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Faut-il rétablir l’échelle mobile des salaires, mais est-ce possible ?

L'échelle mobile des salaires est une indexation de tous les salaires sur les hausses de prix constatées dans l'économie. Elle fut introduite en France en juillet 1952 par le gouvernement Antoine Pinay (gouvernement de coalition). Elle est supprimée en 1982 par Jacques Delors (PS) qui était ministre des Finances dans le deuxième gouvernement de Pierre Mauroy (PS).

 

Quelques rappels

En France, ce dispositif n’est donc plus autorisé depuis 1982 pour les salaires. Il y a toutefois une exception pour le Smic, dont l'évolution dépend explicitement (mais pas seulement) de celle de l'indice des prix à la consommation. La loi prévoit également quelques cas d'indexation ( éventuellement, les loyers sur l'indice du coût de la construction, par exemple), mais il s'agit de cas qui sont très limités.

Au sein de l’UE, l'échelle mobile existe encore dans certains pays, mais ils sont très peu nombreux. En Italie, elle fut appliquée dès 1947 dans le secteur industriel et étendu en 1957 à l'agriculture. Elle fut une première fois réduite en 1984, puis complètement abrogée le 31 juillet 1992 avec l'accord des différentes organisations syndicales. Pour les autres pays de l’UE, le système de l’indexation automatique des traitements et des salaires sur l’indexation des salaires existe en Belgique, à Chypre, Malte, au Luxembourg et au Portugal depuis 1986. Au Portugal, les négociations salariales se fondent sur les hausses de prix attendues et non celles passées.

En France, ce fut d’abord une revendication de justice sociale, avant d’être légitimée par la théorie macroéconomique keynésienne. Laquelle, au nom du libéralisme économique, fut ensuite accusée de tous les maux. Aujourd’hui, il semble que Keynes retrouve droit de cité, car, les nouvelles formes très différentes qu’a pris le travail, notamment, avec la nouvelle révolution numérique et son évolution, cela va avoir inexorablement un impact dans les rapports « travail-salaires-prix à la consommation ».

Ce que réclame certains paris politiques de gauche et des syndicats de salariés

Il va de soit que lorsque les prix augmentent beaucoup plus vite que les salaires, cela correspond de fait à une baisse du salaire réel.

Sans évoquer directement l’échelle mobile des salaires, les partis politique à Gauche réclament des augmentations de salaires comme pour le Smic, à savoir : « légiférer pour relever automatiquement les minimas en fonction de l’augmentation du Smic ».

C’est d’ailleurs l’une des deux demandes formulées par la CGT, l’autre étant de : « mettre en place l’échelle mobile des salaires, qui permettraient à tous les salaires d’augmenter en même temps que le Smic ».

S’il s’agit d’une mesure que l’on peut comprendre pour maintenir un juste niveau de vie acceptable, en particulier pour les plus modeste. Par contre, sans soutien de l’État pour les entreprises dans la conjoncture actuelle, ce serait pour le moins très difficile à supporter, avec en perspective des cessations d’activités et sa cohorte de chômeurs. Entre spéculation boursière et explosion du prix des énergies fossiles et des ressources fossiles, dont les terres rares indispensables au numérique, véhicules électriques, éoliennes, photovoltaïque, la situation ne peut que s’aggraver ... Mais avec plus de 3000 milliardsd’euros de dettes, l’État a t-il les moyens de soutenir financièrement les entreprises pour permettre la mise en place d’une échelle mobile des salaires ?

L’État peut-il soutenir les entreprises pour rétablir l’indexation des salaires sur les prix par l’échelle mobile des salaires ?

Voici ce qu’écrit la Banque de France le 13 Mai 2022 : depuis la fin de l’année 2021, l’inflation connaît un regain en France : « selon l’indice européen harmonisé, elle a atteint 5,4% en avril 2022 alors qu’à la même période en 2021 elle était proche de 1%. La forte hausse des prix de l’énergie a largement contribué à la dynamique des prix à la consommation. Outre les incertitudes sur la persistance de ce choc sur les prix importés, un facteur important pour la dynamique des prix à moyen terme est la boucle prix-salaires : face à une inflation accrue, les demandes salariales sont plus fortes, ce qui peut en retour alimenter les hausses de prix à moyen terme. Les négociations salariales font donc l’objet d’une attention particulière par les banques centrales car elles sont un critère important d’appréciation du caractère, durable ou non, de l’inflation »... https://blocnotesdeleco.banque-france.fr/billet-de-blog/les-hausses-de-salaires-negocies-pour-2022-ou-en-est A noter qu’au 1er Septembre l’inflation est de (5,6 %).

