Fin de vie : Stratégie ou Inconscience ?
Il est temps d'agir avant le vote le 10 Mars, alors chacun de nous doit se poser des questions.
La proposition de loi Léonetti-Claeys malgré ses belles paroles d'introduction peut à l'étude des textes législatifs proposés se résumer « on écoute les patients mais on fait comme on l'entend car ce n'est que nous (les médecins) qui savent ».
Alors je me pose la question quel va être le résultat de cette législation ? Va-t-elle être utilisée pour mieux soigner ? Pour soulager à la demande les périodes non souhaitées de fin de vie ? Libérer le médecin qui pourra répondre à la demande de ses patients ? Où sera-t-elle utilisée pour mieux pratiquer des expériences médicamenteuses sur des personnes de toute façon en fin de vie ? Permettre de libérer des lits dans des unités débordées ? Sélectionner des patients qui « rapportent » et éliminer ceux qui dont les soins sont peu ou mal remboursés ?
Nous seront confrontés à ceux qui tenteront d'utiliser cette mauvaise loi pour les intérêts des industriels de matériels, de pharmacologie, les établissements de santé et de services tels que les « maisons de retraites » dont les motivations sont financières et d'un autre coté par ceux qui voudront créer avec des médecins compatissants des espaces de liberté en fin de vie.
LE RESULTAT sera de toute façon une explosion de conflits portés devant la justice qui comme Salomon proposera de découper le sujet et s'engluera dans les spécificités des cas présentés.
DONC pas de réponse. Mais n'es-ce pas finalement le but recherché ? En posant la mauvaise question « comment légiférer sur la mort ? » on est certain de rentrer dans une impasse. Cette impasse assure une longévité aux pratiques actuelles qui profitent aux exploitants de la fin de vie. C'est un business de milliards d'Euros par an concentré sur une population vulnérable et où la décision de fournir un soin, quel qu'en soit le coût ne peut être contestée, ou du moins facile à défendre.
Je donne toujours le bénéfice du doute, alors je penche pour de l'inconscience, mais j'ai trop de respect pour nos hommes et je sais que Jean Léonetti et Claeys sont de bonne foi. ALORS ? A vous de répondre : dois-je m'engager à défendre mes droits en fin de vie ?
Moi je le fais dans l'Association qui Accompagne la Volonté de l'Individu à Vivre selon son Ethique sa fin de vie (www.aavivre.fr)
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