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Accueil du site > Tribune Libre > Feu la télé de Madame (3)

Feu la télé de Madame (3)

Envahisante, intrusive, harcelante, la télévision occupe de nos jours une très grande place dans la vie des citoyens. Dans ce troisième volet, nous poursuivrons notre analyse du phénomène « télévision » dans ses modes d’expression. Si la télé est devenue la « machine à décerveler » du père Ubu, elle est aussi devenue le principal organe de propagande des Ribouldingues de la politique de notre glorieuse République, avec leur langage et leurs règles propres et ce, à la gloire du pouvoir en place.

 

(suite)

Dans la liste des manies désagréables des clowns de la french Tivi, on notera celle qui consiste à faire semblant de présenter les émissions — voire le jité — comme étant spécialement destinés aux téléspectateurs : Votre TV-Matin se poursuit avec… Et voici votre émission médicale dédiée au cancer de la prostate (dames, s’abstenir) ; Et maintenant, place à votre journal télévisé. Soyez heureux, téléspectateurs ! Vous faites partie de cette élite pour qui la télé se décarcasse. On doit sans doute cette navrante ineptie à nos amis Étazuniens (l’auteur va se renseigner auprès des autorités compétentes).

Les voix. Le ton sur lequel parlent certains présentateurs et surtout présentatrices est placé un ou deux tons au-dessus du ton normal, ce qui est pénible à entendre d’une part, et doit fatiguer leur voix ensuite. Et il n’y a pas que les demoiselles de la météo qui parlent ainsi. Par contre, un présentateur de TV-6 susurre de façon très confidentielle les infos sur un ton maniéré, théâtral, en cultivant les basses. Autre défaut : nombre de journalistes ou de présentateurs nous gratifient généreusement de leur asthme (on pense par exemple à un certain présentateur du bulletin météo à Beauf M-Télé). D’autres livrent les infos sur un ton pleurnichard, comme un enfant se plaignant d’un méfait à sa maman. Une émission de la 2 (TV-Matin) réunit une brochette de personnes à la voix pénible : un animateur pour bignolles à la voix sèche et cassante, une chroniqueuse à la voix rauque de corbeau, une autre à la voix nasillarde, une autre encore à la voix de souris, et une journaliste livre enfin les nouvelles sur un débit de mitraillette (1). On a déjà évoqué le cas d’un journaliste de TV-6 qui cultive sa voix comme une plante précieuse. Beaucoup articulent mal ou à peine, de sorte que l’on a parfois du mal à suivre ce qu’ils disent. N’apprend-on donc pas à poser la voix, à parler naturellement dans les écoles de journalisme ?. « Un acteur, c’est d’abord une voix », disait Arletty ; et un journaliste ou un chroniqueur, semble-t-il, c’est d’abord un manque de voix.

Il est de bon ton que les présentateurs et animateurs s’appellent par leur prénom — mode moderne, qui sévit aussi dans les sociétés — et en se tutoyant, donnant ainsi à leurs interventions un petit air de famille, d’entre-soi, d’où le téléspectateur se sent exclu. Et si un journaliste présente un reportage, il saluera le présentateur ou la présentatrice du journal — mais pas les téléspectateurs : Bonsoir, Anne-Marie, hé bien oui, la situation s’est significativement tendue en Suisse où on a assisté à de violents affrontements entre les pompiers et la police qui a utilisé des canons à eau pour disperser la dizaine de soldats du feu déguisés en ours manifestant devant le zoo de Bern… Les esprits s’échauffent. On craint le pire. On se rappelle peut-être les chroniqueurs de TV-Matin dans leur exercice quotidien de lèche-bottes : « Bonjour William, bonjour à tous ! » : on salue d’abord le producteur-présentateur, les téléspectateurs passent après. Et puis : à tous, c’est-à-dire tous dans le même sac, tous en tas. On n’atttend plus que le Hello everybody !