Certes, à l’instar de certains de nos voisins Européen, une taxation temporaire des superprofits s’imposerait et devrait être mise en place, y compris au niveau Européen mais cela ne saurait compenser totalement le coût réel de l’échelle mobile des salaires avec un cycle inflationniste, de même qu’avec le rajout d’une « contribution fiscale solidarité » pour les très riches, bien que celle-ci soit absolument socialement justifiée.

Concernant une taxation des superprofits, La FI de Mélenchon n’est d’ailleurs plus seule à la réclamer. Comme le souligne le journal Le Monde du 05 Octobre 2022, le directeur général de Shell Ben van Beurden, le patron de la première compagnie pétrolière européenne, a mis les pieds dans le plat, lors d’une conférence sur l’énergie, à Londres, mardi 4 octobre. Répondant à une question, il a affirmé que, « d’une manière ou d’une autre, il faut une intervention gouvernementale qui se traduise par la protection des plus pauvres, et cela veut probablement dire que les gouvernements doivent taxer les gens dans cette pièce ». A lire l’article : https://www.lemonde.fr/economie/article/2022/10/05/taxation-des-superprofits-il-serait-paradoxal-et-choquant-de-voir-des-entreprises-s-enrichir-d-une-manne-tombee-du-ciel_6144483_3234.html

Si le taux de chômage reste stable et a légèrement diminué en regard la croissance démographique, on enregistre une mutation sociologique des emplois depuis 1982

En 1982, lorsqu’il fut mis un terme à l’échelle mobile des salaires, la population Française était de 55,720 millions d’habitants et le nombre de demandeurs d’emploi de 3,903 millions. Le nombre de chômeurs au sens du Bureau international du travail était en mai 1982 un peu inférieur à 1.800.000. Ce nombre représentait 7,7 % de la population active.

Au deuxième trimestre 2022 la population Française est de 67,939 millions d’habitants, soit 12,219 millions de plus qu’en 1982. Le nombre de personnes inscrites à Pôle emploi en recherche d’un emploi (catégories A, B, C) s'établit à 5 152 100. Parmi elles, 2 944 700 personnes sont sans emploi (catégorie A) et 2 207 400 exercent une activité réduite (catégories B, C) soit 7,4 % de la population active. A lire : https://statistiques.pole-emploi.org/stmt/publication

Par rapport à la population Française de 1982, avec 7,7 % de la population active et 7,4 % en 2022, on ne peut pas dire que le taux du chômage à augmenté. Globalement il a même très légèrement diminué, mais a toutefois subi une mutation « socioprofessionnelle ».

D’après le centre d’observation de la société, la structure de l’emploi par catégorie « socioprofessionnelle » depuis 1982 est tirée vers le haut par l’élévation des qualifications, le développement du secteur des services et le déclin de l’industrie. Parmi tous les emplois la part des cadres supérieurs a ainsi plus que doublé entre 1982 et 2020, passant de 8 % à 20 %. Celle des anciens « cadres moyens », devenus les « professions intermédiaires », a augmenté de 20 % à 26 %. Rassemblés, les cadres supérieurs et les professions intermédiaires forment désormais 46 % des emplois contre 27 % au début des années 1980.

Au cours des quatre dernières décennies, la part des catégories populaires pour l’emploi que sont les ouvriers a diminué. Les ouvriers ont vu fondre leurs effectifs, de 30 % à 19 % de l’emploi. Cet écart va encore se creuser avec l’évolution de la nouvelle révolution numérique dans les entreprises qui vont fonctionner avec très peu, voire sans intervention manuelle. A noter également que si la part des employés a progressé jusqu’au début des années 2000, elle a ensuite diminué. A lire : https://www.observationsociete.fr/categories-sociales/donneesgenerales/comment-evoluent-les-categories-sociales-en-france-2/

La nouvelle révolution numérique ne va-t-elle pas obliger l’État à intervenir pour imposer « l'échelle mobile des salaires ?

