• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > Festival de la propagande à ’C dans l’air’ sur (...)

Festival de la propagande à ’C dans l’air’ sur l’euro

"C dans l’air", dans son émission du 5 décembre, a décidé de s’attaquer à la question de l’euro.

Pour ce faire, on nous a gratifié de quatre pseudo-experts, présentés comme économistes, mais dont aucun n’en a en réalité le titre. Philippe Dessertine est un professeur de gestion, Marc Fiorentino est un « financier » médiatique qui s’est fait remarquer pour ses condamnations à répétitions par l’autorité des marchés financiers (c’est dire son expertise…), Sophie Pedder, une journaliste anglaise envoyée par The Economist pour nous dicter la conduite de la France, Jean-Dominique Giuliani, dont la connaissance en économie est non-significativement différente de zéro et qui est à la tête d’un organe ultra-européiste : la fondation Schuman (du nom de Robert Schuman, européiste frappé d'indignité nationale à la Libération et ayant voté les pleins pouvoirs à Pétain...).

Bref, c’est un plateau qui sent la propagande, et on n’en a eu pour son argent…

Voici quelques uns des florilèges de ces tristes sires : 

 

  • « Les taux d’intérêt augmenteraient de manière vertigineuse »

De quel chapeau ces prévisions sortent-elles ?

Ces europhiles nous disent qu’avant l’euro, la France empruntait à des taux extravagants, et qu’il suffirait de revenir à notre monnaie nationale pour les retrouver.

Ceci témoigne d’une incompétence crasse. En effet, si les taux d’intérêt étaient élevés, c’est parce que la Banque de France maintenait ses taux directeurs à un niveau élevé, précisément pour préparer l’arrivée de l’euro. En effet, il fallait « coller au Mark ».

Comme le rappelle Jean-Paul Pollin, professeur à l’Université d’Orléans :

« pour ne parler que de la décennie 90, il y a eu deux périodes principales avec des taux bien différents. Au début des années 90, alors que le franc est faible face au mark, les dirigeants français veulent coller à la monnaie allemande pour qu'un jour la France puisse entrer dans l'Euro. Pour attirer les investisseurs, la Banque de France fait monter les taux d'intérêt. Ils sont à 10% en 1990 ». « Regardez ce qui se passe en Suède ou au Royaume-Uni. Ces pays sont hors de l'Euro et cependant, ils n'ont pas de taux d'intérêt assassins, de taux d'intérêts de 10%. Il n'y a pas de raison qu'ils aient des taux d'intérêts plus élevés dés lors que leur politique monétaire sont crédibles". En Suède, les taux à 10 ans sont actuellement aussi bas qu'en France à 2% et au Royaume-Uni, un tout petit peu plus élevés à 2,6%. En fait, tout dépend de la politique que pratiquerait la France en cas de sortie de l'euro. Inflation, dépenses, notamment. C'est en fonction de cela que les taux s'ajusteraient ».

La dévaluation est justement l’arme qui fut longtemps utilisée et qui continue à l’être par nombre de nos voisins, pour réduire le fardeau de la dette. Jean Tirole, dernier Prix Nobel* d’économie, affirme ainsi que :

« la dévaluation nominale (forte inflation et dévaluation), moyen habituellement utilisé par un pays surendetté pour restaurer sa compétitivité et éviter un « défaut » (ou du moins un défaut formel, l’inflation étant une forme d’expropriation) ne saurait être envisagée dans une union monétaire. Ce « défaut en douceur » est l’une des raisons qui expliquent pourquoi le Royaume-Uni, les États-Unis et le Japon, dont les finances publiques sont également fragiles, se financent plus aisément que les pays européens surendettés »[1].

La dévaluation joue donc le rôle d’un défaut caché, et en douceur. Elle permet de rendre soutenable la trajectoire de la dette, par l’accroissement temporaire de l’inflation et par le retour de la croissance. Ceci conduit les investisseurs à voir la dette comme davantage solvable qu’auparavant, et à facturer des taux plus faibles[2].

 

En 1992, quand l’Italie et l’Espagne ont dévalué leur monnaie, les taux d’intérêts n’ont pas drastiquement augmenté. Sur le long terme, ils ont même baissé.

 
  • « La sortie de l’euro ferait monter la dette publique mécaniquement ».