 

Lors d’une interview, il est courant que le journaliste professionnel coupe grossièrement la parole à celui qu’il interroge, ne lui laissant pas le temps de terminer ses phrases, et en le bombardant de questions ou d’objections. Même les ministres n’échappent pas à cela. Cette méthode est théoriquement destinée à ne pas laisser l’invité développer ses idées à l’infini, et répond à un objectif de temps : on n’a que tant de minutes à consacrer à l’invité avec tant de questions à poser, en attendant la « pause » publicitaire (par ici, les sous-sous) qui pollue la télé. Mais aussi et surtout, ce procédé a pour but de destabiliser l’interlocuteur. La tactique du/de la journaliste est de malmener l’interviewé, pafois de façon agressive — surtout si l’interviewé appartient à un parti de droite (n’oublions pas que la plupart des journalistes sont prétendument de gauche). Et on se demande comment des personnalités peuvent se prêter au jeu sadique de ce type d’interview. Cela ressemble plus à un interrogatoire de police, cherchant à prendre un prévenu en défaut, qu’à un entretien courtois. Ne manque plus que la lampe dans les yeux.

Et au moment d’élections importantes les journalistes, délaissant les « petits » partis, opposent systématiquement à la fin deux partis qu’ils jugent prédominants, en « diabolisant » l’un pour faire gagner l’autre. Il y a des années qu’ils utilisent ce grossier procédé et, bizarrement, ça marche encore.

 

D’autre part, les journalistes interviewant une personnalité ou un invité s’adressent à eux en les appelant familièrement par leur prénom et leur nom, en ne faisant jamais — ou presque jamais — mention du titre : Bonjour, (prénom, nom) au lieu de Bonjour, madame la Présidente ; Bonjour, (prénom, nom) au lieu de Bonjour, monsieur le Député... Même chose pour les personnes sans titre : Bonsoir, (prénom, nom), au lieu de : Bonsoir, monsieur Untel ou madame Unetelle. Cette manière désinvolte dans les rapports humains a un côté choquant. Mais les journalistes, arrogants et suffisants, estiment sans doute faire partie de l’élite, et considèrent qu’ils en droit de s’adresser aux personnalités sur un pied d’égalité ; et pour les simples péquins, pourquoi se gêner ?

 

Toutes les choses énumérées dans les précédents volets — et bien d’autres encore — rappellent cette pique de Jules César, s'adressant à un orateur qui avait très mal prononcé son discours : « Si tu as voulu parler, tu as chanté. Et si as voulu chanter, tu as très mal chanté ». Quant aux présentateurs et journalistes de la french Tivi, ils ne savent ni parler ni chanter.

Jean Dutourd écrivait déjà : « En ce qui concerne la langue française, la télévision est à présent quelque chose comme le Musée des horreurs. » L'auteur considère, pour sa parti, que c'est une annexe du Musée de la connerie (2), et fait partie des grands fléaux qui affligent la France d'aujourd'hui comme la drogue, l’illettrisme, les religions à la con et la pauvreté d’une part, et l'incompétence, la lâcheté et la malhonnêteté des hommes politiques d’autre part. Conclusion : les journalistes, non contents de déformer les informations — les infox (3) —, déforment aussi la langue et sa prononciation, l’un n'allant pas sans l’autre.

 

L’apparence. Une place de plus en plus grande est faite au style Ribouldingue (4), c’est-à-dire à des hommes pourvus d’une barbe mal rasée du plus bel effet, surtout si elle est poivre et sel. C’est crado et ça vieillit. Cela leur donne d’autre part un air « muslim », ce qui dément les accusations d’islamophobie [sic] dont on charge les Français. Il est vrai que la barbe est à la mode, en un temps où la virilité est battue en brèche par tout un tas de féministes distinguées (SainteMeetouche, BalanceTonPorc (5), etc.).