Faut-il rappeler qu’ Avec la nouvelle révolution numérique ou 4e révolution industrielle, ainsi définie par les experts du forum économique mondial de Davos, dans laquelle nous entrons à marche forcée depuis le début des années 2010 les robots changent de statut. De simples esclaves mécaniques, outils au service de l’Homme, grâce aux nouvelles « intelligences artificielles » et à l’interconnexion entre eux, les robots peuvent désormais, pour des taches intellectuelles ou nécessitant une dextérité des gestes, se substituer à l’homme avec une plus grande efficacité.

Il serait serait urgent de se pencher aussi sur la pollution engendrée par ce secteur du numérique, dont la croissance explose de manière exponentielle. La consommation des données mobiles 4G augmente en effet de 30 % d'année en année, ce qui va croître avec la 5G, l’ordinateur quantique et une croissance démographique exponentielle.

Selon les sondages, les Français se déclarent plutôt confiants dans l’Intelligence artificielle, ils reconnaissent son apport pour faciliter la vie quotidienne, par exemple avec de nouvelles méthodes d’achat et la réduction des mobilités domicile-travail, grâce au télétravail. Encore que de gros efforts restent à faire pour le rendre attrayant par la mise en place d’espaces « Coworking » au plus près des domiciles. En revanche, ils sont réellement inquiets sur les conséquences de ces technologies pour les questions d’emplois. Une sorte « de peur du grand remplacement par les robots » rôde dans l’opinion, ce qui est d’ailleurs justifiée pour certain emplois peu qualifiés…

Ne retenir que les seuls rapports entre l’homme et les robots dans la redéfinition du rapport au travail, bien que ce fût absolument nécessaire, avec la suppression progressive de l’intervention humaine dans les entreprises serait insuffisant, si l’on n’aborde pas les problématiques démographiques avec les besoins exponentiels inhérents en électricité et en approvisionnements de terres rares, dont sont issus les métaux rares

Si l’on considère également les prévisions des experts du forum économique mondial de Davos qui évoquent, par exemple, la perte de 5 millions d’emplois au sein de l’UE d’ici à 2025, on peut comprendre les craintes exprimées par les Français(es). Mais cela ne semble guère préoccuper les responsables politiques... 

Plutôt que se « focaliser » sur l’échelle mobile des salaires, si on repensait notre consommation et certains avantages qui encouragent la natalité.

Mais pourquoi évoquer la question démographique ? Simple logique, plus on est nombreux, plus la demande en consommation augmente avec très souvent une surconsommation de produits inutiles gros consommateurs d’énergie pour les produire. Plus on a besoin de produire pour consommer, voire surconsommer, pour satisfaire ces demandes, plus la spéculation boursière est encouragée, plus les prix augmentent… Or les revers de l’échelle mobile des salaires, c’est qu’elle va contribuer à encourager cette spirale…

Les encouragements à la natalité ne peuvent donc par définition que contribuer à accroître les besoins de consommation et de surconsommation, notamment pour les enfants avec « les marques » vestimentaires, ce qui supposerait aussi, à l’instar de ce qui se faisait à une époque, l’obligation de la blouse à l’école. Il convient également de repenser totalement le système des prestations familiales.

Pour éviter de surconsommer, prendre aussi certaines mesures

Par exemple, concernant l’obsolescence programmée : la France est le premier pays du monde à avoir érigé l’obsolescence programmée en délit, à travers l’article L. 441-2 du Code de la consommation, selon lequel : « Est interdite la pratique de l’obsolescence programmée qui se définit par le recours à des techniques par lesquelles le responsable de la mise sur le marché d’un produit vise à en réduire délibérément la durée de vie pour en augmenter le taux de remplacement ». Depuis 2015 donc, le délit d’obsolescence programmée est sanctionné par deux ans d’emprisonnement, une amende de 300 000 euros, pouvant aller jusqu’à 5% du chiffre d’affaires de l’entreprise – ainsi que des interdictions d’exercer. https://www.dalloz.fr/documentation/Document?id=CODE_CCSM_ARTI_L441-2&scrll=CCSM002559&FromId=CODES_SECS_ASSU

