Femmes journalistes, paroles sexistes et jeu de main des hommes politiques
Si la salle des « Quatre-Colonnes »de l’Assemblée nationale pouvait révéler les secrets de la relation entre les hommes politiques de l’hexagone et les femmes journalistes. Nous en apprendrions certainement de belles sur ces rencontres pas toujours seulement professionnelles. Car quelques-uns de nos élus et autres responsables politiques font quelquefois la fâcheuse confusion entre jeu de paume et jeu de main. Ce qui ne les empêchera pas de donner ensuite des leçons de morale aux Sans-Culotte.
Maintenant si vous voulez visiter la salle des Quatre-Colonnes, c'est ici !
Mais rentrons vite, en tout bien tout honneur, dans le vif du sujet. Car, selon plusieurs femmes journalistes qui ont publié une tribune sur le journal Libération, certains de nos chers élus masculins seraient sexistes. Hélas, pour pouvoir continuer à travailler elles ne donneront pas de noms et ne porteront pas plainte contre ces blaireaux en chaleur.
Mais peut-être vous poserez-vous la question, pourquoi un manifeste qui finalement ne changera rien au problème. Et bien, comme souvent, c'est l'accumulation de gouttes d'eau qui a fait déborder le vase déjà plein de gauloiseries en tout genre.
Mais c'est surtout cette histoire que raconte la journaliste Cécille Amar qui aurait déclencher le coup de gueule contre une partie de la classe politique pas vraiment classe.
"l’une d’entre nous, un jour, se penchait dans une réunion internationale pour ramasser un stylo et un ministre important lui a mis la main à la limite du bas du dos, en disant 'mais qu’est-ce que vous montrez là ?' Elle en a eu marre, on en a toutes eu marre et on s’est dit qu’il fallait qu’on raconte."
Mais ne trouvez-vous pas étonnant que seulement quarante d’entre elles participent à la rédaction de ce manifeste que soutiendra cependant Ruth Elkrief au nom d’un collectif de 24 journalistes de 13 médias. Notez aussi que seulement 16 de ces Dames ont osé signer la tribune par peur d’éventuelles représailles de leur direction. Bonjour l’ambiance ! Mais quand même si peu de courageuses sur un total de 17.138 femmes journalistes pour 20.339 hommes en 2012, c'est bien peu. Les autres seraient-elles résignées à subir sans rien dire.
Maintenant si vous suivez ce lien vers l’étude de l’Observatoire des métiers de la presse, vous y apprendrez que de plus en plus de femmes s’orientent vers les professions journalistiques et qu’elles sont très souvent dans des situations précaires. Vous remarquerez aussi que les femmes jeunes (de – 26 à 34 ans) sont plus nombreuses dans cette tranche d’âge que leurs collègues de sexe masculin. Les décideurs médiatiques auraient-ils les mêmes préférences que les stars de la politique nationale.
En fait, faut-il parler de sexisme, de harcèlement sexuel, de drague lourdingue, de machisme, d’abus de position dominante, d'humour paillard ou d’autre chose. Vous apprécierez à la lecture du manifeste. Mais la situation des femmes journalistes n’a rien d’exceptionnelle, elle n’est qu'un reflet de la société ou sexe argent et pouvoir se fréquentent assidûment et ne font pas toujours bon ménage.
Est-il vraiment utile de revenir sur les multiples liaisons entre les célébrités du PAF et de la politique. Pourtant, comment ne pas remarquer le comportement qui parfois frise l'indécence, de journalistes à genoux devant certains responsables politiques pour obtenir un interview, une information, un bon mot ou une opinion, voire sait-on jamais, un scoop.
Comment s'étonner après que la profession soit autant dévalorisée. Que le journaliste soit considéré comme un larbin ou un laquais par une population qui pourtant est lecteur et auditeur des médias.
Mais jusqu'où devront aller les jeunes débutantes journalistes, faudra-t-il qu'elles se prostituent pour travailler et gagner mal leur vie.
Liste des journalistes signataires de la tribune
Cécile Amar (le JDD), Carine Bécard (France Inter), Hélène Bekmezian (le Monde), Anne Bourse (France 3), Lenaïg Bredoux(Mediapart), Laure Bretton (Libération), Déborah Claude(AFP), Laure Equy (Libération), Charlotte Gauthier (Radio Classique), Mariana Grépinet (Paris-Match), Christine Moncla (France Culture), Gaétane Morin (le Parisien Magazine), Véronique Rigolet (RFI), Annabel Roger (RMC), Audrey Salor (l’Obs), Nathalie Schuck (le Parisien)
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