FMI : la reprise de l’économie mondiale s’accélère de manière inégale
L'économie mondiale se relance plus rapidement qu'il n'était attendu, cependant, il demeure encore des risques importants tels que la prolifération de nouvelles souches de coronavirus. C'est ce qu'a déclaré Geoffrey Okamoto, premier directeur général adjoint du Fonds monétaire international (FMI). De plus, cette reprise est inégale et il existe des signes alarmants que l'écart entre les économies développées et émergentes se creuse.
"En janvier, nous prédisions une croissance économique à hauteur de 5,5% en 2021. Cependant, il existe des perspectives d'une reprise plus rapide grâce à la stimulation budgétaire supplémentaire, notamment aux Etats-Unis, et des perspectives d'une vaccination plus vaste", a-t-il déclaré.
Par ailleurs, Geoffrey Okamoto a noté que la reprise économique mondiale était "incomplète et inégale". "Elle est incomplète parce qu'en dépit d'une reprise plus rapide que prévue au second semestre 2020, le PIB de la plupart des pays reste significativement en-dessous des indicateurs d'avant la crise", a-t-il expliqué.
Ainsi, si la Chine "a déjà terminé en grande partie sa reprise en revenant aux niveaux de croissance d'avant la crise, en devançant toutes les grandes économies, en dehors "il existe des signes alarmants que l'écart entre les économies développées et émergentes se creuse", a déclaré Geoffrey Okamoto.
Selon les prévisions du FMI, le revenu par habitant dans les pays avec une économie de marché en formation et dans les pays émergents, à l'exception de la Chine, entre 2020 et 2022, sera inférieur de 22% par rapport à l'indicateur en l'absence de la pandémie. "Cela aura pour résultat le fait que depuis le début de la pandémie presque 90 millions de personnes se retrouveront sous le seuil de pauvreté", a indiqué le responsable du FMI.
D'après lui, "l'incertitude quant à la reprise économique est extrêmement grande". On ignore combien de temps durera la crise dans le secteur de la santé, alors que l'accès aux vaccins reste très inégal aussi bien dans les pays développés qu'émergents, a-t-il précisé.
"Les pays avec un niveau de revenus bas sont susceptibles de ne pas pouvoir lancer une vaste campagne de vaccination avant 2022, et c'est un problème : cette pandémie se terminera réellement seulement quand elle se terminera pour tous", a déclaré Geoffrey Okamoto. Un autre risque, selon lui, concerne la prolifération de nouvelles souches de coronavirus "qui risquent de réduire l'efficacité des vaccins actuels et de saper ou de ralentir la reprise".
En janvier, le secrétaire général de l'Onu Antonio Guterres a déclaré que la pandémie de coronavirus avait entraîné la pire des crises économiques depuis cent ans. D'après lui, l'état actuel du monde peut est caractérisé par le terme de "fragilité".
Antonio Guterres a également parlé du problème de répartition inégale des vaccins contre le coronavirus, pointé plusieurs fois par les experts et les dirigeants de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). En particulier, le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, affirmait que le monde est au bord d'un "échec moral catastrophique" à cause d'une répartition inégale des vaccins. "Et le prix de cet échec sera payé en vies et en moyens de subsistance dans les pays les plus pauvres du monde", a-t-il souligné.
Alexandre Lemoine
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Source : http://www.observateurcontinental.fr/?module=articles&action=view&id=2562
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