Si cette pénalisation des pratiques d’obsolescence programmée a eu le mérite de marquer les esprits et d’inciter les industriels à se tourner vers des pratiques de fabrication et de production plus durables, modulables et robustes. Pourtant, la rédaction de cet article du code la consommation laisse, en pratique, peu de chance au consommateur de pouvoir y recourir, essentiellement en raison des difficultés probatoires. En effet, avec la définition du délit d’obsolescence programmée de 2015, une double charge de la preuve incombe au consommateur, rendant ce délit particulièrement difficile à appliquer.

L’interdiction de l’obsolescence programmée, et donc mieux recycler, voire partager des outils domestiques, ce qui va s’avérer de plus en plus nécessaire ne permettra pas pour autant d’éliminer le désir d’appropriation qui est toujours le plus fort chez l’être humain et sa surenchère à consommer toujours plus... La seule façon de pouvoir y influer ne peut passer que des incitations fiscales qui seraient « aggravées » pour certains produits restant à définir, y compris par rapport à la « mal bouffe ».

Stop ! surtout aux déchets alimentaires

Selon les derniers chiffres de l’Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Énergie (ADEME), le gaspillage alimentaire des foyers français représentent 30 kg par an et par habitant. Comble de la surconsommation, 7 kg de ce gaspillage concerne des aliments encore emballés.

Ce gaspillage a également un coût pour les ménages : entre 100 et 160€ par an et par personne, soit l'équivalent de 12 à 20 milliards d'€ par an en France.

Un restaurant collectif (cantine scolaire, self d'entreprise...) de 500 convives gaspille l'équivalent de 1000 tonnes de nourriture par an, soit 22 000 repas pour un coût de 33 000€ par an.

Ainsi dix millions de tonnes de nourriture sont gaspillées chaque année en France pour un coût 16 milliards d'euros

D'un point de vue environnemental, l’empreinte carbone annuelle du gaspillage alimentaire serait de près de 15,5 millions de tonnes de dioxyde de carbone par an soit 3% de l'émission de gaz à effet de serre de la France.

Pour conclure

Plutôt que d’instituer la l’échelle mobile des salaires qui ne peut qu’encourager l’augmentation des prix, et sans soutien de l’État qui serait indispensable aux entreprises, avec en final le contribuable qui serait mis à contribution, ne serait-il pas plus efficace de repenser en profondeur nos modes de consommation, en particulier pour stopper la surconsommation alimentaire et les 20 à 30 % de déchets alimentaires qui vont avec, ? Mais aussi, réduire considérablement les mobilités domicile-travail grâce au télétravail partout où il est possible, ainsi que l’usage des « jets » privés et navires de croisières. Il est aussi indispensable de ne pas faire l’impasse sur la question démographique ?...


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27 réactions à cet article    


  • Clark Kent Clark Kent 20 octobre 2022 09:12

    Faut-il continuer à mettre des rustines sur une chambre à air usée ou changer de chambre à air ?


    • Clocel Clocel 20 octobre 2022 09:26

      Curieux tout de même ce nombre de vieux qui veulent modifier les habitus et modes de consommation après avoir, eux-mêmes consommé et jouis comme des porcs...


      • lecoindubonsens lecoindubonsens 20 octobre 2022 19:39

        @Clocel
        « ce nombre de vieux qui veulent modifier les habitus et modes de consommation »
        bizarre cette attaque anti vieux !
        les écolos, vegans, anti viandards, partisans des 18°, etc ne sont-ils pas plutôt des jeunes ? en tout cas des non vieux smiley


      • Clocel Clocel 20 octobre 2022 19:42

        @lecoindubonsens

        Des jeunes, manipulés par des vieux...


      • lecoindubonsens lecoindubonsens 21 octobre 2022 07:03

        @Clocel
        me classant plutôt dans « les vieux », je ne partage pas votre avis
        si sur "« ce nombre de vieux qui veulent modifier les habitus et modes de consommation »

        ni sur « Des jeunes, manipulés par des vieux... »

        mais bien sur, difficile de prouver dans un sens ou dans l’autre.


