille.

    • vladsense 6 février 2014 12:03

      Oui mais si personne ne travaille, pour essayer de rentrer dans la vision du Bien tel que vous le décrivez, comment alors pourriez-vous, pourrions nous bénéficier de ce confort que vous décrivez ?


    • Kookaburra Kookaburra 6 février 2014 12:31

      Je vois que vous écrivez bien Bibou. Vous devrait écrire un article pour exprimer votre amertume. Écrire, c’est un soulagement et la meilleure façon de clarifier et ordonner ses pensées.


    • vesjem vesjem 6 février 2014 16:38

      @bibou
      mais qu’est-ce que tu fous sur AV à raconter des conneries ;
      continue à vivre dans ton petit monde , peinard !


    • Julien30 Julien30 6 février 2014 17:44

      « Oui, j’ai des amis français. Et j’aime une minuscule partie du peuple qui habite la France. Mais si demain la république ainsi que l’ensemble de ses représentants disparaît, si tout symbole de la France, de la tour Eiffel en passant par la marseillaise ou l’équipe des bleus, l’ensemble des réseaux de communication, des infrastructures, disparaissait, je ferais une grande fête. »

      Que l’on puisse détester la république et ce qu’elle a fait à la France est tout à fait compréhensible mais la France ce n’est pas la République vous savez ? C’est même l’anti-France et ce sur quasiment toute son histoire... Il y a eu heueusement bien autre chose avant elle.
      Par ailleurs se réjouir du chaos et des nombreuses morts et catastrophes qui résulteraient de l’écroulement que vous évoquez, ou vous êtes un provocateur assez médiocre et nihiliste ou un infâme salopard tout aussi nihiliste, comme tendrait à le montrer votre statut de parasite assumé. En effet nous n’avons pas les mêmes valeurs...


    • philippe913 6 février 2014 18:39

      vous traiter de parasite n’a rien d’une insulte, c’est simplement une constatation par rapport à ce que vous dites sans détours : « profiter le plus possible sans contrepartie ».
      Et vous en rajoutez : « le mal, c’est celui qui travaille ».

      Pour un monde de « bien », personne ne devrait donc travailler. Comment faitt-on ?

      je me demande dans quelle mesures vos commentaires ne sont pas de la simple provocation, n’étayant pas réellement vos pensées.


    • Nico 7 février 2014 09:52
       Frédéric Lordon défini le citoyen français comme quelqu’un qui paye ces impôts en France, acte qui devrait mettre à l’abri tous les travailleurs même irréguliers et éjecter des soit disant français de souche comme Cahuzac, Depardieu et bien d’autres qui planquent leur fric aux yeux du bien commun.
      Malheureusement cela est loin d’être le cas et la manipulation de nos bien est telle que payer des impôts de nos jours, relève plus d’un acte de soumission que de l’acte citoyen.
      Dans ce modèle économique où finalement ceux qui le contrôlent en profitent toujours plus, il devient illusoire d’attendre le changement dans ça petite bulle de confort.
      Si les vietcongs avaient fait la guerre a la sauce occidentale, il est fort à parier qu’il n’aurait jamais pus garder la souveraineté de leur pays.

    • LucDolmont 8 février 2014 06:08

      Bref, vous êtes ce qu’on appelle un « beauf ». Et comme tous les « beaufs », vous êtes fier de l’être. C’est bien. Dès qu’il y aura dans ce pays suffisamment de gens comme vous, ceux qui le haïssent n’auront aucun mal à en faire un grand holocauste, et ce jour-là, votre « j’m’en fous d’la France » ne vous sauvera nullement.


    • philippe913 6 février 2014 11:10

      j’ai du mal à vous comprendre, vous n’étes jamais allé à l’étranger et vous conchiez la plupart des codes culturels français et tout le reste.
       ????
      pourquoi si vous n’avez aucune référence ? Et si vous en avez, c’est que vous préférez d’autres codes culturels etc. pourquoi ne déménagez vous pas à l’étranger ?
      ah oui, vous l’avez indiqué : "Je ne fréquente cette société que dans mon intérêt, à savoir obtenir un certain confort dans la vie, et donne le moins possible en retour", faire le parasite et voler les autres.
      mais sinon, ce confort de vie mis à part, quel est le pays qui vous attire ?