Alors que le Monde a publié plusieurs articles sur la question, de même que Libération, l’émission annonce une explosion « mécanique » de la dette publique.

C'est à croire qu’ils ne jurent que par l’évangile selon Saint-Sarkozy (expert s’il en est) pour qui la dette augmenterait de 200 à 300% (et pourquoi pas 1000 % ?). Confondait-il avec son propre bilan ?

Rappelons d’abord que ce n’est pas lieu de résidence du détenteur de dette qui importe, pas plus que du fait que la dette ait été émise en euro, mais le pays où a été émis ce contrat[3].

Or, 97% du montant total de la dette a été émis en droit français. Et selon le principe de droit international de Lex Monetae, cette part de la dette est convertible en nouveaux francs. 

En effet, le changement de monnaie en France serait acté par une loi « monétaire » (faisant office de lex monetae en droit interne), les juges français se voyant obligés d’appliquer cette loi.

Pour les 3% restants (dette émise en droit étranger), cela dépend des juges étrangers, qui doivent, en principe, d’après la Lex Monetae, convertir également ce montant en nouvelle monnaie[4]. Mais, même si ça n’était pas le cas, la dette augmenterait de seulement 60 milliards d’euros pour une dévaluation de 20%.

 

Rappelons par ailleurs que si la France n’avait pas payé d’intérêt depuis les années 70, sa dette serait de seulement 25% du PIB…

 

 

  • Comparaison ménage-Etat.

Giuliani, qui a brillé par ses mensonges et son incompétence, ne pouvait pas passer à côté de ce sophisme qu’est la comparaison « ménage et Etat ».

Sait-il seulement que les ménages et les entreprises sont endettés à 160% du PIB, soit moitié plus que l’Etat ?

Est-il au courant que, pour acquérir un logement, les ménages doivent consentir des prêts remboursables sur des années ? Qu’ainsi, ils « dépensent plus qu’ils ne gagnent » ?

Sait-il par ailleurs qu’un ménage ne peut pas augmenter son revenu à sa guise, ce qu’un Etat peut faire en augmentant ses recettes ?

Sait-il enfin que le taux d’endettement d’un Etat peut diminuer, alors même qu’il est déficit ?

En effet, la dynamique d’endettement dépend du taux d'intérêt payé sur la dette, mais aussi de la croissance, de l'inflation, ainsi que du déficit primaire (c'est à dire hors intérêts). Ainsi, même avec un déficit primaire de 2%, une inflation de 3%, un taux de croissance de 2% et un taux d’intérêt de 2%, le taux d’endettement diminue [5].

 

  • « Les pays qui ont appliqué l’austérité vont mieux » : l’Espagne…

Autre énormité ressassée : grâce à l’austérité, les pays du sud de la zone euro vont mieux, surtout l’Espagne.

Un simple regard sur les PIB des différents pays depuis la crise suffit à battre en brèche ce boniment.

En effet, le PIB de l’Espagne est 7% plus bas qu’en 2008 !

 

Par ailleurs, ce graphique ci-dessous de l’OFCE montre un lien évident entre austérité et écart de production. Plus il y a eu d’austérité, plus la croissance fut faible, et le plus souvent, négative.

 

Par ailleurs, le propre service de recherche de la Commission a estimé l’impact de l’austérité sur le PIB[6]. 

Selon la direction EcFi de la Commission pour la période 2011/2013 (en point de PIB)

France

Allemagne

Italie

Espagne

Grèce

-4,8

-3,9

-4,8

-5,4

-8

 

Si aujourd’hui, les pays comme l’Espagne vont mieux, c’est précisément parce qu’ils ont temporairement ralenti l’austérité[7], et qu’ils profitent également de la désinflation, qui permet d’augmenter (temporairement aussi) le pouvoir d’achat, et donc de soutenir la consommation.

Cependant, cette situation ne durera pas : l’Espagne doit encore réduire son déficit (aujourd’hui de 5,6%) ce qui impliquera de nouvelles mesures d’austérité, et la désinflation ne dure qu’un temps, surtout si elle menace de virer à la déflation.

 

  • "La dévaluation, c’est du passé" 

Les intervenants font mine de croire que la dévaluation n’existe plus, et n’est plus utilisée. Or, c’est la norme ! Royaume-Uni en 2008-2009, Japon en 2013, Etats-Unis (constamment…)… Tous ces pays ont connu de brutales dépréciations et sont ceux qui aujourd’hui, repartent le mieux…

 

 

La zone euro est cantonnée à son rôle d’idiot du village global, qui attend que le jeu économique de ses « partenaires commerciaux » se fasse. 