      • Mélusine ou la Robe de Saphir. Mélusine ou la Robe de Saphir. 20 octobre 2022 09:26

        Surtout raboter la pension des fonctionnaires et imposer un plafond. Je le fus un temps. une véritable« MAFIA » en Belgique. Droit de passage pour avoir accès à un emploi : soit travailler dans un cabinet ministériel (sorte de promotion canapé) et avoir la carte du parti. Ainsi que d’être affilié à un certain syndicat. Plus important que les« compétences ». Les compétences étant même perçue comme un danger de subversion... De bons petits soldats..... J. Sternberg a parfaitement décrit cet univers Kafkaien... Eux de se dire : on s’est « soumis » toute notre vie... on a bien droit à un bonus...


        • Clocel Clocel 20 octobre 2022 09:33

          @Mélusine ou la Robe de Saphir.

          Bien ou mal payé, un fonctionnaire reste toxique, idéalement faudrait pouvoir se passer de cette courroie de transmission qui a rendu possibles et efficaces tous les pires régimes totalitaires.


        • Rincevent Rincevent 20 octobre 2022 13:05

          @Clocel

          Bien ou mal payé, un fonctionnaire reste toxique. Des énormités (pour rester poli), j’en vois passer tous les jours sur AGV, mais celle-là est particulièrement infecte.

          Je vous ‘’souhaite’’ d’avoir besoin un jour des pompiers, d’une hospitalisation en urgence ou d’une intervention de la police. Ce serait l’occasion pour vous de leur vendre votre ‘’pensée’’ les concernant. Mais là, peut-être n’oseriez-vous pas ?


        • Clocel Clocel 20 octobre 2022 17:19

          @Rincevent

          Et alors !?

          On a besoin de services, pas de fonctionnaires... 

          Quant aux flics, une société en ordre peut se passer de leurs services, ils sont essentiellement là pour protéger un ordre dégueulasse.


        • eddofr eddofr 20 octobre 2022 10:22

          Je suis toujours étonné quand on me clame que les entreprises, qui arrivent allègrement à supporter le doublement du coût de l’énergie, des matières premières, du transport, ..., n’arriveraient pas à supporter 5 ou 6 % d’augmentation de leur masse salariale.

          D’autant qu’elles ne manquent jamais de répercuter les augmentations subies sur la facture du client.

          Oui, l’indexation des salaires se traduira inévitablement par une report d’inflation sur l’année suivante. Mais de toute façon, nous savons tous, enfin je l’espère, qu’une inflation mesurée ne nuit qu’aux rentiers.

          Oui, les salaires ont 10% d’inflation à rattraper et si les entreprise reportaient immédiatement et entièrement ces 10% sur les prix, elles feraient exploser l’inflation.

          Mais rien ne les y oblige et rien n’empêche de le leur interdire.

          Depuis 40 ans on contraint les salaires, pour les 40 prochaines années, je proposerais volontiers de contraindre les profits et dividendes.


          • titi titi 20 octobre 2022 21:51

            @eddofr

            "40 prochaines années, je proposerais volontiers de contraindre les profits et dividendes.

            "
            Pour quel motif ? ou plutot dans quel but ?
            Même en contraignant les profits et les dividendes le compte n’y sera pas : ça ne permettra jamais de compenser les pertes de pouvoir d’achat.


          • eddofr eddofr 21 octobre 2022 10:18

            @titi

            « Même en contraignant les profits et les dividendes le compte n’y sera pas : ça ne permettra jamais de compenser les pertes de pouvoir d’achat. »

            Merci pour cette affirmation non étayée.

            Si vous avez envie de développer et d’étayer votre propos, surtout n’hésitez pas, je suis tout ouïe (enfin tout œil en l’occurence).


          • titi titi 21 octobre 2022 17:02

            @eddofr

            Votre problème ce sont les ordres de grandeur.

            Qu’est ce qu’un dividende ?