 

Le style « cool » (djinze, basquettes, tenue négligée, cheveux en bataille) caractérise un certain nombre de présentateurs d’émissions, sauf pour les grand’messes du jité, où une tenue soignée avec quelquefois une cravatte, est en général de mise pour les messieurs. Les infox, c’est sérieux, ça, madame. Question préoccupante : va-t-on bientôt voir des jités ou des émissions présentés par des journalistes voilées ?

 

Le journaliste professionnel arbore souvent un sourire artificiel, même en annonçant des événements sérieux ou dramatiques, comme si c’était pour eux matière à amusement ou à séduction — à moins qu’ils ne posent pour une marque de dentifrice. On est d’autre part frappé par le nombre de sourires aux dents parfaitement blanches qui rappellent la plaisanterie du film La vengeance d’une blonde à propos d’un présentateur au sourire éblouissant : « Ce n’est pas un sourire, c’est un appel de phare  ». SVP, un peu moins de bleaching, et un peu plus de sérieux.

 

L’écran. Si vous regardez un jité sur certaines chaînes d’info en continu, vous serez sans doute surpris par l’empilement de bandeaux en bas de l’écran : jusqu’à trois, sans compter « l’incrustation » du logo de la chaîne, et l’heure qui s’affiche. Sur un bandeau s’affiche le nom et les qualités d’une personne interviewée ; sur un autre bandeau est mentionné le thème du reportage ou de l’interview ; sur un troisième bandeau défilent des infos en continu, et qu’on a parfois du mal à lire. Sur ces bandeaux s’étalent comme des crachats gluants les fautes de français et d’orthographe généreusement attribuées aux fameux « stagiaires ». Au-dessus des bandeaux, l’écran est parfois divisé en deux : une moitié pour le journaliste qui interroge, une deuxième moitié pour la personne interrogée. Il peut même y avoir une troisème, voire une quatrième portion d’écran, répresentant une scène où se déroule l’action par exemple. Sans compter les « incrustations », faisant la promo d’une émission. Bref, ce n’est plus un écran, mais un puzzle. L’on a intérêt à avoir un écran géant. D’ailleurs les écrans sont devenus de plus en plus grands, voire immenses (presque un pan de mur).

 

Pour les chaînes publiques, le numéro de la chaîne, précédé d’un gros point, apparaît en incrustation ; par malheur ce logo est de couleur claire de sorte que sur fond clair le chiffre ne se voit pas. Il suffirait — peut-être — d’ombrer le chiffre pour qu’il soit visible. Même chose d’ailleurs, et cela est valable pour toutes les chaînes, pour les sous-titres en général en blanc, de sorte que sur fond clair, on se crève les yeux pour les lire. Pourquoi ne pas ombrer les lettres des sous-titres ? Personne n'y a pensé ? Ou est-ce trop difficile ?

 

La posture. Les journalistes qui, avant, présentaient les infos sagement assis en tapotant leurs feuillets sur le bureau ou en ânonnant ce qui défile sur leur prompteur, ont fait place à une nouvelle race de journalistes, avec un style sans doute importé des U.S.A. : ils sont debout, ou déambulent avec une « tablette » à la main, s’approchent parfois d’un meuble sur lequel ils s’appuient nonchalamment, parfois une main dans une poche, pour débiter leurs âneries habituelles. Certaines chaînes d’info en continu ont, elles, un couple de présentateurs (homme + femme), en référence au couple parental, le téléspectateur étant considéré comme un petit nenfant. A ce couple parental peut s’adjoindre un « expert » dont on sollicite les doctes avis, et qui va débiter, à propos d’une situation, des fadaises qui n’intéressent personne.

 

Pour couronner le tout, l'écran derrière le présentateur est animé, ce qui est un moyen imparable pour dissoudre l’attention. Par exemple un paysage peut défiler doucement derrière le (la) journaliste, ou bien la Tour Eiffel scintille dans la nuit. Il y eut aussi la période « lames ». Au fond, peu importe l’info : il faut délayer, jeter de la poudre aux yeux et aux oreilles. Si le téléspectateur s’intéresse aux infos, à l’actualité, c’est foutu. Alors, il faut distraire son attention par tous les moyens possibles.