 

  • "Dévaluation = fin du commerce international = la guerre."

Comment peut-on en arriver à un tel niveau de non-sens ?

La dévaluation permet justement de relancer le commerce mondial, puisque les produits du pays qui dévalue deviennent beaucoup plus attractifs. Ses exportations augmentent donc.

Dessertine a recours, pour appuyer cette audacieuse remarque, au mensonge systématique déjà usité en 2012 à "Mots croisés". Ainsi, on apprend que c'est à cause des dévaluation que le commerce mondiale s'est effondré lors e la crise de 1929.

Si ce monsieur passait un peu plus de temps dans les bibliothèques et moins sur les plateaux télés, il aurait su que :

1/les dévaluations sont intervenues tardivement (puisqu’on était en régime d’étalon-or)

2/que les pays qui s’en sont le mieux sortis, sont ceux qui ont quitté l’étalon-or le plus tôt (cf graphique ci dessous)

3/que le commerce mondial s’est effondré bien avant les dévaluations, non pas à cause du protectionnisme (qui lui aussi est intervenu plus tard), mais simplement parce que les capitaux américains qui étaient en Europe ont été rapatriés, et que la demande mondiale s’est effondrée[8].

 

Notons par ailleurs que James Meade, lauréat du Prix Nobel notamment pour ses travaux sur les zones commerciales, affirmait en 1957, au moment du traité de Rome, que le marché commun européen nécessitait de conserver la possibilité de dévaluation en rétorsion aux éventuelles politiques d’exploitation du voisin ( « Beggar thy neighbour ») mené par un pays[9] (typiquement le cas de l’Allemagne au début des années 2000).

 

Enfin, et là, on joue à se faire peur, ces dévaluations auraient amené Hitler, la Guerre, et la fin du monde...

Il n’y a qu’un malheur : ce sont les politiques d’austérité et déflationnistes du chancelier Brüning qui ont permis l’émergence d’Hitler.

 

  • "L’euro a dévalué, ça n’a pas marché".

Eternel lieu commun rabâché par nos européistes compulsifs : la récente dévaluation de l’euro n’a pas permis d’augmenter les exportations : c’est bien la preuve que la dévaluation ne sert à rien.

Premièrement, l’euro s’est effectivement déprécié de 10% par rapport au dollar depuis mai. Mais, comme presque 50% de notre commerce se fait à l’intérieur de la zone euro (donc en euro), le taux de change effectif (c’est-à-dire celui à l’égard de l’ensemble de nos partenaires économiques) n’a baissé que de 5%.

Outre le fait qu’un tel niveau n’est pas suffisant pour rétablir la compétitivité de la France, il ne résout pas notre principal problème : nos principaux concurrents sont à l’intérieur de la zone euro : on aurait le plus besoin de dévaluer par rapport à eux !

Alberto Bagnai, professeur d’économétrie italien montre que la sensibilité des exportations italiennes est de loin plus forte avec les pays de la zone euro, que les autres. En clair, une dévaluation de 20% de l’euro n’a quasiment aucun impact sur la balance commerciale de l’Italie, quand la dévaluation de 20% de la Lire permettrait de l’accroître de 100 milliards de Lire[10] ! Ce raisonnement est applicable à la France, étant donné la similarité de ses spécialisations productives.

 

  • "Les prix augmenteraient de 20% !" 

Là, le baratineur en chef Giuliani nous a gratifié d’un festival. Selon ses « calculs » d’apothicaire (faits au doigt mouillé sur un coin de table), la facture d’énergie des ménages passerait de « 2100 euros » à 2520 (soit 20% d’augmentation).

La tromperie est à son sommet : dans ses savants calculs, le sieur Giuliani ne s’est pas aperçu que le prix de l’énergie était aussi constitué de taxes…

Mais surtout, qu’au moins 50% de ces dépenses sont liées à la consommation d’électricité (nucléaire), qui n’est donc pas importée…

Pour être plus sérieux, l’OFCE a estimé à l’aide d’une modélisation VAR que l’augmentation du 20% du prix des importations (ce qui revient à peu près (hors effets de marges) à une dévaluation de 20%) conduit à accroître l’indice des prix à la consommation de 1,7 (hypothèse moyenne) à 2,4 points (hypothèse haute)[11]. Ainsi, par rapport au niveau d’aujourd’hui (0 ,5% d’inflation environ), dans le pire des cas, l’inflation serait 3%...