          • tashrin 20 octobre 2022 10:30

            mm

            Mouais

            S’il s’agit d’une mesure que l’on peut comprendre pour maintenir un juste niveau de vie acceptable, en particulier pour les plus modeste. Par contre, sans soutien de l’État pour les entreprises dans la conjoncture actuelle, ce serait pour le moins très difficile à supporter, avec en perspective des cessations d’activités et sa cohorte de chômeurs

            Le soutien de l’Etat aux entreprises, ca commence à bien faire

            La somme cumulées des exonérations, cadeaux, largesses, suppression d’impots, et autres joyeusetés dépasse de loin le deficit des regimes sociaux. Si l’on y ajoute les niches fiscales, le ruissellement qui n’existe que dans les comptes pour enfants, la politique gentillette de lutte contre l’evasion fiscale et les caraux aux copains, ca depasse l’entendement pour un resultat... Nul

            Ca fait 40 ans que le seul truc qu’on sait faire, c’est la politique de l’offre : pour quel resultat ? 

            Le SMIC augmente régulièrement, et en parallele les exo de charges s’arretent à 160 % du SMIC, provoquant un tassement généralisé. Il est devenu quasi impossible de trouver un job plus de 30K bruts dans une metropole, à tel point qu’il n’ya plus de candidat faute de pouvoir se loger avec le salaire proposé. De fait, avec le temps, on va tous se retrouver au niveau du SMIC

            En parallele, les services publics sont de plus en plus massacrés, la pression fiscale est absolument insupportable, les célibataires et les classes moyennes financant tout le monde, alors que pendant ce temps là les revenus financiers sont exonérés de cotisations sociales pour l’essentiel, que les grandes entreprises ne payent proportionnellement pas ou tres peu d’impots.

            La propriété immobilière va devenir démesurément chère

            Le fait d’avoir une voiture va etre réservé à 10 % de la population, les autres devant se démerder comme ils pourront

            Repenser le modele economique, c’est évident

            Remettre à plat le contrat social est indispensable


            • titi titi 20 octobre 2022 22:10

              @tashrin

              "les revenus financiers sont exonérés de cotisations sociales pour l’essentie

              "

              C’est totalement faux.
              Les revenus financiers sont assujettis à CSG + RDS, mais pour autant ils n’ouvrent aucun droit.


            • tashrin 21 octobre 2022 09:27

              @titi

              "les revenus financiers sont exonérés de cotisations sociales pour l’essentie

              17.2 % de prelevements sociaux sur les revenus financiers
              Vous voulez vraiment comparer avec une fiche de paye (ie le net imposable rapportés à la somme des cotisations employé/employeur) ?
              Donc le ’pour l’essentiel’ est parfaitement exact


            • titi titi 21 octobre 2022 16:26

              @tashrin

              "Donc le ’pour l’essentiel’ est parfaitement exact

              "

              Alors déjà les charges salariales c’est environ 22% du brut.
              Don comparer à 17,2% des revenus mobiliers, clairement non, vos propos sont totalement inexacts.

              Ensuite il y a une grosse différence entre les cotisations salariales, et prélèvements sociaux sur les revenus mobiliers.

              Les cotisations salariales ouvrent des droits : c’est en partie du revenu différé.
              Alors que les 17,2% sont versés sans aucune contrepartie.

              Vous avez donc doublement tort.

              Et vous le savez très bien.


            • titi titi 21 octobre 2022 16:37

              @titi

              Et j’ajoute qu’une partie de la CSG sur les bulletins de salaire est dite « déductible ».

              Ce qui n’est pas le cas de la CSG sur les revenus mobiliers.

              La soit disant « flat taxe » de 30% selon la désinformation colportée par certains, n’étant en réalité pas libératoire.


            • tashrin 24 octobre 2022 13:04

              @titi
              Vous racontez n’importe quoi
              Sur un salaire lambda, le salarié verse des cotisations sociales, l’employeur également. Les deux servent au financement des prestations sociales (maternité, veuvage, retraite, maladie, chomage, accident de travail, etc...)
              Donc ne considérez pas uniquement les salariales, merci.
              Et la différence entre la somme déboursée par l’employeur et le net perçu par le salarié est TRES largement plus importante rapportée au net) que les prelevements sociaux de 17 %.
              C’est bien de comprendre le sujet sur lequel on prétend intervenir et donner des lecons, sherlock


            • Dés les accords signés, immédiatement La direction de Total a augmenté le prix du litre du carburant pour certains distributeurs .