 

Le mobilier. On ne sait à quel(s) architecte(s) d’intérieur dément(s) la télévision française a fait appel pour le dessin des meubles dans les studios. Les bureaux habituels, simples et sobres, ont été remplacés par des sortes de comptoirs de café aux contours bizarres, en courbes tarabiscotées, où l’esthétique et l’ergonomie ont été sacrifiées. Là aussi c’est symbolique : au lieu de dire les choses franchement, de façon directe et droite, les journalistes usent de circonlocutions verbales (le « politiquement correct ») et de circonvolutions mobilières (ils tournent autour du pot).

Autour de ces délires mobiliers sont disposés des sièges sur un tube central et à dossier très bas, sans accoudoirs, sur lesquels les présentateurs et les invités prennent inconfortablement place. Tout ce monde a l’air joliment ridicule. De plus, il y a là un aspect sado-anal car on a l’impression que le tube des pieds de ces sièges va leur entrer dans le… fondement. Y’a pas à dire, la télé française a l’art d’entuber.

 

Après le jité, les téléspectateurs subissent un deuxième fléau, sournois et délétère. Ce fléau, c’est la publicité, qui vous harcèle de façon permanente ; une publicité odieuse, indécente, accaparant un espace télévisuel dans lequel s’engouffrent de grandes sociétés, nationales, internationales, transnationales, et même über-nationales. La publicité vante des « produits », sans grande utilité, voire des produits dangereux (par exemple, pour certains produits ménagers, il est recommandé : « Tenir à l’écart des enfants » — voilà qui est rassurant sur la nature du produit !). D’ailleurs, il est reconnu que pour les « annonceurs » le produit, c’est et ce n’est que le téléspectateur — qui devrait donc être tenu à l’écart du téléviseur.

 

Les émissions dites de divertissement (pascalien, n’en doutons pas) feront l’objet d’un autre article. Des divertissements qui, selon les déclarations cyniques d’un responsable d’une chaîne de la french Tivi, ne servent qu’à « vendre des temps de cerveau disponible à caca-cool » (notons au passage que ce prodigieux crétin se rend volontairement complice des dégâts de santé que provoque ledit caca-cool).
 

 

===========

Notes

 

(1) Les bulletins météo sont dits rapidement, ce qui fait penser aux Raisins verts de Jean-Christophe Averty, qui obligeait la bafouilleuse Anne-Marie Peysson à réciter très vite le générique. Mais ça, c’était de l’humour. Certaines pubs pour des « dispositifs médicaux » (= pseudo-médicaments) sont dites à un rythme si rapide qu’on arrive à peine à comprendre. Mais ça, c’est de la pub.

(2) Entrée sujette à redevance annuelle, mais c'est ouvert tous les jours, 24 h sur 24.

(3) Une infox est une info présentée comme ayant une « réalité alternative » (définition inspirée de Kellyanne Conway, conseillère de Donald J. Trump).

(4) Héros de la bande dessinée de Forton Les Pieds nickelés. Voir l’illustration en tête d’article.

(5) Sur le modèle de Touche pas à mon pote, l’auteur propose de créer le mot-clé Touche pas à mon porc. Qui m’aime me suive, et cochon qui s’en dédie ! La chasse aux sorciers (Polanski, Besson, Bruel, Samitier, Ruggia, etc) qui sévit en France commence à être lassante par son caractère systématiquement anti-mâle. Cette chasse deviendra-t-elle une châsse, où on coffrera des gens de talents ?
 


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34 réactions à cet article    


  • Clark Kent Séraphin Lampion 14 novembre 2019 09:40

    En remplissant le temps avec du vide, on écarte les informations pertinentes et on fait plus qu’occuper les cerveaux : on les formate. La vérité n’est plus le réel qu’il suffirait de constater en ouvrant sa fenêtre, mais le récit fourni par les écrans plats en haute définition et réalité augmentée.