En effet, la part des importations dans la consommation des ménages n’est que de 15% !

 

En ce qui concerne l’essence, nous l’avons dit, près de 60% du prix est constitué d’impôts (TVA, TICPE essentiellement).

Ainsi, une dévaluation de 20% n’augmenterait les prix à la pompe que d’environ 10 centimes, sachant qu’ils ont baissé de 10 centimes depuis le début de l’année 2014…

Ceci est confirmé par l’estimation économétrique réalisée par Alberto Bagnai en Italie[12].

Bref, on est loin des fantasmes colportés par cette émission.

 

  • "L’Argentine a connu une situation épouvantable"

Au secours de sa piètre argumentation, Dessertine eût recours à l’exemple argentin.

Evidemment, c’était trop lui demander de regarder les chiffres avant de parler.

Il aurait pu constater que l’Argentine a connu une croissance vertigineuse immédiatement après sa dévaluation (graphique ci-dessous), succédant ainsi à des années d’austérité et de récession.

Que le taux de chômage a drastiquement baissé, de même que le taux de pauvreté, ou encore l’indice GINI qui mesure les inégalités…

C'est vrai que comparé à la Grèce, c'est épouvantable. 

Mais quelle est donc leur alternative, si ce n'est ce que Draghi a déjà esquissé : la baisse des salaires, pour sauver l’euro ?

Ces gens s'inventent des conséquences d’une éventuelle sortie de l’euro qui ont en réalité déjà lieu !


[1] https://www.banque-france.fr/fileadmin/user_upload/banque_de_france/publications/Revue_de_la_stabilite_financiere/2012/rsf-avril-2012/RSF16-etude-22.pdf

[2] Par ailleurs, il faut noter, comme le rappelle R.Lavagna, que 48 heures après la défaut argentin sur sa dette extérieure, les investisseurs étrangers étaient demandeurs de la dette argentine précisément pour ces raisons

[3] http://altereconomie.jimdo.com/2014/10/13/nouvel-article/

[4] Scott, "When the Euro Falls Apart", 2012

[5] http://altereconomie.jimdo.com/2014/12/07/de-l-importance-de-la-mon%C3%A9tisation-en-cas-de-sortie-de-l-euro/

[6] http://ec.europa.eu/economy_finance/publications/economic_paper/2013/pdf/ecp506_en.pdf

[7] http://www.latribune.fr/actualites/economie/union-europeenne/20140709trib000839238/a-mettre-en-ligne-vendredi-matin-la-reprise-espagnole-est-elle-un-modele-.html

[8] « la production intérieure des grands pays industrialisés régresse [...] plus vite que le commerce international ne se contracte, Si cette baisse avait été la cause de la dépression que les pays ont connue, on aurait dû voir l'inverse. L'essentiel de la contraction du commerce se joue entre janvier 1930 et juillet 1932, soit avant la mise en place des mesures protectionnistes ». J. Sapir, Le Monde diplomatique, mars 2009, Dossier : Le protectionnisme et ses ennemis, « Ignorants ou faussaires », page 19.

[9] Meade, J.E. (1957) “The balance-of-payments problems of a European free-trade area”, The Economic Journal, 67, 379-396.

[10] http://www.asimmetrie.org/wp-content/uploads/2014/07/APB2014-01.pdf

[11] http://www.senat.fr/rap/r08-169/r08-16921.html

[12] http://www.asimmetrie.org/opinions/svalutazione-del-cambio-e-prezzo-della-benzina/


Moyenne des avis sur cet article :  3.73/5   (60 votes)




Réagissez à l'article

27 réactions à cet article    


  • Le p’tit Charles 9 décembre 2014 10:42

    ’C dans l’air’...avec quatre guignols sur l’euro..

    What else avec monsieur Calvi.. ?


    • Richard Schneider Richard Schneider 9 décembre 2014 11:18

      Étude sérieuse - un peu longue.