              Alors les poissons rouges , qu’est ce que j’avais écrit !!!!

              Cette grève était une pure MAGOUiLLE politicienne comme en 2010...

              France pays de poissons rouges et de MOLDU attardés ....

              Magistral doigt d’honneur Macroteux ...


              En prime la démission de la TRUSS jamais une femme n’aura été aussi débile ....

              Pour ma part, aujourd’hui jeudi - je dis pari gagné, top chef ...

              Une bonasse , ça se voit, ça s’entend, ça se sent , elles sont irrésistiblement très bête .

              Une perverse, ça se voit, ça s’entend, ça se sent , elles sont irrésistiblement très malveillante.

              N’est ce pas la Borne-kilomètrique ....


              • Abondance et baisse des prix : l’Espagne ne sait que faire du gaz ! Là-bas, le gaz utilisé pour consommer l’électricité CE jour coûte 32 euros le mégawattheure. C’est 10 euros moins cher que la veille !!! Euh pourquoi des entreprises sont étranglées alors à cause du prix du gaz ? Qui ne comprend pas la manipulation ? https://prod.berliner-zeitung.de/news/ueberfluss-und-purzelnde-preise-spanien-weiss-nicht-wohin-mit-dem-gas-li.278536

                https://t.me/trottasilvano/27454


                • https://www.youtube.com/watch?v=PdsQRrPqsM4

                  Voiture électrique - « C’est un formidable mirage automobile » - François-Xavier Pietri


                  • the clone the clone 21 octobre 2022 09:42

                    Faut demander a ceux qui contrôlent les salaires et je ne pense pas qu’ils soient d’accord .....


                    • I.A. 21 octobre 2022 18:45

                      À vouloir aborder trop de sujets différents, votre texte apparaît un peu brouillon.
                      Mais bon.
                      Remettre l’échelle mobile des salaires, dites-vous...

                      Dans une société où chaque néo-con (droite ou gauche, homme ou femme, jeune ou vieux) accédant à un « poste clé »  ne songe qu’à conserver à vie son pouvoir, ses prérogatives et son salaire en faisant le jeu néolibéral atlantiste ou lobbyiste, quitte à vendre père et mère, patrie, enfants et déontologie - comment voulez-vous rétablir une quelconque échelle mobile des salaires ?? Sans blague !!

                      Sinon, néolibéralisme ? Soit. Mais alors le vrai : sans les prélèvements et les impôts qui grèvent les rémunérations des salariés et pèsent sur les charges des entreprises. Avec rémunérations au mérite et absence d’aides aux sociétés privées.

                      À l’américaine, franco. Tout, plutôt que ce camembert financier français, qui rançonne salariés comme entrepreneurs, et qui laissent, voire font littéralement exploser les prix par leurs actions ou inactions, par leur soumission ou leur suivisme, par leurs avantages à vie et leur avidité sans bornes.

                      L’ atlantisme à la française, ça pue la malfaçon et la grossièreté. Ça fait racaille en col blanc et gang d’imbéciles congénitaux.


                      • Yaurrick Yaurrick 21 octobre 2022 19:45

                        @I.A.
                        Vu le poids des prélèvements et impôts en France, je ne vois absolument comment on peut par de libéralisme.
                        Mais j’approuve totalement l’idée de laisser chacun libre de cotiser aux organismes sociaux de son choix, simplement pour démontrer le vrai cout du socialisme.


                      • Adèle Coupechoux 29 octobre 2022 13:22

                        @I.A.

                        En effet, il faut agir de façon franche. Surtout quand nos impôts vont directement dans la poche de big pharma et autres profiteurs de guerres.
                        De toute façon, ce pognon de dingue qu’ils captent ne sert ni à la santé, ni à l’éducation. Nous en avons la preuve tous les jours. 


                      • Jean J. MOUROT Jean J. MOUROT 22 octobre 2022 19:06

                        L’échelle mobile des salaires bénéficie surtout aux salariés du haut de l’échelle. Les augmentations en pourcentages privilégient les mieux payés. Il serait préférable d’octroyer des augmentations de salaire uniformes...

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