FIL d’Information Libre
On a écrit les droit de l'homme, pas les interdits de l'homme. Pourquoi on n'utilise pas le même principe pour l'information ?
- Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789
- Les droits sont une bases simple et efficace d’énoncer un cadre.
Definir les interdit est d'une grande complexité, comme le prouve l'épaisseur des codes pénal, civil et autres, alors qu'à l'inverse définir des possibles, des droits, est d'une grande simplicité qui a permis de présenter des droits de l'homme et du citoyen de 1789 sur un seul tableau en deux colonnes.
Pourquoi ne pas s'attacher à définir l'information qui doit rester libre de circuler ?
Ca fait longtemps que je réfléchis sur ce thème, mais le documentaire difusé sur arte "une contre histoire de l'internet" a achevé de me convaincre d'en causer publiquement, pour me demander avec vous pourquoi on restreint ce sujet à l'Internet.
Vient alors en réponse une proposition simple pour généraliser la chose : Définir l'information libre.
On peut le dire de mille façons, mais la chose en revient toujours à considérer ce qui doit être autorisé, ou même plutôt ce qui ne doit pas être interdit.
Petit aparté pour les novices sur le sujet : Un couteau peut tuer, mais on n'interdit pas les couteaux pour autant, c'est tuer qu'on interdit, et autoriser les couteaux c'est pas militer pour le meurtre. Un stylot aussi peut tuer, bien planté dans la carotide, mais on n'interdit pas les stylots pour autant non plus. encore heureux. Les pédophiles agissent souvent dans des parcs, mais on n'interdit pas les parcs pour ça, aussi tarés soient les pédophilies qui ait pu y sévirent. On les punis, et on fait bien, mais être pour avoir un parc en bas de chez soi n'est pas considéré comme un acte pro pédophilie. Tout ça tombe sous le sens, mais pour l'information c'est pas aussi simple, et dans le cas d'internet le documentaire le prouve, les amalgames vont bon train.
Ai-je le droit de véhiculer un message dont je ne connais pas le contenu ? Globalement dans la vie en général. Oui, évidemment, votre facteur n'est pas responsable du contenu de vos lettres qu'il n'est pas tenu de lire pour éviter une éventuelle dérive de votre part. Peut-on alors l'affirmer ? Peut-on imaginer le droit de véhiculer de l'information sans que le contenu soit connu. Mieux, peut-on affirmer une possibilité pour l'information de circuler ?
Moi j'y crois, et j'ai appelé ça le FIL Information Libre (un accronyme recursif pour les initiés)
Il faudrait définir le FIL à partir de l'information et pas de son point de départ ou d'arrivée, et alors protéger le FIL. Par exemple dans des zones de conflits comme la syrie, avec une logique qui interdit de couper le FIL. Comme l'utilisation de gaz chimiques, couper le FIL à l'échelle d'un pays pourrait être interdit par la communauté internationnale.
D'où vient cette idée ?
Elle vient d'une perception du monde par une logique systèmique, mais permettez-moi de présenter ça avec un peu de distance et de subjectivité.
Je crois que l'an 2000, disons le siècle qui l'entoure, marque une des plus grandes transitions de toute l'histoire de l'humanité. Sa population va atteindre un plafond de près de 10 milliards d'individus, avant selon toute vraissemblance de baisser pour très longtemps. Dans le même temps cette population mondiale devient une boulle d'interconnexions instantannées et perpétuelles. Cette révolution d'un nouvel ordre est le résultat d'une conception nouvelle du monde, d'une perception par l'ensemble, d'un entendement des systèmes d'autorégulation, de feedback, qui est devenue science dans les années 50 : la systémique.
Un des protagoniste de cette émergence c'est notamment attaché à présenter exclusivement la chose circulante : l'information. Il s'agit d'une conception primaire de Norbert Wiener, qui s'est vite complexifiée en incluant les émetteurs et les récepteurs, mais pour ma part je veux en rester là, et je veux croire que c'est comme il le disait, ce qui dirige le monde, ce pourquoi il a nommé cette science cybernétique « du mot grec kubernetes, ou pilote, le même mot grec dont nous faisons en fin de compte notre mot gouverneur ».
C'est une grande révolution non seulement par les effets qu'elle a eu - puisque l'informatique et donc ce système humain instantanné et planétaire en découle - mais aussi par la conception même du monde qu'elle révèle : La pensée de l'ensemble sans passer par un point ou un autre.
Humainement on n'est pas habitués à penser comme ça, et c'est justement pour ça qu'on se retrouve régulièrement confrontés à ce qu'on apelle maintenant des crises systèmiques qu'on a été incapables de voir juqu'à être dedans ... jusqu'au cou. Mais affirmer la fonctionnement du système c'est déjà reprendre la main.
Quel intérêt ?
Se mettre d'accord.
On fait des raisonnements d'une infinie complexité qui englobent tous les tenants et les aboutissants sur des sujetshyper complexes, comme actuellement la Syrie qui emplit à juste titre les colonnes de l'information ici et ailleurs, mais on mélange intérêt personnel, collectif, d'un groupe, d'une moitié du monde, et interprétations subjectives multiples et varièes et sur des sources d'informations multiples et contradictoires. Comment trouver des repères là dedans ?
Une réponse peut être justement de définir l'information libre, circulante, qui doit le rester, c'est poser des bases simples et universelles, non brouillables, non embrouillables. Telle la conception première de la cybernétique, ce qui est circulant ne dépend pas de l'émetteur ou du récepteur qui sont considérés comme des boites noires.
Donc il ne peut pas être question de l'information de l'homme, du citoyen ou de quoi que ce soit, mais juste de l'information libre, du fil de cette information libre. Il n'est ni opposé, ni opposable aux lois qui concernent le citoyen, c'est juste un sujet autre. C'est la limite mais aussi la force de cette approche.
Sous quelle forme ?
Aucune idée.
Petition, texte à rédiger et à faire porter par les élus, comme le fait candidat.fr avec les logiciels libres, partir d'en haut, d'en bas, de partout, du net, ou du journalisme, peu importe au fond.
Le documentaire sur la contre histoire de l'internet montre qu'un texte qui affirme les droits d'internet c'est répandu comme une trainée de poudre en une nuit. Si le besoin existe, la chose inspire et se répand.
Je crois que le besoin existe (les liens ci-dessous le prouvent il me semble) mais je ne sais pas si j'ai bien exprimé la réponse que je propose, alors si vous me comprennez mais que vous trouvez l'article mal fait n'hésitez pas à le reprendre et à le modifier, Je mets cet article sous licences GFDL et CC-BY-SA.
Voir aussi :
Une déclaration des libertés sur internet lancée par les grandes signatures du Web
La déclaration des droits de l'internaute par le partis pirate
Une déclaration des droits de l'homme sur internet par des intellectuels chinois
Une autre déclaration des droits de l'internaute par deux parlementaires américains
La déclaration des droits des utilisateurs du web social
Déclaration des droits de l'home numérique (commentaire et liens)
La déclaration des droits fondamentaux numérique (par l'UDI) et une présentation commentée hors du partis
et
Neutralité du réseau et neutralité du net par
etc...
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