      Quant à l’émission de Calvi, elle bat tous les records de la propagande : toujours les mêmes thèmes abordés, toujours les mêmes « experts » chargés de diffuser la « bonne parole » ! Jamais aucun « expert » non pro-européïste mondialiste n’est invité à défendre une vision différente de l’officielle. 
      Dire qu’une émission de ce genre passe sur une chaîne non-privée.
      L’article signé « alteréconomie », par exemple, n’a aucune chance de pouvoir toucher le grand public. Qui connaît Jorion, Lordon, Kruger etc ..., des « experts » qui ont au moins autant de références que les guignols officiels des merdias ?
      N’est-ce pas de la rétention de l’information libre et pluraliste que devrait diffuser le service public ?

      • c’est pas grave 9 décembre 2014 21:49

        ce sont malheureusement des émissions aussi caricaturales que celles-ci qui confortent les européistes dans l’idée simpliste et sans appel qu’en dehors de la prétendue construction européenne , point de salut
        sans cette propagande délétère permanente , il y a longtemps que les Français se seraient laissés gagner par un questionnement sain que devrait normalement leur inspirer leur bon sens

        malheureusement , cette ignoble dictature se pare , au surplus, de l’idée fourbe , faussement alternative et dilatoire qu’une autre Europe puisse exister et que relaient, sur Avox même, certains esprits d’un autre temps 


      • 4A+++ 10 décembre 2014 10:59

        Effectivement l’étude est sérieuse et bien construite.

        Concernant l’émission de C dans l’air, il n’y a pas de vrai débat contradictoire les personnes qui sont choisies sont là pour représenter la pensée unique du libéralisme sans se préoccuper du développement humain.

        Pour ma part je considère que le fonctionnement du serpent monétaire avant l’Euro obtenait de bien meilleurs résultats économiques.
        Depuis 14 ans, les résultats de la France ne cessent de se dégrader, désindustrialisation délocalisation qui alimente les pays à bas cout au sein de l’Europe.
        Hors pour changer de partition nous ne sommes plus maître de notre politique économique.
        Soit il faut revenir à l’ancien système ou revoir les indicateurs de la BCE qui ne suit pas l’indicateur d’un taux d’emploi maximum, tel que la FED entre autre.
        La vrai question à se poser quelle est la politique européenne ? Est elle pour un mieux être humain ou pour le développement des gains des 1% les plus riches de la planète ?
        Pour être compétitif faudra t’il tendre vers des salaires Chinois pour accroitre les bénéfices des multinationales ?

        Nous assistons à une politique d’harmonisation des peuples Européens vers le bas.

        Actuellement la politique menée mène à la déflation qui engendre l’augmentation des déficits publics, baisse des droits salariaux et sociaux, baisse des salaires généralisés, perte de pouvoir d’achat et enfin diminution de la richesse des pays, faudra t’il rester les bras croisés et attendre que le train passe...

        Le choix est simple soit :
        - L’ Europe trouve des solutions rapides pour montrer une voie politique et une nouvelle orientation.
        - Un pays quitte l’ euros et l’Euro s’arrête car rupture des traités, cas le plus dommageable.
        - On revient à l’ancien système monétaire qui permettait la dévaluation compétitive, et à chaque pays de mener sa politique de développement pour équilibrer ses finances.


      • Dzan 9 décembre 2014 12:46

        Manquait plus que le crâne d’oeuf de la 2.
        des gusses bien payés qui viennent prêcher l’austérité aux autres.


        • ahtupic ahtupic 9 décembre 2014 15:57

          Un jour, il faudra raser tous ces salomards et Calvi avec ses plans de poireaux sur le crane. Pour les cranes d’oeuf, on les passera au papier de verre.


        • tf1Groupie 9 décembre 2014 13:00

          Répondre à des sottises par d’autres sottises est-ce raisonnable ?

          Par exemple le prix du Petrole TTC est proportionnel au prix HT, sauf en cas de TIPP flottante.
          Depuis le temps qu’on en parle cette erreur ne devrait plus être ressassée par un « masterisable », sauf si elle est volontaire.

          Donc si le petrole brut augmente de 20% le prix à la pompe sera logiquement augmenté de 20%


          • ecophilopat 9 décembre 2014 16:35

            Le prix du brut ne représentant qu’environ 1/3 du prix à la pompe, une baisse de 20% sur le brut ne s’applique que sur ce tiers.

            D’ailleurs le brut a baissé d’environ 30% depuis cette été, avez-vous vue une baisse de 30% à la pompe ?