      • philippe913 6 février 2014 11:20

        oups, réaction mal placée, elle s’adresse à bibou1324


      • BAKOYE 6 février 2014 11:34

        Tout à fait d’accord avec vous (l’auteur de l’article) sur la nécessité de manifester concrètement la volonté de devenir français avant d’acquérir la nationalité par naturalisation. C’est la comparaison entre la poule et le cheval qui m’étonne. Quelle que soit la volonté exprimée par la poule, quels que soient les actes posés par la poule, je ne vois pas comment elle peut devenir cheval. En extrapolant, on pourrait vous prêter l’idée que l’étranger (ou peut-être un certain type d’étranger) ne peut en réalité, en aucun cas devenir français.


        • Kookaburra Kookaburra 6 février 2014 12:13

          Bonjour Bakoye.
          Non, je voulais seulement dire que d’être né en France n’implique pas forcement qu’on est français de cœur er de culture, et pour cette raison n’est pas justification suffisante pour acquérir la nationalité. Mais vous avez raison, la métaphore boîte un peu.


        • Mendosa Mendosa 6 février 2014 20:44

          @Kookaburra
          « être né en France n’implique pas forcement qu’on est français de cœur et de culture, et pour cette raison n’est pas justification suffisante pour acquérir la nationalité. »
          Alors de quelle nationalité est-on ? Celle de ses parents ? Même si ’on n’a jamais mis les pieds sur leur terre d’origine, qu’on n’en parle pas la langue et qu’en dehors de la famille proche on ne connait pas d’autres personnes issues de ces mêmes terres...
          N’est on alors pas nécessairement non plus de cette nationalité étrangère ni de coeur ni de culture... donc que reste-il ?


        • Prudence Gayant Prudence Gayant 6 février 2014 20:49

          Mendosa

          L’Italie ne reconnait pas le droit du sol, mince alors ont dû se dire les Dibrani.
          Si vous étiez né dans un pays au fin fond de l’Afrique de parents français, quelle nationalité auriez-vous choisi d’avoir, celle de vos parents ou celle du pays où vous êtes né ?


        • Mendosa Mendosa 6 février 2014 21:44

          @Prudence

          La question est justement de savoir si la nationalité doit ou non être un choix... vous me demandez de faire un choix de la nationalité que j’aurais voulu avoir dans cette situation hypothétique, mais faire un choix pré-suppose d’être intellectuellement capable de le faire... alors avant de l’être on a quelle nationalité ?

          Si j’étais né dans un pays « au fin fond » de l’Afrique de parents français, j’aurais :
          - soit été Français si la loi locale ne reconnaît pas le droit du sol
          - soit national si le pays en question reconnaît le droit du sol
          - soit été binational

          Ensuite, bien après, si j’avais vécu dans ce pays et en avais assimilé la culture, me sentais citoyen de ce pays, j’aimerai avoir la nationalité de ce pays

          Autrement dit pour moi il s’agit plutôt de la perspective d’avenir qu’ont les parents qui mettent un enfant au monde dans un pays donné... s’ils comptent rester dans ce pays leur enfant y fera sa scolarité et en acquerra la culture, il doit donc avoir la nationalité de ce pays... après si les parents ne se savent que de court passage et savent que l’enfant ne sera pas élevé dans cette culture alors la nationalité du pays d’accueil pour l’enfant à moins d’importance...
          Pour légiférer sur ces deux possibilités, autant que ce soit la majorité des cas (donc le premier cas à mon avis) qui prime ?