    • ricoxy ricoxy 14 novembre 2019 10:04

       
      @Séraphin Lampion
       
      Oui, la télé qui est pourtant une réalisation technique formidable, est effectivement devenue un simple instrument de manipulation, qui fait croire que ce qu’elle présente est la réalité. Il s’agit de la version moderne de l’Allégorie de la Caverne de Platon, où ce que les hommes de télévision nous donnent à voir n’est que le reflet, que l’ombre de la réalité.
       


    • Clark Kent Séraphin Lampion 14 novembre 2019 10:12

      @ricoxy

      le problème de Platon, c’était de savoir comment apporter la lumière aux prisonniers des illusions sans les aveugler.
      Souvenez-vous qu’en plus, les victimes de la caverne voyaient la projetion des ombres des emblèmes que portaient les sodats au bout de leurs lances, et non pas l’ombre des soldats eux-mêmes
      ils voyaient donc des sortes de totems, 


    • Attila Attila 14 novembre 2019 10:10

      Couper la parole a pour but de ne pas laisser exposer un point de vue construit et surtout de ne pas laisser le spectateur suivre la démarche intellectuelle de celui qui parle, même si elle ne déborde pas du temps imparti.

      .


      • Clark Kent Séraphin Lampion 14 novembre 2019 10:13

        @Attila

        un autre but est de déstabiliser l’orateur, comme les coups de savates dans la boxe française, ou la prise à contre-pied dans n’importe quel art martial


      • Attila Attila 14 novembre 2019 10:14

        @Séraphin Lampion
        Oui, bien sûr, tous les coups sont permis.

        .


      • ricoxy ricoxy 14 novembre 2019 10:22

         
        @Attila : « Couper la parole a pour but de ne pas laisser exposer un point de vue construit »
         
        Exact, et c’est ce qui se produit dans nombre d’interviews, où l’on « reste sur sa faim », car on n’a pas entendu complètement les arguments de l’interviewé. On est frustré. Cf. les Grandes Gueules, par exemple, où les journalistes ou les intervenants coupent systématiquement la parole à celui avec qui ils ne sont pas d’accord. Les journalistes entretiennent la frustration.
         


      • Fergus Fergus 14 novembre 2019 11:02

        Bonjour, Attila

        Oui, mais surtout couper la parole est à géométrie variable : un interviewer de droite qui questionne un invité de gauche lui coupe la parole beaucoup plus fréquemment et brutalement que s’il reçoit un invité de son bord. Et vice versa !


      • ricoxy ricoxy 14 novembre 2019 11:26

         
        @Fergus : « Oui, mais surtout couper la parole est à géométrie variable »
         
        De toute façon, il n’y a plus ni droite ni gauche : la politique est désormais affaire de manchots. Des pieds nickelés d’une part, des manchots d’autre part...
         


      • Fergus Fergus 14 novembre 2019 13:38

        @ ricoxy

        Je pense que vous avez raison pour « feu ». Je m’étais appuyé sur un écrit ancien de Fontenelle manifestement en désaccord avec l’usage le plus courant. 


      • ricoxy ricoxy 14 novembre 2019 14:04

         
        @Fergus
         
        Ça me rappelle cette boutade d’Alexandre Dumas : « On a le droit de violer l’histoire... à condition de lui faire des enfants ». On peut violer le français, à condition qu’il en sorte quelque chose d’intéressant.
         


      • Fergus Fergus 14 novembre 2019 15:17

        @ Ricoxy

        Nous seulement « l’usage le plus courant », mais la règle de grammaire qui régit ce cas. Toutes mes excuses.


      • Captain Marlo Fifi Brind_acier 14 novembre 2019 10:33

        Merci pour cet article plus distrayant que nos programmes télé.... J’ai été plusieurs fois en Italie du temps de Berlusconi, c’était bien pire que la télé française actuelle !!