          • Doume65 9 décembre 2014 18:39

            « Répondre à des sottises par d’autres sottises est-ce raisonnable  ? »

            C’est pourquoi tu devrais tourner 7 fois ta main autour du clavier avant de poster.

            Si le gouvernement décide de modifier un peu le taux des taxes (TIPP ou TVA), le prix l’énergie pour le consommateur peut très bien rester stable.


          • alteréconomie alteréconomie 10 décembre 2014 01:04

            Absolument pas. La TICPE (qui remplace la TIPP) est un droit d’accise, c’est à dire une taxe en fonction du volume (de la quantité) et non en fonction de la valeur (en euros) du produit. C’est donc une taxe « au litre ». La dévaluation n’a aucun impact sur son montant.

            Par ailleurs, les calculs sont économétriquement confirmés par A.Bagnai 

          • Doume65 11 décembre 2014 13:50

            « La TICPE (qui remplace la TIPP) est un droit d’accise, c’est à dire une taxe en fonction du volume (de la quantité) et non en fonction de la valeur (en euros) du produit. »

            Et alors, qu’est-ce qui interdit le gouvernement d’en changer le taux ?


          • Loatse Loatse 9 décembre 2014 13:31

            J’ai souvenir de Mme Lagarde qui prédisait le sourire jusqu’aux oreilles, un RESET pour 2015, reprenant pour l’europe (après avoir développé un raisonnement quasi surréaliste se basant sur la magie du 7) un concept biblique des 7 années de vache grasses succédant aux 7 années de vaches maigres)


            Actuellement le taux d’endettement des pays de la zone euro sont au dessus du plafond au dessus duquel un pays doit faire défaut...

            Cet optimisme affiché de nos europhiles laisse à penser que ceux ci ne sont pas sans avoir prévu des moyens de renflouer la caisse des états via la bce sous forme de prêts à faibles taux d’intérêts qui permettront l’investissement, la relance de notre économie ...(théoriquement)

            la spéculation sur le marché des métaux précieux s’y sera pas étranger. A mon humble avis les fluctuations des cours du métal précieux ne sont pas le fruit du hasard... des masses de pigeons ont échangé ces dernières années leurs euros (alors que les cours de l’or étaient au plus haut) contre des pièces d’or, voire des lingots ou plus fort encore promesses de lingot...(papier certifiant etre en possession du lingot acheté)

            Puis les cours ont chûté... il ne reste plus à nos pigeons qu’à revendre leur or, titres pour pouvoir finir les fins de mois, payer leurs impots et taxes diverses, voire manger... mais pas au même prix bien entendu

            On peut renouveller l’opération avec l’argent... d’ailleurs à ce propos les euros pièces vendues à 10 euros coutent à l’achat un tiers de plus que leur valeur...(info tirée du blog de pierre jovanovic)

            Le diable en rit encore !











            • JeanBlague1 JeanBlague1 9 décembre 2014 14:47

              « Il n’y a pas de moyen plus subtil et plus sûr de bouleverser la base actuelle de la société que de corrompre la circulation monétaire » (Keynes)

              Aller on vote FN en 2017 et on y va pied joints

              • Joe Chip Joe Chip 9 décembre 2014 17:20

                Durant la guerre d’Irak, C dans l’Air faisait une propagande éhontée en faveur de la politique néoconservatrice américaine. C’était bien rôdé : Antoine Sfeir servait à la fois de caution et d’idiot utile au milieu d’un aréopage de néocons français (Nicole Bacharan, Frédéric Encel, etc.) de la même manière que Bernard Maris vient aujourd’hui tenir régulièrement le rôle de « l’économiste de gauche » pour entretenir l’illusion de la neutralité, quand Elie Cohen, Pascal Dessertine, Dominiqe Reynié et autres se partagent le plateau pour délivrer - dans une glorieuse unanimité tendant à la surenchère - leur diagnostique (catastrophé) de la situation et appeler incessamment à une purge néolibérale.

                Le brave Elie Cohen - qui déplorait il y a quelques années sur le même plateau de C dans l’air que les Français n’étaient pas assez endettés, la dette étant « bonne pour l’économie » et révélatrice d’un « état d’esprit positif » envers l’avenir - et qui aujourd’hui se veut le champion de l’orthodoxie budgétaire... car évidemment aucun de ces gougnafiers pseudo-experts de C dans l’air n’avait anticipé la crise même s’ils prétendent tous aujourd’hui lire l’avenir de la France dans les statistiques de The Economist.