        • leypanou 6 février 2014 12:00

          @auteur :

          Votre position est respectable mais pour moi, le mot intégration est une escroquerie. Vous êtes dans un pays donné, vous DEVEZ respecter les lois ainsi que les coutumes de ce pays. POINT. Le reste n’est que balivernes. A partir de quand est on intégré ? Quand on mange du porc, qu’on boive du vin, qu’on mange des baguette de pain ? Pareil pour les questions vestimentaires. Questions qui ne sont pas si idiotes que cela.

          Après, chaque pays a son propre système de naturalisation. Aucun pays ne peut dire : « je suis la référence ». Aux Etats-Unis, vous êtes né sur le sol etats-unien, vous devenez automatiquement citoyen des Etats-Unis, ailleurs, même né et y ayant vécu de nombreuses années, il est très difficile de se faire naturaliser.

          La posture de JF Coppé n’est qu’une posture opportuniste. Un politicien français a même sorti une fois il y a quelques années : « être français, çà se mérite ». C’est l’une des réflexions les plus stupides que j’ai jamais entendues. Mais beaucoup de politiciens, surtout à droite, la partagent.


          • Kookaburra Kookaburra 6 février 2014 12:23

            Bonjour Leypanou. Je crois que c’était Sarko qui l’a dit ? D’accord avec vous, il faut respecter les mœurs et coutumes du pays où on vie.


          • soi même 6 février 2014 13:12

            Imaginons que l’on plante un arbre fuiter qui a chaque saison donne énormément de fruit et que le propriétaire s’en fiche .

            D’après vous devons nous abattre l’arbre où bouculer le propriétaire de sa négligence ?

            C’est en substance la question que nous devons avoir vis à vis de votre question ?


            • claude-michel claude-michel 6 février 2014 13:27

              bof...quand on voit l’immigration qui à obtenue le droit du sol....mais qui crache sur notre pays on peut se poser des questions.. ?


              • sleeping-zombie 6 février 2014 13:41

                Hello,

                Je rejoins bibou1234, toutefois sans aucune animosité vis-à-vis de ce qu’est « la France ». Il est vrai que la plupart des français ne passent aucun test pour l’être, pourquoi le demander à ceux dont les parents sont étrangers ? On ne choisit pas ses parents que je sache....

                Ensuite, qu’est-ce qui fait « la France » ? est-ce que c’est un concept intangible qui modèle les gens qui s’en réclament ? ou est-ce c’est la résultante finale d’un étiquetage global de la population ? (c’est la france qui fait le français ou le français qui fait la france ?)
                Je pense le 2eme, et dans cette optique, dire « la france c’est ceci, la france c’est cela », n’a aucun sens. Que les français changent et la france changera aussi.

                Pour rester plus terre-à-terre sur le droit du sol : c’est peut-être pas l’idéal, mais c’est un peu comme la liberté d’expression : il ne peut être qu’inconditionnel.
                L’auteur parle d’un « examen d’intégration » : il n’y a que moi qui soit choqué d’une telle procédure ? Il y a donc des critères pour être français ?


                • Kookaburra Kookaburra 6 février 2014 14:49


                  Je distingue entre avoir la nationalité et être français. Oui, on peut avoir la nationalité sans être français bien sûr, mais pour qu’un étranger acquiert la nationalité et donc la citoyenneté il faut bien des conditions.


                • Julien30 Julien30 6 février 2014 17:37

                  sleeping zombie, vous rejoignez donc le mondialiste Attali qui déclare qu’un pays ce n’est plus qu’un hôtel.
                  Lisez L’Enracinement de Simone Weil, vous comprendrez le mal qui nous a été fait à tous, et aux gens comme vous en particulier, dans cette société abjecte qui nous entraine à rejeter notre passé, notre héritage bref ce que nous sommes au-delà de nos identités particulières, et comment on a fait pour en arriver à ce que des gens pensent comme vous.