        Ce qui m’énerve le plus ce sont les titres et les mots en anglais, le franglais et les anglicismes, ça doit faire « progressiste » et branché... 

        Les tunnels publicitaires, je ne sais pas, je zappe. Mais je m’oblige à regarder les infos et les chaînes d’infos en continu, pour connaître les salades racontées aux Français, puisqu’ils s’informent principalement avec les journaux télévisés.

        Ce qu’on constate, c’est que sur les sujets sensibles politiquement, il n’y a plus de débats contradictoires, les « experts » sont tous d’accord sur l’essentiel. Le journaliste allemand Udo Ulfkotte explique pourquoi.


        Lors des campagnes électorales, l’auteur fait bien de le faire remarquer, à part quelques minutes imposées par la loi, les petits Partis n’ont pas le même accès aux médias que ceux choisis par l’oligarchie.

        « L’incroyable corrélation entre les temps de parole et les résultats électoraux »

        Et entre deux élections, c’est le désert médiatique pour eux.


        Sinon, la démocratie en France va nickel chrome :

        Ce sont toujours les mêmes qui passent à la télé.

        Quand on vote non à un referendum, c’est comme si on avait voté oui.

        Quand on vote à Gauche, on a le même programme qu’en votant à Droite.

        Sur les questions qui divisent les Français, en Suisse, il y aurait un referendum, en France, jamais. Et s’il y en avait, et que le résultat ne convienne pas au gouvernement, c’est comme si on avait rien dit. 

        Quand les Gilets jaunes manifestent, c’est 3000 condamnations, sans parler des blessés.... Sinon, en France, tout baigne...


        • ricoxy ricoxy 14 novembre 2019 11:07

           
          @Fifi Brind_acier
           
          Merci pour vos commentaires. Quand on veut, non pas des infos objectives, mais un autre son de cloche, on peut effectivement s’intéresser aux media étrangers. Pour ce que vous dites de l’Italie, j’en ai eu confirmation par une connaissance qui y a vécu, et qui se plaignait de la pollution de la télé par l’anglais sous sa forme abâtardie (globish). Il en est de même d’autres télés auxquelles je peux avoir accès. La mondialisation économique et sociale passe apparemment par la mondialisation de l’info, et donc la mondialisation des esprits.
           
          Autrement, pour ce qui est de la France, revenons-en à ce refrain de Ray Ventura : « Tout va très bien, madame la Marquise » — sauf en ce qui concerne le réchauffement climatique, bien sûr, dont les journalistes et la secte Ékolo nous bourrent le crâne tous les jours.
           
          Quant aux anglicismes, il est une race d’anglicismes, sournois et invasifs, que j’appelle les « anglicismes rampants », comme des mots ou expressions en apparence français, mais qui sont repris tels quels de l’anglais : opportunité, en termes de, contrôle(r), abus (sexuel), etc. et même des anglicismes gestuels (l’horripilant « entre guillemets » fait en pliant deux fois les index et les majeurs)...
           
          Quant aux débats contradictoires... les journalistes se muent plutôt en Fouquet-Tinville.
           


        • Fergus Fergus 14 novembre 2019 11:04

          Bonjour, Rocoxy

          Un nouveau volet plaisant qui met le doigt sur de nombreuses dérives et modes agaçantes. Merci à vous.

          Rien à voir avec le fond de l’article : je persiste à dire que l’on doit écrire « Feue la télé de Madame ».


          • ricoxy ricoxy 14 novembre 2019 11:13

             
            @Fergus : « je persiste à dire que l’on doit écrire « Feue la télé de Madame »
             
            Niet. On dit « la feue télé », mais « feu la télé ». Cf. la pièce de Feydeau Feu la mère de madame. C’est bizarre, mais c’est comme ça. Placé en première position, c’est le verbe être à une ancienne forme de passé : feu = il, elle fut.
             