                Sous couvert de fausse objectivité et de feinte naïveté dissimulant un vrai cynisme, Calvi est à la tête d’une belle entreprise de propagande travestie en émission de service public, qui a largement contribué à introduire et populariser les idées néoconservatrices et néolibérales en France, notamment auprès des publics curieux et naturellement intéressés comme les étudiants. 


                • Richard Schneider Richard Schneider 9 décembre 2014 18:05

                  Bonsoir Joe Chip,

                  Vous avez parfaitement résumé l’objectif de l’émission de Calvi : faire entrer dans la tête des gens qui s’intéressent (encore ?) à la politique et à la situation du pays sur hors de l’ultra-libéralisme et l’européïsme, point de salut !
                  Ce qui est le plus choquant, c’est cet air de fausse objectivité que les intervenants essaient d’enrober leur propagande.
                  C’est bien simple, dès que Calvi présente « ses » invités - Cohen, Dessertine, Reynié et autres - on peut être certain qu’inlassablement ils répéteront à n’en plus finir les mêmes messages. Leur arrogance et leurs certitudes de « peudo-experts », pour reprendre votre expression, n’ont pas leur place sur une chaîne du service public. Quelquefois, les émissions animées par Field, sur LCI, semblent plus objectives - c’est dire - car au moins on sait à qui on a affaire : les journaleux du Figaro ou de Valeurs Actuelles ne cachent pas leurs opinions.
                  Bien d’accord avec vous : la « fausse objectivité » ou la « fausse naïveté » des « invités » de C dans l’air sont horripilantes ! Et c’est avec tristesse que l’on peut y voir, de temps en temps, le père Maris jouer le rôle de faire-valoir ...


                • TSS 9 décembre 2014 18:57

                  , le père Maris jouer le rôle de faire-valoir ...

                   Il est loin le « onc’bernard » de Charlie Hebdo... !!

                  @l’auteur

                  Petite precision :le prix Nobel d’economie n’existe pas,c’est un satisfecit decerné par

                   un pool de banques,cela me herisse que ce mensonge soit répété en permanence,

                   sinon bon article... !!


                • escoe 9 décembre 2014 19:04

                  C’est bien simple, dès que Calvi présente « ses » invités - Cohen, Dessertine, Reynié et autres - on peut être certain qu’inlassablement ils répéteront à n’en plus finir les mêmes messages

                  J’allume ma télé à 17h55 et je regarde quels sont les participants et le sujet. A 17h57 au plus tard je suis parti faire autre chose parce que ce n’est plus supportable.


                • Richard Schneider Richard Schneider 10 décembre 2014 18:05

                  @escoe,

                  Je fais exactement la même chose ... Inutile de s’énerver. C’dans l’Air est une émission « malfaisante » !

                • Richard Schneider Richard Schneider 9 décembre 2014 18:19

                  Erreur ! 

                  Au lieu de : « faire entrer dans la tête des gens qui s’intéressent (encore ?) à la politique et à la situation du pays sur hors de l’ultra-libéralisme et l’européïsme, point de salut ! »
                  Lire : « faire entrer dans la tête des gens qui s’intéressent (encore ?) à la politique et à la situation du pays QUE hors de l’ultra-libéralisme et de l’européïsme, point de salut ! »


                  • Doume65 9 décembre 2014 18:32

                    «  la facture d’énergie des ménages passerait de « 2100 euros » à 2520 (soit 20% d’augmentation [...] au moins 50% de ces dépenses sont liées à la consommation d’électricité (nucléaire) »

                    Rectification :

                    La part du nucléaire dans l’énergie consommée en France est de 17% ; On est très loin des 50%. Ne pas confondre part de l’électricité et part de l’énergie. Les transports par exemple consomment très peu d’électricité, et le chauffage des maisons est avant tout fait par des énergies carbonées.