                • sleeping-zombie 6 février 2014 19:48

                  Julien30

                  Je préfère me reconnaître dans Brassens quand il chante a propos des gens qui sont nés quelque part. Je ne vois pas le pays comme étant un hôtel, mais je sais compter : si je remonte à l’époque de la révolution française, j’ai 180 grand-parents qui vivaient à cette époque. Parmi eux des nobles, parmi eux des paysans et parmi eux des étrangers.
                  Si je remonte à la 1ere croisade, c’est 1milliards de grand parents potentiels, c’est à dire plus que la population mondiale a l’époque.
                  Pourquoi choisir de me reconnaître un certain héritage et pas un autre ?
                  Pour moi, un enfant nait vierge, et pas écrasé par le passé de ses parents, quel qu’il soit. Vouloir faire une distinction entre les « nés de parents français » et les autres, c’est imposer un passé à un nouveau né qui n’en a pas, c’est idiot, et à mes yeux, monstrueux.


                • sleeping-zombie 6 février 2014 19:51

                  @Kookaburra
                  Oui, il faut des conditions, naître en france devrait être suffisant, mais pas forcément nécessaire. Et pour ceux qui viennent alors que leur identité est déjà faite, un test basique comme celui que vous décrivez dans l’article ne me choque pas.
                  Mais le droit du sol dans cette histoire ne s’applique pas aux migrants, mais aux nouveaux-nés.


                • LucDolmont 8 février 2014 06:20

                  Bien sûr qu’il y a des critères : Vous vous croyez sans doute le fruit d’une génération spontanée. Vous croyez sans doute que le patrimoine de ce pays est tombé du ciel comme une pluie sur un tas d’imbéciles. Vous croyez sans doute que cette langue est le pur fuit du hasard. Vous croyez aussi que la liberté qui permet de proférer sans crainte des paroles stupides est, elle aussi, issue du hasard.

                  Bref, vous croyez qu’il n’y a pas de valeur, que tout est dans tout et réciproquement. Vous croyez aussi qu’aimer son pays est « ringard » ou « fasciste ». Votre niveau culturel et vos options morales me permettent de déduire que vous regardez la télévision au moins vingt heures par semaine, ce qui est beaucoup trop... Vous faites partie, comme le sombre Bibou qui s’étale plus haut, de la confrérie des beaufs...

                • legrind legrind 6 février 2014 18:32

                  Selon M. Copé un enfant né en France de parents étrangers en situation illégale ne devrait pas acquérir la nationalité française automatiquement.

                  Simple bon sens, et je ne suis pas un fan de Copé.. Mais c’est trop tard je pense, la désintégration ethnico religieuse de la France (accélérée par la départementalisation de Mayotte) est en cours.

                  • Le Gaspésien 6 février 2014 22:01

                    « Le droit du sol est l’absurdité qui consiste à dire qu’un cheval est une vache parce qu’il est né dans une étable. » Montesquieu



                    • Kookaburra Kookaburra 6 février 2014 22:33

                      Vous m’étonnez. Est-ce vraiment de Montesquieu ? Merci pour la citation.



                      • cedricx cedricx 7 février 2014 09:59

                        « La naturalisation implique un vouloir vivre collectif et, par conséquent, des preuves d’adhésion aux principes républicains et des codes culturels. C’est une exigence normale et nécessaire. »


                        Oui tout à fait d’accord !!!!! 

                        • LucDolmont 8 février 2014 07:20

                          L’article voisin de celui-ci dans la Tribune Libre d’Agoravox explique qu’il y a deux façons d’immigrer, l’une posant problème et l’autre non. je vous en suggère la lecture :



                          Pour le reste, imaginons un cas concret :

                          Jacques et Sophie sont nés à Paris. Français, catholiques, font de hautes études : Sophie est agrégée de lettres et Jacques est ingénieur des Ponts et Chaussées.
                          A 25 ans, après une première expérience dans la fonction publique, Jacques est recruté par une grande multinationale du BTP. Sophie est professeur de lycée.