          • cevennevive cevennevive 14 novembre 2019 11:41

            @ricoxy, bonjour et aussi bonjour à Fergus,

            Votre polémique me fait penser à une petite nouvelle que j’ai écrite il y a longtemps.
            J’y racontais qu’un jour, toute jeune femme, j’avais pris dans ma voiture un monsieur âgé qui m’avait raconté sa vie lors du petit voyage que nous avions effectué tous les deux. j’avais adoré cet instant de mémoire d’un vieux Cévenol Lozérien.
            Et j’avais intitulé la nouvelle « bienvenu à bord », voulant dire que ce monsieur était le bienvenu.
            L’éditeur n’a jamais voulu l’écrire ainsi et a toujours, même lors de la réédition écrit « bienvenue »...


          • ricoxy ricoxy 14 novembre 2019 12:31

             
            @cevennevive : « Votre polémique ... »
             
            Il ne s’agit pas d’une polémique, mais je disais simplement que je m’étais inspiré du titre d’une pièce de Feydeau.
             
            Quant à « Bienvenu / bienvenue », par exemple en bulgare si on n’accueille qu’une seule personne, on dira : bienvenu(e), et si plusieurs : bienvenu(e)s (tout s’accorde). Et vous avez de toute façon raison.
             


          • vesjem vesjem 14 novembre 2019 21:32

            @cevennevive
            j’espère que tu n’étais pas tombée sur chi-chi, car parait qu’il dégainait vite


          • Francis, agnotologue JL 14 novembre 2019 11:36

            Que dire de Jean-Luc Reichman, charmant au demeurant, qui annonce tous les jours de nouveaux tirages au sort et incite à lui envoyer des sms en promettant en retour, je cite : « tout cet argent pour vous ».


            • MagicBuster 14 novembre 2019 13:56

              https://www.telerama.fr/television/en-dix-ans,-les-audiences-tele-ont-baisse-%28mais-tf1-reste-la-premiere-chaine%29,n5427094.php

              La génération actuellement adolescente ne regarde pas la télévision du tout.

              La télévision est un instrument du passé.


              • ricoxy ricoxy 14 novembre 2019 14:01

                 
                @MagicBuster : « La télévision est un instrument du passé »
                 
                D’où le titre de l’article : « Feu la télé de Madame ». Les jeunes préfèrent leur machin-phone ou autre gadget numérique.
                 


              • MagicBuster 14 novembre 2019 14:24

                @ricoxy
                bonjour, oui je vous donnais raison smiley


              • Surya Surya 14 novembre 2019 17:03

                « Question préoccupante : va-t-on bientôt voir des jités ou des émissions présentés par des journalistes voilées ? »


                Autre question préoccupante : seriez vous désormais devenus complètement obnubilés par le voile et les femmes voilées en France ? Ou alors c’est juste sur Agoravox ? Impossible d’ouvrir le moindre article sans que l’auteur glisse ou jette comme un gros pavé une référence au voile ou aux femmes voilées, et ce quelque soit le sujet de l’article lui même. C’est devenu une véritable obsession ou quoi ?? On dirait que vous ne parlez plus que de ça ! Honnêtement ça commence à m’inquiéter, ce truc, et j’espère que ça va pas devenir une névrose obsessionnelle, cette histoire de voile, en France.


                Sinon à part ça, il semblerait que tout, absolument tout, soit négatif à vos yeux à la télé française. Même la déco. C’est quand même dommage de voir tout en noir, alors qu’il y a sûrement aussi des trucs positifs que vous auriez pu, aussi, mentionner. Remarquez, je vous comprends, question déco, je préférais moi aussi ce genre de trucs...  smiley 


                (J’ai essayé de trouver plus de liens vers des images montrant des décors de plateaux télé totalement délirants des années 70, je sais que ça existe et je suis dingue de ce genre de déco, mais j’ai pas le temps de continuer à fouiller le net. Si vous en trouvez...)


                Bon, histoire d’égayer un peu l’atmosphère-atmosphère, et rappeler que la télé française a aussi été, à une certaine époque, pleine d’émissions positives et joyeuses, et pas le truc sombre et déprimant qu’elle semble être devenue, je vous envoie une autre image.


