Femmes, je vous aime...
Jean-loup Dabadie nous a quittés à l'âge de 81 ans : Dabadie a signé ou cosigné près de 300 chansons, pour des artistes variés allant de Barbara à Régine en passant par Serge Reggiani, Julien Clerc ou Michel Sardou.
Et notamment, cette chanson interprétée et mise en musique par Julien Clerc : Femmes, je vous aime...
Une jolie déclaration d'amour adressée à toutes les femmes, un texte empli de sensibilité, de force et d'émotion... tout le monde connaît cette chanson de Julien Clerc.
D'abord, c'est la douceur de la femme qui est mise en valeur grâce à un adjectif souligné par un adverbe d'intensité "si douces"...
Cette douceur est suggérée par des sonorités délicates qui évoquent la tendresse : sifflante "s", chuintante "ch".
Et cette douceur vient atténuer les douleurs du poète qui s'exprime à la première personne donnant un ton confidentiel au texte : "quand la vie me touche..."
Curieusement, la femme est aussi définie par sa dureté, sa capacité à provoquer des blessures que ressent intensément le poète... Les sonorités de gutturales "r" viennent souligner cette idée.
Ainsi, est mise en évidence toute la complexité de l'être féminin, oscillant entre tendresse et force...
Le refrain déroule une déclaration d'amour, réitérée, adressée à toutes les femmes...
Le poète évoque, aussi, toute la fragilité inhérente à la femme, ce qui en fait un être particulier, un être qui peut paraître lointain, inaccessible, "difficile".
L'adverbe de temps "quelquefois" qui ponctue le texte montre bien toutes les nuances qui s'imposent pour décrire la femme.
Humour, drôlerie, sentiment de solitude alternent dans des tableaux successifs : d'abord une scène intimiste, "sur un coin d'épaule", où le regard de la femme est mis en valeur dans cette expression où se mêlent subtilement sensation visuelle et tactile : "regard qui frôle", suggérant toute la sensualité féminine.
Puis, l'affirmation d'une solitude parfois consentie, mais qui semble pesante, ce que suggère la répétition de l'expression "si seules".
La femme devient même, pour le poète, un condensé d'humanité : à la fois, "mère, enfant", mais aussi "impatience, souffrance", des sentiments contradictoires.
Dans le dernier refrain, le poète réitère sa déclaration d'amour, en y ajoutant une douleur inscrite dans le verbe "déchirer", associé à la notion de désir.
Et ce désir semble exacerbé par l'emploi du terme "pire".
Le texte s'achève sur le mot "femmes", mis en valeur et magnifié par l'interjection :" O".
Voilà un bel hommage à la fois majestueux et intimiste, dédié à la femme, une chanson intemporelle qui restitue une humanité, une tendresse, un émerveillement...
Le blog :
http://rosemar.over-blog.com/2020/05/femmes-je-vous-aime.html
Le texte :
http://www.paroles-musique.com/paroles-Julien_Clerc-Femmes_Je_Vous_Aime-lyrics,p16943
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