                          Un an plus tard, Jacques est envoyé en Arabie Saoudite pour y diriger un immense chantier immobilier qui va durer 5 ans, visant à construire un nouveau quartier à Riyad : il doit coordonner les différents projets de ce chantier, et superviser leur exécution : Job exaltant et très bien payé. Son salaire n’étant plus indispensable au confort du couple, Sophie se met en disponibilité et ils partent tous deux pour Riyad. Un an après, Sophie met au monde un petit garçon, Pierre, dans un hôpital occidental de Riyad. Le chantier prend du retard. Au final, Jacques et Sophie resteront 8 ans en Arabie, et le petit Pierre n’arrivera en France qu’à l’âge de 7 ans.

                          Pensez-vous que l’Arabie Saoudite considère ce petit Pierre comme Arabe du simple fait qu’il est né en Arabie ? Pensez-vous que Jacques et Sophie doivent exiger pour leur fils le droit à la nationalité arabe ? Pensez-vous que la France trouve difficile de considérer le petit Pierre comme français pour la raison qu’il n’est pas né sur son sol ?

                          Soyons sérieux. Un minimum de clairvoyance permet de comprendre très facilement ce qu’est la nationalité : 

                          Le sol français appartient à un peuple dont tous les membres ont entre eux des liens de sang parce qu’ils sont là depuis des millénaires, et ceux qui sont arrivés fraîchement des différentes nations européennes ont volontairement abandonné leurs spécificités étrangères parce qu’ils voulaient devenir français : Dès la deuxième génération, leur pays d’origine n’est plus qu’une attache sentimentale, une richesse culturelle supplémentaire que n’ont pas les autres français, mais qui n’est qu’un second plan de leur vie. A la troisième génération, leurs enfants gardent une affection particulière pour le pays de leurs grand parents, mais ils n’en connaissent plus la langue : Ces français-là sont aussi français que les français de souche, car ils sont français de coeur et de culture.
                          Mais pour ceux qui, après trois générations, parlent arabe à leurs enfants, installent une parabole sur leur toit pour rester connectés en permanence au monde arabe par la radio et la télévision, ne se convertissent pas au catholicisme, religion traditionnelle de la France, mais restent des musulmans chevronnés voire militants, par suite hostiles aux valeurs communes des français, militent politiquement pour la construction de mosquées et l’obtention d’une visibilité toujours croissante pour l’islam de France, sifflent la Marseillaise dans les stades de football, eh bien, le verdict est très simple : ces gens-là ne sont pas français, quand bien même ils le seraient sur le papier.
                          Le vrai Français l’est dans le coeur. Il l’est aussi sur le papier, mais cela va de soi. Le « Français » qui n’est que de papier ne doit être que de passage, car il n’est pas un immigré désireux d’être assimilé à un peuple qu’il affectionne, mais il est un colon. 

                          Et la colonisation, c’est mal, on nous l’a assez dit.



                          • Mendosa Mendosa 8 février 2014 20:20

                            @LucDolmont

                            « Pensez-vous que l’Arabie Saoudite considère ce petit Pierre comme Arabe du simple fait qu’il est né en Arabie ? »
                            Vous vouliez dire Saoudien j’imagine... ? « Arabe » n’est pas une nationalité.

                            Pour répondre à votre question, non Jacques et Sophie ne souhaitent pas s’établir sur ce sol et ne s’y savent que de passage, ils n’ont donc pas d’intérêt à réclamer cette nationalité pour leur enfant.

                            « Le sol français appartient à un peuple dont tous les membres ont entre eux des liens de sang parce qu’ils sont là depuis des millénaires »
                            Dans ce cas pourquoi les immigrés de pays européens dont vous parlez dans votre exemple seraient ils français ?

                            « Mais pour ceux qui, après trois générations, parlent arabe à leurs enfants » [...] ceux qui parlent arabe uniquement ? On voit tout de suite qui vous ciblez et la teneur de vos propos suivants ne laissent plus aucun doute...
                            « ne se convertissent pas au catholicisme » vous êtes sérieux ??
                            Déprivons donc tous les non catho de leur nationalité tant qu’à faire !!


                          • Kookaburra Kookaburra 8 février 2014 18:22

                            L’article que vous me proposez me semble un peu caricatural - les nobles indigènes, les méchants colons. Pour le reste je suis assez d’accord avec vous.

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