                • Surya Surya 14 novembre 2019 17:34

                  @Surya
                  Vous copierez cinq cent cinquante fois le mot « athmosphère » dans votre cahier de français pour demain matin !


                • Captain Marlo Fifi Brind_acier 14 novembre 2019 19:38

                  @Surya
                  Ma belle, donner Roger Gicquel comme exemple d’optimisme, c’est discutable.
                  Il était totalement sinistre, et annonçait les bonnes nouvelles avec autant de joie que Mme Irma du GIEC qui nous annonce notre mort dans 10 ans !


                • Surya Surya 14 novembre 2019 20:00

                  @Fifi Brind_acier

                  Ah la la, mais non Fifi, l’optimisme, c’est l’image de Casimir et l’ile aux enfants. L’autre photo, c’est le papier peint derrière qu’il faut regarder, pas le vilain monsieur qui fait tache juste devant.  smiley

                  Bon, je continue ma punition, j’en suis à 237...


                • ricoxy ricoxy 14 novembre 2019 20:49

                   
                  @Fifi Brind_acier : « Il était totalement sinistre, et annonçait les bonnes nouvelles avec autant de joie que Mme Irma du GIEC qui nous annonce notre mort dans 10 ans !  »
                   
                  Ça rappelle la plaisanterie de Coluche sur Gicquel : « Quand il y a un avion qui s’écrase dans le monde, c’est sur ses pompes ».
                   


                • vesjem vesjem 14 novembre 2019 21:19

                  @Fifi Brind_acier
                  il avait quand même la notable qualité d’être breton ; c’est pas rien


                • Captain Marlo Fifi Brind_acier 15 novembre 2019 07:28

                  @ricoxy
                  Merci, j’avais oublié la remarque de Coluche !


                • ricoxy ricoxy 15 novembre 2019 10:03

                   
                  @Surya : « Autre question préoccupante : seriez vous désormais devenus complètement obnubilés par le voile et les femmes voilées en France ? »
                   

                  Je me pose simplement la question, vu les concessions de plus en plus grandes faite au « communautarisme ». Une femme voilée au jité au présentant une émission serait pour moi aussi incongrue qu’un curé en soutane ou une bonne sœur en cornette présentant une émission...
                   


                • vesjem vesjem 14 novembre 2019 21:17

                  je viens de casquer ma taxe d’habitation, qui comprend également la taxe audio-visuelle (taxe de propagande obligatoire) de 139 €, qui sert à engraisser une multitude de larbins

                  je ne crois pas que cette taxe existe ailleurs qu’en fronce ?


                  • Surya Surya 15 novembre 2019 08:41

                    @covadonga*722

                    L’article n’est pas exact lorsqu’il dit qu’en GB vous devez systématiquement payer la redevance.

                    Certes, depuis une nouvelle loi datant de 2016, vous devez la payer même si vous regardez les contenus sur un ordi ou sur smartphone, chez vous ou ailleurs, et même si vous ne regardez que les contenus en replay sur iplayer, le service de replay de la BBC, mais si vous ne possédez rien du tout, ni tv, ni ordi (je suppose qu’il faut que l’ordi ne soit pas connecté, autrement dit que vous n’ayez pas internet chez vous) ni smartphone, vous n’avez pas à la payer.

                    Le principe de base en plus, c’est que vous ne la payez que si vous regardez des contenus diffusés en direct, pas s’ils sont enregistrés ou « on demand ».

                    Vous n’avez donc pas non plus à la payer si vous ne faites que regarder des dvd, ou si vous ne regardez que des programmes sur demande (exception faite de iplayer comme dit plus haut, car la BBC est publique). Donc les services on demand d’autres chaînes que celles de la BBC, c’est ok.


                  • vesjem vesjem 15 novembre 2019 09:06

                    @covadonga*722
                    merci

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