                    • eau-du-robinet eau-du-robinet 9 décembre 2014 21:23

                      Bonjour alteréconomie,
                      .
                      « Pour ce faire, on nous a gratifié de quatre pseudo-experts, présentés comme économistes, mais dont aucun n’en a en réalité le titre. »
                      .
                      Les pseudo-experts sont l’arme absolue des médias pour éviter tout réel débat contradictoire.
                      Les grands médias (sous contrôle du monde de la finance) vont tout faire pour pour tenir loin des micros les vrais experts sur leur plateaux comme François Asselineau, ou Étienne Chourad, ou Richard Labévière (spécialiste pour des questions du proche et moyen orient), etc.
                      .
                      Il suffit de regarder le reportage suivant qui est accablant en ce qui concerne le manque du devoir des grands médias français « d’informer objectivement » les citoyens français ....
                      Veuillez regarder au moins les 10 premières minutes ...quel arrogance de la part de ses médias sionistes !

                      https://www.youtube.com/watch?v=wJmt4gKC-T0#t=168
                      .


                      • julius 1ER 10 décembre 2014 09:35

                        Merci eau du robinet pour ce lien qui concerne Corréas, totalement bluffant ... et quelle leçon d’alter-économie de la part de Corréas !!!!!!!!!!!!

                        mais là est la différence entre un type qui a des couilles et se bat pour des idées de changement et un autre soumis à des lobbies et qui a décidé de ne rien changer.....
                        quelle leçon, aujoud’hui je suis Corréassien et quelle honte pour la pseudo-patrie des droits de l’homme jusqu’où la France va aller dans le dévoiement et la soumission aux puissances financières et oligarchiques non élues, sans réagir et en acculant des pans entiers de la population à l’appauvrissement et au servage « made in Medef » où les pseudos réformes tiennent lieu d’alpha et d’oméga de l’économie libérale...
                         quel niveau de paupérisation et de misère la France doit atteindre avant que le corps social réagisse et se mobilise, c’est je pense la question clef du moment !!!!!!!!!!

                      • Le Corbeau Magnifique Le Corbeau Magnifique 9 décembre 2014 22:08

                        Tu fais une compèt’ avec l’autre ?

                        Qui va en mettre le plus, entre les photos de navions et les graphiques économiques ?

                         smiley


                        • julius 1ER 10 décembre 2014 08:35

                          C"est vrai qu’il ne manque que J.M Sylvestre pour parfaire le paysage des peudos-économistes qui nous ressassent toujours les mêmes antiennes.............néo-libérales !!!!!



                          • rhea 1481971 10 décembre 2014 09:06

                            Cette émission c’est du marketing, les intervenants sont les employés d’une fabrique de consentement, je la regarde comme telle. Poser une question qui dérange, pour le sujet évoqué : pourquoi certaines nations rapatrient leur or qui était en dépôt à la banque centrale américaine, vous êtes sûr qu’elle est bonne pour les oubliettes, pourtant c’est peut être important.


                            • smilodon smilodon 10 décembre 2014 21:12

                              J’aime bien cette émission, et j’aime bien Yves Calvi. Mais des fois, c’est vrai, j’ai pensé qu’il était complétement à l’ouest !!.. Je ne sais pas si c’est lui qui présentait cette émission-là.. Mais peu importe... Tous ces gens qui font de la télé, sont tous très « bagagés » !... Mais pour la plupart, et toutes chaines confondues, ils ne savent pas autre chose que ce qu’ils connaissent !... Comme moi !... J’aurais plein de chose à dire à la « téloche », sauf que je n’y connais rien à la « téloche », je veux dire « en-dedans » !... J’ai toujours été « devant » !... Chacun ne connait que sa vie, celle de ses semblables, et rien d’autre !... Les gens de la « téloche », ceux qui en vivent, ne connaissent pas ceux qui les regardent, et inversement. Deux mondes se croisent, du regard, par caméra et écran interposés !... .... Et ne se rencontreront jamais !....Ne se parleront jamais !.... MEDIOCRATIE.... Hubert Félix « T » !!......Ce qui vaut pour « l’internet », vaut tout autant pour la « téloche » !... Plus même !.... Adishatz.


                              • Allexandre 14 décembre 2014 11:41

                                C dans l’air, l’émission au service de la pensée unique et de l’empire israélo-sionisto-étatsunien. Les invités ne changent pas. Tous des libéraux convaincus, travaillant pour des banques et venant nous convertir aux vertus de l’austérité, quand eux-mêmes ne la connaissent pas. Donnez-leur 800 euros par mois, et on verra s’ils viennent toujours prêcher la bonne parole des financiers pourris. Une émission sans aucun intérêt !!

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON



Publicité



Les thématiques de l'article


Palmarès



Publicité